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Abandon p.255/790

Les raisons : l'alternance des points de vue à chaque page me paume, je suis très peu calé (mais ça c'est entièrement ma faute) sur le sujet historique du texte, et à cause de ça je ne sais plus distinguer le réel de la fiction. Au bout de tant de pages je n'arrive toujours pas à m'investir dans ce récit, c'est pourquoi je l'abandonne.

Ce n'est en aucun cas un mauvais roman à mon avis, mais il est fourni, très pointu, peut-être un peu trop pour moi. Pas sûr de le reprendre un jour, mais sûr de lire d'autres livres de l'auteur.
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J'ai découvert Roland C. Wagner en parcourant la liste des récipiendaires du Grand Prix de l'Imaginaire. L'auteur a été primé deux fois : en 1999 pour Les Futurs Mystères de Paris et en 2012 pour Rêves de Gloire. Par ailleurs, son nom revenait régulièrement lorsque j'explorais le monde de la SF française. Il semble avoir joué un rôle central dans l'animation de cette communauté pendant plusieurs décennies. Alors quand je suis tombé sur son ultime roman dans les rayons de ma bibliothèque de quartier, je me suis dit qu'il était temps que je me penche sur l'oeuvre de cet auteur. Après avoir refermé le roman, je peux dire que j'ai fait la connaissance d'un grand et singulier auteur.

Cette chronique va être longue car le roman est atypique, riche, dense, à l'image de son auteur. C'est le roman d'une vie, l'oeuvre finale qui vient couronner la carrière d'un écrivain ayant atteint la maturité. Une oeuvre à la fois personnelle et universelle.

Rêves de Gloire est une uchronie qui décrit un monde où le Général de Gaulle a été assassiné en 1960 et où la guerre d'indépendance de l'Algérie a été (plus ou moins) remportée par la France qui a conservé plusieurs enclaves sur le territoire algérien. La ville d'Alger, initialement une enclave française, finit par prendre son indépendance et devient une cité-État autonome. Dans cette Alger alternative, un mouvement contre-culturel (appelé vautrien) va s'y développer autour de la musique, de l'anti-militarisme et de la drogue, à l'image du mouvement hippie aux États-Unis. Roland C. Wagner va nous mettre dans la peau d'une ribambelle de personnages à travers différentes époques (les années 60, les années 70 et les années 2000) pour dépeindre avec force détails et à hauteur d'hommes et de femmes cette histoire alternative qui est parfois plus heureuse et parfois moins heureuse que l'histoire telle que nous la connaissons.

Les thèmes abordés sont nombreux mais on pourrait les résumer au nombre de trois : la musique, la drogue et la non-violence, avec pour toile de fond la Guerre d'Algérie. En effet, la principale trame narrative est celle d'un collectionneur de disques vinyles, spécialiste du rock psychédélique (rock psychodélique chez Wagner) et de la musique algéroise des années 60-70, qui se met en quête d'un vinyle ultra-rare. Ce mystérieux vinyle semble porter en lui un secret car les personnes qui en possèdent un exemplaire ou qui parviennent à mettre la main dessus connaissent généralement une fin tragique. La drogue tient également une place centrale dans l'histoire sous le nom de gloire (le LSD). Ainsi, le titre Rêves de Gloire est un jeu de mot qui fait à la fois référence à la drogue et aux aspirations militaristes et virilistes de certains engagés français en Algérie. Enfin, la non-violence est au coeur de la philosophie vautrienne qui germe en réaction à la guerre en Algérie et à l'incorporation des jeunes hommes pour aller au front. L'anti-militarisme et la non-violence sont donc profondément ancrés dans le roman.

Ce roman apparaît comme très personnel. le collectionneur de vinyle est en quelque sorte l'incarnation de l'auteur et plusieurs éléments de la biographie de Roland C. Wagner se retrouve dans ce personnage. On peut citer par exemple son père, un ancien soldat allemand passé par la légion française, sa passion pour la musique et ses origines algériennes (il est né à Bab-El-Oued, un quartier historique d'Alger). Ce projet de roman trottait dans la tête de l'auteur depuis un moment et il tenait à rendre hommage à l'Algérie et proposer une vision de ce qu'elle aurait pu devenir. Il est heureux que l'auteur ait pu achever son oeuvre car son décès est survenu peu de temps après la publication de Rêves de Gloire. Cet aspect personnel du roman et le tragique accident qui a suivi lui donnent une saveur bien particulière, un mélange de douceur et d'amertume.

