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4,14

sur 14451 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  


Pour le portrait de Dorian Gray, je ferai une critique comparative pour les deux versions, celle que nous connaissons tous, la version plus longue mais édulcorée de 1891 destinée à l'impression en volume , et le manuscrit original d'avril 1890, avant les censures successives pour le rendre moins inconvenant à l'époque victorienne, avant même la parution au Lippincott's et la première purge de Stoddart en juin 1890.
J'ai donc commencé par l'original, pour ensuite m'attaquer à la "parodie".
Alors je ne vais pas ici refaire l'étude de l'oeuvre, il y a des ouvrages pour cela.
Pour faire court je citerai Wilde lui-même "les livres que le monde appelle immoraux, sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie"
Ainsi l'oeuvre en elle-même est un paradoxe, puisqu'elle crée de la morale en s'appuyant sur l'immoralité, ou peut-être est-ce bien l'inverse ? Harry, sort de ce corps ! Non je plaisante.
Bien sûr je valide le manuscrit original, la version remaniée moins Wilde évidemment, n'apporte rien de plus à l'oeuvre, mis à part peut être sa préface en aphorismes et le passage de la fumerie d'opium à la fin.
Enfin un dernier point mais pas des moindres. Tout a fait subjectif d'ailleurs. Quand je lis Wilde, je lis de la poésie, c'est ainsi. Un peu comme on déguste un grand cru, on en savoure chaque arôme, chaque note, on s'ennivre de plaisir au contact du flux capiteux sur nos sens. Mais je m'égare. Aussi l'idéal est de le lire en version originale. Exceptionnellement j'ai testé les deux versions livre de poche avec une première édition traduite par Edmond Jaloux et Felix Frapereau , et la seconde par Vladimir Volkoff. Résultat, je ne saurais juger laquelle est pire que l'autre. Cessez Harry, vous êtes horrible ! Non mais sans plaisanter, imaginez-vous une poésie martelée au burin, une sonorite musicale saccagée, un vers bringuebalé, une rime décapitée ; c'est comme un piano désaccordé, vous ne trouvez pas ?
Anatole tomczak pour la version traduite non censurée par contre, je lui tire ma révérence. Il a parfaitement su retranscrire l'essence du texte.




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Voilà bien un véritable polar psychologique, une vérité prise de plein fouet sur l'égocentrisme et la peur incontrôlée de vieillir.
Qui suis je vraiment ? jusqu'où suis je prêt à aller pour combattre mon orgueil et cette peur dévorante de ne plus être désiré ou de ne plus plaire ? Dorian Gray laisse ce goût amer qui, définitivement, ne peut pas laisser indifferent.
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Attention chef-d'oeuvre !
Ce roman a conféré a Oscar Wilde sa renommée de grand écrivain ainsi que celle d'un provocateur, et elle n'est en rien usurpée.
Le style est ciselé, limpide et l'histoire très addictive. On peine à refermer le bouquin une fois commencé. Une sorte de Jekyll et de M. Hyde mais en bien supérieur à mon avis, notamment par l'originalité du traitement de la dualité du personnage. L'idée du tableau m'a franchement séduit. L'évolution du personnage vers la noirceur est progressive et bien rendue.
Je n'irai pas vers la simple recommandation mais plus vers l'injonction de lire cette pépite intemporelle.
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Un voeu lancé de façon inconséquente fonctionne trop bien : Dorian a souhaité que son sublime portrait peint par Basil Hallward vieillisse à sa place. Mais le portrait ne se contente pas de vieillir, il enregistre aussi sa perte d'innocence et l'accroissement de son cynisme.
Dorian serait-il devenu cet être dépravé s'il n'avait pas rencontré Lord Henry ? Une des nombreuses questions auxquelles le lecteur devra répondre.
Un petit bijou de fantastique
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Le jeune Dorian Gray au début du roman pose pour son ami peintre. Il n'est pas encore conscient de sa beauté éthérée et de sa jeunesse éphémère, jusqu'à la rencontre avec le décadent Lord Henry. Jaloux de son propre reflet, il fait alors le souhait fou de rester intact pendant que son portrait lui portera la marque du temps et de ses pêchés.
De perversion en perversion, son âme s'assombrit.

