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3,91

sur 317 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pour son quatrième roman, Aurélie Wellenstein continue de se distinguer non seulement par l'originalité de son cadre mais aussi par la noirceur presque malsaine qui imprègne aussi bien le décor que les personnages (en dépit d'un ton qui frôle parfois volontiers avec le young adult). Après Paris en proie à l'apocalypse et les froides étendues de Sibérie, l'auteur nous entraîne cette fois sur une île à priori totalement coupée du reste du monde et dans laquelle plusieurs clans s'affrontent pour la suprématie. Ces luttes de pouvoir sont toutefois parfaitement ritualisées : tous les dix ans, une compétition opposant les champions de chacune des dix tribus de l'île détermine laquelle aura le droit de régner pendant la prochaine décennie. L'enjeu est de taille, surtout quand on connaît le terrible sort réservé aux vaincus. La tribu gagnante a en effet la possibilité d'organiser après son triomphe un immense banquet au cours duquel les membres désignés des clans adverses (généralement les leaders et leurs familles) subissent les pires outrages et finissent... dans l'estomac du vainqueur ! Alors qu'une nouvelle compétition est sur le point de commencer, un jeune esclave, épargné lors du dernier banquet mais asservi depuis par le fils du vainqueur, attend de se présenter aux épreuves. Ses chances de l'emporter contre son maître sont minces, mais Faolan est bien décidé à réussir et à se venger de ceux qui ont massacré sa famille, ou à mourir. Aurélie Wellenstein adopte ici la même trame que pour ses précédents romans : un personnage condamné à vivre dans un environnement hostile et confronté à des choix et des situations extrêmes auxquels il doit apprendre à réagir. Cela marchait déjà dans « Le roi des fauves » ou « La mort du temps », et cela fonctionne une fois encore à merveille dans « Le dieu oiseau ».

Le principal atout du roman réside dans son décor résolument original qui s'inspire énormément des îles du Pacifique, et notamment de l'histoire et des croyances de l'île de Pâques. Cette inspiration, elle se ressent d'abord au niveau du décor qui nous dépeint des paysages rarement exploités en fantasy (le seul autre exemple qui me vient est la trilogie des « Rois Navigateurs » de Garry Kilworth), avec une île dont les ressources s'épuisent et une autre à la végétation luxuriante et pleine de vie mais sur laquelle les hommes ne peuvent vivre. L'auteur emprunte également à cette culture polynésienne sa structure clanique et certains pans de sa mythologie : le dieu-oiseau et la quête de l'oeuf font ainsi directement échos à une légende de l'île de Pâques. On ignore tout de l'époque à laquelle se situe l'action, mais le personnage mentionne à plusieurs reprises le passage il y a plusieurs années d'étrangers naviguant dans d'immenses embarcations et qui pourrait être une référence aux Occidentaux s'étant aventurés dans ces eaux à partir du XVIIIe siècle. Comme dans ses précédents romans, l'auteur ne perd pas son temps en présentations à rallonge et préfère au contraire plonger ses personnages directement dans l'action. le rythme reste d'ailleurs relativement soutenu tout au long du récit qui se lit par conséquent avec une rapidité déconcertante. Impossible de s'ennuyer ne serait-ce qu'une seconde tant les événements défilent à toute vitesse et placent chaque fois le protagoniste dans des situations de plus en plus périlleuses. Quant bien même on s'attend à la survie de notre héros (qui est pourtant loin de briller dans la plupart des épreuves), Aurélie Wellenstein parvient à maintenir le suspens jusqu'au bout et pousse constamment le lecteur à s'interroger sur la manière dont le personnage va bien pouvoir s'en sortir.

