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3,22

sur 273 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Nous sommes en 1912, et en l'espace de quelques minutes seulement, le monde tel que nous le connaissions bascule irrémédiablement lorsque l'Europe toute entière se transforme mystérieusement en un nouveau continent, territoire sauvage libéré de toute présence humaine et encore inexploré. Un Nouveau Monde, en somme. Il faut avouer que le pitch de base est extrêmement séduisant et c'est ce qui m'a fait sauter le pas, bien que n'étant pas à proprement parlé amatrice de science-fiction. C'est finalement avec un sentiment très mitigé que je ressors de cette lecture qui, si elle a bien tenu certaines de ses promesses, m'a cependant quelque peu déçue. La faute, je pense, à l'angle d'approche choisi pour aborder le sujet par R. C. Wilson qui ne s'intéresse pas tant à ce que peut bien être cette nouvelle terre mais plutôt à la raison de ce phénomène extraordinaire. le pourquoi et non le quoi, hors c'est justement la seconde question que j'aurais aimé voir davantage développé.

L'auteur nous offre malgré tout dans la première partie du roman quelques détails concernant ce territoire encore vierge, notamment sa faune et sa flore très particulière, à mesure que l'on suit l'avancée de la première expédition menée le long de ce qui fut le Rhin. La seconde partie, dans laquelle R. C. Wilson entreprend d'expliquer le phénomène de la transformation de l'Europe, m'a, en revanche, beaucoup moins enthousiasmée, la faute sans aucun doute à mon profond désintérêt pour tout ce qui touche aux machinations cosmiques, guerres galactiques, algorithmes... (attention, je ne dénigre en rien cet aspect de la science-fiction ou ses adeptes, seulement ce n'est pas pour moi). le protagoniste, Guilford, est heureusement un personnage attachant que l'on prend plaisir à suivre tout au long du roman. Les personnages secondaires possèdent quant à eux un potentiel certain mais auraient peut-être mérité d'être davantage développés, la plupart demeurant finalement pour nous des étrangers.

Un roman au sujet original qui s'est révélé loin d'être ce que j'attendais sans pour autant m'avoir véritablement déplu. L'auteur dispose de toute évidence de beaucoup de talent et d'une imagination fertile, aussi je n'exclue pas de me replonger un jour dans un autre de ses livres.
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Après plusieurs tentatives et abandons, je suis parvenu à lire Darwinia dans sa totalité. Comme souvent dans le genre de la SF, les idées sont belles, mais leur mise en texte et en récit, rarement à la hauteur. Imaginer des expéditions d'exploration scientifiques au milieu des terres inexplorées de ... l'Europe, coudre ensemble les métamorphoses de la planète et une guerre galactique obscure et lointaine, faire vivre des personnages dans une uchronie (mais ils se souviennent de leur mort dans les tranchées de 14-18) : les trouvailles sont nombreuses. le résultat m'a semblé un peu confus et ennuyeux, très en-dessous du "Vaisseau des Voyageurs" ou des "Chronolithes". C'est qu'à la différence de ces deux romans (ou de certains autres de l'auteur) le récit n'est pas articulé autour d'un personnage unique et fortement caractérisé auquel le lecteur s'intéresserait et s'attacherait. Il y en a bien un, un dénommé Guilford Law, mais il manque de relief et de force au milieu des autres. Défaut d'exécution qui fait regretter que ces belles idées n'aient pas inspiré un bon récit.
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"Dans ce cas, songea Guilford, la Terre est un asile de fous."

Darwinia nous plonge donc en 1912, à l'époque des grandes expéditions scientifiques, du moins, en théorie! Si la première partie nous emmène bel et bien à la découverte d'une Europe sauvage et inexplorée (notre Europe de cette époque ayant disparu quelques années plus tôt), la seconde nous plonge au coeur d'une guerre extra-terrestre sur Terre dans le futur et ... aussi dans le passé.

Je dois avouer que lors de ma lecture, je me sentais comme Jack O'Neill ( de Stargate) dans une situation digne d'un épisode de Fringe, en lutte contre des démons... (avec les Winchester, de Supernatural), le tout expliqué par le duo Samantha Carter et Rodney McKay (toujours Stargate). D'accord, je regarde trop de séries, mais je ne pouvais faire autrement... Bref, j'ai pas tout comprit dans les détails!
Au final, ce livre reste un assez bon moment de lecture pour moi, mais il m'aura surtout donné envie de me plonger dans; "Voyage d'un naturaliste autour du monde" de Charles Darwin.
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Je me réjouissais de lire ce livre au 4ème de couverture très prometteur. Un continent entier, vierge et sauvage, apparaît du jour au lendemain sur notre Terre, remplaçant la vieille Europe. Il est couvert de plantes encore jamais vues et habité d'espèces animales inconnues, d'allure proprement... extraterrestre. Certains y voient le signe irréfutable d'un miracle divin, d'autres convoquent la science pour décrire et expliquer ce phénomène incroyable.