Mon premier roman d' Oscar Wilde. Je ne m'attendais pas à ce qu'un élément un peu hors du commun fasse partie de l'histoire, cela ajoute une grande originalité à l'histoire. le ton du roman s'assombrit de page en page. La seule chose qui m'a un peu gêné dans l'histoire est parfois les longues listes de références à d'autres ouvrages, des types de tissus, de bijoux.. qui s'étalent parfois deux pages entières. Pour le reste, la lecture était très agréable, c'est une histoire qui se lit très vite. On voit que le livre renferme des thèmes très profond et des symboles cachés ( notamment sur l'homosexualité) mais inutile de disserter pour tout simplement apprécier le Portrait de Dorian Gray !
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Le portrait de Dorian Gray est probablement le plus connu et le moins bien compris des textes d'Oscar Wilde. D'aucuns y voient en général une simple fiction fantastique d'ailleurs rendue comme telle au cinéma et pourtant le roman est tellement plus que cela !! Manipulation, bataille psychologique, métaphore symbolique, l'oeuvre traite des germes délétères enfouis en chacune de nos psychés et des ruisseaux adroits qui les abreuvent, pour en extraire les fleurs du mal.
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Il nous arrive parfois de faire des rencontres inattendues voire surprenantes. Surgissant de nulle part comme par enchantement, elles s'octroient à leur guise une petite place dans votre réalité, tout comme l'a fait ce cher Dorian Gray un soir du mois de juin alors que je dévorais bien sagement un épisode de la série Penny Dreadful. Il est apparu comme ça, sans crier gare, par hasard, loin de s'imaginer à quel point il allait envahir tant ma bibliothèque que ma playlist Audible.fr ! (Désolée pour la pub, mais "ma playlist audio" ça le fait tout de suite moins !!!). Happée par son son charme, j'ai été instantanément séduite par sa personnalité charismatique, son esprit ténébreux, son narcissisme incroyablement développé, son tempérament à la fois angélique et démoniaque, le tout doté d'un soupçon de mystère et de subtilité ... oui, jamais à ce jour je n'avais approché un individu aussi ambigu que lui ! (Et non, Mesdames et Messieurs, j'insiste, je ne vous dresse pas le portrait de Christian Grey, mais bel et bien celui de Dorian ... GrAy avec un A comme Abstrait).
Alors imaginez ma tête quand, quelques semaines après m'être plongée dans la quasi totalité des épisodes de mon nouveau passe-temps favori, j'appris qu'il détenait sa propre histoire, celle-ci relatée par le non moins célèbre Oscar Wilde ! C'est mon ami Facebook qui me révéla cette information, sous les traits de notre chère Elsa. La couverture dudit manuscrit en avant sur son fil, jouant à narguer mon esprit inculte: Oui ! Je ne pu faire autrement dès lors qu'admettre cette horrible faille de ma culture générale ! Et puis, cerise sur le gâteau, lorsque vous avez parmi vos proches votre meilleure amie qui en ajoute une couche en criant haut et fort: "Quoi ?!!! Tu n'as pas lu "Le portrait de Dorian Gray" ? Non mais c'est une blague ???", c'était, comment dire... se résigner: j'étais passée à côté d'un grand classique. Il est évident que dans le quart d'heure qui suivit cette faute avouée, la touche "Confirmer votre commande" de mon site Amazon était enclenchée !!!

Pourquoi j'ai aimé "Le portrait de Dorian Gray" ?

Tout d'abord pour éviter de commettre la même erreur que moi en passant à côté de ce chef-d'oeuvre, ce petit bijou à ajouter sans plus tarder à votre liste des 100 livres du siècle à lire impérativement avant qu'il ne soit trop tard !!!

Ensuite je souligne la prestation remarquable d'Hervé Lavigne qui nous transporte tout au long de ce récit.

