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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Sorti en 1934 sous le titre “ Fear by night”, ce roman est à la fois extrêmement moderne, et extrêmement désuet..

On est à Londres, en 1932, et Ann Vernon, en une journée, voit trois événements arriver :
1/ Elle surprend la conversation de deux inconnus, projetant de se débarrasser d'une jeune femme encombrante, parce que, les empêchant de mettre la main sur l'héritage d'un vieil homme.
2/ Elle refuse la demande en mariage d'un jeune homme qu'elle connaît à peine, mais qui pourrait la sortir de l'extrême pauvreté dans laquelle , elle se trouve,( La famille de Charles, étant fort respectable, elle craint un accueil frigorifique. )
3/ Elle répond à un petite annonce qui lui parvient de façon mystérieuse et suspecte , ( mais , a-t-elle vraiment le choix ? ), et décroche un emploi de dame de compagnie d'une honorable octogénaire. Et très vite, elle part avec la famille de Mrs Halliday sur une île isolée en Ecosse.

Alors, si je parle de "désuet", c'est parce qu'il est rare dans la vraie vie (et facile dans un roman policier) que la pauvre héroïne tombe pile poil, sur la conversation de ses futurs meurtriers ( Agatha Christie a fait ça aussi , une fois...).
Mais ça offre aussi, un point de vue intéressant , dans le sens où le lecteur est d'emblée mis au parfum de ce que mijotent les "méchants" et l'auteur. C'est ce que Alfred Hitchcok affectionnait beaucoup. Il disait que cela intensifiait le suspens. On est au courant, on attend le moment où l'inéluctable va se produire et pendant tout ce temps, on a peur... L'effet obtenu étant plus intense que celui de la surprise parce qu'il dure plus longtemps.
Désuettes, mais non dénuées de charme et surtout , amusantes, les réflexions moralistes de l'octogénaire sur la place de la femme, dans la société, et surtout la façon doit se comporter Miss Vernon, si elle veut rester une jeune fille respectable ( et pas une horrible gourgandine !).
Désuette aussi, l'histoire d'amour, où une jeune fille se voit demandée en mariage, alors qu'elle n'a vu son potentiel futur mari, que deux ou trois fois dans sa vie..
Mais La Maison du loch est aussi très moderne de part son suspens (de dingue !).
Suspens renforcé par cet isolement de la maison, un décor qui offre presque un côté “huis-clos”. Un décor angoissant, hostile... On y vient en bateau, et la traversée est dangereuse. L'île est bordée de falaises , des rochers dévalent les pentes, Ann ne peut se fier à personne , à part peut-être , une domestique, dont l' accent écossais est à couper au couteau, comme le brouillard qui envahit parfois l'île.
Ce roman étant un one shot, il ne fait pas partie des séries consacrées à la vieille fille détective Miss Silver ou à l'inspecteur Lamb. Les deux héros ne devront compter que sur eux-même, s'ils veulent s'en sortir vivants..

Patricia Wentworth signe, ici, certainement son roman le plus original, le plus atypique et s'égare sur quelques pages, dans un style où on ne l'attendait pas : le fantastique.
Angoissant, oppressant, original, romantique, amusant, romanesque, désuet, charmant ...

Venez visiter La Maison du Loch, Ayez confianccccccce...
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Dépitée après la lecture du premier tome des enquêtes de Miss Silver, je n'ai pas voulu m'arrêter à cet échec car Patricia Wentworth était une auteure prolifique et appréciée, même actuellement ! Une lecture commune a été l'occasion de partir en Ecosse, sur une île isolée dans un Loch perdu.

Tout commence avec Ann, une jeune femme orpheline et pauvre qui peine à vivre mais se bat pour y arriver tout en ayant bien conscience que son manque de statut social ne l'aidera en rien. Son soupirant est aisé et voudrait l'épouser mais elle refuse pour ne pas le priver du droit à la vie qu'il est en droit d'avoir.

Un grand-oncle qu'elle n'a jamais connu la désigne comme son héritière et une course contre la montre débute pour le mari de sa cousine afin qu'elle décède avant le dit grand-oncle !

Manigances et manipulations, Ann est partie en Ecosse comme dame de compagnie dans ce qui pourrait bien être son dernier voyage !

Etrange ambiance que celle de cet îlot désertique et isolé, tant que le soleil brille, les flots sont bleus, les fleurs éblouissantes et le paysage à couper le souffle ! Dès que la brume arrive, ce n'est plus la même chose et un étau semble se refermer sur ses habitants !

Malgré quelques passages de naïveté due l'époque, le roman se déroule sans temps morts et même si les événements ne sont pas faits de grandes péripéties, j'ai beaucoup apprécié le déroulement et les personnages avec un petit plus pour Mrs Halliday, véritable bible de la bonne tenue et de la moralité qui ne s'est pas privé d'asséner ses bonnes paroles !

