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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Non, mais je rêve ! Dites-moi que ça n'existe pas, des gens pareils, des parents aussi inconscients, aussi négligents, aussi irresponsables !
Mais si, ils existent, et ce sont les parents de Jeannette Walls.

Cette autobiographie, du moins de la petite enfance à la sortie de l'adolescence de l'auteure, nous raconte les innombrables manquements et fautes parentales et leurs conséquences sur leurs enfants : Lori, la soeur ainée, Bryan et Maureen, les cadets, ainsi que Jeannette, surnommée « mon petit chamois » par son père. Jeannette, la préférée du père.

L'histoire commence par un accident : Jeannette a trois ans et s'occupe de faire cuire des saucisses dans de l'eau bouillante ! Inévitablement, l'accident survient et elle doit séjourner six semaines à l'hôpital en raison de brûlures très graves qui lui laisseront des cicatrices ineffaçables.
Je me dis déjà, à ce stade, que c'est impossible !
Mais si, c'est possible, et les faits graves s'accumulent, tout au long des chapitres. Les enfants ont faim, ont froid, sont crasseux, dorment dans des cartons…J'en passe, il vaut mieux !

Et pourtant, ils ne sont pas malheureux. Leurs parents les « aiment ».
Parlons-en, des parents : le père est alcoolique, génial inventeur et bricoleur mais incapable de garder un emploi stable à cause de son caractère indomptable, la mère est une artiste qui laisse tout faire sous prétexte que la liberté développe l'esprit. Bipolaire, elle peut rester des jours et des jours au lit sans s'occuper de sa progéniture, et quand elle se lève, elle peint.
L'argent – quand ils en ont ! – est dilapidé en deux temps trois mouvements.

Une situation pareille entraine inévitablement des réactions des voisins, des services sociaux, et très très souvent, la famille doit partir sans crier gare pour échapper à des poursuites de toutes sortes. de l'Arizona à la Virginie occidentale, ce n'est qu'une suite d'aventures qui me laissent bouche bée, et provoquent chez moi colère et effroi.

Et pourtant, les enfants sont intelligents et acceptent leurs parents tels qu'ils sont, et même les idolâtrent, du moins dans leur enfance. Après, c'est une autre paire de manches.

Finalement, qu'est-ce que ce fameux « château de verre » ? C'est le plan génial et merveilleux qu'a imaginé le père, d'une maison toute en verre, maison de conte de fée… qui en restera, évidemment, au niveau de la conception sur papier. Mais ce château de verre restera ancré dans l'esprit de Jeannette qui, toujours, y croira…du moins jusqu'à l'adolescence, où elle devra de plus en plus prendre le relais des parents de peur que la famille ne se disloque, faute de soins.

Bref, je salue cette auteure qui, par son caractère tenace, coriace, croit à l'intelligence, au travail, aux études, croit en l'amour de ses parents (malgré tout), et surtout, croit en la vie.
Formidable leçon pour nous !
Impensable, révoltant mais formidable.
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« — Et qu'est-ce que je dois dire aux gens sur mes parents ?
— Juste la vérité. C'est tout de même simple. »

Jeannette Walls, chroniqueuse mondaine réputée à New-York, prend la plume et raconte... Un texte qui va bouleverser les U.S.A. Un texte qui raconte comment Lori, Jeannette, Brian et Maureen ont été élevés par un couple surprenant et atypique, incapables de gérer une famille. ils ont du faire avec , quatre enfants obligés de se prendre en charge très tôt, sans doute beaucoup trop tôt, crevant de faim le plus souvent, habillés de vieilleries mais se serrant les coudes, brillants, arrivant à tracer leur route et à faire leur chemin. Ils ont manqué de tout ce qui était matériel mais ni d'amour ni d'instruction...
Un choix de vie que leurs parents ont assumé, fait perdurer, refusant de rentrer dans le système entrainant ainsi leurs enfants dans une spirale infernale , l'amour est il le plus important et peut il remplacer le minimum vital?
Seuls leurs enfants sont autorisés à les juger et malgré leurs griefs ils sont restés présents ...

