Nuit et jour

Ils sont quatre jeunes adultes à évoluer dans l'Angleterre du début du XXème siècle : Katherine, dont le grand-père est un célèbre poète, étouffe dans le carcan que lui impose son éducation. William est son fiancé. Ralph est un jeune avocat pauvre, qui travaille pour faire vivre sa famille. Et leur ami Mary est une suffragette. Virginia Woolf nous fait partager quelques mois de leur vie, analysant avec finesse la valse de leurs sentiments. "Nuit et jour", publié pour la première fois en 1919, n'est que son deuxième roman. Elle y évite les clichés pour décrire avec une rare intelligence la vie de ces jeunes gens, leurs hésitations, leurs volte-face, le poids des convenances. Son écriture très soignée nous donne la sensation de partager les petits événements qui jalonnent leur vie, de suivre leurs pensées au fur eet à mesure qu'elles se forment… Ils ne se passent rien de bien exceptionnel dans "Nuit et jour", et pourtant c'est un roman passionnant, qui gagne assurément à être découvert. Il est d'autant plus dommage que l'édition Points/Signatures (dont la couverture est par ailleurs très jolie) soit parsemée d'agaçantes coquilles, qui ont un peu diminué mon plaisir de lecture.

Bien que n'appréciant pas spécialement la romancière Camille Laurens ─ la faute certainement à Pierre Jourde qui la qualifie de « bibliothécaire de C.D.I. » (ce qui est un brin méprisant pour les documentalistes) dans « La littérature sans estomac » ─ je dois reconnaître que sa préface à cette réédition de « Nuit et jour » de Virginia Woolf est particulièrement réussie. La preuve que lire et aimer de bons écrivains peut donner des ailes…

Il est en effet nécessaire de replacer ce roman dans la bibliographie de Virginia Woolf : entre « La traversée des apparences », son premier roman publié qui connut un certain succès et « La chambre de Jacob » avec lequel Woolf trouve vraiment son style. C. Laurens rappelle aussi que Katerine Mansfield comparait (avec raison) « Nuit et jour » à « Orgueil et préjugés» de Jane Austen. En effet, nous suivons les états d'âme de personnages féminins représentant les différentes facettes de Virginia Woolf : Katherine, jeune femme de bonne famille qui s'apprête à se marier sans amour, Mary, suffragette convaincue obsédée par la vérité et qui refuse de se plier aux conventions sociales de l'Angleterre édouardienne, et Cassandra la plus jeune des trois, vive et intelligente, en admiration devant sa cousine Katherine.

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Ma première lecture de Virginia Woolf, grande auteure anglaise du XXème siècle. Je voulais vraiment la découvrir et l'occasion s'est présentée avec "Nuit et jour". D'ailleurs en me renseignant par la suite, il semblerait que Woolf ait utilisé des éléments biographiques pour ce livre (et probablement pour d'autres qu'ils me restent à lire). Woolf était une personne instable psychologiquement et elle dit de ce livre qu'il lui a permis de sortir de la tête de l'eau. Elle y a donc mis beaucoup d'elle-même pour nous offrir une histoire riche en évènements (malgré quelques longueurs) et en personnages. L'écriture est soignée, l'histoire bien ficelée. Nous suivons les pensées de la plupart des personnages ce qui permet de s'immerger complètement dans le roman.

Deuxième roman de cet auteur, de facture classique, publié en 1919, dédié à sa soeur Vanessa Bell. Je l'ai lu dans la traduction de Françoise Pellan chez la Pléiade.
Katharine Hilbery, jeune fille de la haute bourgeoisie londonienne, aide sa mère, personnage fantasque, à rédiger une biographie de son grand-père, le célèbre poète Richard Alardyce. Au début du roman, elle fait visiter à Ralph Denham, clerc de notaire en l'étude de son père, fils aîné d'une famille nombreuse dont il a la charge, la pièce aux nombreuses reliques consacrée au poète précité. Jetant tout d'abord son dévolu sur William Rodney, dramaturge appartenant à sa classe sociale auquel elle se fiance, Katharine le délaissera au profit de Ralph. Une jeune militante pour le suffrage féminin, Mary Datchet, passionnément éprise de Ralph et la cousine de Katharine, Cassandra, qui se fiancera à William à la fin de l'ouvrage, interviennent aussi dans ce roman. On suit l'évolution des sentiments de ces personnages, souvent occupés à des promenades dans Londres ou à la campagne, à la recherche de taxis et à des thés avec gâteaux et toasts beurrés. C'est subtilement écrit mais un tantinet ennuyeux. Une oeuvre un peu méconnue de Virginia Woolf et pour cause, ce n'est de loin pas la plus originale et la plus réussie.

