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Colin MacNeil (Illustrateur)Peter Doherty (Illustrateur)
EAN : 9781906735180
176 pages
Rebellion (15/10/2009)
5/5   1 notes
Résumé :
A new kind of justice is coming to the mean streets of Mega-City One - The judge forces have been savaged by the bloody zombie war during Judgement Day. When there is a major cubebreak, it's time to call in Mechanismo. Wired for law and built to judge, the robo-enforcer soon becomes an unstoppable force!
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome regroupe 3 histoires mettant en scène des juges robots dans MegaCity One. Une connaissance superficielle de la série est suffisante pour comprendre le récit, voire il est abordable sans connaissance préalable. Ce tome regroupe les chapitres parus dans le mensuel Judge Dredd Megazine, et est initialement paru en 2009. Tous les scénarios sont l'oeuvre de John Wagner.

Mechanismo : dessins et couleurs de Colin MacNeil, Megazine 2.12 à 2.19, 1992, 54 pages. La routine : Judge Dredd intervient dans une agression. Il neutralise une partie des criminels, mais deux d'entre eux parviennent à monter à bord d'un bus, et ils finissent par prendre les passagers en otage. Dredd s'apprête à intervenir mais le Contrôle lui ordonne de rester à bonne distance. Un fourgon volant arrive et il en descend un juge robot. le juge Desmon Stich explique à Dredd qu'il s'agit d'un test en conditions réelles. Il ajoute qu'il a l'autorisation du juge-en-chef. Il explique à Dredd que le comportement du robot a été programmé à partir du propre schéma comportemental de Dredd. Effectivement, le robot utilise des phrases de Dredd, et le pousse sans ménagement pour se diriger vers le bus, en lui intimant de lui lasser faire son boulot. Mechanismo, le nom de ce type de robots, s'approche du bus et scanne ses occupants. Il n'hésite pas un instant à tirer à travers la carrosserie pour abattre l'un des trois preneurs d'otages. Il en va de même avec le deuxième. le dernier préfère se rendre. Les voyageurs acclament le robot comme un sauveur. Dredd va en discuter avec le juge-en-chef celui-ci lui indique que les juges-robots Mechanismo vont pouvoir pallier le manque d'effectif suite au massacre de Necropolis.

S'il a lu Judge Dredd: America (1990) des mêmes MacNeil et Wagner, le lecteur est déjà vendu d'avance au récit. Sinon, il sait qu'il plonge dans une période faste pour le personnage. L'idée de départ est simple : plus assez de juges, mise oeuvre de juges automatisés. Sans grande surprise, Joe Dredd est opposé à cette idée dès le départ. Sans grande surprise, il ne faut pas longtemps pour que l'application d'un maintien de l'ordre dénué de toute émotion dégénère. S'il a aimé America, le lecteur est aux anges : l'artiste reste dans un rendu de type couleur directe. Il ne s'en tient pas à des teints sombres et sinistres : il utilise avec le bleu clair, le jaune pétant, et l'orange vif, pour des ambiances chaudes. le ciel est radieux et le soleil nimbe de lumière les façades des tours gigantesques. le lecteur plonge donc dans un monde coloré, avec un bon niveau de détails, la peinture apportant également des textures : il peut se projeter dans un monde palpable, dans une vision un peu différente de Mega-City One. Pour autant, la luminosité n'empêche pas l'horreur de s'installer. En effet, le soleil est impitoyable et ne laisse rien dans l'ombre, ne permettant pas aux citoyens n'ignorer les cadavres ou les blessures traumatisantes. L'artiste sait aussi bien représenter les éléments graves et dramatiques comme la pesanteur des juges-robots et leur absence de toute émotion, que les éléments plus moqueurs comme l'incongruité de l'apparence des mêmes robots dans certaines cases, ou des figurants en train de cabotiner le temps d'une case.

La narration visuelle apporte une consistance épatante au scénario. John Wagner joue bien sûr sur la comparaison entre les méthodes froides et efficaces de Judge Dredd, et celles encore plus dénuées d'émotion des juges-robots. D'un côté, l'intrigue est linéaire et prévisible. D'un autre côté, le scénariste réalise un tour de force en montrant qu'il y a bien pire que la justice apparemment expéditive de Joe Dredd. En le comparant à des robots, il apparaît comme mieux qu'un pis-aller : c'est un policier finalement assez mesuré qui dispense la justice avec justesse. Ainsi le lecteur ne peut faire autrement que de considérer que dans ses interventions, Dredd prend en compte la faillibilité des êtres humains, la force des émotions, l'esprit de la justice et qu'il ne s'en arrête pas qu'à la lettre. Sournoisement, ou habilement en fonction de la sensibilité du lecteur, le mode opératoire de Dredd ressort comme étant adapté au milieu dans lequel il intervient. À l'évidence sa justice pourrait être encore plus expéditive et son attitude comprend un part d'empathie. Proprement scandalisant.

De toute façon, la réunion de MacNeil et Wagner ne peut pas être manquée ou ratée. Ils réalisent une histoire plus légère dans la narration que leur chef d'oeuvre America, tout aussi réussie sur le plan visuel, et finalement pas moins politiquement incorrecte dans son thème.

