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4,03

sur 729 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Vers le Phare...Une promesse que Mrs Ramsay a faite un soir à son fils James, le plus jeune de ses huit enfants mais pourra-t-elle la tenir ? Son mari lui certifie que non en raison du mauvais temps mais sait-on jamais...
Une saga familiale dans une grande maison en Ecosse où se côtoient mari, femme, enfants mais aussi les invités de passage et les domestiques.

Cela faisait un moment que je voulais lire cet ouvrage mais je ne trouvais jamais le bon moment aussi me suis-je dit, "quelle meilleure occasion que de le lire alors que j'étais moi-même sur un bateau à l'occasion de mes vacances ?"
L'écriture de Virginia Woolf est très belle et poétique mais j'avoue avoir eu un peu de mal avec la longueur des phrases et des descriptions interminables et surtout le changement radical, d'un chapitre à l'autre, du narrateur, si bien que j'ai parfois eu du mal à savoir de qui était le point de vue.

L'histoire en elle-même est intéressante, dépeinte sur un arrière fond de Première Guerre mondiale et l'on voit évoluer les personnages et surtout, on se rend compte plus que jamais du temps qui passe et de la fragilité de la vie. A découvrir !
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Reconnaissons à ce livre un incontestable souffle dans l'écriture constituée de longues phrases entrecoupées de parenthèses et empreintes parfois de poésie.
Mais sur le fond , qu'a voulu exprimer Virginia Woolf ? Quelle symbolique contient cette "promenade au phare" situé au large de l'île de Skye en Ecosse, toujours reportée et effectuée dix ans plus tard ?
Je n'ai pas adhéré à ces longues divagations sur ?...... le temps qui passe ? le vide de l'existence ?
Ma première rencontre littéraire avec Virginia Woolf n'a pas été à la hauteur de mes espérances. Sans doute, suis-je passée à côté de ce roman.
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"La promenade au phare" est réputé être l'un des romans les plus aboutis de Virginia Woolf.

Il s'agit d'un triptyque :

- Nous nous trouvons en Ecosse. Un couple reçoit des hôtes dans sa maison de famille. Un des enfants rêve de visiter un phare situé sur une île peu distante. Ce plaisir lui est refusé par son père ;

- la maison reste abandonnée pendant dix années qui incluent la durée de la guerre. Elle garde la mémoire de ceux qui l'ont habitée et se délabre peu à peu ;

- enfin quelques uns des occupants reviennent et se réalise alors le rêve de l'enfant, à ceci près qu'il se réalise à contre-temps alors que ce rêve est mort et que la visite du phare lui est imposée par celui-là même qui la lui refusa dix ans plus tôt.

L'auteure permet au lecteur l'accès au délicat et fluctuant paysage intérieur de chaque personnage, maison comprise.

Il faut un état d'esprit très réceptif pour cette lecture qui m'a à la fois ennuyée et ravie, alternativement ou, extraordinairement, ennuyée et ravie à la fois.

La vraie littérature est exigeante. Elle n'est pas que plaisir, elle est aussi effort.
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Fermer un Virginia Woolf après le dernier mot laisse un sentiment mélangé d'émerveillement sublime (et quel travail remarquable de traduction) et de supplice achevé. Soulagé, enfin de terminer ce court roman, dont l'essence est difficile à saisir, et à la fois encore sous le charme de ses instants captés dans cet infini du temps qui passe.

Ici l'infini c'est cette île et au loin le phare. La famille et des amis sont réunis dans cette grande maison, sous le houlette de Mrs et Mr Ramsey. Et celle qui tente de capturer l'instant, de la sublimer c'est Lilly Briscoe et sa toile plantée dans le jardin.

Les personnages ont des pensées, et le lecteur vogue des une aux autres, sautant de la mélancolie à la joie, de l'humour à la nostalgie, des envies aux regrets.

C'est compliqué, la lecture est certes belle mais fastidieuse. Il ne se passe quasiment rien : une journée où l'on a évoqué la possibilité d'aller au phare, une ellipse de quelques années et de nouveau une journée où l'on embraque enfin pour le phare.

Bref, un sentiment mitigé au sortir de cette promenade.
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J'ai voulu relire Virginia Woolf 1882- 1941, célèbre écrivain britannique que j'avais appréciée dans le temps. Elle a un grand talent, et une écriture unique et envoutante mais le charme n'a pas opéré. Je me suis ennuyée.

