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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Robert-Charles Wilson confirme une fois de plus à quel point il est un écrivain fasciné par l'être humain. Et quel meilleur sujet pour traiter à la fois d'actualité et du comportement humain, que celui du développement d'un réseau social poussé à son extrême et transposé uniquement dans le monde réel et non plus uniquement dans le monde virtuel ?

L'auteur s'attaque donc à différentes thématiques, mais l'objet central demeure son observation de la société. le schéma est le même que pour Spin, à savoir qu'il fait intervenir un phénomène, ici il s'agit d'une intervention purement humaine et expliquée résidant dans la création d'un programme amenant des personnes répondant aux même critères secrets à se rencontrer et se créer une communauté. Puis après invention et présentation de ce phénomène, il laisse dérouler les événements, il observe et narre les conséquences sur les différents protagonistes. Et bien évidemment, au début seuls les avantages sautent aux yeux et donnent envie, puis se pose le problème du communautarisme, du rejet des autres, du sectarisme, de la discrimination, de la quête de pouvoir, et tout ce qui en découle.

C'est raconté de belle façon avec une narration à la première personne. Un personnage principal qui n'est jamais parvenu à trouver sa place et à s'identifier complètement à sa famille qui se compose de personnages extrêmement singuliers. Cette famille est marquée par l'absence totale de la mère du héros, absence de l'histoire même. Cette figure maternelle a été remplacée dans le coeur du narrateur par sa grand-mère, mais celle-ci se trouve être en fin de vie dès le début du livre. Et finalement, il se sent beaucoup plus proche de sa belle-mère, mais surtout de son demi-frère par alliance, lui aussi enfant solitaire, marginal et incompris.

Wilson nous montre à quel point le narrateur se retrouve alors dans la configuration parfaite d'un jeune homme ayant un besoin vital de se trouver une vraie famille, basée non pas sur des liens de sang, mais sur un amour et une confiance mutuelle. L'homme n'est pas fait pour vivre seul, il a besoin des autres, surtout si ceux-ci lui correspondent par un certain degré d'affinités.

Voilà, je ne vais pas tenter de faire un exposé de science sociale et sociétale, mais vous aurez, je l'espère, compris tout l'enjeu et le questionnement de ce roman captivant.
L'auteur met donc en balance la communauté dans laquelle on nait, que l'on ne choisit pas, avec celle que l'on trouve soi-même ou que l'on nous propose. Est-il possible de conjuguer les deux ? Peut-on oublier d'où on vient, et tirer un trait sur nos obligations et nos responsabités par rapport à notre origine familiale et sociale ? Est-ce que l'on se renie soi-même au final ?

Et encore, il y a bon nombre de questions supplémentaires qui se posent au fil de cette lecture.

Si le sujet vous intéresse, n'hésitez pas il est traité avec brio par un écrivain possédant une plume formidable.
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Robert-Charles Wilson est un auteur humaniste, avant d'être un écrivain de SF. Ce nouveau roman en est sans doute la preuve la plus évidente.

Il faut dire que l'idée même de cette histoire lui permet de mettre en avant cette qualité comme rarement jusqu'à présent. Car le roman parle surtout de relations interpersonnelles, au point de me faire même penser que ce livre n'a pas grand-chose à voir avec de la science-fiction.

Ce récit est une anticipation, dans un avenir très proche (on compte en années, en peu d'années) et nous présente ce que pourraient devenir les réseaux sociaux de demain. Pas seulement les réseaux virtuels, mais bien ceux qui mettent en relations les personnes en réel.

Wilson a imaginé ce futur relationnel par l'entremise d'une société ayant développé des algorithmes sociaux qui classent les gens selon leurs Affinités. Les affinités ainsi mises en lumière font que les personnes qui se ressemblent ne se quittent plus lorsqu'ils s'assemblent. Comme s'ils se comprenaient, sans avoir besoin de beaucoup communiquer.

Une thématique parfaite pour parler d'humanité. Une idée forte qui permettrait de rendre le monde meilleur. L'inter-compatibilité comme solution aux maux de notre société. du moins sur le papier.

La taxonomie (science des lois de la classification) au service d'un monde qui est en train de se détruire, entre haines qui conduisent à la guerre (même loin du Canada où se déroule l'action) et lente destruction de la nature. Si on se regroupe pour mieux se comprendre, peut-on régler le problème sans tomber dans des dérives sectaires ? Quel sujet passionnant !