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Une enfance hors du commun : c'est le moins qu'on puisse dire à la lecture de celle de Jeannette Walls, journaliste et chroniqueuse mondaine à New York.
Des parents aimants mais totalement mais aimants, intelligents mais immatures, excentriques et égocentriques, drôle de passeport pour élever quatre enfants dans les années 60 en Arizona ! C'est pourtant dans ce climat que se déroule l'enfance non-conformiste et non paisible de Jeannette Walls et de ses frères et soeurs, en Arizona d'abord, puis au Nevada et en Virginie de l'Ouest.
Des parents qui ont résolument opté pour le rejet de la société de consommation, la vie proche de la nature, la liberté de vivre et de penser : le père, ancien pilote de chasse, Géo Trouvetout génial et grande gueule charismatique promet à ses enfants de leur construire un château de verre en plein désert ; la mère, institutrice de formation et artiste a un principe d'éducation simple et unique qui lui permet opportunément de se décharger de ses enfants : quel que soit leur âge, les enfants peuvent bien faire tout ce qu'ils veulent (à part se montrer conformistes) car c'est ainsi qu'ils tirent les leçons de leurs erreurs. Une conception de l'éducation toute personnelle qui forcément conduit à certains excès...
Jeannette raconte donc les fuites devant les créanciers, les maisons abandonnées en pleine nuit avec leurs affaires, les fins de mois difficiles qui commençaient le premier jour du mois, l'alcool dévastateur, les promesses jamais tenues, les haillons rapiécés, la faim qui les tenaillait, les sandwiches récupérés dans les poubelles de la cantine, les maisons sans salle de bain, mais aussi les histoires mirobolantes, les étoiles offertes pour les anniversaires et l'amour qui unit une famille : une vie de misère et de privations, de bohème et de honte alors que, le plus souvent, les parents auraient eu les moyens de s'en sortir en travaillant …
Jamais les parents Walls n'ont offert la sécurité la plus élémentaire à leurs 4 enfants ; cependant leur déficience a forgé chez les enfants une volonté et une force de caractère qui leur a permis de s'en sortir. Chacun a réussi à faire sa place au sein d'une société, qu'à la fin de leur vie, leurs parents délaissaient définitivement pour la clochardisation, tout en étant très fiers de leurs enfants !

J'ai lu ce livre le coeur souvent serré, partagée entre l'indignation, l'émotion, l'ahurissement et la tendresse, alors que si la rancoeur ressort quelquefois du terrible récit de Jeannette, jamais il n'y a de misérabilisme.
Et en le refermant, se posent les questions : l'amour sauve-t-il de tout ? Peut-on pardonner à ses parents ?

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Un livre que j'avais depuis des mois sur l'étagère, qui ne m'attirait pas plus que cela et dans le cadre d'une prochaine rencontre du club de lecture, je cherchais dans mes "trésors" un livre sur le thème de : Mémoires. Souvenirs d'enfance le sujet correspondait, j'attrape ce gros livre (en volume) et je me lance et dès le démarrage on ne pense qu'à aller plus loin ..... Découvrir un soir, alors qu'on se rend à cocktail mondain dans les beaux quartiers de New York, sa mère qui fouille les poubelles.....  Pas commun comme situation et cette rencontre lui remet en mémoire son enfance et ses parents en particulier. 

Famille peu commune : les parents Rex Walls et Rose Mary, lui figure forte, chercheur à ses heures, elle, artiste : peintre, poétesse, élèvent leurs 4 enfants dans un esprit de liberté, de responsabilité, pas de barrière autre que celles qu'ils se mettent, ils doivent se prendre en charge, assumer leurs actes, ne pas se plaindre, vivre l'instant, manger quand l'argent est là, se soigner si possible sans médecin ni médicaments, se laver rarement. 

