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3,33

sur 74 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cette histoire est bien davantage que ce qu'il semble être. Catriona Ward nous plonge au coeur d'une fiction labyrinthique avec ce Mirror Bay au titre énigmatique mais qui donne le ton.

A l'image de son précédent et étonnant roman, La dernière maison avant les bois, l'autrice brouille à nouveau les pistes avec ce texte inclassable.

Un thriller ? Par certains côtés oui, mais au premier chef une histoire d'amitiés adolescentes. du moins dans sa première partie. Comme avec le précédent, que les lecteurs sachent qu'ils ne lisent pas le livre qu'ils pensent lire…

Une première moitié plutôt classique, donc, qui permet de mettre en scène un groupe d'ados auquel on s'attache, à travers une sorte de biographie non publiée de l'un d'eux.

Avec au fur et à mesure de marquantes phrases sur l'écriture, comme celle-ci : « Les écrivains sont des monstres, quand on y pense. Ils dévorent tout ce qui passe à leur portée ».

La suite est difficilement racontable, sauf à dénouer les ficelles d'une intrigue en forme de puzzle, un kaléidoscope qui va projeter ses éclats de lumière (et de ténèbres) aux quatre coins des pages.

L'écrivaine va vous balader, et vous allez aimer ça si vous recherchez autre chose qu'un banal récit linéaire. Après une mise en place qui prend son temps, la construction en forme de poupée gigogne devient peu à peu complètement dingue.

Je me suis demandé si l'autrice n'allait pas se perdre en chemin, où elle comptait aller. Force est de constater qu'elle maîtrise son affaire jusqu'au bout, à coups de retournements de situation qui font perdre la tête. Alors, autant lâcher prise et se laisser porter.

C'est le genre de livre qu'on a envie de relire pour comprendre comment il nous a amenés à cette finalité, comment on a pu être bringuebalé de la sorte.

Peut-on faire confiance au narrateur ? Peut-il se fier à lui-même ? Peut-on échapper à sa propre histoire ? le lecteur est plongé littéralement dans un livre dans un livre qui va l'obliger à remettre en cause ce qu'il croit.

Il y a un terme pour ça, la métalittérature ou métafiction. D'où le titre français. Une narration élastique qui interroge la fiction, ses mécanismes. Et Catriona Ward va très loin dans ce concept vertigineux.

Mais n'allez pas croire que ce n'est qu'un exercice de style. Les personnages sont au contraire le coeur, développés avec soin, partageant différents points de vue et perceptions. Ces perspectives qui changent selon le mode de narration (qui sont multiples) racontent des histoires personnelles, et le labyrinthe en encore plus surprenant.

Ce que cela dit des protagonistes autant que cette structure sophistiquée donnent un récit tordu et dérangeant. Où il est question, entre autres, de la mémoire, de traumatismes et de trahison.

Catriona Ward est une autrice à part qui renouvelle le genre (mais quel genre ?), en développant des intrigues audacieuses au possible. Mirror Bay en est un nouveau bel exemple, entre psychologie fouillée, tension palpable et surprises de taille.
Lien : https://gruznamur.com/2024/0..
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On pourrait penser, en commençant à lire ce roman, que l'on se trouve face à un récit qui va se consacrer à trois ados devenus amis durant leurs vacances passées à Whistler Bay, sur les côtes du Maine. Mais ce serait réducteur…

Oui, Wilder, ado mal dans sa peau, vient enfin de se faire deux amis, en les personnes de Harper, une jeune fille et de Nat, le jeune homme qui vit à Whistler Bay toute l'année, fils d'un pêcheur. Mais ce roman, c'est un peu plus que ça.

Oui, c'est aussi une histoire de passage à l'âge adulte, des premiers émois, des premiers amours, des serments que l'on se fait et dont on pense qu'ils dureront toute notre vie. Mais pas que.

Oui, dans ce joli coin du Maine, il y a des légendes urbaines qui courent, des histoires que l'on raconte pour se faire peur, sur des personnes qui ont disparu alors qu'elles nageaient, victimes des courants, sans aucun doute, mais cela fait plus frémir si l'on parle de sirènes. Et puis, il y a aussi le Rôdeur, qui s'introduit dans les maisons et photographie les enfants.

Ce roman, ce sont aussi des ambiances sombres, mystérieuses, intrigantes, pesantes, parfois à la limite de la malséance, notamment dans le comportement de certains personnages, dont je me suis demandée ce qu'ils cachaient vraiment (mais ils ne cachaient peut-être rien non plus, tout l'art du mystère est là).

