La cité en flammes

Il paraît que ce dernier roman de Don Winslow serait le premier d'une trilogie, qui sera la dernière pierre à l'édifice de sa longue carrière d'auteur à succès.

Les premières critiques que j'en ai lues étaient relativement négatives.
Et effectivement, le propos est déconcertant. Une transposition peu crédible de l'Illiade, avec pour cadre la guerre de gangs rivaux : le clan des Murphy, des Irlandais - les "bouffeurs de patates" - et la famille italienne des Moretti affiliée à la Mafia, sans oublier gang des Blacks, et, tirant les ficelles, le FBI.

Le tout dans le cadre de l'Etat de Rhode Island, le plus petit des Etats-Unis, voisin du Connecticut et du Massachusetts, en Nouvelle Angleterre. Une autre région maritime, telle que les affectionne Don Winslow.

Le héros sympathique est Danny Ryan. Abandonné à la naissance par sa mère, élevé par un père chef de bande alcoolique, il est amoureux de sa femme Terri connue au lycée. Pas loin d'atteindre la trentaine, il n'est pas tout à fait en ligne avec les membres de l'équipe de racketteurs qui contrôlent le territoire qui leur est assigné. Trop subtil, trop honnête, trop mystique …

Tout s'embrase lorsqu'apparait une femme d'une somptueuse beauté, inconsciente du trouble qu'elle va causer entre les Irlandais et les Italiens. Un geste inconsidéré, un manque de respect, la peur de perdre la face si on ne réagit pas à une insulte … La guerre des gangs se déchaîne chez ces hommes sans limites. C'est violent, les uns et les autres se trahissent, changent de camp, se provoquent, répandent des rumeurs, se vengent, se dénoncent, s'entre-tuent. Qui se désole de voir les malfrats s'éliminer les uns les autres ?

Si ma première impression n'était pas des meilleures, j'ai fini par être emportée par la psychologie des personnages, pourtant des plus frustres, et ce, malgré la composition très pointilliste de l'intrigue embrouillée à plaisir. La suite sera sans doute plus généreuse. du moins je l'espère et en fais crédit à l'auteur.
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Premier livre de cet auteur découvert dans la matinale de France Inter. La chronique de Nicomas Demorand était alléchante. D'où ma déception à la lecture de ce récit qui emprunte à mon avis autant à la fois au "Parrain", aux "Pinkies blinders" qu'à la guerre de Troie. J'ai eu quelque sympathie pour Danny pendant les premiers chapitres. Mais cette succession de conflits entre groupes mafieux rivaux m'a très vite lassée.

J'ai déjà acheté  deux livres de Don winslow mais autant le spécifier  tout de  suite, je suis arrivée très péniblement  jusqu'à  204 pages et.....j'ai abandonné  le roman... je n'ai pas du tout accroché  à cette Ambriglio  de personnages rivaux entre les clans Moretti  et les Murphy....


La première de cette trilogie  n'a pas réussi à m'accrocher  à 'histoire,  impossible de retenir les protagonistes  que je trouve plutôt gauches,  inintéressants, les dialogues ennuyeux et.. une rivalité  sur fond de parcelles de dockers  et de commerces  d'un banalisme.... et quand  on lit pourquoi et comment tout celà   a dégénèré,  c'est très décevant.. largement  moins bien que la griffe du chien, cartel.. très déçue. 

Deux famille mafieuses, irlandaises et italiennes, bénéficiant de liens avec des policiers et des politiciens se battent pour le contrôle de la ville de Providence et de son port à coup de trafics, de pots-de-vin et d'éliminations brutales. Avec La cité en flammes, Don Winslow revisite le sujet inhérent à la guerre des gangs, un thème classique maint fois exploité, en lui donnant des accents homériques version Iliade, si ce n'est qu'il abuse pour ce faire de tous les poncifs typiques du genre. Par la même, il met en scène le vieux parrain respectable, l'honneur de la famille, la protection imposée aux commerçants, les traîtres infiltrés, les flics véreux et bien évidement la femme fatale par qui arrivent tous les problèmes.
Il s'ensuit un récit classique sans originalité ni particulièrement captivant, faisant penser aux oeuvres de Martin Scorsese, James Ellroy ou Mario Puzo entre autres, sans en afficher ni la même virtuosité ni la même force. La violence est omniprésente, les cadavres se multiplient, les trahisons s'enchainent au même titre que les intrigues et les examens de conscience mais pourtant, l'histoire n'est pas prenante et à la longue, on s'ennuie quelque peu. Il faut de plus faire montre d'une imagination débordante pour retrouver dans cet ouvrage un semblant de parallèle avec une tragédie grecque.
Les personnages sont si nombreux au point que parfois on doit s'interroger pour situer leur appartenance au camp Irlandais ou Italien. Bien qu'ils soient dans l'ensemble bien développés, avec une structure psychologique intéressante mais totalement primaire et que l'auteur essaie de leur conférer un semblant d'humanité, il est difficile d'éprouver la moindre sympathie ni une quelconque empathie à leur encontre, notamment concernant Liam ou Paulie qui concentrent sur eux toutes les tares et les défauts. Danny, supposé être le héros de l'histoire, passe son temps entre tergiversations et ambiguïtés et ne fait que se raconter des histoires sur le prétendu honneur, la fidélité à la famille et sur son rôle dans l'organisation. La conclusion illogique, peu crédible et totalement incompréhensible ne relève pas vraiment le niveau de ce pâle roman ou les mafieux ressemblent plus à des petits caïds du 9-3 qu'à des Affranchis, qui ne se démarque en rien et ne révolutionne pas le genre.
Un grand merci aux éditions Harper Collins et à Babelio qui via masse critique m'ont permis de découvrir ce livre même si sa lecture ne m'a pas véritablement convaincu ni emballé.