En dépit de ce rythme soutenu, l'intrigue reste pour sa part relativement simple, puisqu'on a affaire au classique « il n'en restera qu'un ! » qui rappelle évidemment plusieurs récents succès littéraires, à commencer par la série « Hunger Games ». Les personnages se retrouvent évidemment confrontés ici à la même et inévitable question : faut-il mettre son humanité de côté et tuer pour gagner, ou refuser la compétition au profit de la solidarité, quitte à perdre le jeu ? Si le roman se révèle relativement classique par cet aspect, les choix opérés par le personnage en surprendront toutefois plus d'un et permettent au récit de s'écarter un peu des sentiers battus. le final, notamment, n'a pas grand chose à voir avec ce qu'on pouvait imaginer, l'auteur échappant une fois encore à la tentation du « happy-end » (une autre de ses marques de fabrique). On retrouve une fois encore la noirceur dont Aurélie Wellenstein est, là encore, coutumière et qui se manifeste de manière évidente par le biais du banquet et des actes de cannibalisme qu'y se déroule, mais aussi de façon plus pernicieuse, par l'évolution étonnante de la personnalité du protagoniste. Comme dans les précédents ouvrages de l'auteur, on retrouve malgré tout un petit côté « young adult » dans la manière dont sont décrites les interactions entre les personnages ainsi que dans la mise en avant d'un certain nombre de valeurs présentées avec une une pointe de candeur (l'amitié, la solidarité...). Rien de bien gênant cela dit, tant on est entraîné non seulement par la tension qui règne tout au long du récit, mais aussi par l'exotisme du décor dans lequel évoluent les concurrents.

Aurélie Wellenstein signe un nouveau roman dans lequel on retrouve une fois encore tous les éléments qui font sa marque de fabrique : un rythme enlevé, une ambiance sombre et emprunte de désespoir, des personnages forcés de se questionner sur leurs valeurs... et bien sûr l'omniprésence des animaux. Si l'intrigue n'a, sur le principe, rien de bien originale, ce n'est pas le cas du cadre dans lequel se déroule le récit qui s'inspire pour une fois de la culture et de la mythologie polynésienne. Un roman prenant et divertissant.
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Nous suivons Faolan, esclave depuis 10 ans après le massacre de sa famille. Chaque décennie s'organise une sorte de Hunger Games (jeu de la faim en effet !) où le clan gagnant peut régner sur les 9 clans perdants jusqu'au prochain défi. le pire étant que le clan gagnant peut absolument faire tout ce qu'il veut et que pour fêter leur victoire, la tradition veut qu'ils fassent des descentes dans les clans perdants où ils violent, pillent et mangent les perdants.
Depuis 10 ans, son maître et bourreau Torok s'entraine pour faire partie du prochain défi où il est de coutume de manger le coeur d'un sacrifié pour bénir le challenger avant le début du test. Bien sûr, Torok a déjà choisi sa victime…
Pour commencer, j'avais des craintes sur le côté cannibale et dérangeant de l'histoire, mais vraiment, ça a été. Pas de haut-le-coeur, pas de dégoût… J'ai par contre été moins emballée par les persos et leurs interactions et j'ai été déçue de la fin.
Une lecture sympathique mais sans plus.
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Je suis bien embêtée avec cette lecture car ça n'a pas été aussi bien que ce que j'espérais. J'en ai beaucoup entendu parlé et m'attendais probablement à trop mais c'est une lecture mitigée pour moi. C'est gore oui je confirme mais c'était à la fois pas autant et plus qu'imaginé. Les descriptions sont peu détaillées ce qui les rend dures pas si horribles (elles le sont malgré tout) mais elles sont omniprésentes, c'est non stop. du coup, on n'est pas dans quelques scènes bien cracra englobées dans une histoire mais dans des horreurs omniprésentes ce que je trouve plus dur personnellement. C'est bien écrit, fluide, ça coule tout seul, on ne voit pas les pages défilés et on a du mal à poser ce roman. Après il y a deux gros soucis pour moi : l'univers et le dernier tiers. L'univers est original, mais il n'est pas du tout développé, on en veut plus. On est balancé dans un monde imaginaire sans aucune clé de compréhension, on lit avec une quantité de questions sans avoir une seule réponse, aucun détail : comment on en est arrivé là ? pourquoi ce sacrifice ? quelle est cette religion ? qui sont les dieux ? etc etc
Quant à la fin, je n'ai pas compris ce choix, ça a fait plouf, tout ça pour ça. Pourquoi cette orientation ?
Pour moi c'est un univers qui avait beaucoup de potentiel et pouvait donner de nombreux axes de réflexions notamment sur la société, son évolution et la vengeance mais qui n'a pas été pleinement exploité, dommage.
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J'avais lu et globalement apprécié les précédents romans de l'autrice, le Roi des Fauves et Les Loups Chantants, même s'il y avait toujours un petit manque d'approfondissement à mes yeux, notamment sur la fin des Loups Chantants. Il n'en demeurait pas moins que les intrigues étaient intéressantes et surtout très prenantes. L'ambiance, la violence, les profonds sentiments d'injustice sont les points forts de l'autrice dans tous ses récits et le Dieu-Oiseau n'y échappe pas.