Comme à son habitude, Robert-Charles Wilson nous fait réfléchir sur notre monde, pose des questions, nous aide à examiner la société avec un autre regard. Comme toujours, il le fait sans jamais porter de jugement, sans se positionner en donneur de leçon. Et surtout, oui surtout il raconte une histoire et met en scènes des personnages dans le cadre d'un vrai divertissement.

Car chez Wilson, les personnages sont plus importants que tout. Chacun, à son petit niveau, apporte une pierre à l'édifice qui permettra à notre société de se construire (ou de s'écrouler). Une sodalité des temps modernes racontée à travers les yeux de personnages touchants et profondément humains. C'est en ça que ce livre est si attachant et si intensément prenant.

Le parti pris de l'auteur d'en faire un roman assez court (325 pages) est à la fois étonnant, mais loin d'être décevant. Paradoxalement, j'aurai bien vu Wilson développer davantage son idée maîtresse, et pourtant le roman est parfaitement cohérent tel qu'il est. Il aurait pu développer davantage l'aspect géopolitique, mais a volontairement axé son histoire sur les relations humaines. C'est bien le sens de ces affinités, non ?

Les affinités est un roman magnifique, une belle réussite d'un Robert-Charles Wilson qui va à l'essentiel et qui a surtout trouvé ici un parfait terrain de jeu pour mettre en lumière ses profondes valeurs humanistes. Amateurs de SF ou non, allez-y les yeux grands ouverts.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Les Affinités est un roman qui semble à peine baigner dans la science-fiction, or c'est tout un art de transmettre une impression à la fois prémonitoire tout en restant ancrer dans la réalité. D'autant plus que Robert Charles Wilson ne cherche pas à nous éblouir les mirettes avec un gigantisme ahurissant comme dans Les chronolithes ou à nous faire décrocher la mâchoire de stupéfaction devant des effets spectaculaires ou des technologies révolutionnaires. Non, l'auteur bouleverse notre avenir avec une science molle, une matière mal-aimée, un domaine qui ne vend pas du rêve : la sociologie.

Le procédé employé par RC Wilson ne nous est pas inconnu puisqu'il est similaire aux Chronolithes. le roman est vécu à travers une seule et même personne, Adam Fisk; le lecteur vivant son intimité ne peut percevoir qu'avec davantage d'acuité et d'émotion les événements qui sont contés.

Cette narration intimiste et personnelle procure de l'émotion, ainsi qu'un attachement important vis à vis d'Adam. le lecteur se sent impliqué et concerné par toute cette aventure. le roman ne se résume pas au seul aspect du coeur.

L'intrigue est bien menée, et tout s'agence de manière à déboucher sur la conclusion imparable. Alors inutile de chercher des fusillades, des batailles et des courses poursuites à qui mieux-mieux, ce roman se joue sur la construction d'une opposition de plus en plus délétère.

En effet, Adam Fisk a une relation plutôt pourrie au sein de sa famille, et n'est malheureusement pas la fierté de son paternel, tout le contraire de son frère aîné. A Toronto, où il poursuit des études de graphistes, il pousse les portes d'une agence qui lui permettra de déterminer s'il peut intégrer une des 22 affinités et le cas échéant, laquelle. Les algorithmes sociologiques rendent leur verdict : il sera Tau (de l'alphabet grec, et non pas l'abréviation d'une bête à corne).

Dès la première réunion, c'est le coup de foudre! Lui, qui ne connaissait qu'un univers familial fait de dépit, d'angoisse, d'amertume et de déception, plonge avec délice au sein d'une petite communauté de Taus qui partagent une harmonie de pensée et de ressentis remarquables.