Dans Voyage au Phare, une famille est en vacances au bord de la mer et accueille différents invités. Virginia Woolf va littéralement entrer dans la tête de ses personnages et nous décrire chaque petite pensée, chaque petit mouvement de pensée ou d'émotion que ses personnages vivent tout au long d'une journée. A commencer par ce moment fatal où Mr Ramsay annonce que non, ils ne pourront pas aller au Phare le lendemain, la météo ne le permettant pas.

Ce n'est pas tant le fait de suivre les hauts et bas des pensées de chacun qui m'a ennuyé que de ne pas en comprendre la finalité. En fermant le livre, je me suis demandée quel était le sens de cette histoire finalement : Suis-je passée à côté du message principal (la vie est faite de ces petits moments, de ces petites pensées discontinues, et pas toujours charitables d'ailleurs, qui nous passent par la tête) ou n'y avait-il pas de message ?
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Virginia Woolf, pseudonyme d'Adeline Virginia Alexandra Stephen (1882-1941), est une femme de lettres anglaise, l'une des principales auteures modernistes du XXe siècle. Bisexuelle et féministe, elle fut une figure marquante de la société littéraire londonienne et un membre central du Bloomsbury Group, qui réunissait des écrivains, artistes et philosophes anglais, groupe au sein duquel elle rencontrera Vita Sackville-West avec qui elle aura une liaison durant toutes les années 1920. Woolf souffrait d'importants troubles mentaux et présentait tous les signes de ce qu'on nomme aujourd'hui, troubles bipolaires. En 1941, à l'âge de 59 ans, elle se suicida par noyade dans l'Ouse, dans le village de Rodmell (Sussex), où elle vivait avec son mari Leonard Woolf, écrivain lui aussi. Elle avait commencé l'écriture comme activité professionnelle en 1905 pour le supplément littéraire du Times et un premier roman en 1915. Vers le Phare (qui connait d'autres titres proches selon les traductions) date de 1927.
Les Ramsay et leur famille nombreuse de huit enfants, ont l'habitude de passer les vacances sur une ile Ecossaise avec des amis. Au large sur un caillou, le Phare où l'on se promet d'aller demain selon la mère, projet sans cesse repoussé par le père avançant des contraintes météorologiques. Dix années s'écoulent, la mort a frappé la famille, la mère et deux enfants ne sont plus là, le reste de la tribu retourne sur l'ile et finit par aller au Phare, symbole de l'accomplissement et toujours écrit avec une lettre majuscule tout du long du texte.
Le roman est particulièrement complexe à lire, ce qui le réservera à un public averti ne le cachons pas. Il s'agit de ce genre de livre où il n'y a pas d'histoire mais une plongée en eaux profondes dans les sentiments et les pensées intimes des personnages, où la notion de temps est une succession d'instants éphémères. Tout comme le ferait Marcel Proust mais à cette différence – pour moi – que l'écriture du premier est fluide, coule avec facilité, tandis que chez la seconde le style est plus heurté, parfois dissonant si nous parlions musique, douloureux pour le lecteur pour tout dire et il faut s'accrocher pour suivre. le livre est fait de trois parties, ou plutôt de deux séparées par un court tunnel de liaison – le temps d'une Première guerre mondiale - entre les deux époques, comme une pause pour le lecteur éprouvé. La dernière partie du roman m'a été plus agréable à lire, le temps de m'habituer à l'écriture de Virginia Woolf peut-être mais aussi au fait qu'il y a plus de descriptions.
Etude de caractères, la mère toujours bienveillante et débordante d'empathie pour les êtres qui l'entourent même si avec son mari ce n'est pas toujours facile ; mari jamais très à son aise en particulier avec ses proches, « La vérité, c'est qu'il n'appréciait pas la vie de famille. » Ce qui en conséquence attise un esprit de révolte des enfants envers leur géniteur. Et puis il y a Lily Briscoe, l'une des filles, artiste peintre, qui observe et n'en pense pas moins.
Le roman s'achève sur une double finitude, le tableau de Lily Briscoe est terminé, le père et ses enfants atteignent le Phare. le temps a accompli son oeuvre.
Un très beau livre mais je le répète, duraille à lire pour les lecteurs occasionnels.
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Enfin! avec beaucoup de retard, je termine cette Promenade, promise, retardée et finalement réalisée.