J'ai parlé du fond, passons à la forme. S'il est un roman qui mérite l'épithète de choral ou polyphonique, c'est bien Rêves de Gloire. L'auteur a fait le choix de donner la parole à un nombre invraisemblable de personnages. Certains sont récurrents et on finit par les identifier et connaître une partie de leur vie, tandis que d'autres n'apparaissent qu'une seule fois et ont pour but de nous faire part d'un événement (ou d'un aspect de l'événement) dont ils ont été témoins. Une autre particularité est que les narrateurs ne sont jamais nommés. Pour identifier la personne qui parle, on est obligé de se référer aux marqueurs spatio-temporels pour repérer le lieu et l'époque concernés, déterminer s'il s'agit d'un homme ou d'une femme et les personnes qu'il/elle fréquente. Les noms des personnes dans l'entourage du narrateur sont connus et peuvent aider à s'y retrouver. Mais pas toujours… Ce choix est à la fois une force et une faiblesse du roman. Cela permet d'avoir une très grande variété de points de vue et de bâtir ainsi une réalité alternative vivante et cohérente, mais c'est parfois fatigant de passer d'un personnage à un autre, de sauter d'une époque à une autre, on s'y perd et ça peut décourager.

Un autre aspect problématique du livre est sa longueur : le roman atteint les 700 pages. Ce n'est pas forcément un problème en soi mais lorsqu'il est combiné au problème précédemment, cela peut pousser le lecteur ou la lectrice à abandonner sa lecture, s'il ou elle n'a pas la motivation et la force mentale pour tenir jusqu'à la fin. Personnellement, j'ai failli arrêter la lecture à plusieurs reprises mais je tenais à aller jusqu'au bout (et je ne le regrette pas).

Une des choses qui m'a aidé à tenir, c'est la qualité de l'écriture de Roland C. Wagner. C'est là une grande force du roman : chaque paragraphe est prenant, chaque histoire est captivante, chaque personnage est immédiatement crédible. le roman est très agréable à lire et je me suis laissé porter par le récit alors même qu'il ne se passait parfois pas grand chose. Initialement, je n'étais pas très attiré par ce thème de la musique des années 60-70 et encore moins par les expériences délirantes provoquées par la consommation de psychotropes, ce n'est pas du tout mon truc. Et pourtant, cela ne m'a pas du tout posé problème au cours de la lecture. On se prend au jeu de ces groupes de musique imaginaires et les expériences liées à la drogue sont finalement assez terre-à-terre, presque « matérialistes ». L'auteur ne nous sert pas des tartines (ni même des petits toasts) de voyages psychédéliques complètement abscons. Au contraire, j'ai apprécié le message véhiculé par l'auteur à travers les révélations vécues par ses personnages lors de la prise de Gloire.

Il est temps de conclure cette chronique déjà bien trop longue. Quel est mon ressenti final ? Est-ce que je recommande ce roman ? Est-ce que j'aurais envie de le relire ? C'est l'heure du verdict.

Rêves de Gloire est une oeuvre très singulière, audacieuse et ambitieuse, assurément riche et profonde, d'une très grande qualité littéraire. C'est un roman écrit avec coeur et passion, on ressent l'amour de Roland C. Wagner pour la musique et l'Algérie, ses valeurs humanistes, et on partage son espoir de voir une société plus apaisée, plus solidaire et plus égalitaire advenir un jour. L'influence d'Albert Camus est évidente et sa pensée imprègne l'ensemble du roman. Pour moi, il s'agit d'un très grand roman qui souffre malheureusement d'un défaut, sa longueur. C'est le seul point négatif que j'aurais à souligner ici. Je ne peux pas le passer sous silence car il a été responsable à plusieurs reprises de la tentation d'abandonner le livre. Pour cette raison, je ne pense pas avoir envie de le relire un jour et le roman manque de peu le qualificatif de chef-d'oeuvre. Quant à le conseiller… je pense que les personnes qui s'intéressent à la SF française ne peuvent pas faire l'impasse sur un tel roman, tout en étant conscient qu'il faudra peut-être s'accrocher un peu pour le terminer.