Ces Affinités révolutionnent les réseaux sociaux tels que nous les connaissons, elles vont bien au-delà de ceux-ci en mettant en relation des personnes taillées pour une collaboration pleine de compréhension et d'harmonie. Cela fait même rêver tant que l'algorithme tranche dans le sens positif. Ce Choixpeau sociologique va plus loin que ce que nous connaissons à l'heure actuelle. La force du roman puise ses fondations sur la cohérence de ce qui est décrit et qui existe de nos jour à un degré moindre. Les réseaux sociaux sont loin de se résumer à des sites de rencontres, FB, les blogs ou votre club de tennis. Ce dernier est un des noyaux les plus simple, voire primaire, et le fonctionnement décrit par RC Wilson s'apparente à des systèmes plus importants tels que les fraternités et sororités américaines (aux lettres grecques, en passant…) dont l'influence n'est pas négligeable. Nous pouvons évoquer le lobbying politique et/ou économique. Même en France, nous avons une confrérie de ce genre qui noyaute toute la structure politique et administrative du pays avec l'ENA.

Court, efficace et jouant à la fois sur l'émotion et l'intellect, Robert Charles Wilson nous délivre un roman percutant et mémorable.

critique plus complète sur mon blog
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En Résumé : J'ai passé un bon moment de lecture avec ce dernier roman de Robert Charles Wilson, même si certains points m'ont légèrement frustrés. Cette idée des Affinités, dans un monde où les réseaux sociaux et les sites de rencontres prennent de plus en plus d'importance, se révèle vraiment intéressant et permet de soulever de nombreux points de réflexions intéressants que ce soit dans notre comportement, comme dans nos libertés ou encore au niveau de nos envies et de nos besoins. C'est vraiment le gros point fort du roman, surtout qu'à côté l'auteur offre un récit entraînant et tendu. Les personnages ne sont pas non plus en reste, se révélant clairement humains, attachants et captivants, même si c'est vrai que certains protagonistes secondaires auraient peut-être mérité plus de développement mais ne dérange en rien. Sauf que voilà mon regret vient, finalement, plus d'une attente que d'une vraie critique, mais au vu de la densité qui était soulevé je trouvais que l'auteur survolait trop certains aspects pour ne se consacrer que sur quelques-uns, ce que j'ai trouvé légèrement dommage. Rien de non plus bloquant. le style de l'auteur se révèle toujours aussi fluide, percutant et captivant et je lirai sans soucis d'autres écrits de l'auteur.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Tout d'abord, merci à Babelio, Masse critique et aux Editions Gallimard.

"Les affinités" est un roman d'anticipation à très court terme. L'auteur examine les possibles à partir d'un sujet d'actualité: les réseaux sociaux et leur empreinte sur la société. Il extrapole à partir d'une question apparemment banale: peuvent t'ils obtenir suffisamment de force économique et sociale pour prétendre au pouvoir politique..? Et quelles seraient les conséquences de leur accession au plus haut niveau ..?

"Dragon déchu" de Peter F. Hamilton décrivait, entre autres, une société où la notion de patriotisme d'entreprise avait remplacé celle de patriotisme de nation. En gros, le citoyen mourrait sur le champ de bataille spatial au nom d'une entité boursière; l'ennemi étant celui d'en face, en allégeance financière à une autre, tout aussi immatérielle. Les frontières disparaissaient, l'actionnariat forcené légitimant tout, même le pire.

"Les affinités" de Wilson fonctionnent sur un postulat à peine différent. La situation de départ est néanmoins d'apparence beaucoup plus philanthropique, l'humanisme légendaire de l'auteur passant par là. "Les affinités" sont des groupes sociaux (5 principaux et 21 annexes de moindres importances) constitués à partir de tests bénévoles mais payants qui consistent, pour un individu donné, à définir à quel groupe sociétal il appartient. La somme des données amassées permet de l'intégrer (ou pas) à l'une des 26 affinités existantes. Ce qu'il est aidera ses affinitaires à oeuvrer dans le sens commun.

Il y a là quelque chose du gestalt fusionnel imaginé par Sturgeon dans "Les plus qu'humains" quand l'union fait la force. Chaque affinité est farouchement autonome, opportuniste, orgueilleuse et déterminée; se sent investie du devoir d'accoucher de la meilleure des sociétés possibles. Ce au profit de ses seuls sociétaires et paradoxalement au nom d'un objectif sociétal idéalisé différent d'un rêve à l'autre. Deux d'entre elles, les Taus et les Hets ont des ambitions sociale, économique et politique immodérées, elles rêvent de mainmise absolue. Des jeux d'influence sans pitié se trament dans l'ombre, le pouvoir ultime est si proche pour l'une des deux que la mort de l'un des affinitaires de base n'est rien, qu'un détail mineur appartenant à la victoire ou la défaite.