Ce récit, c'est aussi une plongée dans l'inconnu, parce que l'autrice aime balader ses lecteurs et faire en sorte que son récit soit comme une toile d'araignée, comme les tentacules d'une pieuvre (saviez-vous qu'elle avait un cerveau dans chaque tentacule en plus d'un dans sa tête ?), qui, tels des serpents de mer, nous entraînent un peu partout, avant de nous figer sur place, telle Méduse ?

Alors oui, dans le registre "Pan sur ta gueule, tu ne l'as pas vue venir, celle-là", l'autrice avait frappé beaucoup plus fort dans son précédent roman (La dernière maison avant les bois) qui était bien plus nébuleux. Malgré tout, le final de celui-ci m'a tout de même fait sursauter.

Non, je n'avais rien vu venir. Ni le twist final, ni l'horreur que l'on découvrira à un moment donné, tel un lapin blanc surgissant de la grotte, heu, de son terrier, et entraînant nos trois amis dans un maelström inattendu qui fera tout valser.

Ce récit, c'est comme des poupées gigognes qui s'emboitent l'un dans l'autre, chaque partie cachant la suite, nous laissant dans le noir absolu, puisque l'on ne sait pas ce qu'il adviendra ensuite. Et des découvertes, il y en aura quelques-unes !

Croyez-moi, nous sommes loin d'un roman consacré à des ados en vacances et qui vont grandir d'un coup. Les ingrédients dans le roman sont classiques, mais leur traitement ne l'est pas et finalement, on obtient un tout autre plat que celui que l'on pensait avoir à notre table.

Un roman à découvrir, tout comme le précédent de cette autrice, si vous ne l'avez pas encore fait…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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C'est avec Mirror Bay que je découvre Catriona Ward. Dans cette histoire on rencontre le jeune Wilder. Sa famille hérite, après la mort de son oncle d'un cottage sur la côte du Maine, à Whistler Bay. Wilder est plutôt un ado bizarre qui n'est pas trop à l'aise avec les autres. Il fera la rencontre de deux autres adolescents, Nathaniel et Harper qui tisseront une amitié avec lui.
Mais des rumeurs courent à Whistler Bay, qui pourtant semble en apparence un endroit paisible. Une femme se serait noyée et jamais retrouvée et un homme rôde, il prendrait des photos d'enfants pendant leur sommeil.

J'ai depuis le début beaucoup aimé ce livre. Catriona Ward m'a directement embarqué dans son histoire avec sa plume plutôt mystérieuse. On découvre les 3 personnages attachants qui tissent une amitié assez forte que j'ai beaucoup aimé, en revanche on se demande comment tout cela va terminer.
Et finalement pas comme on le pense, Catriona Ward doit avoir un sacré esprit tordu pour nous livrer une histoire pareille… soyez averti, ne perdez pas le fil de l'histoire sinon vous risquerez de vous y perdre.
D'ailleurs pour être honnête je n'ai moi-même pas très bien compris la toute fin de l'histoire.

Voilà donc pour moi, Mirror Bay qui semble être une histoire banale d'amitié entre 3 ados, va vite s'avérer être mystérieuse, angoissante et un récit pas comme les autres. le lecteur sera mis au défi avec une histoire plutôt tordue ! Et je le répète, vous êtes prévenu, ne perdez surtout pas le fil ou vous finirez par vous y perdre à votre tour !
A ne pas mettre entre toutes les mains !

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En juin 1989, Wilder Harlow part en vacances à Whistler Bay, après le décès de l'oncle de son père qui possédait une maison là-bas. Sur place, il se fait deux amis de son âge, Nathaniel et Harper. Ensemble, ils vont vivre de bons moments en sillonnant la côte pendant les vacances. Mais un drame vient interrompre ces bons moments. Wilder part à l'université en essayant d'oublier cet été. Mais il a du mal à se détacher du passé...
Mirror bay, nouveau roman de Catriona Ward. Après la claque de Dernière maison avant les bois, je m'attendais à un nouveau coup de massue. Comme dans le précédent roman, on prend le temps d'observer les personnages Wilder, Nat, Harper, Sky et leurs versions retranscrites par l'écrivain. D'autres s'ajoutent à ceux-là, le mystère reste même si quelques rayons de lumière se font doucement.
Ca commence comme une amitié entre des adolescents avec des disparitions et un rôdeur en fond de toile, ça se développe avec des romans des personnages qui s'entremelent à l'histoire. J'ai été un peu déboussolée par la tournure rapide que prenait les évenements mais ça n'est que le début, il faut savoir rester attentif aux détails... Catriona Ward sait bien ménager son suspens jusqu'au bout et on est stupéfaits par cette fin. Très forte, cette Catriona Ward.
Très dur de dire quel roman j'ai préféré entre les deux que j'ai lu, peut-être le premier car il a eu l'avantage de la surprise. Avec Mirror bay, je m'attendais à un final surprenant mais difficile de savoir lequel avant de l'avoir lu.
#MirrorBay #NetGalleyFrance

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Après "La Dernière Maison avant les bois", Catriona Ward joue une fois encore avec nos nerfs avec le thriller psychologique "Mirror Bay" !