Quoiqu'il en soit, ce seul roman fait de Roland C. Wagner un très grand auteur.
Lien : https://bibliobatuco.wordpre..
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Chef d'oeuvre éternel.
Exceptionnel roman polyphonique aux ambitions démesurées mais à la réalisation parfaite. Organique, puissant, merveilleux, un roman aussi singulier que fabuleux.
Le genre à nécessiter un dictionnaire de synonymes pour pouvoir flagorner correctement à son propos.
Lien : https://syndromequickson.com..
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Dans cette uchronie qui se passe eu XXème siècle, entre les années soixante et quatre-vint-dix (mais surtout soixante-soixante-dix), l'Algérie est bien redevenue libre mais pas certaines enclaves, en particulier la ville d'Alger, indépendante et lieu de toutes les expérimentations, convoitée par les deux pays, la France étant la proie d'une dictature.
L'auteur écrit sur ce qu'il connaît : l'Algérie de l'époque, la musique psychédélique et la drogue au temps des hippies (ici il s'agit des vautriens, nouvelle appellation, en référence - sans doute au mot vaurien).
Une incursion à Biarritz devenue une sorte de Woodstock est la date de référence pour tous ces musiciens déjantés.
Mais pourquoi donc ai-je choisi ce livre ? Je croyais retrouver ma jeunesse, mais j'en étais bien loin... J'ai eu beaucoup de mal à le terminer, cependant je mets un point d'honneur à toujours finir un livre commencé. Et qu'en est-il pour vous ? Voilà un bon sujet de discussion.
Chaque histoire est narrée à la première personne du singulier par plusieurs membres de deux familles (si je ne me trompe pas), on saute des uns aux autres sans explications.
Le seul point positif pour moi est l'idéologie pacifiste qui imprègne le récit (représentée par le prophète, un déserteur de l'armée français parti prêcher dans le désert).
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Je savais déjà que j'avais des lacunes en histoire, merci bien !
Roman polyphonique qui en plus se balade dans le temps (1960-2011), autant dire qu'il faut être un brin concentré lors des 800 pages de lecture. On passe d'un personnage à un autre et d'une décennie à une autre sans que rien d'autre que le texte nous le signale. Et si on peut être un peu déconcerté lors des premières lignes, c'est excellemment écrit donc on retombe très vite dans les événements.
Et des événements, il y en a. Tout d'abord, c'est une uchronie sur l'indépendance de l'Algérie. Ici, il y a partition du pays et la région d'Alger reste sous contrôle français alors que le reste devient indépendant. Ensuite, c'est une exploration du mouvement "vautrien", une espèce de beatnik non-violente, à l'idéal communautaire et sous l'influence de la Gloire, drogue mystique. Enfin, et surtout, c'est un voyage dans le rock algérien où je serais bien en peine de dire si c'est réel ou inventé.
Tous ces événements se croisent ou s'unissent au gré des personnages, le collectionneur de disques étant le nexus du roman. A la recherche d'un disque d'une rareté exceptionnelle, il croisera la route de membres du gouvernement français, de l'histoire vautrienne ainsi qu'au danger lié au disque.
J'avoue avoir eu du mal au début. Pas tant par la multiplication des points de vues et les sauts temporels mais par la description par le menu du rock algérien. Causer musique, c'est très difficile et ne peut pas réellement pallier à une simple écoute. Donc, c'est très long par moment, surtout qu'on ne sait pas si c'est inventer ou non. Et lire une histoire du rock inventée alors qu'on ne connaît pas la réelle, c'est un peu vain.
Je peux dire la même chose de l'uchronie. Mes connaissances de cette période étant proche du néant, j'ai malheureusement peu goûté aux variations. Ça m'apprendra à être inculte.
Toutefois, le roman est toujours vraisemblable donc mon ignorance n'a pas été un frein à la lecture. A part deux ou trois personnages secondaires un peu trop utilitaires afin de faire avancer l'histoire, et les passages d'histoire musicale du début, j'ai toujours été intéressé par ce qui se passait grâce aux divers mystères du roman.
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du lourd, complexe mais tout s'éclaire à la fin
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Il est vraiment surprenant cet ultime roman de Roland C. Wagner, décidé dans un accident de voiture il y a quelques années… D'abord par sa longueur, plus de 700 pages en édition papier et aussi par sa thématique, loin des space operas ou policiers futuristes débridés qui étaient un peu sa marque de fabrique. Ici il s'agit d'une uchronie pure et dure, dans laquelle l'humour n 'est pas absent mais vraiment dilué. le général De Gaulle est assassiné avant la fin de la guerre d'Algérie, c'est son postulat. A partir de là l'histoire diverge. La guerre se poursuit mais le FLN négocie la fin du conflit. Trois enclaves restent françaises, dont Alger et Oran. Deux seront rétrocédées à l'Algérie, Alger deviendra une commune indépendante. La forme est totalement éclatée entre de nombreux narrateurs et autant d'époques, on suit quand même plusieurs narrations au fil des pages. le rock (rock, psyché, punk…) y tient une importante capitale. Dans cette réalité alternative dès les années 60, initiés par Leary, de nombreux jeunes, en réaction à la guerre qui s'éternise, font l'expérience de la Gloire, une drogue genre L.S.D. Ils sont exilés ou trouvent refuge à Alger, où ils vont influencer la politique, à base d'économie parallèle et de non violence. Plusieurs fils narratifs se déroulent au long de ce long, touffu (mais pas sans redites ni longueurs) roman : celui qui m'a le plus intéressé c'est celui autour de la recherche du 45 tours maudit d'un très éphémère groupe psyché, les Glorieux Fellaghas, qui semble apporter une mort violente à ceux qui l'ont eu entre les mains. le narrateur aura le fin mot de l'histoire à la toute fin du roman.
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On ne comprend pas forcément tous les liens entre les fils des intrigues au départ, mais rien que l'écriture transporte ! A la fois science-fiction, roman historique, uchronie, roman psychédélique... Un hymne au rock aussi, à la musique, à Alger. Finalement, pas besoin de tout comprendre, c'est beau, tout simplement ! Avec des passages assez extraordinaires sur la diffusion de la gloire.
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Dernier roman de Roland C. Wagner, « Rêves de Gloire » est une uchronie partant du postulat de l'assassinat du général De Gaulle en 1960. Dès lors, l'auteur tisse une intrigue en plein Algérois, territoire resté français avant de gagner son indépendance au détriment d'une France devenue despotique et d'une Algérie dont l'indépendance n'est pas totale. Ce speech avait de quoi satisfaire le passionné d'Histoire que je suis.