Ainsi se côtoient sur ce petit monde fermé qu'est notre Terre d'ici à quelques années à peine : un système géopolitique traditionnel au bord du conflit nucléaire en début de roman (il n'apparait qu'en background occasionnel), deux sociétés "affinitaires" sans frontières et sans pitié aucune l'une pour l'autre, des recalés aux tests (sans affinités diagnostiquées) et des réfractaires (presque des apatrides volontaires), des systèmes religieux qui... etc.

Le reste appartient aux péripéties imaginées par l'auteur.

Adam Fisk, en mal de positionnement familial et économique stable, passe les tests d'affinité. Diagnostiqué Tau, il intègre une communauté qui par les jeux d'entre aide, lui assure une assise sociale importante et reconnue. Il est désormais à cheval entre un ancien modèle social qu'il rejette, mais dans lequel subsistent encore certaines amitiés et amours importantes qu'il souhaiterait ménager, et un nouveau qu'il espère totalement sien et Tau. Mais rien ne va se passer comme prévu.

Les forces de R. C. Wilson sont multiples.
Son oeuvre est reconnue, encensée, plébiscitée par le fandom SF via ses postulats de départ forts, étonnants, ambitieux, complexes, proches de ce sens of wonder qui est le Saint Graal du SF-fan. A peine lui reproche t'on parfois de ne pas vraiment aller jusqu'à l'extrême bout de ses idées (c'est dire leur force d'impact sur les sociétés qu'il décrit).
Il est en outre suffisamment "transfictionnel" pour enchanter le lecteur de littérature générale. Il inclut dans ses trames flamboyantes des héros à hauteur d'homme qui trimballent leurs problèmes d'hommes, qui interagissent aux rythme de leurs défauts et qualités. Wilson ne véhicule pas de super-héros, il brasse ses personnages dans des situations qui les dépassent.
S'ajoutent à ce portrait d'auteur un humanisme presque palpable et un talent d'écriture qui use de simplicité pour décortiquer des phénomènes sociétaux et (pseudos)scientifiques très complexes.

PS: il y a aussi un peu de "L'Oreille Interne" de Silverberg dans ce roman: dans le sens de la grandeur et de la décadence d'un don: solitaire chez Silverberg, collectif chez R.C. Wilson.


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Le roman se déroule dans un futur proche qui n'est pas vraiment déterminé mais dans un monde ressemblant fortement au notre, avec une technologie assez similaire. La différence notable vient de la présence des affinités: des réseaux sociaux reliant des personnes ayant la même manière de penser et d'agir, et qui vont s'entraider et coopèrer. Pour savoir si on appartient à une affinités et à laquelle en cas de réponse positive, il faut passer un test payant. Il y a 22 affinités mais 5 d'entre elles sont prépondérantes et parmi celles-ci il y a Tau et Het.

L'auteur reprend le même procédé que dans Les Chronolithes, on suit le destin d'un personnage en particulier, ce qui permet de comprendre le phénomène et de voir ses répercussions au niveau mondial. le personnage en question est Adam Fisk, américain, étudiant à Toronto au tout début du roman. Adam a des relations assez tendues avec sa famille, hormis avec sa grand-mère qui lui finance des études de graphisme. Il passe le test des affinités un peu par hasard à peu près au moment où sa grand-mère tombe gravement malade. La maladie de sa grand-mère signifie pour lui la fin de ses études car son père refuse de le financer. Cependant, la vie d'Adam va radicalement changer quand il obtient les résultats de son test d'affinités et qu'il se rend à la première soirée de celle-ci à Toronto. Adam fait partie de Tau, une des 5 plus grosses affinités.

Robert Charles Wilson a un vrai talent de conteur, on est très vite pris dans l'histoire dès les premières pages et on se surprend à tourner les pages sans s'en rendre compte. J'avais ressenti la même chose pour Les Chronolithes, une immersion dans l'histoire dès les premières pages. Cela vient de l'empathie que l'on ressent dès le début pour le personnage principal, quelqu'un de simple et proche de nous évoluant dans un monde si proche du notre. Les personnages créés par l'auteur sont très réalistes, faillibles, humains et c'est un réel plaisir de suivre leurs aventures.