Plus qu'un magistral roman de genre, d'une singularité confondante, elle nous propose ici une réflexion sur la mémoire, le passé, les traumatismes et les récits que l'on s'en fait. Un ouvrage méta-fictionnel qui hante le lecteur bien après avoir tourné la dernière page.

« Hanté et perturbant, ce roman sombre et atmosphérique est un nouvel exemple de la manière unique dont Catriona Ward s'est emparée de la littérature d'angoisse. » The Guardian

« Un roman à combustion lente, à mi-chemin entre Lewis Carroll et Stephen King. » The Times

Été 1989. Les parents de Wilder Harlow viennent d'hériter d'un cottage dominant les côtes du Maine. L'adolescent, plutôt mal dans sa peau, fait la connaissance sur la plage d'une jeune fille, Harper, et d'un garçon, Nathaniel.

Très vite, le trio devient inséparable. Mais malgré le tableau idyllique du bord de mer, des balades en bateau, des amitiés naissantes et des secrets partagés, des rumeurs courent à Whistler Bay. On parle d'une mystérieuse noyée dont le corps n'a jamais été retrouvé, d'un homme qui s'introduit la nuit dans les foyers pour prendre en photo les enfants pendant leur sommeil…

Bientôt, l'inquiétude est avivée par des événements beaucoup plus sombres. Pour les trois adolescents, les portes de l'enfance se referment à jamais. Profondément marqué, Wilder entreprend de rédiger ses mémoires. Prenant un visage totalement inattendu, l'horreur frappe à nouveau…

Je remercie les @Editionssonatine et @NetGalleyFrance de ma'voir permis de lire ce second roman très déroutant.

Comme j'avais eu un coup de coeur pour la singularité de "La Dernière Maison avant les bois", j'avais hâte de découvrir "Mirror Bay" qui s'avère être tout aussi perturbant.

Tout d'abord, j'y ai retrouvé l'atmosphère sombre, pesante, angoissante et malaisante du premier roman. L'intrigue débute comme un roman initiatique d'amitié idyllique entre trois adolescents de seize ans : Wilder Harlow rencontre Nat et Harper en juin 1989 à Whistler Bay où circule l'étrange histoire du mystérieux Rôdeur. de qui s'agit-il ?

Ensuite, d'autres récits s'entremêlent les uns aux autres, comme dans une sorte de mise-en-abyme multiple, ou comme un labyrinthe de miroirs déformants. D'où le second niveau d'interprétation avec ce côté méta-fictionnel (récit dans le récit) qui apparaît peu à peu pour se développer de plus en plus au fil des pages et tout finit par se brouiller.

Cet effet de miroir est aussi reflété dans la structure narrative très complexe qui change constamment de perspective, ce qui est très déroutant et perturbant car le lecteur doit remettre en question ce qu'il croyait avoir compris. Il faut attendre le dénouement pour découvrir l'autre côté du miroir qui se révèle enfin, à la manière d'une anamorphose.

Cet état de confusion fait aussi écho à l'instabilité psychologique des différents personnages dont le récit mélange fiction et réalité, passé et présent, ce qui les rapproche dangereusement de l'abyme de la folie. Comme le dit Wilder : "Le livre est un miroir que je dois traverser" et il en est de même pour le lecteur qui reste en apnée et se fait manipuler par l'autrice du début à la fin de ce roman.

Difficile d'en sortir indemne car comme le dit Wilder : "Chaque fois que je tente de remonter, les abysses m'aspirent". Un roman déstabilisant !
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Livre tant attendu pour ma part, il ne m'a pas déçu même si ce n'est pas un coup de coeur cette fois-ci. Il est difficile de ne pas penser au premier roman de l'auteur (pour ceux qui l'auront lu) et de vouloir faire une comparaison qui n'est pas possible évidemment. "La dernière maison avant les bois" m'avait tellement scotchée qu'il a fallu faire de gros effort pour ne pas y penser durant ma lecture de Mirror Bay.

