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Unfollow tome 3 sur 3

Mike Dowling (Illustrateur)Javier Pulido (Illustrateur)Simon Gane (Illustrateur)
EAN : 9781401270964
144 pages
Vertigo (08/08/2017)
5/5   1 notes
Résumé :
Writer Rob Williams and artist Michael Dowling are joined by guest artists Simon Gane and Javier Pulido to bring their provocative take on social networking to its shocking conclusion in UNFOLLOW VOL. 3: TURN IT OFF.

When Internet billionaire Larry Ferrell announced that he was giving away his entire fortune to 140 random users of his Headspace app, it seemed like a dream come true. But for the people who were chosen, it soon became a nightmare.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à God is watchning (épisodes 7 à 12) qu'il faut avoir lu avant. Il s'agit du dernier tome de la série qui forme une histoire complète ; il faut donc avoir commencé par le premier. Celui-ci contient les épisodes 13 à 18, initialement parus en 2017, écrits par Rob Williams. L'épisode 13 est dessiné et encré par Simon Gane, avec une mise en couleurs de Jordie Bellaire. L'épisode 1 est dessiné et encré par Javier Pulido, avec une mise en couleurs de Muntsa Vicente. Les épisodes 15 à 18 sont dessinés et encrés par Mike Dowling, avec une mise en couleurs de Quinton Winter.

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- Épisode 13 - Dans son enclave au milieu de la jungle (Yakushima) ayant accueilli de nombreux élus du programme de Larry Ferrell, Akira s'apprête à arrêter un avion de ligne à main nue, juste alors qu'il va s'écraser sur les constructions. 40 des héritiers potentiels meurent dans le crash dont Akira. Peu de temps après une appli arrive en ligne qui promet qu'Akira va s'adresser à toute la planète et révéler les secrets de la vie après la mort.

Le lecteur reconnait tout de suite les dessins de Simon Gane, artiste de la série They're not like us écrite par Eric Stephenson. Il détoure les formes avec des traits assez fins, vaguement irréguliers pour donner un peu de vie dans ces contours. Il intègre un haut niveau de détails dans ses descriptions, que ce soit pour les tenues vestimentaires, les bâtiments ou les visages. Il épate le lecteur en réussissant toutes les séquences, pourtant très variées et parfois très choquantes. le lecteur se demande si Akira va vraiment pouvoir imposer sa volonté sur l'avion, en se tenant fermement campé sur ses 2 prothèses de jambe. Il assiste à une harangue très convaincante d'un groupe de rebelles par leur chef. Il voit les circonstances dans lesquelles Akira a perdu ses jambes sous le genou, dans une scène explicite, écoeurante et réaliste, sans être sensationnaliste.

Comme à 2 reprises précédemment, Rob Williams explicite l'histoire personnelle d'un des personnages principaux. Celle d'Akira est particulièrement éclairante. le lecteur pensait en savoir déjà beaucoup sur lui, ses talents d'écrivain, sa capacité à anticiper pour partie le futur, son charisme. Il en découvre bien plus sur cet artiste si particulier, sur ses convictions, sur ses motivations. À l'opposé d'un épisode bouche-trou, il s'agit d'une étude de caractère qui permet de comprendre le personnage, et ses convictions qui lui ont fait prendre des choix inattendus. le lecteur est en droit de supposer que l'auteur s'est inspiré de Yukio Mishima, mais il ne s'est pas contenté d'un décalque appliqué. 5 étoiles.

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- Épisode 14 - Il y a plusieurs années, alors que Larry Farrell était déjà multimillionnaire, il travaillait à développer une stratégie pour apporter la paix dans le monde par le biais d'une application de réseau social. Après avoir lu son roman, il avait personnellement choisi Nathan Baer pour lui donner une interview exclusive sur ce projet. Mais il lui avait posé des lapins de rendez-vous en rendez-vous, laissant sa femme Bethany prendre l'écrivain en charge, à sa place.

Deuxième épisode consécutif consacré à un autre personnage principal de la série, le milliardaire qui a organisé cette expérience sociale grandeur nature en léguant sa fortune à 140 individus choisis au hasard par une application de type facebook. Les dessins changent complètement d'apparence, avec des traits lus appuyés, plus assurés, des contours plus nets et plus épurés. À l'évidence, Javier Pulido a été choisi pour montrer la vision du monde de Larry Farrell. Il conçoit les choses aisément sans s'embarrasser des détails inutiles, avec un personnage principal évoluant dans un monde propre et net, où chaque élément est à sa place et est significatif. Rob Williams construit le portrait d'un individu animé de bonnes intentions, souhaitant rapprocher les gens par une meilleure compréhension grâce aux réseaux sociaux. Dans le même temps, la vie réelle lui échappe, et ses outils informatiques lui permettant d'être connecté avec des centaines de personnes de par le monde n'ont en rien amélioré ses capacités de communication en face-à-face. le lecteur prend beaucoup de plaisir à découvrir la naissance des motivations de Larry Ferrel, ce qui l'a poussé à organiser une expérience sociale aussi extraordinaire que celle de léguer sa fortune à 140 personnes choisies au hasard. 5 étoiles.