L'ambiance générale du roman est sombre et glauque. le postulat du pays où vit Faolan est que tous les dix ans a lieu une épreuve terrible, sorte de Battle Royal. A l'issue de la quête de l'oeuf d'or sur l'île des dieux, le vainqueur règnera sur les autres clans et réduira tous les autres en esclavages, et s'il peut bouffer les vaincus, tout n'est que mieux. J'ai déjà eu du mal avec ce concept ultra violent (cela ne me dérange pas en soi) mais que je trouve bancal. Dévorer le coeur de l'ennemi est une coutume qui a été découverte chez certains peuples et la croyance qui fait qu'on s'approprie les pouvoirs ou l'âme de la personne peut se comprendre. Mais le reste, la mise en esclavage des anciens vainqueurs et l'oppression générale de tout le monde sur une terre qui m'a donné une impression de désolée, je trouve ça contreproductif et je vois mal comment ils ont pu survivre aussi longtemps. Et surtout, devoir remettre le titre en jeu avec un mélange d'anciens esclaves et de maîtres, je ne vois pas du tout ce principe durer. Les forts auraient dû vouloir garder leur titre depuis un bail. Tout ceci me paraissait donc "trop", il n'y avait pas forcément besoin d'autant pour justifier tout ce qui a été mis en branle ni la quête de Faolan, car au final je n'ai pas réussi à m'identifier à ces peuples.

Notre héros, Faolan, est réduit en esclavage, et a vu sa famille être massacrée et dévorée par ceux qui le briment actuellement, dont son maître Torok. Et donc Faolan va vouloir participer à cette course (tout le monde peut y prétendre). On nous dit que la vengeance pousse Faolan à participer mais des fois je me demandais si Faolan lui-même savait ce qu'il voulait vraiment. Ses convictions ne m'ont pas forcément convaincue du coup je le voyais mal tenir ces épreuves, déjà qu'on nous dit bien qu'il n'a aucune condition physique, rien que la première épreuve, il aurait dû mourir noyé. Il y a un décalage entre ce que l'on nous dit, l'épreuve décrite, l'état physique (car après il se blesse) et ce qu'il parvient à accomplir. Ce n'est pas très crédible à mes yeux. Je suis restée assez extérieure à notre héros, ayant plus d'empathie pour certains de ses concurrents.

Les points positifs sont quand même une excellente immersion dans l'ambiance sombre, dans les épreuves, dans cette lutte incessante et tous les pièges que recèle l'île où Faolan et ses concurrents vont se retrouver. La psychologie de Faolan et sa relation avec Torok aussi est très intéressante, même si elle vient trop tard à mon goût, sur la fin c'est beaucoup mieux traité et ça monte en puissance mais j'aurais aimé avoir ces cartes-là en main bien avant histoire de rendre Faolan plus crédible dès le départ. Cela aurait permis davantage d'empathie face à la crédulité du personnage. J'ai vraiment tourné les pages avec intérêt pour savoir justement ce qui se cachait derrière cette quête, derrière ces anciens champions, derrière les visions de Faolan et quel serait son choix final. Malheureusement, la fin m'a déçu. Il y avait encore une fois un tel potentiel d'idées à explorer sur le psychisme, les cercles vicieux, l'espoir... or, encore une fois pour moi ce n'est pas assez approfondi. Il y avait plusieurs fins possibles et l'autrice aurait pu sans aucun problème en choisir une autre sans pour autant perdre son public à mon humble avis.

Du coup je ressors encore une fois mitigée car la lecture est très prenante, l'ambiance est très travaillée et sombre, violente et malgré les défauts que j'ai pu trouvé j'ai plutôt apprécié ma lecture, mais la fin encore une fois n'est pas assez aboutie pour moi. Après tout ce qui est déployé, je trouve que ça retombe comme un soufflé. On vend ce livre comme le plus gore et violent de l'autrice mais j'ai envie de dire "et pour quoi faire ?" Je recherche encore le but, le message, au-delà de Faolan qui cherche à s'émanciper.
Lien : http://dryade-intersiderale...
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Et bien, et bien... Par où commencer ?