Alors, que cela soit bien clair, ceci n'est pas un livre policier (même si l'étiquette polar chez Babelio est bien présente et en grandes lettres).

Ici, vous allez rentrer dans un labyrinthe, un labyrinthe d'écrivain où vos méninges vont rudement travailler. La première partie est assez simple à suivre et puis, par la suite, accrochez-vous ! Il y a eu ,cependant, quelques longueurs durant cette seconde partie et par moment, elle m'a un peu perdue et j'ai dû reposer le livre pour savoir qui était qui mais ça été, j'ai géré.

Le début raconte l'histoire de trois adolescents durant l'été, il est présenté comme une biographie écrite par l'un d'eux, Wilder, qui deviendra écrivain. Lors d'une leur balade, un évènement terrible va mettre à mal leur amitié.

C'est un livre à multiples facettes où la petite part de thriller se mélange à un peu de magie , pas mal de fantastique à des scènes parfois touchantes parfois glauques. Les personnages ne semblent pas forcément être ce qu'il parait être. C'est une histoire qui a un début et une fin mais qui ressemble à une poupée gigogne. Lorsqu'on pense avoir compris certaines choses, l'auteur nous surprend.

Je pense que c'est un livre qu'on aimera ou pas. Je ne souhaite pas trop en dire non plus pour ne pas gâcher la découverte. Sachez qu'il y a plusieurs narrations, que l'écrivain est au centre du roman; laissez-vous porter par l'histoire, les questionnements des protagonistes et puis faites-vous votre propre avis. le style de l'auteure est toujours addictif et je me réjouis déjà de voir ce qu'elle écrira pour le suivant :).

Et je terminerais par ceci "L'écriture confère un pouvoir magique. En écrivant, on peut garder quelqu'un dans un livre et l'empêcher de mourir, pour toujours".
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Plop tout le monde, nouvelle chronique !

Aujourd'hui, je te parle du 2nd roman publié en France d'une autrice qui m'a bien retourné le cerveau il y a quelques jours. Et même si ce n'est pas bien, je n'ai pas pu m'empêcher de les comparer pour au final me dire que ce 2nd est à la fois mieux et moins bien que le précédent.

"La dernière maison avant les bois" a été une sacrée claque. Un roman manipulateur qui te met face à une intrigue qui te retourne le cerveau. "Mirror bay" est (quasi) de la même trempe.

Déjà, je peux dire que j'ai retrouvé tout le talent de Catriona Ward pour ses personnages ambiguë et psychologiquement bien travaillé. Ni tout blanc, ni tout noir. Juste avec de belles nuances de gris. Ce n'est pas sur ce point que, comme je le disais, ce roman fait à la fois mieux et moins bien.

"Mirror Bay" est meilleur sur son intrigue. Plus tortueuse, plus insidieuse, avec une intrigue non-linéaire, entre passé, présent et futur. Il est meilleur sur cet aspect roman choral aux multiples intrigues et sous intrigue qui se développent. Et il est meilleur dans cet aspect concept qui casse le 4e mur et te met toutes les réponses sous les yeux, mais tu ne t'en rends compte qu'à la fin.

Mais il fait également moins bien dans son final. Certes, c'est surprenant et c'est le genre de final qui se dévoile par couche pour possiblement te décrocher la mâchoire (je n'ai pas pu retenir un petit "Attends, quoi?!"). Mais c'est en même temps le genre de final qui se nourrit de tous les petits détails du roman. Ce qui m'a donné l'impression d'en louper pas mal. Et qui mériterait une seconde lecture pour être sûr d'avoir tout compris.

Un second roman qui confirme donc le talent de son autrice, mais qui nécessite un degré supplémentaire de concentration pour ma part, tout en restant un tres bon moment de lecture.
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Wilder Harlow, adolescent solitaire, arrive à Whistler bay en cet été 1989 pour quelques semaines de vacances. Durant une promenade sur la plage, il y rencontre Nathaniel, un garçon originaire du coin et Harper, une jeune fille passant tous ses étés sur la côte. Vite devenus inséparables, Harper et Nathaniel vont raconter à Wilder les rumeurs qui courent. Une femme noyée quelques années auparavant, dont le corps n'a jamais été retrouvé, hanterait la baie. Ou encore, un homme surnommé le rôdeur s'introduirait la nuit chez les habitants pour photographier les enfants endormis. Lorsqu'une jeune femme de la ville voisine disparait, l'insouciance de l'été s'évanouit et les adolescents vont devoir affronter une sombre réalité.
Quelques années plus tard, Wilder, traumatisé par les événements vécus, entreprends de rédiger ses mémoires afin de tourner la page. Cela suffira t'il à faire taire les démons du passé ?