Le clan vit de bric et de broc, plus souvent dans le dénuement complet, partent à la "cloche de bois" dès que les créanciers sont trop pressants, dorment à la belle étoile, dans la voiture, une belle aventure quand vous vivez dans une région ensoleillée, plus compliquée quand c'est dans un état où l'hiver est rude, où la pluie vous arrose dans votre lit (enfin lit disons plutôt carton....). La faim est souvent présente et même quand l'argent rentre on préfère acheter du matériel pour peindre, de l'alcool pour le père qui rêve de construire un château de verre pour sa famille où la lumière serait omniprésente, rêve de démanteler la mafia des syndicats, joue, gagne, perd, filoute, cherche à mettre au point le Prospecteur, machine à trouver de l'or :

En outre, il avait besoin d'argent pour financer ses recherches sur les techniques d'extraction de l'or.

- Les seules recherches que tu mènes portent sur la capacité hépatique d'absorption d'alcool, rétorquait maman. (p109)

Les enfants : Lori, Jeanette (l'auteure), Brian et Maureen s'accommodent comme ils peuvent de ce contexte, car il y a de l'amour malgré tout, beaucoup d'amour en particulier entre Rex et Jeanette : il est son maître, elle est sa plus belle réussite. Mais c'est une éducation à la "dur" comme on dit, Jeanette à 3 ans aura une grave brûlure suite à la chute d'une casserole d'eau bouillante alors qu'elle faisait cuire les saucisses, Lori sera révélée tardivement comme myope et découvrira enfin les détails du monde grâce à une paire de lunettes gagnée de haute lutte par une enseignante.

Elle (la mère) n'était pas pour les lunettes. Quand on avait de mauvais yeux, il fallait les exercer pour qu'ils se renforcent. Les lunettes c'était les béquilles. Cela empêchait les gens à vue basse d'apprendre à voir le monde par eux-mêmes.(p132)

Les enfants malgré le contexte sont une intelligents voir surdoués, lisent beaucoup, souffrent parfois de la faim, du regard des autres sur leur aspect : vêtements, saleté, odeurs etc..... mais il n'y a jamais de violence au sein de la famille. On est libre, on s'accepte tel que l'on est. Surtout qu'ils ont des trésors et que la vie aurait pu être bien autre et je vous laisse découvrir cela. On est ébahi, révolté, on découvre un univers familial assez particulier et déroutant.

Une telle enfance laisse bien sûr des traces et la fratrie n'aura qu'une idée s'est de fuir afin de survivre et s'offrir un futur possible. Il y a une vraie solidarité entre eux et c'est ce qui va leur permettre de s'en sortir, plus ou moins bien.

Attention ne vous faites pas de fausse idée : Rex, malgré son alcoolisme qui le mènera jusqu'au délirium tremens, aime ses enfants, Rose Mary vit dans un monde, son monde, peut être aurait-elle préféré ne pas avoir d'enfants, mais ils sont là et ils n'ont qu'à se débrouiller car elle, elle a un autre destin. Bien sûr ils ne voient pas leur déchéance comme un échec, pour eux c'est une richesse, c'est un choix, ils ne savent jamais de quoi  sera fait le lendemain et sont en fin de compte eux aussi de "grands enfants" mais il faut peut-être aller chercher les causes dans leur passé et ils refusent même d'entrer dans le système établi

On est parfois horrifié des conditions dans lesquelles sont élevés ces enfants, se demandant comment ils ont pu échapper au pire, comment ils ont pu surmonter cela, peut-être comme des sortes d'animaux avec un instinct de survie.

Roman autobiographique, se déroulant dans les années 1960, dont un film a été tiré très récemment et dont je vous mets la bande annonce 

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=y91hbjzs0gk&w=560&h=315]

elle reflète totalement l'ambiance du roman et une certaine idée de la vie pour ces deux parents totalement décalés.