La première originalité du roman est sa structure polyphonique. Les narrateurs sont nombreux et anonymes, chacun abordant différemment des évênements se déroulant sur un demi-siècle. Si, pour certains, cela peut constituer un des forts de l'oeuvre, c'est selon moi sa principale faiblesse. Cette technique narrative est destabilisante au début, rend difficile la compréhension de l'histoire et son effet immmersif. L'anonymat des narrateur et le non-respect de la chronologie brouillent les cartes et le lecteur peut s'y perdre rapidement. Heureusement, à quelques exceptions près, le tableau s'éclaircit progressivement et nous permet d'apprécier un peu plus cette intrigue quasi-policière tournant autour d'un mystèrieux disques dont les possesseurs se font tout aussi mystèrieusement assassinés.

Les faits s'emboîtent bien et les compétences de R.C. Wagner à pondre une histoire aussi alambiquée est plus qu'honorable. Cependant, tout au long du livre, il m'a été impossible d'être totalement passionné, immergé et pris par l'histoire pour les raisons évoquées plus haut. de plus, sans rien dévoiler, l'aboutissement final de cette petite enquête et les réponses à toutes les questions posées sont relativement décevantes.

Le roman fini, je reste donc avec une impression mitigée. Tout en reconnaissant le travail d'écriture de Roland C. Wagner, son aventure algéroise m'a laissé de marbre.
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Difficile de faire la chronique de ce livre tant il est spécial.

En effet, la réussite de ce livre tient principalement à l'atmosphère qui s'en dégage. Cette impression de revivre une histoire qui aurait pu être est tellement dense qu'on se surprend souvent à se dire que L Histoire (avec un grand H) n'est pas loin.

Cette uchronie se définit à travers différents personnages, des témoins d'évènements ou bien des personnes faisant parti des rouages, qui font que le livre nous relate l'histoire à la manière dont la découvrirait un historien, à travers des témoignages qui éclairent (ou non) certaines zones de l'Histoire.

La force de ce livre provient de l'humanité des personnages décrits dont les motivations sont diverses et variées. du fasciste au nostalgique, du rêveur au militant, on y découvre une kyrielle de personnages plus vrais que nature. Pas de héros, pas de salauds. Juste des gens qui voulaient vivre leur vie, selon leurs préceptes (plus ou moins moraux, mais c'est une autre question).

À travers cette peinture humaine, on y découvre un roman humain, qui nous parle des utopies, du racisme, de la violence, de l'envie de vivre et de comment tout cela interagit et évolue... pour le meilleur... ou pour le pire.

Un roman humain donc, mais aussi de géopolitique. Un essai sur l'utopie et son évolution.

Au final, ambiance, valeurs humaines, immersion... Ce livre est à lire pour un voyage vers une France et une Algérie qui aurait pu être, et qui, quelque part, nous en apprend beaucoup sur celles qui sont.

Un livre que je conseille à tous, y compris ceux pour qui la SF n'est pas quelque chose qu'ils apprécient... Ici elle ne se voit que par les changements que L Histoire a effectué par rapport à notre version de la réalité.

Chronique complète : https://plume-etoiles.blogspot.fr/2015/06/reves-de-gloire.html
Lien : https://plume-etoiles.blogsp..
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