Les livres sont parfois comme un plat de croustilles qu'on ne peut s'empêcher de grignoter. À dire vrai, on n'a pas vraiment faim, ce n'est pas vraiment nourrissant ni exceptionnellement goûteux, mais sans y penser, on continue à en avaler, l'une après l'autre, et s'arrêter crée un état de manque.
C'est un peu l'effet de cette série de
Vonarburg. Je la grignote simplement, mais j'ai du mal à en extraire les qualités qui créent la dépendance. C'est une uchronie touffue, avec un accent magico-religieux, des enfants qui deviennent des ados amoureux, un voyage au Pays des dragons, des histoires de famille, des rapports entre les hommes et les femmes, des relations entre les peuples, des tractations politiques et économiques. C'est tantôt méditatif et un peu lent, tantôt c'est la violence du naufrage; on y trouve parfois le réalisme d'un simple pique-nique estival et parfois l'apparition de magie et de créatures des légendes.
Voilà, je suis accro… Heureusement, seule ma bibliothèque prend des livres* en trop…
(*livre = mesure de poids 0,45 kilo)