J'ai bien aimé aussi le clin d'oeil de la fin qu'il faut replacer dans le contexte historique des années 30 ! Une bonne lecture qui me donne envie de continuer à lire cette auteure !

Challenge Multi-Défis 2022
Challenge Plumes Féminines 2022
Challenge Solidaire 2022
Challenge 20ème Siècle 2022
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Ann Vernon ne le sait pas mais elle est l'unique héritière d'un richissime viel oncle qu'elle n'a jamais vu ( il avait renié la mère de la jeune femme car elle s'était mariée avec un américain, pas très commode le monsieur ).
Jeune femme sans le sou, elle cherche désespérément une place de demoiselle de compagnie et est embauchée par une vieille dame et son fils sans se douter dans quel piège elle se jette.
Heureusement Charles qui est éperdument amoureux d'Ann se méfiera et tentera de contrecarrer cette machination.
J'ai beaucoup aimé ce roman, l'ambiance étrange et mystérieuse des loch écossais. Bonne découverte de Patricia Wentworth, cette lecture m'a donné envie de lire d'autres de ses romans.
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Un héritage convoité, une jeune fille pauvre dans l'Angleterre des années 30, un dandy sans peur et sans reproches, une vieille femme acariâtre et bavarde (et très drôle!), des hommes vils et sans scrupules (et pas drôles du tout!), une île perdue au fin fond de l'Ecosse, beaucoup de vent, d'ombres et de mystères... constituent je pense l'inventaire quasi exhaustif de ce roman, orchestré d'une plume habile par une Patricia Wentworth que j'ai trouvée fort talentueuse.

Que se passe-t-il dans cette histoire? Finalement pas grand-chose. L'intrigue en est rapidement dévoilée, le lieu circonscrit à cette Maison du loch, qui effraie autant qu'elle fascine et les personnages peu nombreux.

Et pourtant...tout y est suspense. On se laisse entraîner, on tourne vite les pages, on a envie de savoir ce qui va arriver à Ann (dont j'ai douté jusqu'à la fin du destin qui l'attendait), on se surprend à avoir peur des portes qui claquent et des ombres qui planent sur le jardin.

C'est une histoire à la fois simple et invraisemblable qui nous capte grâce à un élément essentiel: le style!
J'ai aimé, chez Patricia Wenthworth (que je découvre avec ce texte), cette fluidité, cette recherche du mot juste, de la phrase travaillée sans lourdeurs; ces réflexions qui font mouche, cet humour teinté de dérision, une habileté à camper des personnages typés, et des descriptions qui créent une ambiance de peur et de mystère sans même qu'on s'en rende compte.

C'est délicieusement suranné, mais aussi le reflet d'une époque où mieux valait être riche et homme, que pauvre et femme!

Un très bon moment de lecture partagé avec quelques babéliotes ;-)



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Ce titre fait partie de la trentaine de romans policiers sans héros récurrent de cet auteur. Il n'est donc pas rattaché à la série des Miss Silver.
Cette fois Patricia Wentworth nous emmène en Ecosse à Glasgow
Nous allons y rencontrer Elias Paulett, un riche vieille homme. Un viel homme très très riche en fait. Mais Elias Paulett, est en train de mourir. Il n'a pas de descendant direct, juste une nièce, Hilda.
Hilda Paulett sa petite nièce,, qui vit avec lui et que son secrétaire, Gale Anderson., drague en espérant bien mettre la main sur le magot une fois ce dernier décédé. Mais Elias brise net ses illusions...
Car Elias a une autre petite nièce, Ann Vernon, la fille de sa nièce qu'il a, tout comme sa famille, rejetait car elle avait épousé un américain. Un oncle, qui ne lui a jamais pardonné cette mésalliance.
Ann est aujourd'hui sans le sou. Son père est mort quand elle avait un mois et sa mère s'est tué à la tache pour éléver sa fille et en faire une demoiselle très présentable. Mais
Ann Vernon a rencontré Charles Anstruther. Celui-ci est amoureux d'elle il aimerai l'épouser. Mais Ann refuse par s'il faisait ça, il devrait se séparer de sa chère propriété de Bewley. Car Bewley tombe en ruine et pour la remettre en état, il serait bon que Charles épouse une riche héritière. Et Anne ne sait pas que son grand oncle a fait d'elle sa légataire.
Aussi cherche-telle un travail et c'est Charles qui va le lui trouver. Ainsi Ann Vernon s'engage comme dame de compagnie auprès de la vieille Mrs Halliday. Dans la maison du loch Mrs Halliday vit avec son fils Jimmy. Et Ann est loin de se douter que le charmant fils de sa patronne en sait plus long qu'elle ne pourrait le croire sur son propre compte...
En effet , Jimmy connait Gale et il a promis a son ami de se débarrasser que la petite nièce encombrante. Ensemble ils projettent son assassinat. Car entre temps Gale a épousé Hilda. Et si Ann vient à mourir Hilda sera à la mort d'Elias une jeune femme fortuné.
Alors que l'étau se resserre sur l'île du loch, Ann s'apprête à sombrer au coeur d'une cruelle course à l'héritage.