J'imaginais déjà le journal d'expédition des explorateurs chargés d'étudier ce nouveau monde. Quelles bêtes ou animaux mystérieux, quels écosystèmes inédits allaient ils découvrir ? Allaient-ils rencontrer des traces de civilisation, d'une espèce humanoïde? Comment allait se passer cette rencontre déroutante entre deux mondes?

Malheureusement, l'auteur n'a pas choisi d'aller très loin dans cette direction. L'exploration du nouveau continent reste sommaire et est entrecoupée d'autres lignes de récit qui n'apportent pas grand chose, à part nous frustrer car elles font perdre le fil de l'expédition qui nous intéresse.

Wilson explique assez rapidement (et de manière un peu tirée par les cheveux) la cause de cet événement extraordinaire puis fait avancer rapidement son récit dans le temps pour le situer dans le contexte d'une grande guerre entre des bons et des méchants, le nouveau continent n'étant plus qu'un décor de fond... Dommage !

A mon avis, ce récit aurait gagné à se concentrer beaucoup plus sur l'exploration de ce nouveau monde et de ses mystères, un peu à la manière de la lente découverte du vaisseau fantôme de Rendez-vous avec Rama. En tout cas c'est ce à quoi je m'attendais et j'ai été déçue. Cependant, le texte reste prenant et agréable à lire.
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Robert Charles Wilson est un des meilleurs écrivains de SF de notre époque, grand spécialiste des récits vertigineux basés sur le "high concept". On lui doit ainsi d'incroyables réussites comme SPIN, BLIND LAKE ou LES CHRONOLITHES, entre hard science et sense of wonder. L'auteur part souvent d'une idée forte, susceptible de développements immenses et d'intrigues incroyablement surprenantes. Une fois encore DARWINIA démarre très fort: dans cette uchronie, l'Europe disparait complètement en 1912. Où sont passé les habitants, les villes, les bâtiments? Personne ne le sait. A la place du continent disparu existe à présent la Darwinie, une terre inexplorée que vont tenter d'explorer, puis de coloniser, les humains.
Avec DARWINIA, le romancier décloisonne les genres: aventures, roman historique, romance, uchronie, science-fiction, voire fantasy…Tout parait donc pour le mieux…oui mais, en fait, l'ensemble peine quelque peu à convaincre. Nous avons, d'un côté, les aventures d'un jeune candide, le photographe Guilford Law, partit découvrir ce nouveau monde avec sa faune dangereuse, sa flore étrange, ses mystères, etc. Un récit façon "monde perdu" dans la lignée de Burroughs (fréquemment mentionné dans le texte) ou même de Verne (idem). Mais, l'auteur s'intéresse également à l'épouse (qui se croit veuve) du héros, laquelle refait sa vie de son côté. Et à un étrange personnage habité par une sorte de dieu extraterrestre. Ces trois lignes narratives sont entrecoupées par une série d'interludes métaphysiques, philosophiques et, surtout, un peu abscons et inutiles.
DARWINIA n'est pas un mauvais roman, loin de là, et certaines idées sont mêmes brillantes avec des questionnements sur l'immortalité, la place de la religion (plus à même de pouvoir "expliquer" ce "miracle" que la science, totalement larguée) mais l'ensemble reste un brin boiteux. le bouquin semble se perdre dans les différentes pistes évoquées et l'uchronie laisse à désirer: certes l'Europe a disparu et la Darwinie devient une sorte de colonie des Etats-Unis tout puissants mais que se passe t'il dans le reste du monde?
Le roman s'annonçait comme une "simple" aventure uchronique où une poignée d'explorateurs allaient découvrir un continent nouveau mystérieux. Wilson fait plus que ça et cette partie n'occupe, en réalité, qu'environ un tiers du récit. Hélas le reste n'est pas aussi intéressant que prévu: trop de digressions, une intrigue à base de dieu extraterrestre poussive et des interludes nourris de techno babillages épuisants. On en ressort donc plus déçu que convaincu même si le talent de l'auteur sauve globalement les meubles: à condition de survoler les insupportablement ennuyeux "interludes", DARWINIA reste un honnête roman de science-fiction. Mais, de la part de Robert Charles Wilson, on espérait mieux.

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En 1912 l'Europe telle qu'on la connaît laisse subitement la place à un continent nouveau, dans lequel l'humanité a disparu au profit d'une faune et d'une flore totalement vierge. Pour Guilford Law, enfant à l'époque des faits, l'évènement marque à jamais sa vie, à commencer par celle de jeune adulte qu'il entame en tant que photographe dans une expédition scientifique visant à explorer ce nouveau monde.
Darwinia démarre donc comme un roman d'exploration, Robert Charles WILSON adoptant le mode de l'uchronie pour nous rappeler qu'en ce début du vingtième siècle les scientifiques étaient encore des aventuriers. Mais bien vite l'auteur dissémine ici et là des éléments propres à la science fiction, immergeant ses lecteurs dans un véritable monde parallèle qui rend le récit de plus en plus complexe. Il est vrai qu'il met en miroir l'Histoire officielle pour le moins difficile du XXème siècle, et les faits non moins durs vécus par les protagonistes de l'exploration de la Darwinie.
Si l'idée de départ et son traitement sont particulièrement originaux, le roman de WILSON est aussi difficile d'accès. Pourtant l'auteur essaye dans ce roman de donner des explications aux évènements qu'il raconte, ce qui n'est pas si courant chez lui. Malheureusement il perd trop souvent le lecteur dans des explications métaphysiques si ce n'est peu convaincantes, du moins d'un intellectualisme tortueux. A l'exception de Guilford Law, même ses personnages ne sont pas aussi aboutis que dans bien d'autres de ces romans, qu'ils soient antérieurs ou postérieurs à cette oeuvre.
La lecture de Darwinia s'achève donc sur une demi-déception, l'idée de départ demeurant d'une originalité rare, la découverte du nouveau monde particulièrement réussie, et la prose de Robert Charles WILSON toujours aussi fluide et plaisante. C'est d'ailleurs largement suffisant pour rendre cette lecture enthousiasmante.
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Personnellement je dois dire avoir eu du mal avec ce roman... l'idée de base est très intéressante, mais la manière dont elle est exploité ne m'a que peu emballée... le final en particulier.