Le résumé me donnait vraiment l'eau à la bouche, et j'ai beaucoup aimé le début de l'histoire. Jusqu'au "moment fatidique avec T" (pour no spoil) c'était vraiment sympa, chaque événement mettant des bâtons dans les roues à Faolan me donnait envie de lire la suite. Je me disais "mais comment l'auteure va faire ?" "comment Faolan va faire ?". Mais après, plus rien.
J'ai trouvé le rythme lent, l'action peu intéressante du départ à la nage à... à jusqu'à la fin. Autant dire que c'était long.
J'aimais beaucoup le côté humain et cohérent du protagoniste. L'esclave torturé, faible mais avide de vengeance, qui en veut à son bourreau mais s'est habitué à vivre dépendant de lui. Mais à partir du moment où il rencontre Izel, j'ai trouvé qu'il perdait à chaque page un peu plus de son charme, qu'il devenait fade.
Et la fin sur l'île du Dieu Oiseau ? Je l'ai trouvé agaçante et... plate. J'espérais un retournement de situation, une chute dans les trente pages qu'il restait mais non, c'était encore plus décevant.
J'ai eu l'impression d'avoir lu 300 pages pour rien. Comme si on m'avait vendu quelque chose, puis finalement non.
Bref, une lecture vraiment dommage. Je laisse trois étoiles pour le début et pour l'univers, même si ça m'a beaucoup fait penser à Hunger Games.
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J'ai énormément de mal à ma positionner vis à vis de cette lecture. Si j'en ai apprécié certains aspects, comme la réflexion autour de la construction des individus et la perpétuation de la violence dans une société qui ne connaît que ça, j'ai eu plus de mal avec l'intrigue en elle-même... Je me suis ennuyée par moments, même si le roman est court, et je suis passée complètement à côté de la fin.
Je suis assez déçue parce que j'en attendais plus, mais malgré la jolie plume de l'auteur je ne suis pas convaincue!
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J'ai lu le Dieu Oiseau, d'Aurélie Wellenstein, et je ne suis pas trop sûr d'avoir aimé ^^' le personnage principal est désagréable, à chaque fois que j'essayais de m'attacher à lui il me mettait des bâtons dans les roues, tout paraît trop facile dans le scénario, et je ne suis pas sûr d'avoir vraiment compris le message de l'oeuvre... C'est peut-être volontaire, et lié à ce côté très trash, mais du coup dans l'ensemble je pense que je suis passé un peu à côté ^^
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(𝖼𝖾 𝗋𝗈𝗆𝖺𝗇 𝖼𝗈𝗆𝗉𝗈𝗋𝗍𝖾 𝖽𝖾𝗌 𝗌𝖼𝖾̀𝗇𝖾𝗌 𝖽𝖾 𝗏𝗂𝗈𝗅𝖾𝗇𝖼𝖾 𝖾𝗍 𝖽𝖾𝗌 𝖽𝖾𝗌𝖼𝗋𝗂𝗉𝗍𝗂𝗈𝗇𝗌 𝖽𝖾 𝖻𝗅𝖾𝗌𝗌𝗎𝗋𝖾𝗌 𝗊𝗎𝗂 𝗉𝖾𝗎𝗏𝖾𝗇𝗍 𝖾̂𝗍𝗋𝖾 𝖽𝗂𝖿𝖿𝗂𝖼𝗂𝗅𝖾𝗌 𝖺̀ 𝗅𝗂𝗋𝖾)

Un univers sombre, des clans, une épreuve de survie… Ce roman me faisait envie depuis une éternité et avait clairement tout pour me plaire, mais malheureusement il à pas été à la hauteur de mes espérances…

J'aimais ce que je lisais et je voulais connaître la suite des évènements, mais c'était pas aussi prenant que je l'aurais espéré… Je m'attendais à être complètement happée par l'histoire, retournée par les événements, mais non. La plume était beaucoup trop descriptive ce qui coupais l'élan de l'action, ajoutez à ça un point de vu externe : j'ai vraiment pas réussi à rentrer dans ma lecture. Pourtant c'est une histoire avec du potentiel…
Du côté des personnages, j'ai pas non plu su m'attacher à eux. Puis la fin ? Elle m'à laissée perplexe sans que je sache si c'était un sentiment positif ou négatif.