J'ai beaucoup aimé : l'auteure est toujours partagée entre l'amour de ses parents "différents",  et son désir d'avoir une vie plus stable, manger à sa faim, avoir un confort de vie, être une enfant comme les autres. Mais une telle éducation fait grandir bien plus vite et il y a un moment où la survie exige l'éloignement.

Récit découpé en 5 parties, 5 étapes de cette vie cahotique.

Et comme le dit Rose Mary à la fin du récit :

Je ne me suis jamais ennuyée avec votre père
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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Dans ce livre, Jeannette Walls nous raconte son enfance hors du commun, partagée entre des départs précipités, une scolarité irrégulière, des parents inconscients etc.
Au fil des pages, on éprouve de la compassion pour l'auteur, ainsi qu'envers ses frère et soeurs. Par exemple, Jeannette et Lori sont obligées de faire les devoirs des autres contre de l'argent, et de donner des cours particuliers.
Les parents me font également pitié. Ils n'arrivent malheureusement pas à trouver un emploi durable.

De plus, le père alcoolique entreprend d'inimaginables projets, qui ne sont jamais menés à bout, par exemple, le fameux "Château de Verre", qui ne verra jamais le jour.

Conclusion : Un récit émouvant, mêlant le regard enfantin de Jeanette à son recul acquis au fil des années. Une lecture, agréable, qui convient à tout type de lecteur. 9/10
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J'ai lu avidement ce récit autobiographique de Jeannette Walls mais ce n'est qu'à la toute fin, à la page des remerciements, qu'une bouffée d'émotion m'a envahie. Toutes ces pages avalées goulûment m'ont rattrapée d'un seul coup et j'ai dû convenir que cette femme, Jeannette Walls, possédait toute une force de caractère et de la résilience à revendre. Son enfance au sein d'une famille qu'on dirait dysfonctionnelle aujourd'hui a de quoi chambouler tout être humain doté d'un minimum de sentiments. L'itinérance, le manque d'argent, l'instabilité du père, la nonchalance de la mère ont fait de sa jeunesse une épopée rocambolesque que seuls l'amour dispensé par les parents et la loyauté de la fratrie ont pu sauver de la débandade. L'écriture est limpide, les faits sont décrits avec une certaine distance permettant l'humour et surtout, on ressent l'attachement de l'auteure envers sa famille envers et contre tous.
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Alors qu'elle se rend en taxi à un gala, Jeannette Walls, chroniqueuse mondaine, remarque une SDF en train de faire les poubelles d'une ruelle new-yorkaise. Cette femme n'est autre que sa propre mère.
Jeannette n'a plus vu sa mère depuis plusieurs années et cette vision de déchéance lui restitue tous ses souvenirs d'enfance qu'elle décide d'exorciser dans ce récit hallucinant.

Certes la littérature regorge d'histoires d'enfances rocambolesques, misérables et, dans les meilleurs cas, résilientes. On retrouve ici des traits communs avec "Le destin miraculeux d'Edgard Mint" de Brady Udall, "L'art de pleurer en coeur" d'Erling Jepsen ou "Courir avec des ciseaux" d'Augusten Burroughs mais là où le récit de Jeannette Walls tient une place toute particulière c'est tout d'abord dans la personnalité complètement hors-norme de ses parents.
Car s'ils sont en effet complètement irresponsables, ils sont également cultivés et montrent une vivacité d'esprit au travers de piquantes réparties qui les classeraient plutôt dans la catégorie des marginaux complètement inadaptés à notre société. Des êtres épris de valeurs fortes mais parfois étonnantes de naïveté telle que cette scène ou Jeannette écrit "Maman achetait toujours des boites (de conserve) cabossées, même quand elles n'étaient pas démarquées, parce qu'elles aussi avaient besoin d'être aimées." (p.261).
Des personnalités donc créatives, plutôt intelligentes (la mère est professeur et le père électricien) mais complètement dépourvues d'esprit pratique et de bon sens au quotidien, un profil très destabilisant!