Après j'ai apprécié certaines choses, considérant que l'auteur est américain. ( j'avais peur qu'il sombre dans ces travers, mais non)
1) son honnêteté. Enfin un qui ne prétend pas les américain comme le peuple idéal, et qui ne cache pas cet espèce de "mépris" qu'on ses concitoyens pour les oeuvres outre-Atlantique (je pense au passage du début, avec la citation de Lewis Carrol, mais pas seulement)
2) Il ne sombre pas dans le créationnisme à deux sous, ce que j'aurais profondément détesté.
3) Il n'y a pas trop de "surenchère" en cliffhanger, ce qui est reposant.

Après bien sûr c'est le cas de nombre d'auteur américain d'éviter ces abimes, mais dernièrement j'avais été profondément déçue par plusieurs oeuvres ayant un voir plus de ces travers. En particulier la série l'âge de la déraison.
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Au début du 20ème siècle, l'Europe disparaît et est remplacée par un nouveau continent. Une expédition scientifique par pour découvrir ces nouvelles contrées.

Avec ce livre, je découvre l'auteur Robert Charles Wilson. J'ai trouvé le résumé du livre fort intéressant. Cette idée de bouleversement mondial est plutôt bienvenue. Dans l'ensemble j'ai apprécié cette oeuvre et l'histoire qui en découle. Toutefois, certains aspects de l'histoire, ou du moins la façon de les traiter, m'ont chagrinés. La description du nouveau continent reste trop superficielle à mon goût. Bien que l'on découvre une partie de sa faune et sa flore, ça n'est pas assez poussé et on retrouve toujours les mêmes plantes et les mêmes animaux trop régulièrement. Les explications de ce bouleversement continental ne sont pas si claires. Bien que l'idée soit bonne, et que j'ai compris le récit, il est facile de décrocher des explications tant les termes techniques ne sont pas forcément simple à comprendre. Hormis ces deux points, ce livre se lit bien et il est facile de se plonger dans l'histoire.
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Des abords purement fantastiques qui finissent par rejoindre un genre de cyber-punk peu clair pour un roman dont la conclusion trop rapide n'est pas à la hauteur des mystères initiaux. Facile à lire, les deux premiers tiers se dévorent. On est alors dans un récit d'aventure fantastique parcourant un monde nouveau menaçant et attirant. Les personnages principaux n'ont rien en commun, leurs trajectoires respectives semblent ne jamais pouvoir se croiser et la construction participe à l'intérêt du récit. Malheureusement, on sombre, passé un cap, dans une SF tirant sur un genre bien distinct, donnant des explications alambiquées. le final est très rapide et l'on y découvre essentiellement que les protagonistes devant incarner les méchants n'apportent qu'une faible plus-value à l'ensemble.
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Darwinia est un roman intéressant et agréable à lire, quoiqu'on puisse lui faire par ailleurs comme reproches. C'est un roman complexe, pour le meilleur et pour le pire. Pour le meilleur : Wilson donne chaire au monde de l'intrigue en développant une faune, une flore, une géographie particulière sans se contenter de la survoler. Il tisse par dessus une trame politique (les rivalités anglo-saxonnes) tout a fait intéressante. Il ajoute enfin une dose de références scientifiques bienvenues (théories de l'évolution et catastrophisme), littéraires (Oz ou E. R. Burroughs) et uchronique (vous ne connaissez pas la doctrine Wilson ?). La première partie, l'expédition sur le Rhin, est belle, laissant penser parfois aux récits du début du XXe siècle sur les remontées de fleuves africains. Je regrette par contre que les personnages secondaires soient peu fouillés. L'explication extra-terrestre du Miracle, surtout, me convainc moins, me semblant assez confuse à l'image du dialogue suivant entre Guilford et son double :
"— Nous nous trouvons à l'intérieur des Archives, déclara son compagnon. Plus précisément, dans une suite logique nodulaire attachée aux protocoles opératoires de l'ontosphère terrestre.
— Tout s'explique."
Quoiqu'il en soit, l'ensemble est plaisant et mérite bien à mon sens trois étoiles.
Lien : http://www.charbon-et-ether...
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