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EAN : 9782812133398
104 pages
Edilivre-Aparis (04/03/2011)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
C'était, il y a des siècles et des siècles. Peut-être des milliers, peut-être des millions?
Aventures océanes sous les mers profondes ou dans une jungle pas si lointaine...
A partir de dix ans, ces vingt récits mènent le lecteur sur le chemin toujours imaginaire du réel, suivant une complexité croissante et ouvrant les portes de l'adolescence.
Ainsi, trois petits crabes, une araignée philosophe, un éléphant fantôme ou même un génie de l'eau fero... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
A partir de 8 - 9 ans, ces vingt récits mènent l'enfant sur le chemin toujours imaginaire du réel – suivant une complexité croissante d'intrigue.
Trois petits crabes, une araignée philosophe, un éléphant fantôme ou même un génie de l'eau lui feront découvrir les différentes faces du monde et d'une humanité commune, avec des mots qui bullent ou rebondissent en jeux de mots…
L'ensemble s'adresse aux plus jeunes mais aussi aux professeurs, aux parents rêveurs ou conteurs et à tous les autres diseurs d'aventures bonnes ou moins bonnes, tendres ou ironiques…
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
A l'occasion de la journée de la femme, pour ses enfants…
« Il est né sur une terre rouge et brune, il y a longtemps. A l’ombre protectrice d’un baobab géant. Etonné d’être là, heureux qu’elle soit si douce. Qu’elle lui soit un rempart contre le vent et l’orage (…).
Elle est debout déjà ; le soulève, le ventile, le dirige vers ses mamelles gonflées. Autour d’eux, les enveloppant, presque tangible, l’air vibre et trouble les formes. Au loin, l'herbe craque et libère une odeur de foin (…).
Sans repli ni répit, la touffeur pèse sur la savane et assèche les tourbillons de poussières soulevés par le vent. Les bêtes s’étendent, lui boit à la source le lait qui le porte vers demain, titubant encore un peu (…) », L’éléphant fantôme, in ‘Contes et fables d’une Terre presque ronde’
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Un hurlement déchire les ténèbres : long et fort. Qui écrase de sa résonance écartelée le souffle retenu d’une jungle sans cesse aux aguets. Et réveille, et affole, les oiseaux rouge et or maintenant affairés. Ils en tremblent. Elle en frisonne. Envolée virevoltante dessinant dans le ciel occulté un kaléidoscope endiablé. Vibrations sourdes soulignant à contre-courant les pouls emballés – de tout ce qui vit, dans les poitrines haletantes ou dans les tempes martelées. Appel du fond des âges, plainte immémoriale ; comme un avant-goût du jugement dernier qui glace les vivants et pétrifie même le vent. La nature retient son souffle ; lui fonce droit devant. Piétinant les champs déjà mal en point, explosant les habitations de paille…. Ivre de rage ; fou de haine. De douleur, aussi ! Nuit après nuit, les yeux rougis du sang versé, celui des siens, par les autres, par leurs fautes, il erre de village en village : ravageant sur son passage tout ce qui est, tout ce qui fut. Et leurs cris horrifiés, et leurs plaintes, et leurs larmes, s’étouffent dans l’obscurité qui peu à peu les avale – sans rien soulager, rien apaiser.
Sa lourde carcasse passe en fantôme et l’ombre projetée par la lune jette un linceul sinistre sur le sol trop souvent violé. Lui a mal. A peur. A la rage de sa monumentale impuissance. La terre qu’il foule n’est plus que poussière morte. L’air qu’il respire lui fait poison et demain lui est déjà brûlure. Ils lui ont tout pris, reste le silence… Ont sali la terre de ses ancêtres et fait mentir la promesse faite à ses fils
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C’est arrivé au bal des sirènes, chez Bernard, l’ermite pas banal qui vit au grand chenal.
Elle était là la crabesse, pareille à l’ivresse des grands fonds.
Tic, Tac, Toc ; trois petits crabes grisés allaient vraiment changer de ton.

Toc regardait ses bijoux d’algues marines et Tic se méprit :
- Tu crois qu’elle est belle ?

C’est Tac qui répondit :
- Si l’on y regarde mieux, elle a des yeux d’aquarelle.

Trois petits crabes avaient tout partagé ; trois jeunes fous allaient se fâcher…
Nul n’y avait jamais songé mais tous pourtant allaient la convoiter.

- Pourquoi serais-tu son cavalier, tu ne sais pas danser ?
- Comment veux-tu l’inviter, tu ne sais pas parler ?
- Si tu la veux, elle est pour moi !
- Ce qui te convient me va !

Regards en biais, démarche oblique : coups de pieds et mots qui piquent.
Avec les pattes, avec les pinces : oeil au beurre noir et gros cafard.
Quelques paroles au vitriole puis une morsure qui conduit à la rupture – dans les larmes, mais c’est trop tard.
Trois petits crabes étaient amis, trois grands bêtas sont ennemis.
Trois petits crabes par méprise ont commis une grosse bêtise (...)
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C’est un petit soldat seul – seul ? Seul !
Mais il est fier de son caractère bien trempé.
Fier de sa force sans lâcheté ;
De sa vaillance sans errements ;
De son obéissance sans tourments.
Si ses amis l’appellent Tête-de-bois, ils en parlent en baissant la voix.
C’est un petit soldat seul – seul ? Seul !

Sur les champs de batailles, dans les prés sans semailles, sous les pierres et grenailles, il sera fort.
Des batailles en pagaille aux semailles de tripailles, pris sous les feux et mitrailles, il sera sans remord.

Un jour arrive son matin, débute son combat : il reçoit fusil, bottine et gros barda.
Son chef lui dit :
«Plein feu sur l’ennemi ! - ils n’ont pas le même habit.
Haro sur les mécréants ! - ils n’ont pas le même accent.
Droit sur les sauvages ! - ils vivent sur d’autres rivages.
Sus aux vauriens ! - ils ne mangent pas le même pain.
Malheur aux voleurs ! - ils n’ont pas les mêmes valeurs.
Mort aux hommes-chiens ! - ils ne nous ressemblent en rien. »

Il s’en va ainsi vers une guerre sans rime dont il ignore la raison.
Une campagne pour des prunes qui nourrit tant de rancunes ;
Un conflit de malheurs où l’on perd la raison.
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C’est l’araignée, pas un insecte, qui règne en maître sur la trouée.
Sur son fil d’ange elle se balance, méditant entre deux silences.
Ainsi, quand elle ne compte plus ses proies, elle pense à petite voix.
Et souvent, bien que ses mains forment des noeuds, elle rêve à d’autres cieux.
C’est une esthète en conquête, une acrobate à huit pattes.
Et quand ses pieds tiennent le fil, l’artiste en soie se fait habile.
Mais si elle scrute la percée, tantôt en haut, tantôt en bas, voici ce qu’elle voit :
Là, une abeille qui bat de l’aile : éclat de miel qui s’ensoleille.
Puis un bourdon qui prend la mouche : comme gros ronchon, il a l’pompon.
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