Patricia Wentworth nous propose là une huis clos angoissant. Elle recrée avec finesse l'atmosphère toute écossaise de cette maison du loch isolé sur une ile des highland et embrumée par la proximité du lac tout proche, le loch Dhu,. Et évidemment le décor a son influence sur le déroulé de notre intrigue.

Mais avant d'être un polar d'ambiance, « La maison du loch » et un roman édifiant sur la condition des jeunes femmes de l'époque, convoitées pour leur fortune.

Et en mêlant adroitement et étroitement ces deux aspects de son roman policier, la reine du suspense romantique Patricia Wentworth nous offre une histoire étonnante avec un final encore plus étonnant qui risque fort den dérouter plus d'un-e.
Peut-être un de mes romans préférés de cette auteure prolifique.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Ann Vernon se fait engager comme demoiselle de compagnie d'une dame très comme il faut. le fils de cette dernière Jimmy Halliday sous ses air de fils parfait semble cacher un secret.
L'ambiance campagne écossaise est très prenante, le loch Dhu fait penser à un loch plus connu de nos jour : le Loch Ness. Ann Vernon sent peser sur elle une terrible menace depuis qu'elle à saisit des bribes de conversations entre Jimmy Halliday et son acolyte Gale Anderson. Une enquête plaisante, avec la petite histoire d'amour en fond, c'est un très bon divertissement littéraire dans la même veine qu'Agatha Christie.
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Le sujet du livre aurait intéressé Molière ou Marivaux. Charles et Ann s'aiment, Charles demande Ann en mariage, et Ann refuse. Pourquoi ? Parce qu'Ann est pauvre, très pauvre, au point qu'elle ne se nourrit que de pain sec depuis une semaine, et qu'elle espère bien décrocher enfin un emploi pour manger à sa faim. Charles, lui, n'est pas pauvre, mais pas suffisamment riche pour garder sa propriété familiale. Bien qu'il l'aime, Ann craint, qu'un jour, quand leur amour ne sera plus aussi fort, érodé par les difficultés quotidiennes, il ne lui reproche cette perte. S'aimer dans les années 30 n'est pas facile – la propre mère d'Ann a été chassée de sa famille car son mari ne convenait pas, son frère a refusé de lui tendre la main après son veuvage, elle s'est tuée à la tâche pour élever sa fille.
La situation d'Hilda n'est pas tellement plus favorable. Oh, elle est mariée, et bien mariée avec son beau Gale. Seulement… il ne l'a épousé que pour son argent, et ne s'en cache pas. D'ailleurs, c'est ainsi qu'elle a réussi à se faire épouser, en lui faisant miroiter son prochain héritage – qu'elle ne touchera sans doute pas, au final. Triste situation ? Moins que celle d'Ann, en tout cas, car Hilda n'est concernée que par sa petite personne, et n'est guère sympathique.
Ann ne la connaît pas, et pourtant, les deux jeunes femmes sont liées. Ann Vernon est au centre d'un complot dans le but de capter un héritage dont elle ignore l'existence. Les méthodes pour la spolier ne manquent ni d'ingéniosité, ni de violence, physique, et morale. Les péripéties, dans ce roman dont miss Silver est absente, sont très variées et tiennent le lecteur suffisamment en haleine pour qu'il ait envie de ne pas refermer le livre avant d'avoir le mot de la fin. Elle pourrait déplaire, elle est en tout cas fort surprenante, compte-tenu du contexte historique.
Si vous aimez Patricia Wentworth, si vous aimez les mystères et une pointe de fantastique, lisez la maison du Loch.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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J'ai adoré Patricia Wentworth durant des années avec Miss Silver.
Là le style est le même. On est bien en Angleterre au début du siècle dernier (juste avant le début de la légende du Loch Ness).
L'ambiance est toujours la même ... ça me plait bien ... même si j'adore Connely et Harry Bosch, ou encore Meyer le sud africain.
Là on est dans une sorte de huis-clos. Il y est question d'héritage d'une jeune femme qui attire les convoitises.
Pour moi, cela a était une lecture très sympa qui montre un peu le sort des jeunes femmes héritières.
Ajoutez-y les prémices du monstre du Loch Ness ... ça fait un très bon bouquin.
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