Missing : Germany

Il y a deux Winslow: le maitre, le genie, le virtuose qui a écrit la trilogie culte La griffe du chien, Cartel et La Frontière. Et il y a un second Winslow qui écrit des bons polars sans plus. Pour Missing Germany on est dans la deuxième catégorie. C est un roman qui ferait un bon film de série B a l americaine. l'ancien marine americain torturé par ce qu il a vecu en Irak. le frere d armes a moitié défiguré a qui le héros doit la vie. La belle epouse américaine poupée Barbie qui a disparue. Sans oublier bien sûr les gros méchant de la mafia russe en blouson en cuir et mal rasés. En clair c est du rechauffé mais Don Winslow est quand même un très bon cuisinier qui arrive a nous servir néanmoins un plat potable et digeste. Carton rouge néanmoins pour une erreur indigne de Winslow ( ATTENTION SPOILERS !!!). Decker retrouve la disparue en Allemagne en consultant un site d escort- girls dans sa chambre d hôtel de Berlin...Il aurait pu le faire tranquillement de chez lui a Miami. Pour conclure un polar qui se lit bien mais qui ne vous prendra pas aux tripes.

Petit polar de 520 grammes (conditionnement médiathèque ) à lire à la plage ou en convalescence ou pendant un confinement. Faible tant par la forme que le fond, et écrit paresseusement. le héros, chevalier blanc au petit pied, est naïf, voire couillon. En tout cas, facile à rouler dans la farine. Mais - l'on s'en réjouit pour lui - aucune des centaines de balles tirées ne l'atteigne.
L'intrigue est banale, cousue de fils blancs et un dénouement sans surprise car tellement prévisible. Mais le pire se situe dans les incohérences crasses que contient le récit. Par exemple.
* Les méchants avec qui se bat le héros appartiennent à la mafia russe, qui, sans prévenir, devient ukrainienne. Voilà qui devrait faire plaisir à Poutine.
* Page 127, le héros planque dans la rue à 2h du matin. Il patiente quelques minutes, puis une heure que client redescende, puis discute avec lui quelques instants. Il est donc, grosso modo, 3h1/2 du matin. Et il monte chez la call girl. Page 131, on lit " le soleil qui pénétrait â flots dans la pièce". Euh ... on est à Miami, pas en Laponie !
* Page 142. " ... extraire de mon front l'éclat de la balle". Paragraphe suivant "... versai de l'eau oxygénée sur ma joue. ... le saignement cessa". Je savais que le héros était bas du front, mais à ce point !
Bref, quant on vient de lire "Fils de salaud" de Jorg CHALANDON ...

Bof...je me suis même posé la question...est ce bien Don Winslow, l'auteur de "la griffe du chien" et de "cartel" qui a écrit ce polar ?? Une histoire cousue de fil blanc, banale., du déjà lu. Et des scènes qui font penser que l'on regarde un James Bond...où le personnage principal se sort de tout. Une écriture baclée. J'ai été déçue.