Puis pour son nombre incroyablement élevé de citations, battant tous les records. Je crois qu'à ce jour, jamais je n'avais pu me délecter d'une telle cadence et ce, en un seul roman ! Tellement d'interprétations pouvant naître de ces mots, titillant nos neurones, nous, pauvres lecteurs que nous sommes. Oscar nous a bien hypnotisés il faut l'avouer, un régal pour l'esprit. Tant de complexité nous baladant bénévolement dans un labyrinthe d'interpellations.

Puis contrairement à ce que vous pourriez tous croire, il est un personnage encore plus équivoque et détestable que ce cher Dorian Gray: j'ai nommé Sir Henry Wotton en personne ! Par conséquent, quand un protagoniste tel que lui surgit inopinément des chapitres de notre "précieux", faisant de l'ombre (avouons-le) à notre bel Apollon, il est clair qu'entre les deux notre coeur balance, car oui, nous le savons tous, la nature humaine des lecteurs a toujours eu cette fâcheuse tendance à préférer les méchants au gentils ! de ma propre opinion, je pense qu'Henry (j'aime bien son prénom !) n'est autre que le miroir de Monsieur Oscar Wilde. Sa rancoeur contre les femmes ne fait aucun doute, misogyne de premier choix, la gente féminine en prend plein les dents, je cite: « - Je crains que les femmes n'apprécient plus que tout la cruauté, la cruauté pure et simple. Elles ont des instincts prodigieusement primitifs. Nous les avons émancipées, mais elles restent des esclaves qui cherchent leur maître. Elles adorent être dominées. ». Au fil des pages, comment ne pas percevoir cette hypocrisie et ce mépris face à cette époque victorienne dans laquelle évolua l'auteur ? Ce livre écrit avec tant de révolte, d'impuissance face à un destin déjà tout tracé... le portrait de Dorian Gray n'est-il autre que celui de tout un chacun avec cette peur de vieillir, cette aversion de la pauvreté, cette envie de plaire toujours et encore... oui, mais à quel prix ?
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Roman fantastique, roman psychologique ou conte philosophique ? Un peu tout cela à la fois, mais roman sur un sujet fascinant quoi que pas nouveau. L'histoire, assez proche de la peau de chagrinDe Balzac, est celle d'un beau jeune homme, Dorian, à qui l'on offre son propre portrait. Il formule alors le souhait que le tableau vieillisse à sa place pour pouvoir garder lui-même sa beauté, même s'il y perdait son âme. Dorian, fasciné par Lord Henry, dandy à l'hédonisme sans limite, est entraîné dans une vie de débauche, de vice et de dépravation. Il constate que le portrait évolue et qu'il devient de plus en plus laid et pas seulement plus vieux. Bref, le mythe de Faust revisité… A l'époque victorienne, les dandys n'étaient pas mal vus (et Oscar Wilde en était un), bien au contraire, ce qui fait de ce court roman une analyse sans pitié de la société victorienne. Mais il est aussi profond et complexe, portant sur le pouvoir de la fascination, la tentation du mal, la métamorphose d'un individu au fil du temps, la désillusion, le narcissisme … le style est classique mais plein de poésie, et ciselé avec finesse et précision. Il se laisse lire d'une traite. Un récit à la fois parfaitement ancré dans son temps et intemporel !
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première fois que je m'attelle à un ouvrage De Wilde et que dire . j'ai adoré toute la complexité du personnage , cette histoire mystérieuse autour d'une portrait.
Dans bien entendu un superbe style littéraire.
Dorian est passionnant vouloir garder sa jeunesse au prix de son âme . je recommande cette lecture qui en très peu de pages vous apporte autant qu'un gros romans.
et lorsque l'on se rend compte de l'époque à laquelle il a été écrit on se dit que cette écriture sur la jeunesse éternelle est encore bien au goût du jour.
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Certainement un de mes livres préférés. le style y est incomparable par la finesse de son écriture, la description des jardins anglais et celle de la psychologie du personnage.
Oscar Wilde dépasse de loin tous les auteurs français, y compris Proust.
À lire absolument !!
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