Finalement, ça n'a pas été une mauvaise lecture (loin d'un supplice à lire contrairement à ce qu'on pourrait croire en lisant mon avis) mais j'en ressors quand même déçue…
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L'univers est tout bonnement incroyable. Tout ce que j'aime, avec l'horreur humaine à son paroxysme et des inégalités qui vous font frémir les entrailles. de quoi me rendre très heureuse, d'autant plus que la fin, après mûre réflexion, m'a plu beaucoup plus que l'impression qu'elle m'a pourtant laissée lorsque j'ai terminé le roman.

J'aurais ADORÉ mettre une meilleure note car j'aurais ADORÉ ne pas lâcher ce livre de bout en bout. Il avait tout pour me plaire : un univers impitoyable, un tournoi en Battle Royale et des enjeux importants. Malheureusement, je suis passée à côté de l'histoire durant une bonne partie du livre.

Au milieu du livre, j'ai commencé à décroché, au moment du tournoi. J'ai beaucoup aimé tout ce qui se passe avant et qui met en place les personnages et l'univers. Même le personnage principal a un côté très anti-héros que j'affectionne particulièrement, et son rival est détestable au point qu'on ne peut lui souhaiter autre chose que la mort mais tout en restant parfaitement cohérent.

Et puis ça dérape. Alors je sais que dans ce genre d'ouvrage, l'horreur humaine est le centre des aventures et des comportements des personnages, et elle peut faire sombrer mais le plus saints des saints. Mais Faolan devient juste imbuvable. Il ne laisse plus aucune chance à l'humanité et du coup, il devient tout aussi détestable que son rival. Donc l'implication émotionnelle disparait également.

Après le roman est tout de même bon, j'ai passé un bon moment à le lire.
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Sur une île oubliée et coupée du monde, dix clans cohabitent dans la douleur et les privations.Tout les dix ans,la quête de l'oeuf détermine lequel régnera sur l'île pour la décennie à venir. Les perdants subiront la tradition du « banquet »déchaînement barbare où les vainqueurs réduisent en esclavage, tuent, violent et au final, dévorent leurs adversaires.Faolan, fils du chef d'un clan déchu, a ainsi assisté au massacre de sa famille. Sauvé,sur un caprice,par le fils du chef victorieux il est depuis lors son esclave et doit subir sa cruauté et ses fantaisies perverses. Sa seule perspective d'avenir,participer à la compétition pour mettre fin à la haine mais aussi se venger. Un roman sombre et féroce sur le dévoiement de la religion et des traditions qui entraîne les êtres humains aux confins de l'infamie.L'ensemble pose la question de la genèse des croyances anciennes dont la source est incertaine mais qui continuent néanmoins de régir nos moeurs,de la métamorphose d'humains en tortionnaires dont la violence découle de leur éducation mais surtout des exactions et du traumatisme dont ils ont été,par le passé, victimes. Dans un mélange subtil de rites Aztèques et de mythologie Pascuane l'écriture d'Aurélie Wellenstein est brillante, sans fioriture et va à l'essentiel, privilégiant l'action,sans pour autant négliger l'émotion.S'attardant sur les questionnements du héros et sur son combat intérieur,elle explore tout un éventail de conjonctures tant morales que psychologiques.Faolan, loin du héros honorable et serein est un personnage complexe et hanté,oscillant entre délire hallucinatoire et clairvoyance. Il témoigne à la fois de l'aspect le plus noir et effroyable de l'être humain.que de son coté le plus généreux et profondément bénéfique. le Dieu Oiseau se concentre en priorité sur la quête et son déroulement et,de ce fait, passe trop rapidement sur la substance contextuelle de l'histoire et de l'univers dans lequel elle s'inscrit.De même,les protagonistes du récit ne sont qu'esquissés sommairement.Leur parcours,leurs sentiments et leurs perspectives n'apparaissent qu'en filigrane,négligeant par la même des questions, complexes et les dilemmes résultants de choix difficiles et éprouvants qu'ils rencontrent.
Le final,comparativement à l'étendue des possibilités existantes, est assez surprenant et peu argumenté en rapport à la teneur des évènements et aux desseins premiers manifestés par Faolan.Aurélie Wellenstein mène cependant son récit de manière relativement cohérente et sert intelligemment son propos sur la résilience et la lutte séculaire entre le bien et le mal jusqu'au bout de façon claire et intéressante.
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