Ce roman de Virginia me faisait envie depuis un moment. En me lançant dans l'aventure de ce récit, je n'avais pas spécialement d'attente, hormis d'adorer autant celui là que tout ceux que j'avais pu lire jusqu'à présent.

Dans ce récit, nous suivons un groupe de gens (une famille, plutôt) qui se retrouvent entre eux, par une fin de journée d'automne, autour du thé, et qui nous donnent leurs avis sur l'amour, les femmes, la société ainsi que le mariage. le roman se poursuit pendant plusieurs mois jusqu'à la fin, ou l'on se situe au mois de juin. Globalement, j'ai bien aimé celui ci, mais vraiment sans plus. Il faut dire que l'ambiance de ce récit est assez particulière. Par ailleurs, j'ai eu du mal a rentrer dedans, ce qui fait que j'ai du le mettre en pause, pendant un moment.

J'ai trouvé que l'intrigue sentimentale tournait parfois en rond concernant les sentiments des protagonistes. Par moment, j'avais l'impression que les héros ne faisaient que jouer au jeu du chat et la souris constamment, ce qui, au bout d'un moment, peut sembler lourd. Surtout quand a la fin, une des filles du récit finit par avouer son amour a un des garçons. Parfois, j'avais l'impression que certains personnages se cachait derrière des excuses, plutôt que d'aller droit au but. Je les ai trouvés hésitant, tout le long du roman. En tout cas, c'est la première fois que je ne me suis pas attaché a des personnages, créer par Virginia, malgré que je les aimaient bien. Disons juste qu'ils ont manqué de chaleur humaine.

J'aimerais également faire part que les avant derniers chapitres sont un peu trop long comparé au dénouement finale. J'ai bien aimé la fin, mais elle n'était pas non plus ouf. Je n'ai pas eu le sentiment d'être surpris. En conclusion, ce roman de Virginia n'est pas son meilleur, mais n'est pas mauvais pour autant. Je le considère un peu comme un ovni dans sa bibliographie.

PS : Je pense que le fait que Virginia a pu écrire celui ci quand elle était dans une de ses phases de dépression, et le fait qu'elle s'est justement forcé à l'écrire, a peut-être influencer ma lecture, et ainsi, m'empêcher de pleinement aimer celui ci. Je vais essayer de me plancher sur un autre roman de Virginia pour lui redonner une chance.

Je poursuis ma découverte de Virginia Woolf avec ce roman (j'avais lu Mrs Dalloway que j'avais beaucoup aimé).

Et j'en ressors mitigée.
L'autrice a ce pouvoir de réussir à me faire lire des pages entières sans dialogues et dans lesquelles il ne passe presque rien sans que j'aie envie d'en sauter quelques unes.
Et cela tien à 2 choses ; déjà la qualité de la plume (merci la traduction). Je trouve que c'est une écriture très belle, poétique et cela m'emporte.
Ensuite, même s'il ne se passe pas grand chose, ses personnages sont tellement versatiles qu'en sautant une ligne on peut rater un retournement complet de situation. Donc je lis tout !

Mais je dois être honnête : j'ai trouvé beaucoup de longueurs dans cette histoire. L'éditions Folio fait 653 pages et c'est vraiment beaucoup pour ce qui est raconté.
Je n'ai pas eu beaucoup d'intérêt pour la vie des personnages. Je n'avais pas spécialement hâte de savoir qui finirait avec qui.

C'est plus une photo des relations hommes-femmes à cette époque qu'un véritable roman avec une intrigue.

"Nuit et jour" est le premier gros roman de Virginia Woolf. Nous découvrons le chassé-croisé amoureux de quatre jeunes gens : Katharine, Ralph, William et Cassandra. Chacun appartient à une catégorie de la société anglaise, où les convenances sont importantes pour ne pas troubler les bonnes moeurs et alimenter les cancans des réceptions pour le thé où l'on parle.
Virginia Woolf décrit parfaitement les émotions de chacun des personnages, les descriptions des extérieurs ou de la maison familiale de Katharine, nous donnent l'impression d'y être. Un SUPERBE roman !
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