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- Épisodes 15 à 18 - Devon est revenue dans son quartier défavorisé de Castle Point à Saint Louis, sous les quolibets des gars du quartier. Dans une immense salle d'un entrepôt, Rubinstein (toujours porteur du masque d'Hermès fendu) observe une carte du monde, avec des photographies de survivants parmi les 140. Il reçoit un message sur son téléphone et la salle est investie par Deacon armé d'une arme automatique, secondé par David. Ils ouvrent le feu sur lui, alors qu'il essaye de s'enfuir à toute jambe. Il est intercepté par Courtney Redford, la fille à papa. Entretemps, il s'est développé un culte quasi religieux autour de la personnalité d'Akira et de ses sentences venues d'outre-tombe par le bais d'une appli. Mais l'un des techniciens de son église commence à vendre la mèche aux journalistes. Depuis un coin reculé dans la jungle, Larry Ferrel fait savoir aux membres encore en vie des 140 où il se trouve.

Rob Williamson avait commencé son récit sur la base d'une accroche très prometteuse, celle de cet héritage pour 140 personnes, avec la certitude du légataire qu'ils ne tarderaient pas à s'entretuer. le lecteur avait vu le nombre des 140 diminuer très lentement, une unité à la fois. Il avait aussi fait connaissance avec des personnages hauts en couleurs, sortant à ce point de l'ordinaire qu'ils en devenaient des personnages de romans, plus que des individus plausibles dans la réalité. Il avait également dû accepter que certains des 140 voyaient des apparitions de divinités sous la forme d'animaux sauvages capables de parler. Enfin, il avait bien du mal à savoir comment il devait prendre Rubinstein et son masque, au premier degré, ou comme une manifestation métaphorique. Quoi qu'il en soit, il revient avec plaisir pour découvrir la fin du récit. Il se demande si Rob Williams a été prié de le finir rapidement faute de ventes suffisantes, ou s'il avait prévu cette durée de 18 épisodes. Il retrouve avec plaisir le dessinateur initial de la série.

Mike Dowling dessine également de manière réaliste, avec des traits de contours précis, sans être trop réguliers. Il ajoute de petits aplats de noir qui apportent un peu de rugosité, pour montrer que la réalité n'est pas aussi nette que quand elle est perçue par Larry Ferrell. Cette touche de noirceur présente en toute chose permet de donner du poids et de l'intensité aux affrontements et aux blessures qui en découlent. Cette façon de représenter les choses incite le lecteur à prendre les représentations au premier degré, y compris les nouvelles blessures de Rubinstein, ce qui semble faire beaucoup quand même. Les personnages ont tous une apparence distinctive, en cohérence avec leur personnalité et leurs actions. Les tenues vestimentaires sont spécifiques à chacun et adaptées à leur environnement et à leurs actions.

Le dessinateur sait donner de la consistance à chaque environnement qu'il s'agisse d'une pièce dans un bâtiment ou d'un milieu naturel. Il continue de représenter les animaux de manière naturaliste et crédible. Les visages des personnages sont expressifs, sans être exagérés ou appuyés. Les dialogues bénéficient d'une mise en scène permettant de voir où se trouve le personnage, sa posture, ce qu'il regarde, s'il fait des mouvements. Les affrontements sont secs, soudains et brutaux, sans volonté de les transformer en spectacle, en conservant l'horreur des blessures, et le caractère définitif de la mort. le lecteur se retrouve impliqué aux cotés de ces individus qui se démènent pour survivre et pour essayer de reprendre le dessus sur les circonstances de la situation dans laquelle cet héritage potentiel les a plongés. La narration visuelle de Mike Dowling installe une tension et montre que le monde ne fait pas de cadeau aux personnages.

Bien sûr le lecteur veut connaître le dénouement de cette affaire d'héritage, qui empochera le magot et si Larry Farrel a encore des atouts dans sa manche. Il découvre avec plaisir que Rob Williams ne se contente pas d'un thriller un peu tordu et bien troussé sous forme d'une course à la survie. le principe d'expérience sociale n'est pas oublié et les interventions post-mortem d'Akira et de Larry Ferrell mettent en lumière des comportements découlant directement des habitudes prises avec l'utilisation des réseaux sociaux construits à partir des technologies de l'information et de la communication. En particulier Larry Ferrell évoque l'impossibilité de démêler le vrai du faux dans un océan sans fin de flux d'information, le fait que les amis virtuels ne sont pas de même nature que les amis en face-à-face, et que la possibilité de communiquer avec tout le monde à l'échelle de la planète ne constitue pas une assurance que les gens s'entendront plus, au propre comme au figuré.

Derrière un point de départ un peu romanesque et des conflits physiques un peu trop basés sur l'action pour remplir les quotas, le lecteur a le plaisir de constater qu'il a lu une histoire avec une intrigue accrocheuse, et des réflexions sur l'outil qu'est un réseau social en ligne qui sonde effectivement la nature humaine avec un regard pénétrant.
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