Ce qui frappe ensuite et fait sans doute la force de ce récit, c'est la volonté et la débrouillardise de ces enfants qui font preuve de beaucoup d'ingéniosité au quotidien pour s'adapter au monde qui les entoure.
Jeannette Walls rapporte tous ses souvenirs factuellement sans jugement retrospectif, le tout en fait un récit captivant qui interpelle encore longtemps après sa lecture.

L'auteure a donné une "suite" à son récit familial dans "Des chevaux sauvages ou presque" dans lequel elle dresse le protrait de sa grand-mère maternelle, Lily Casey, née en 1901 au fin fond de l'Arizona.
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Avant d'évoquer l'énorme impact psychologique de ce témoignage, je m'attarderai sur la structure. Je suis reconnaissante à l'auteur d'avoir écrit son roman de manière linéaire. Vous me direz que c'est ainsi dans la plupart des cas. Pas toujours. Plusieurs autobiographies m'ont agacée parce qu'il n'y avait aucun repère temporel, et que les souvenirs étaient épars,sans aucune chronologie.
Ici, seule la première partie (constituée d'un chapitre) raconte des faits ultérieurs à l'enfance de Jeannette. Cela fait qu'on apprend certaines choses, notamment que la jeune femme s'en est sortie, mais ce n'était pas très difficile à deviner, puisqu'elle a écrit ce livre. En outre, c'est une bonne chose, car l'auteur commence par parachuter son lecteur dans un «monde» qu'il ne comprend pas trop. Et ensuite, elle raconte.

Les parents Walls sont d'abord inconséquents et paresseux. C'est, je pense, leurs plus grands défauts. Les enfants (ils sont quatre), de par leur filiation, sont attachés à eux. de plus, la «maltraitance» qu'ils subissent n'est pas «voulue». Ils sont négligés, mais leurs parents ne les maltraitent pas. Ils leur montrent souvent leur amour, le leur disent. Ils leur inculquent certaines valeurs comme l'acceptation des différences.
[...]
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Lien : http://www.lalivrophile.net/..
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Les souvenirs d'enfance de la journaliste Jeannette Walls font penser à du Dickens.
Dans les années soixante les parents marginaux et irresponsables vont balader la fratrie.
Domiciles précaires,sous alimentés,à peine vêtus ,avec pour seule richesse des livres lus souvent à la lueur des bougies,mais riches d'amour des parents comme de ses soeurs et de son frère.
Récit émouvant où l'on passe des rires aux larmes.
Livre autobiographique qui posent des questions essentielles:guérit-on de son enfance?

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Attention, séquence émotion pour cette sixième escale des vacances aux Etats-Unis.
Jeannette Walls narre son enfance, incroyable, entre des parents aussi cultivés que paumés, totalement en marge de la société.
Dans un récit palpitant, Jeannette évoque ses souvenirs depuis ses 3 ans où elle répand de l'eau bouillante sur elle en cuisinant seule, à l'âge adulte, où, désarmée, elle ne peut résoudre sa mère à une vie conventionnelle. Deuxième fille d'une fratrie de 4 enfants, dont un garçon, son père rêve de trouver de l'or dans le désert et de construire un château de verre à sa famille. En attendant, il boit le maigre argent que le foyer peut se procurer. La mère rêve d'être artiste peintre, ou écrivain. En attendant, elle mange en cachette le peu de chocolat que la famille peut acheter. Sans ressources, les parents refusent l'aide sociale, mais d'une culture immense, les enfants de cette famille atypique doivent survivre. Et développent ce qu'il faut pour.
C'est touchant, révoltant parfois. On se demande comment 3 des enfants ont pu s'en sortir relativement bien à l'âge adulte. Grâce à la solidarité qu'ils ont développée entre eux sans doute. Grâce à l'affection qu'ils portent à leurs parents, malgré tout.
C'est une leçon de vie qu'on ne souhaite à aucun enfant, une marginalité impressionnante.
Un livre qui retourne, bien écrit, à découvrir.
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