Pinocchio

Dans ce monde noir, Geppetto est un inventeur diplômé. Il n'a pas d'enfant, sa vie de couple n'est pas resplendissante. Dans sa cave transformée en labo, il modèle et donne vie à sa créature : un robot qu'il appelle Pinocchio. Ce dernier aura la lourde tâche de décharger Madame Geppetto dans sa fonction domestique ^^. Quant à Geppetto, il part vanter les mérite de son invention à l'Armée...
Pendant ce temps, Jiminy le cafard se fait licencier. Devenu chômeur SDF, Jiminy s'installe dans le crâne de Pinocchio... un court circuit, et Jiminy prend les commandes du robot...

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Avant de commencer ma critique, sachez qu'il existe une édition collector de ce livre, plus sobre, avec juste la tête de Pinocchio qui nous regarde sur un fond noir. Et c'est l'édition de mon livre, qui a de ce fait potentiellement du contenu supplémentaire (à vérifier).

Je connaissais déjà Winshluss pour sa BD "In god we trust", une des meilleures bandes dessinées existantes. le livre est beau, relié, épais, il pèse un âne mort et comprend des dessins tout bonnement majestueux. Concernant l'histoire, vous la connaissez tous: un savant fou tente de créer une arme mortelle sous la forme d'un petit robot, ça part en cacahuète et le robot s'échappe. Comment ça, ce n'est pas l'histoire que vous connaissez ?!
Bon d'accord, Winshluss a quelque peu remanié le conte que nous connaissons tous. On a d'ailleurs une parodie de Jiminy Criquet: Jiminy Cafard, un cafard au chômage, viré de son logis par sa copine, qui squatte l'intérieur de Pinocchio pour ne pas finir à la rue. On remarque une différence entre les aventures de Pinocchio, en couleur et sans la moindre bulle de texte et celles du cafard Jiminy, en noir et blanc avec du texte.

Du point de vue du contenu, plusieurs sujets sont abordés: le fanatisme religieux, l'amour, le travail, etc. Ce livre, sous ses aspects parfois un peu simplistes (du fait notamment de la quasi absence de bulles de texte) propose une critique sociale humoristique, trash au possible. Des sujets parfois sérieux sont ainsi abordés de manière ironique et légère, dans un style que je commence à penser propre à Winshluss.

Un livre donc que je recommande absolument aux fans de BD et de politiquement incorrect.