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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« L'écriture vient toujours après. Après la fracture. Après la faille. Quand vient le manque. »

Impression mitigée après la lecture du dernier Wauters. Et je réalise d'ailleurs que, contrairement à ce que je croyais, je ne suis pas une fan inconditionnelle de cet auteur (merci @latina d'avoir ramené à ma mémoire des lectures moins enthousiasmantes).

C'est un recueil des souvenirs, faits de courts billets qui surgissent un peu au gré de la fantaisie de l'auteur, assemblés au hasard comme les pièces d'un puzzle. Son enfance, c'est l'Ardenne belge (en Wallonie, contrairement en France et en Flandres, l'Ardenne est au singulier, alors qu'on parle des Ardennes françaises et des Ardennes flamandes, ces dernières étant par ailleurs aussi jolies que la wallonne) des années quatre-vingt et nonante, dans un village reculé.

C'est aussi le témoignage d'un écrivain, qui parle de sa nécessité vitale d'écrire … Je ne me prononcerai pas sur le sujet de cette nécessité vitale, débat récurrent dans le monde artistique … Et c'est aussi une très belle lettre d'amour d'un fils à sa maman, ce qui lui vaut les trois étoiles.

Bon je ne goute pas trop à la nostalgie, ni au « c'était mieux avant ». Je n'apprécie pas non plus l'esprit étriqué, conservateur et raciste des campagnes … (je ne dis pas que c'est partout comme ça, mais je vis en ville, dans une ville cosmopolite qui plus est, et force est de constater que mes concitoyens sont très nettement moins racistes, moins réactionnaires et acceptent beaucoup mieux la différence). Et donc forcément ce n'était peut-être pas un livre pour moi.

Mais bon voilà j'aime la prose poétique de Wauters, son style en général. Et là aussi j'ai été déçue : assez peu de poésie, de métaphores, sans compter une construction qui se répète de billet en billet, avec souvent une dernière phrase « choc » contenant un paradoxe : « minuscule et très vaste », « nulle part et partout à la fois », « mon enfance me remplit et de joie et de peine », « la plus cruelle. Et la plus douce », … Ouais une fois ça va, deux fois … mais trois fois (et plus) bonjour les dégâts. Pour reprendre un slogan typique des années quatre-vingt, si chères à l'auteur …

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Antoine Wauters écrit bien, il y a même dans ce livre quelques fragments sur l'écriture, son jaillissement, sa source que l'on a envie de noter et de conserver. Sur la lecture aussi. Mais est-ce suffisant pour tricoter un livre autour ? le risque avec les fragments c'est que le lecteur ne rassemble pas les morceaux... et c'est un peu ce qui m'est arrivé. Un peu par ennui je dois dire. Pour commencer,la nostalgie de l'enfance n'a jamais été mon truc, encore moins en littérature ; je peux comprendre qu'on la ressente mais de là à en faire surgir quelque chose d'universel il y a du chemin. Qui n'est justement pas le plus court. Tout ce que raconte Antoine Wauters sur ses souvenirs d'enfance d'une simplicité extrême m'a passablement ennuyée, rien n'a trouvé d'écho en moi. A partir de là, on peut dire que c'est raté. Mais comme je l'évoquais plus haut, c'est le risque. Seuls les rares passages autour de l'écriture et de la lecture m'ont subitement réveillée et empêchée de m'assoupir définitivement. Page 116 Antoine Wauters écrit "L'idée folle de tout type qui écrit ? Être heureux sans le secours des mots."... voilà donc à quoi lui a servi d'écrire ce livre, à tenter d'être heureux puisque sans, il ne le peut. Mais ça ne garantit pas la réciproque pour le lecteur.
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Antoine Wauters dans ce nouveau livre se confie. Il écrit ses réflexions, des anecdotes et des moments de son enfance qui tiennent en quelques phrases à chaque fois.

Si on apprécie et connaît bien l'auteur ces paragraphes nous feront sourire. La forme du roman est bien choisi, il se lit vite mais bizarrement il reste des temps morts malgré le peu de matière…

Beaucoup de réflexions en vrac, Antoine Wauters le dit lui-même, il s'agit d'un puzzle d'idées. Et durant cette lecture j'alternais constamment entre « je m'ennuie » et « oh incroyable ».

Les réflexions personnelles sur sa famille, les lieux et activités ne m'ont absolument pas intéressés (mon manque de connaissances de l'auteur y a peut-être contribué…) mais pourtant j'étais passionnée par son rapport aux autres et à l'écriture même si je restais sur ma fin comme chaque idée ne fait que quelques lignes…

J'aurais adoré qu'il développe ou se consacre à son amour de l'écriture, son questionnement dans le rejet des autres et de la quête d'être seul, ou encore le paradoxe entre écrire un roman (activité solitaire) et devoir en faire la promo qui nécessite une présence et le devant de la scène.

Il s'agit d'un bon roman si vous appréciez Antoine Wauters et que vous voulez en découvrir plus sur lui mais cette lecture autobiographique ne pourra pas toucher tout le monde et bien que ce livre soit joliment écrit et dynamique l'ennui risque de subsister !
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Quand un auteur revient sur les impressions de son enfance, le lecteur peut être intéressé: il retrouve un peu de sa propre vie, de sa maison, son quartier, sa famille, son école... La nostalgie a une bonne valeur marchande.
A.Wauters nous fait ce coup du retour en arrière. Nous pourrons savourer certaines anecdotes et certains moments. Mais, au-delà, cela nous laissera froid.
On cherche un bon roman. On voudrait de la littérature. Et beaucoup d'auteurs confirmés, aujourd'hui, au lieu de tenter de combler cette attente, croient intéressant de nous parler ... d'eux. Stop!
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Un livre sur l'enfance, qui m'a bcp dérouté. Si au début j'ai retrouvé le côté poétique de l'écriture d'Antoine Wauter, j'ai été assez vite perdue. Les personnages, la structure du livre m'ont posé problème. Je ne sais même plus la finalité de l'histoire. J'avais tellement aimé, Mahmoud ou la montée des eaux. Déçue et dommage.
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Un livre à l'écriture naturaliste qui nous plonge dans un univers belge et singulier. le temps qui passe et les descriptions des classes paysannes d'hier agissent comme un fil conducteur dans ce récit autobiographique parfois décousu et flou. Bonne découverte d'un quotidien cependant inconnu !
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C'est dans un style épuré et direct, sans filtre, qu'Antoine Wauters se livre sur son enfance et tire le fil de sa vie dans un paysage digne d'un documentaire rural. On est rapidement happé par ces instantanés. Des pensées, des souvenirs, des réflexions, des petites madeleines de Proust qu'il jette comme ça que le papier au gré de là où sa mémoire et sa plume le mènent. C'est touchant et authentique. Il y a un côté rafraîchissant à voir un auteur se confier de la sorte, en étant seulement lui dans ses doutes et dans ses nostalgies.
A moins d'aimer les autobiographies ou d'être animée d'une certaine curiosité, il faut avouer que le sujet ne captera pas tout le monde. La brièveté des chapitres peut parfois laisser en suspension des évènements ou idées dans lesquelles le lecteur aurait pu aimer se perdre un peu plus. On sent que l'auteur s'adresse plus à ses proches, voire à lui-même qu'à un lectorat de masse.
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