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Greg Staples (Illustrateur)
EAN : 9781781083185
96 pages
2000 AD (16/07/2015)
3.5/5   2 notes
Résumé :
After a ten year absence, the life-hating super-fiend from Deadworld -Judge Death - returns! Having previously been destroyed by nuclear fire and dragged to hell by the vengeful spirits of those he had murdered, Death has managed to return to world, ready to resume his mission in destroying all life.
On his own, Death is a devastating force of evil, but once united with his 'brothers' - Judges Fear, Fire and Mortis - the quartet of terror are near invincible... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il s'agit d'une histoire complète en 1 tome. Elle est initialement parue en 2014/2015, dans les numéros (prog) 2015, et 1912 à 1921 de l'hebdomadaire 2000 AD. Une connaissance superficielle de Judge Dredd et de Judge Death suffit pour l'apprécier. le lecteur plus curieux peut lire auparavant Judge Death: Death Lives! et Judge Death: The Life and Death of.... Cette histoire est précédée par un échange de 5 courts courriels entre John Wagner et Greg Staples pour initier le récit (à la demande de Staples). Elle est complétée par les couvertures de 2000 AD, ainsi que par quelques pages à l'état de crayonné.

Dans le futur, dans le monde de Judge Dredd, un journaliste de télévision est en train d'effectuer un reportage sur l'embarquement des derniers voyageurs, pour l'arche spatiale Mayflower. Quatre milles des citoyens les plus riches ont décidé partir dans l'espace pour un voyage de plusieurs décennies, afin de découvrir une planète à coloniser, où repartir de zéro, loin des mégacités, loin du système des juges, loin de la surpopulation et de la sur-criminalité. Comme ces individus sont multimilliardaires, cette arche est luxueuse et spacieuse. Concomitamment, un individu possédé par Judge Death s'introduit par effraction dans une belle demeure et délivre ses trois frères : Judge Fear, Judge Fire, Judge Mortis.

À l'académie des Juges, Judge Dredd est en train de tester le nouveau modèle de pistolet de service Lawgiver Mark III. Psi-Judge Anderson se trouve à l'infirmerie pour sonder l'esprit du Jude Logan qui est dans le coma, sans raison apparente. Elle découvre qu'il a été touché par Judge Mortis, qu'il a vu les 2 soeurs de la Mort Phobia & Nausea. Après quelques indices complémentaires, Dredd & Anderson ont compris que les 4 juges de la Mort ont embarqué à bord de l'arche Mayflower. Avec 6 individus aguerris, ils s'embarquent à bord d'un vaisseau rapide pour rattraper l'arche Mayflower. À bord de l'arche, la première naissance a eu lieu, ainsi que le premier match de baseball, et le premier meurtre. C'est sûr : ça va dégénérer.

Dans l'introduction, John Wagner ne le cache pas : il ne pensait pas qu'il lui restait encore une idée pour une histoire de Judge Death. Ce n'est qu'après une longue réflexion qu'il lui est venu la trame de cette intrigue. Il n'a accepté de l'écrire que du fait de l'insistance de Greg Staples qui mourrait d'envie d'illustrer une histoire de Judge Death. L'artiste explique qu'il a pris 2 ans pour dessiner ces 66 pages et qu'il a réalisé chaque planche à l'ancienne, en peinture directe, sans retouche infographique. Par le passé, John Wagner s'est servi du personnage de Judge Death de 2 façons, soit au premier degré pour des récits horrifiques, soit au second degré pour de l'humour noir. Dark Justice fait partie de la première catégorie.

Greg Staples est un dessinateur régulier de l'hebdomadaire 2000 AD, qui n'est pas très prolifique. Il a par exemple illustré une histoire de Sláine : Lord of Misrule (scénario de Pat Mills), et de nombreuses histoires de Judge Dredd. La couverture établit les 4 Juges de la Mort, dans une pose premier degré, avec Judge Death s'apprêtant à enfoncer ses doigts aux ongles pointus dans sa prochaine victime (peut-être le lecteur lui-même), et ses dents humides aux gencives noircies. Les pages intérieures présentent la même qualité de finition peinte que la couverture. le lecteur constate immédiatement que les 2 ans ont été bien utilisés. Greg Staples prend le temps de représenter les décors dans le détail en début de chaque séquence. le lecteur peut apprécier la forme originale de l'arche spatiale, la plage intérieure sous dôme, la gigantesque demeure gothique sous dôme à Mega-City One, les arbres à steak, la morgue de l'arche avec son faible éclairage, les coursives du vaisseau, le champ de céréales. L'artiste a choisi une approche descriptive, parfois photoréaliste. Lorsqu'il peaufine une case avec décor, le lecteur y croit, car il a l'impression de pouvoir s'y projeter.

Malheureusement il y a de temps à autre une page dont toutes les cases sont dépourvues de décors, avec des camaïeux en arrière-plan. le contraste entre les 2 types de cases (avec / sans décors) est très important et fait ressortir leur manque. le lecteur en remarque d'autant plus leur absence qui le fait un peu sortir de la narration, alors que les cases se focalisent uniquement sur les personnages et leur mouvement, ou figés dans une posture iconique. L'artiste met en oeuvre une approche réaliste pour les personnages. Il s'amuse à donner des bouilles aux figurants (peut-être reconnaissables pour un public anglais), et un menton massif à Judge Dredd (avec des expressions bien fermées). Comme beaucoup de dessinateurs, il est apparent qu'il éprouve un petit faible pour Cassandra Anderson, avec un visage plus réaliste, des émotions justes, et une forme de gentillesse qui n'est pas synonyme de douceur ou de faiblesse.