Cela vient également du style de l'auteur, très fluide et percutant. le rythme ne faiblit pas tout au long du roman et l'auteur nous livre une histoire qui parait simple au premier abord mais qui en réalité pose énormément de questions sur notre monde. Les réseaux sociaux, les sites de rencontre, tout cela fait partie de notre monde. On aime se retrouver entre personnes aimant les mêmes choses (livres, films…) ou pensant de la même manière. Tout cela est très proche des affinités. L'intrigue nous interpelle fortement car tout ce qui décrit ressemble à notre monde. L'auteur pose ainsi des problèmes de société mais ne juge jamais. On voit le comportement des affinités dans leur cercle, avec les gens qui n'en font pas partie et aussi entre affinités mais jamais d'un seul point de vue et c'est vraiment très bien fait.

Le récit est assez intimiste car il est raconté par Adam Fisk, un personnage très attachant qui se cherche un peu, a des relations difficiles avec sa famille, et qui va trouver une famille de remplacement au sein de son affinité. On suit Adam sur plusieurs années, ce qui permet de voir l'évolution des affinités et leurs répercutions à un niveau plus général. Les deux ellipses de temps sont un peu déstabilisantes au début, la situation évoluant assez vite surtout dans la dernière partie du roman, cependant on s'y fait. La dernière partie du récit se concentre surtout sur la rivalité entre 2 grandes affinités et moins sur les répercutions qu'ont eu les affinités au niveau mondial, j'aurai aimé que l'auteur développe un peu ce point.

Le thème de ce roman peut intéresser beaucoup de lecteurs et pas que des lecteurs de science fiction. C'est vraiment un livre que je recommande car il permet de réfléchir sur notre monde et la manière dont on construit notre identité au sein d'une famille ou d'un groupe de personnes. le récit est très immersif, servi par des personnages profondément humains, une plume fluide et un récit parfaitement maîtrisé. Bref, un très grand roman, qui aurait pu être plus long, qui me donne envie de poursuivre ma découverte de cet excellent écrivain.
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J'ai lu quelques romans de Robert-Charles Wilson.
"Les Affinités" est celui le plus proche de nous. Proche ?
Oui proche temporellement : il pourrait se passer dans quelques années
Oui proche spatialement : pas de planète lointaine.
Oui proche humaine : pas d'extra-terrestre

Il décrit ce qui pourrait arriver dans une société où les êtres humains arrivent à transcender pays, milieu social, religion, origine, ethnie, famille pour se regrouper et collaborer au sein de groupes "homogènes" : les affinités.
Oui cela ressemble à une secte, mais il n'y a pas de gourou au sens sectaire et il y a bien des affinités (et point une seule).
L'idée est intéressante et comme d'habitude le destin individuel de quelques personnages s'insère bien dans une histoire plus vaste.
La trame est passionnante. le sujet est bien trouvé, mais il manque l'amplitude des autres romans du même auteur. J'avoue avoir préféré "Les Chronolithes", "Spin" ou "Blind Lake" qui nous emmène beaucoup plus loin, au-delà d'une société humaine presque contemporaine.
Sur une note plus enthousiaste, j'y ai trouvé une comparaison assez opportune avec la société actuelle qui nous enferme dans notre bulle de gens qui pensent comme nous et que l'on comprend à demi-mot.
Lien : https://travels-notes.blogsp..
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Les Affinités, c'est quoi ?
C'est une sorte de méga réseau social IRL divisé en plusieurs Affinités, vingt deux, après une batterie de test l'une d'elles vous est attribuée ou pas. Une sorte de Meetic nouvelle génération avec un mélange de Facebok, ne soyons pas avare de références. Avec le slogan qui va bien "si vous n'aimez pas vos défauts quelqu'un les aimera pour vous".

la suite sur :
Lien : http://laprophetiedesanes.bl..
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J'ai eu la chance d'être sélectionnée pour la Masse Critique qu'organise le site Babelio. Je remercie donc ce site et les éditions Denoël pour l'envoi de ce livre.

J'étais très curieuse de lire ce livre car il sort de ce que je peux avoir l'habitude de lire. Il parle de science-fiction dans sa globalité et c'est ce qui m'a beaucoup plu. Les Affinités est un livre assez complexe, décomposé en trois parties.Que renferme-t-il ? Que nous apporte-t-il ? Et bien beaucoup de choses, selon moi...

