Au tournant de minuit

Suite du roman historique de Minette Walters sur la période de l'effroyable épidémie de peste en plein Moyen-Age.
"Au tournant de minuit" continue de nous narrer le confinement de la communauté de Develish en Angleterre, après "Les dernières heures".
On retrouve Lady Anne qui, est restée avec tous les serfs, Maitre de Courtesmain et le père Anselm au domaine.
Thaddeus Thurkell et cinq autres jeunes serfs qui sont partis explorer les environs en quête de nourriture car leurs réserves commencent sérieusement à s'amenuiser.
Un roman agréable à lire dans sa façon d'être écrit, qui nous plonge, de façon fictive, dans un voyage dans le temps médiéval.

Suite des dernières heures. Lady Anne a réussi à maintenir la peste en dehors de son fief. Par contre, elle doit lutter maintenant contre les envieux qui sont prêts à la dénoncer : elle pactiserait notamment avec le diable. Son régisseur va même tenter de monter sa fille contre elle. Quant à Thaddeus, il s'entoure d'autres jeunes serfs pour tenter d'apporter des vivres aux habitants de Develish. En effet, de nombreux domaines (troupeaux et récoltesà ont été laissé à l'abandon lors de l'épidémie. Les conditions sur les routes sont rudes mais il s'en tire. Par contre, il prend d'énormes risques en se faisant passer pour un noble, cousin de Lady Anne. Celle-ci devra voler à son secours. Son but à elle est aussi de libérer ses gens du servage, sachant que la main d'oeuvre pourrait venir à manquer si ceux-ci décidaient de partir.
J'ai suivi pour ma part les aventures de Thaddeus avec beaucoup de plaisir et d'enthousisame.

Ce second tome est encore plus prenant que le premier et même s'il y a encore certaines longueurs, l'histoire est parfaitement écrite et rythmée. Comme dans le premier opus il ne faut pas s'attendre à de grandes révélations sur la vie à cette époque mais il faut se laisser mener par l'histoire des personnages tous plus attachants les uns que les autres. La description de la position de l'Eglise et des prêtres via les personnages d'Anselm et d'Aristide est telle qu'elle amène parfois à en rire et c'est peut-être ce volet de la vie moyenâgeuse (croyance aveugle dans ce que disent les prêtres et dans les caricatures les plus folles de l'enfer ) qui est le mieux décrit. Bref, un second tome encore meilleur que le premier et qui fait une mini saga très agréable à lire.