Convaincue par "La dernière maison avant les bois", c'est avec curiosité que je me suis plongée dans "Mirror bay".
En commençant ma lecture, je pensais que celui-ci serait plus facile à appréhender que le précédent roman de l'autrice, en partant sur un scénario de thriller classique. Que nenni : j'ai été ballotée au grès des courants et des vents, et me suis sentie perdue à plusieurs reprises. En toute confiance, je me suis abandonnée à l'histoire en acceptant de ne pas tout saisir, j'ai enregistré les informations, les détails parsemés ça et là, jusqu'à ce que tout s'éclaire. Même si mon cerveau a frôlé la surchauffe, j'ai passé un très bon moment de lecture.
La psychologie complexe des personnages est extrêmement bien explorée, point commun avec le précédent roman de l'autrice.
Les descriptions de l'environnement font de la nature un personnage à part entière et contribuent grandement à créer l'atmosphère oppressante et mystérieuse de Whistler bay (ou serait-ce Mirror bay ?).

Bémol : quelques longueurs dans le dernier tiers du roman qui ont provoqué une certaine impatience mais dont je peux comprendre l'utilité dans le récit. Aussi, la longueur des chapitres est habituellement assez rédhibitoire pour moi, mais au vu de la construction du roman, je pense qu'il eut été difficile de faire autrement.

Je suis vraiment admirative de la manière dont l'autrice construit ses romans. Elle rend une intrigue complexe assez compréhensible pour peu qu'on lui fasse confiance en se laissant embarquer sans se poser trop de questions.
C'est certain, je ne passerai pas à côté de son prochain roman.

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Quand un auteur nous secoue très fort, on en redemande. Après le choc causé par « La dernière maison avant les bois », je ne pouvais que me précipiter sur le nouveau roman de Catriona Ward. Encore une fois, elle a su m'embarquer dans un genre que je lis peu, et ce grâce à une narration addictive.

Wilder, un adolescent mal dans sa peau, passe un été sur les côtes du Maine. le temps des vacances, il se lie avec Harper et Nathaniel, un duo d'amis avec qui il partage aventures et secrets. Dans ce paysage de cartes postales, des rumeurs courent. On évoque des femmes noyées jamais retrouvées, et un homme qui s'introduit la nuit au chevet des enfants. Cet été marquera Wilder plus qu'il ne le pensait et aura des répliques sur toute sa vie d'adulte. À l'aube de sa vie, il lutte pour tenter de raconter ce qu'il a vécu.

Catriona Ward joue sur les temporalités et sur les points de vue pour brouiller les pistes. le récit des événements se mêle avec celui qu'en fait Wilder devenu adulte et les différentes subjectivités se confrontent. L'autrice déploie son labyrinthe autour du lecteur et joue avec lui. Elle maîtrise sa narration d'un bout à l'autre du roman, malgré sa complexité.

À travers son roman, elle questionne le processus d'écriture et les mécanismes de la fiction. Elle entretient le flou et le lecteur ne sait plus s'il doit faire confiance au narrateur ou non. Nous avançons dans l »intrigue, méfiants mais fascinés. Elle parle aussi de trahisons, de traumatismes d'enfance, de deuil et de folie. La question de la mémoire et de ses limites est omniprésente dans le roman.

Mirror Bay raconte l'histoire d'un deuil impossible, d'une tristesse sans fin, tout en entrainant le lecteur dans un vaste jeu de métafiction. Fascinant !
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Reçu il y a déjà quelques semaines, je viens de terminer le dernier roman de Catriona Ward « Mirror bay », second roman de l'auteure américaine publié par les éditions Sonatine que je remercie pour l'envoi du roman en SP.
On rencontre ici trois adolescents Wilder, Harper et Nathaniel qui viennent de faire connaissance sur une plage du Maine. Trois personnages attachants malgré leurs côtés ambigus et troublants chacun à leurs façons…
Complètement embarquée dans ce début de roman, je me suis fait retourner comme une crêpe et pas qu'une fois par l'intrigue que l'auteur a tissée minutieusement avec des allers retours dans le passé. Finalement qui est qui ? et surtout qui a fait quoi ??? Multiples questions et aussi multiples possibilités, bref attention à ne pas lâcher le fil de ce thriller particulièrement retors.
Merci @Marie-Laure Pascaud pour avoir contribué à jouer avec mes nerfs….
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