L'histoire commence avec Adam Fisk, vivant à Toronto. Désirant trouver sa place, il participe à un test pour savoir s'il appartient à une Affinité ou non. Les Affinités ont été proposées par le chercheur Meir Klein qui a un très grand rôle de ce livre. Adam est un personnage que j'ai trouvé incroyablement humain. Beaucoup de défauts dans son caractère je trouve mais de belles qualités. La loyauté, le sens du devoir, le sacrifice. Je suis heureuse d'avoir trouvé quelqu'un à qui j'ai pu m'identifier et de plus, voir l'histoire de son point de vue était une très bonne idée. Quelqu'un de "banal", qui entre dans une "chose sortant de l'ordinaire".

Il existe plusieurs sortes d'Affinités. Ce que j'ai adoré dans ce livre c'est que c'est vraiment très bien expliqué et j'ai toujours eu envie d'en savoir plus. Leurs rivalités, leurs différences...Elles sont toutes très riches, humainement parlant. Si on me demandait de décrire ce livre en un mot, je dirais "humain". L'auteur m'a beaucoup fait réfléchir sur la société actuelle, sur les crises dans le monde, sur la place de l'Homme sur Terre. L'univers qu'a créé Robert Charles Wilson est incroyable tant il est bien décrit et passionnant.

La plume de l'auteur...Il est impossible de parler d'un ouvrage sans parler de la façon dont écrit un auteur. Dans ce roman je l'ai trouvée étrange, déroutante. Il y avait des moments cruciaux où j'avais l'impression que l'auteur voulait nous faire croire qu'au fond ce n'était pas si important. C'était étrange. Et puis, il y a ce suspens intenable. J'ai dévoré les cents dernières pages, quand je me disais "hop, je lis un dernier chapitre" et bien il fallait que j'en lise encore un, tellement la fin était déconcertante. M.Wilson est également très doué pour faire des sauts dans le temps. Je n'avais jamais eu l'occasion de lire cela dans un livre, mais des sauts de cinq, six ans sont effectuées et j'ai beaucoup aimé cette impression de durée dans le temps. L'Affinité, nous suit, fait partie de nous. C'est elle qui nous choisit. Pas le contraire.

Pour finir, mon avis était un peu flou après avoir refermé ce livre. En écrivant mon ressenti, je me rends compte que c'est une très bonne lecture, qui restera dans ma mémoire. Et si jamais Les Affinités voyaient le jour ? Et si un jour, le monde était partagé entre les Affinités et ceux qui n'en font pas partis ?
Lien : http://moncorset.canalblog.c..
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Robert Charles Wilson nous plonge dans le monde des réseaux sociaux, mais pas n'importe quel réseau!

Les réseaux sociaux que nous connaissons actuellement, sont dépassés par l'invention de Meir Klein. Grâce à la téléodynamique, Klein regroupe les humains en 22 affinités - soit cercles - qui leur permettent une socialisation, une coopération plus rapides et fortes. Ces affinités portent le nom des lettres phéniciennes, ainsi les affinités se divisent en tranches qui correspondent à un certain nombre de personnes.

Adam Fisk, jeune étudiant en graphisme, est perdu concernant son avenir. D'autant plus que sa grand-mère qui lui permettait de survivre s'éteint peu à peu. C'est dans cet état d'esprit qu'Adam a passer les tests des Affinités. Il est à la recherche d'un groupe, d'une nouvelle famille. C'est ce qu'il va découvrir à travers la tranche des Tau de Toronto.
Rapidement, à travers le périple d'Adam, les avantages d'appartenir à une Affinité est mise en avant, mais qu'en est-il des personnes qui n'ont pas d'affiliation ? Quid la famille "bride", c'est à dire des non-affiliés ? Car bien sûr, le monde des Affinités n'est pas aussi idyllique que l'entreprise InterAlia, détentrice du test, le fait croire.

Comme à l'accoutumée des romans de Wilson, le lecteur est amené à se poser des questions. Ici sur les réseaux sociaux et leurs influences qui peuvent mener jusqu'à l'aliénation. le récit est bien mené, seulement à la fin du roman, toutes les questions n'ont pas forcément été posées ou n'ont eu de réponses. Mais cela n'enlève rien à la force du récit.
Une lecture conseillée.
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