Greg Staples dessine les juges des ténèbres avec la même fibre réaliste. En fonction de son inclination, le lecteur a le choix de les regarder au premier degré : menaçants, sinistres, étrangers à l'humanité. L'artiste a l'art et la manière pour faire ressortir les doigts crochus de Judge Death. Il s'attarde également souvent sur ses dents faisant ressortir leur ivoire terni, et leur taille plus importante du fait de l'absence de gencive. L'effet induit est des plus dérangeants. Suite à une première rencontre avec Dredd, quelques-unes de ces dents sont cassées, offrant un spectacle peu ragoutant. le lecteur peut aussi choisir de voir ce juge des ténèbres comme une sorte de pantin plus exagéré que vraiment horrifique, et s'amuser de son apparence parodique. Il en va de même pour les 3 autres juges des ténèbres même s'ils disposent de moins de cases d'exposition.

Greg Staples utilise majoritairement 2 teintes : une verdâtre pour les coursives du vaisseau, une autre orangée pour les explosions. Cela confère une ambiance pesante et malsaine aux séquences, en parfaite adéquation avec le ton du récit. En effet les juges des ténèbres se sont fixés pour mission d'éradiquer la vie, puisque les crimes sont commis par des gens en vie, donc éradiquer la vie permet de s'assurer qu'il n'y aura plus de crime de commis. Si le lecteur découvre les juges avec ce tome, il ressent une petite impression de précipitation. le scénariste ne s'attarde pas trop sur leur mission, pas du tout sur leur caractère et il n'explique en rien leurs pouvoirs. Dans ce cas, l'histoire de fluide pour les cadavres devant servir à accueillir les juges des ténèbres restera une énigme à jamais (à moins de lire les 2 tomes qui leur sont consacrés). L'apparition des 2 soeurs de la Mort s'avère gratuite et trop brève. Ce lecteur découvre un thriller de science-fiction se déroulant dans l'espace, avec des créatures surnaturelles. Les scènes d'affrontement son spectaculaires, et le ton général du récit s'apparente à une histoire de survie, assez linéaire et directe.

Un lecteur déjà familier des Dark Judges comprend vite qu'ils sont à prendre au premier degré dans ce récit. Il en découle que son déroulement est connu à l'avance : massacre de populations innocentes, cauchemars de Cassandra Anderson, actes héroïques de Judge Dredd, jusqu'à ce que les affreux soient capturés. Ce lecteur apprécie que John Wagner intègre les éléments attendus, à commencer par la brève apparition de Phobia & Nausea. Il se doute que Judge Death occupera le devant de la scène, et que les autres feront de la figuration. Il apprécie tout autant ce thriller rondement mené. Il reconnaît le sarcasme politique honnête de John Wagner au travers de ces citoyens fortunés qui en profitent pour abandonner la plèbe à son pauvre sort. Il reconnaît la patte de John Wagner dans sa capacité à organiser le suspense dans cette course-poursuite dans l'arche Mayflower, avec ses zones de récréation. Néanmoins comme il connaît par avance l'issue du récit, il attend plus du scénariste. Il détecte bien de ci de là quelques éléments épars venant étoffer la trame, comme cette mère avec son enfant, mais sans la substance habituelle des récits de Dredd, sans dimension sociale, sans le mordant cynique de Dredd, sans la critique cassante d'Anderson, avec des situations de grand spectacle dans lesquelles les personnages ont l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette.

La lecture de ce tome est agréable, mais elle ne laisse pas grand souvenir une fois la dernière page lue. Greg Staples donne corps à ce récit, avec des cases magnifiques, mais aussi des pages rompant l'immersion du lecteur faute de décors. John Wagner a construit un récit droit au but et direct, avec plusieurs scènes de bravoure, mais avec des personnages réduits à une unique caractéristique chacun, et sans commentaire social ou politique, juste un blockbuster efficace. Au vu des annonces dithyrambiques sur ce récit, le lecteur espérait quelque chose de plus consistant, de plus ambitieux.
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En 1998, la Dame Blanche Lucie partage son temps entre la départementale D74 et le manoir de Guenièvre Gahinet, une nonagénaire sénile. Guenièvre était connue autrefois pour ses communications avec les morts, mais à présent, elle n'est plus que l'ombre d'elle-même ; après l'avoir négligée pendant des années, ses descendants envisagent de la placer en maison de retraite et de vendre sa demeure à un investisseur. Furieuse contre eux, Lucie fait appel à un esprit vengeur, Wagner, pour les terroriser et les punir. Les jours passant, elle se rapproche d'Antoine, un petit-neveu de Guenièvre, mais il est trop tard pour qu'elle revienne sur sa décision : sa vengeance est en marche. Wagner se montre d'autant plus zélé qu'il espère la séduire – et s'il peut écarter tous ses rivaux potentiels dans la foulée, c'est encore mieux !
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