Mechanismo returns : dessins et couleurs de Peter Doherty, Megazine 2.22 à 2.26, 45 pages. La juge-en-chef Hilda Margaret McGruder a décidé de mettre un terme au programme Mechanismo : les 10 juges-robots ont été déconnectés et sont mis au rebut dans un site de stockage. Dredd s'entretient avec un juge haut placé pour faire prendre en compte à quel point cette idée était idiote. Son supérieur indique que c'était une idée logique et une bonne décision pour faire face au manque d'effectif, et que le projet n'a échoué par parce que les unités Mechanismo présentaient une fragilité dans leur fabrication, mais que l'idée reste bonne. Dans le hangar de stockage, la source d'énergie de l'unité 5 a été mal déconnectée : le juge-robot 5 reprend du service. Il retourne dans les rues pour lutter contre le crime, arrêter et punir les auteurs de crime, et rendre compte de ses arrestations.

C'est la loi des séries, ou en tout cas des personnages de fiction récurrents : si une histoire a bien marché, elle aura une suite. Doherty revient à un mode de dessin plus classique, en détourant les formes avec un trait encré, assez fin. Les couleurs deviennent plus sombres, même s'il reprend des éclats de jaune assez régulièrement. Les dessins se font plus descriptifs même s'il reste des cases plus expressionnistes. La narration visuelle reste de très bonne facture, même si elle a perdu la patte personnelle de MacNeil. Cette fois-ci, c'est la guerre ouverte contre l'unité 5 des juges-robots, et la traque peut commencer alors que celui-ci continue d'exécuter son programme, avec une logique imparable, mais un réglage manquant de discernement. L'artiste compose des pages où la tension est palpable, alternant les actions de l'unité 5, avec les observations et les échanges des juges qui suivent sa progression dans le poste de commandement, et avec les actions moins spectaculaires des juges qui le traquent.

La première histoire ayant rencontré du succès, le scénariste ressort l'unité 5 qui reprend du service fort opportunément. le lecteur peut supposer que le succès du premier récit est venu très rapidement, et que Wagner a peut-être aménagé sa fin pour pouvoir développer une suite dans la foulée. Il s'agit cette fois-ci d'une course-poursuite. Ce type de récit contient sa propre dynamique qui génère toujours une tension dramatique qui se suffit à elle-même. le déroulement est linéaire. le scénariste nourrit la poursuite avec les petits détails sur Mega-City One dont il a le secret, et les habitants parfois en décalage avec cette mégalopole hors de contrôle. le lecteur se laisse entraîner dans cette traque, n'entretenant guère de doute sur son issue. Toutefois, il remarque qu'il en vient presque à ressentir de l'empathie pour l'unité 5 qui finalement ne fait que son boulot avec une conscience professionnelle inaltérable et qui subit un sort sans jugement… sauf qu'il est vrai que ces robots n'ont pas de conscience.

Body Count : dessins et couleurs de Manuel Benet, Megazine 2.37 à 2.43, 1993, 65 pages. 12 mois après la tuerie perpétrée par l'unité 5, le juge Desmon Stich parvient à s'enfuir de l'unité psychiatrique dans laquelle il était interné. Il se lance à la recherche du juge-robot 5 dans les égouts où il avait disparu sans laisser de trace. Dans la Tour de Justice, la juge-en-chef Hilda Margaret McGruder regarde le test d'une unité de juge-robot version 2. Tout se déroule à la perfection. Son adjoint lui apporte la nouvelle de l'évasion du juge Stich. Les juges-robots nouveau modèle sont prêts à être déployés, mais personne n'en a encore informé Judge Dredd. Surgissant mystérieusement des égouts, Unité 5 recommence à dispenser sa forme de justice jusqu'à-boutiste.

La première et la deuxième histoires ayant rencontré du succès, le scénariste ressort l'unité 5 qui avait disparu à la fin de la deuxième. C'est reparti pour une nouvelle traque, avec une unité 5 encore plus amochée que dans le récit précédent. le dessinateur réalise une narration visuelle un peu plus charnelle, moins élégante que celle des deux précédents, avec en particulier des expressions de visage forcées, trop régulièrement. Cela se remarque également plus qu'il s'affranchit régulièrement de représenter les décors en fond de case. La narration visuelle s'avère plus rentre dedans, ce qui convient bien aussi aux aventures de Judge Dredd. le scénariste reprend la même trame que dans l'histoire précédente, en ajoutant une menace supplémentaire : la version 2 des juges-robots est déjà en production et proche d'être mise en service. Judge Dredd est implacable et infaillible de bout en bout ce qui fait diminuer d'autant la tension narrative. Ce n'est pas le pauvre Desmon Stich qui se promène dans les égouts qui la fait remonter. La résolution du récit permet de comprendre le but poursuivi par le scénariste dans cette prolongation de la survie de l'unité 5.

Ce tome contient une histoire indispensable des aventures de Juge Dredd, la première, complétée par deux suites l'une très sympathique, la seconde plus forcée. Un tome indispensable pour la première histoire par le duo d'America : Colin MacNeil & John Wagner.
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En 1998, la Dame Blanche Lucie partage son temps entre la départementale D74 et le manoir de Guenièvre Gahinet, une nonagénaire sénile. Guenièvre était connue autrefois pour ses communications avec les morts, mais à présent, elle n'est plus que l'ombre d'elle-même ; après l'avoir négligée pendant des années, ses descendants envisagent de la placer en maison de retraite et de vendre sa demeure à un investisseur. Furieuse contre eux, Lucie fait appel à un esprit vengeur, Wagner, pour les terroriser et les punir. Les jours passant, elle se rapproche d'Antoine, un petit-neveu de Guenièvre, mais il est trop tard pour qu'elle revienne sur sa décision : sa vengeance est en marche. Wagner se montre d'autant plus zélé qu'il espère la séduire – et s'il peut écarter tous ses rivaux potentiels dans la foulée, c'est encore mieux !
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