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4,24

sur 2766 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Jean Atwood est une jeune interne en médecine talentueuse. Major de sa promotion, elle se destine à la chirurgie gynécologique. Mais pour valider le dernier semestre de sa cinquième année, elle doit rejoindre le service de la médecine des femmes. Ce centre de médecine générale est dirigé par le Dr Franz Karma qui jouit d'une excellente réputation. Pourtant, le courant ne passe pas entre Atwood et Karma. Et la jeune femme ne supporte pas d'assister aux consultations, estimant perdre son temps avec des femmes qui ne connaissent rien à la gynécologie. « Comme si j'y connaissais quelque chose, moi qui ne sait pas ce qui se passe dans le mien, à ce qui se passe dans leur corps. » (p. 49) Karma lui propose un marché : elle sera à l'essai pendant une semaine. « Ne jugez pas les femmes. Écoutez-les. » (p. 69) Une semaine durant laquelle elle pourra émettre toutes les critiques qu'elle souhaite, sans obligation de prolonger son séjour à la médecine des femmes, mais avec la certitude que son semestre sera validé. Commence alors une série de jours décisifs pour Jean qui, outre la capacité à écouter ses patientes, va apprendre à s'écouter elle-même. « Si tu n'aimes pas soigner, tu te feras chier… » (p. 230)

Je n'ai pas aimé ce roman. Inutile d'y aller par quatre chemins pour le dire. L'ambitieuse et arrogante Jean Atwood m'a été immédiatement antipathique et le processus très artificiel utilisé par l'auteur pour la rendre touchante n'a pas fonctionné avec moi. Sortir un passé douloureux, une vie amoureuse houleuse et un corps difficile à assumer sont des ficelles trop énormes et font basculer sans élégance le personnage de garce sans coeur à victime pitoyable. Ça ne prend pas avec moi, d'autant plus qu'il est couru d'avance que la grande gueule va se révéler sensible et dévoiler un coeur d'or. Bla bla bla… Et comment supporter les longues introspections du personnage qui ne sont que des récriminations furibondes égrenées en chapelets haineux et vindicatifs ? Un cri du coeur ? Mouais…

Je passe à la forme du récit. Outre l'expérience de Jean Atwood et ses pensées, on lit le récit des femmes qui entrent dans le bureau du Dr Karma. C'est tout à fait indigeste et n'est qu'une compilation de stéréotypes féminins. On croise la camionneuse sexy, la cougar amoureuse, l'adolescente qui veut prendre la pilule en cachette, la nymphomane, la femme battue, la mère pondeuse, etc. Aucune subtilité dans ces portraits qui figent des images de femmes telles que l'auteur les voit, sans finesse, ni profondeur. Quant à parler de choeur, j'évoquerai plutôt une assemblée tonitruante et vociférante. Aucune harmonie ne se dégage des différents témoignages de femmes, rien ne tend vers une féminité universelle, encore moins vers une féminité apaisée.

Je passe sur la fin qui est l'exemple ultime du grand n'importe quoi. Entre secrets familiaux et recherches scientifiques, les coïncidences pleuvent et noient le lecteur dans un grand bol de clichés et de pathos aromatisé à l'eau de rose. Pas émue pour deux sous, j'avais envie d'éclater de rire à chaque nouvelle révélation, pour une fois impatiente de savoir quelle autre bêtise (je reste polie) l'auteur allait ajouter à l'équilibre déjà précaire de ce roman bien indigeste.

Finalement, qu'essaie de dire ce texte ? Peut-être qu'il y a autant de médecines qu'il y a de femmes et que le médecin doit comprendre sa patiente au lieu de débiter ses connaissances. Voilà une évidence qui enfonce bien des portes et qui ne méritait pas un tel pavé.
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J'ai trouvé ce livre bien agaçant. Les thèmes abordés m'intéressaient (les femmes et la médecine), mais ni le fond ni la forme ne m'ont plu.
Martin Winckler met en scène Jean Atwood, interne imbu de lui-même, vexé d'être obligé de passer six mois dans une unité "Médecine de la femme", alors qu'il se destine à un grand avenir de chirurgien. Jean traîne des pieds en arrivant dans ce service, mais ce qui devait arriver arriva, le travail que son chef y effectue va lui plaire, et notre bougon désagréable et râleur va se transformer en une personne charmante et dévouée à ses patients. le truc est éculé, et a déjà été vu et revu dans tellement de livres et de films, que ça en devient lassant. Ce n'est plus une ficelle, c'est un cable acier torsadé triple épaisseur !
Le séjour de Jean dans cette unité est l'occasion pour l'auteur de nous infliger une ribambelle de cas, une flopée de portraits de femmes plus caricaturaux les uns que les autres. C'est lourd, très lourd.
Bon, quand je n'aime pas... je n'aime pas. Mais ce qui m'a vraiment déplu tout au long du livre, c'est le côté donneur de leçons. Il n'y aurait qu'une seule façon de faire, une seule bonne pratique, et tous ceux qui ne s'y tiennent pas sont d'horribles praticiens irrespectueux de leurs patientes. L'auteur se permet même en fin d'ouvrage de recommander un certain nombre de livres et de sites "aux médecins qui ne veulent pas mourir idiots"... je pense que ses confrères ont apprécié !
Martin Winckler débite des évidences, il clame haut et fort que les praticiens doivent respecter leurs patientes, il dénonce la collusion qui existe parfois entre laboratoires pharmaceutiques et médecins. Tout ça pour ça !
Je précise que je ne suis pas médecin, et que je n'écris pas ces lignes parce que je me serais sentie vexée par ce que j'ai trouvé dans ce livre. Je suis une simple lectrice. Une lectrice agacée.
Enfin, pour être honnête, je tiens à signaler un autre ouvrage de martin Winckler que j'avais trouvé très intéressant, En souvenir d'André, dans lequel il invite le lecteur à réfléchir sur la difficile question de la fin de vie.
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J'ai trouvé le livre mal écrit. Un langage parlé...c'est un style qui peut se défendre. Mais des dialogues et répartie sont attendus et convenus à la manière des séries américaines. Quant au fond du roman, j'ai trouvé ça démago, utopiste, impudique parfois. Je n'ai pas compris le succes de ce roman qui cependant se lie facilement.
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J'ai du mal à comprendre l'enthousiasme pour cet ouvrage sur Babelio, enthousiasme qui m'a conduite à le lire. Quelle déception! D'abord je ne trouve ça pas agréable à lire, ensuite l'histoire est cousue de fil blanc avec une dernière partie foutraque et ...ridicule, les personnages sont caricaturaux, sans nuances etc... Mais surtout et c'est ce qui m'a vraiment mise mal à l'aise, on prétend expliquer les "bonnes pratiques gynécologiques" sans montrer beaucoup de respect ni pour l'intimité des femme, ni pour leurs maux, ni dans la description des actes. J'ai trouvé ça voyeur et méprisant tout en étant donneur de leçons.
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Décevant , dilué, une consultation gynécologique XXL
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