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Une fois encore, Donald Westlake, comme il nous y a habitué sous son nom ou sous celui de Richard Stark, prend pour prétexte à son intrigue un conflit entre deux pays imaginaires. C'est en Europe centrale que sont censés se trouver la Tsergovie (dont on apprend qu'il est le pays d'origine de Tiny Bulcher) et le Votskojek, États issus de l'effondrement du bloc communiste et se vouant mutuellement une haine tenace après avoir été obligés de cohabiter plusieurs décennies durant.
Comme dans Pourquoi moi ? , Pierre qui roule ou encore le Blanc bleu noir de Richard Stark, un objet se trouve au centre du conflit. Pour assoir leur légitimité en obtenant un siège à l'ONU, Tsergovie et Votskojek se disputent une relique, le fémur de Sainte Ferghana , fille d'aubergistes du XIIIème siècle spécialisés dans le détroussage de voyageurs et repentie après avoir rencontré un prêtre avant d'être dévorée par ses parents.

On retrouve donc sans surprise un procédé éprouvé (y compris les intermèdes encyclopédiques détournés déjà utilisés dans Aztèques dansants, roman « one shot » mais qui aurait pu être un Dortmunder) et, finalement, assez attendu. La mécanique est donc la même : Dortmunder accepte le coup, le rate, s'en sort, recommence et…
Westlake, malgré tout, arrive encore à surprendre, à jouer de la variation autour d'un thème qu'il semble ne (presque) jamais épuiser. Après avoir introduit un personnage plutôt sombre, bien que volontairement caricatural, dans l'épisode précédent des aventures de Dortmunder (Dégâts des eaux), il prend ici résolument le parti de la farce. de la scène d'ouverture à celle qui clôt le roman, les situations comiques s'accumulent sans pause, Westlake alternant les points de vue et les styles de narration (fausses pages d'encyclopédie, notes de bas de page, journal…). Il en tire un roman apparemment échevelé mais redoutablement bien construit où chaque détail a son importance et où une situation apparemment anecdotique peut finalement prendre une dimension bien plus importante plusieurs centaines de pages après avoir eu lieu.

D'aucuns sans doute trouveront que c'est un peu trop et que les effets comiques et les mécanismes de l'intrigue prennent le pas sur le fond. C'est tout à fait vrai, parce que, simplement, il n'y a pas vraiment de fond. Juste un grand délire, une accumulation d'effets comiques et de personnages hauts en couleur dans un New York de comédie. Et, en fin de compte, c'est tout ce que l'on demande à Dortmunder.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Ca s'annonce un peu (trop?) loufoque au départ, mais ça devient vite prenant. On pense savoir à quoi s'attendre, un bête roman policier, mais l'équipe de "losers magnifiques" nous surprend à chaque tournant et rend l'histoire riche en rebondissements. Bien construit, les surprises arrivent toujours au moment où le récit commence à ramollir et où on pensait savoir comment les choses allaient tourner. Je m'abstiens donc de gâcher l'intrigue en en disant plus.
Un parfait équilibre entre n'importe quoi et récit policier cohérent, qui permet de passer un excellent moment !
Lien : http://toccacieli.wordpress...
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Bien qu'à mon sens un ton en-dessous de "Dégâts des eaux", avec cette "Histoire d'os" John Dortmunder et sa bande de pieds nickelés m'ont encore beaucoup amusé.

Avec cette série Donald Westlake excelle dans l'art de la dérision, un régal dont il est peut-être préférable d'user avec parcimonie, l'abus des bonnes choses conduisant souvent à l'écoeurement.

Je prendrai surement des nouvelles de la bande à Dortmunder mais pas dans l'immédiat, il faut parfois savoir préserver son plaisir.
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Comme toujours avec les romans mettant en scène Dortmunder, j'ai pouffé à chaque situation loufoque, à chaque phrase, voire à chaque mot.

Cette fois-ci, au tiers du livre, le casse est réussi : Dortmunder a volé la relique détenue par le Votskojek, l'a livrée à ses commanditaires tsergoviens, et il a touché l'argent promis.

Donc, où est le problème ? C'est qu'avant d'obtenir ce bon résultat, notre héros a été kidnappé et séquestré dans un donjon dont il a fallu qu'il s'évade seul.
De plus, la relique ayant été confisquée involontairement par la brigade des stups, il a fallu la récupérer en cambriolant un poste de gardes-côtes.

Seulement voilà, Dortmunder sent qu'on s'est moqué de lui, il n'aime pas être pris pour un pigeon et va fourbir sa vengeance. Et tout se complique, il va falloir organiser 3 casses simultanés.
La deuxième partie est un peu confuse, on ne sait plus trop où est cette fichue relique, mais tout finit bien pour nos compères.

J'ai retrouvé tous les personnages qui font le charme de cette série, à la fois débrouillards et bras-cassés, avec quelques femmes ne s'en laissant pas compter comme la mère de Stan et la compagne de Tiny.

On fait la connaissance de l'irrésistible cousin tsergovien de Tiny, à l'accent magyar, nommé Grijk Krugnk (seul Dortmunder sait prononcer cela).

Et comme toujours, les gags en cascade et l'écriture malicieuse de Westlake ont fonctionné à merveille pour une joyeuse lecture.
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Comme pour la plupart des autres apparitions de Dortmunder et sa bande, l'histoire est très intéressante et ce qui est le point fort de Wesltake, à savoir la drôlerie des situations et dialogues, rend ce roman mémorable.
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La politique et Dortmunder, ça fait rarement bon ménage (cf. Pierre qui roule, Pourquoi moi?). Manque de pot, le braqueur récidiviste souffrant de malchance chronique est sur un nouveau coup du même tonneau. Lui et sa bande doivent subtiliser un os pour le compte de la Tsergovie (un pays fictif). Pas n'importe quel os : un fémur de valeur historique et religieuse, argument décisif pour obtenir une place à l'ONU. le hic, c'est qu'il est détenu dans l'ambassade du Vostkojec, un autre pays et concurrent sérieux pour ce fameux siège. Vous vous en doutez, ce ne sera pas le sol os que rencontrera Dortmunder...
Une nouvelle aventure sympathique qui répète les ingrédients concoctés depuis plusieurs romans (sept pour être exact). La première partie est la plus inspirée : celle qui conjugue le mieux dialogues truculents et rebondissements burlesques, avec en ligne de mire braquage sous tension et tuile(s) de première main.
À partir de là, c'est en pilote automatique. Pas déplaisant mais pas des plus attrayants non plus. C'est du classique, bien écrit mais un peu chiche en grosses marrades. L'intrigue tout comme les nouveaux personnages n'ont malheureusement pas le panache qui enivrait les précédents coups de Dortmunder.
Pour découvrir le personnage et l'écriture délicieuse de Donald Wesltake, c'est une belle introduction. Par contre, pour ceux qui les connaissaient déjà, c'est une petite déception. Mais Histoire d'os reste une lecture tout à fait recommandable. Et une aventure correctement troussée.
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