J'avais pourtant commencé pleine d'enthousiasme : les Lectures communes sont toujours des occasions de partage, de confrontation de nos impression, d'enrichissement. Virginia Woolf est une auteure qui m'intéresse. j'ai gardé une très forte impression d'Orlando, si bien que j'avais acheté dans la foulée Les Heures et La traversée des apparences que j'ai sans doute lus (les livres ne sont pas neufs) mais qui ne m'ont laissé aucun souvenir. Troisième raison, non la moindre, j'ai beaucoup aimé Skye où nous avions loué un cottage.



Peut être ai-je été présomptueuse, j'ai téléchargé en anglais, To the Lighthouse. Depuis que j'ai la Kindle avec ses 4 dictionnaires, la lecture en VO s'impose.

Lecture toutefois ralentie par la consultation des dictionnaires, je ne me contente plus de comprendre le sens général, je vérifie chaque mot inconnu. Lecture laborieuse, non du fait de la richesse du vocabulaire, mais à cause du nombre de personnages, je me suis perdue pendant tout le début du livre entre les nombreux enfants et les nombreux invités. A cause du style parfois répétitif. Une phrase peut se retrouver à plusieurs reprises. Il ne se passe rien de notable. Mrs Ramsay tricote une chaussette, raconte une histoire au petit James, se préoccupe du bien être de ses invités, s'inquiète du retard que prendra le dîner si les jeunes amoureux en promenade tardent....Mr Ramsay passe, interrompt la lecture à James...Mrs Ramsay reprend le récit où elle l'avait laissé, reprend le tricot....et moi je reprends la lecture. J'avais pourtant l'impression que j'avais déjà lu cela avant!



Je me lasse et prends Télérama, pour changer. Pourtant je suis incapable d'abandonner la Promenade. Je reprends ma lecture, pour l'interrompre avec le Monde...Et je reviens à Skye sans que rien de notable ne se soit passé. de fil en aiguille, la lecture a traîné. Est arrivée la Grande Guerre, de nombreux personnages ont disparu, Andrew mort à la guerre, Prue en couches, Mrs Ramsay, on ne sait comment. Je me suis familiarisée avec le livre, j'ai envie de poursuivre jusqu'au bout.

Que rajouter au billet très fouillé de Claudialucia?

J'aime beaucoup l'expression impressionniste qui décrit si bien le style de l'auteure, touche après touche, elle fait surgir l'impression générale, sans s'appesantir dans des analyses psychologiques. Impressionniste le roman, et peut être aussi la peinture de Lily Briscoe.



Je me suis d'ailleurs plus attachée au personnage de la vieille fille avec ses yeux bridés et son visage un peu chafouin moins séduisante, mais tellement plus existante. Lily peint et sa peinture occupe une bonne partie du roman. Se mariera-t-elle avec William Bankes? Mrs Ramsay favorise ces rencontres. Je l'ai trouvé plus intéressante que la belle, la solaire, la merveilleuse hôtesse, la mère attentionnée de famille nombreuse, l'épouse modèle, parfois rudoyée. En creux, la personnalité de Mr Ramsay, le chef de famille, le professeur émérite, le père autoritaire, assez odieux. Les autres sont esquissés sans que je m'y sois vraiment attachée.








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Dans la Promenade au phare, les phrases s'étirent et se délayent comme pour retenir la fuite du temps, en retarder impossiblement son cours, pour évoquer toutes les possibles contenus dans une fraction temporelle. La première section intitulée la Fenêtre couvre la longueur d'une unique journée, représentant le quotidien d'une famille nombreuse des Iles Hébrides. Mrs Ramsay est une mère occupée, ayant des velléités de bontés sociales, et qui, régente de son foyer, en représente la puissance de cohésion. Son mari est un philosophe non dénué d'une certaine causticité et huit enfants pas toujours sages complètent la famille. En y rajoutant les invités qui y demeurent, la maisonnée est un véritable microcosme gravitant autour de Mrs Ramsay; ses ramifications multiples et les points de vue personnels représente une autre mesure du temps. Dans la deuxième partie, le Temps passe, on apprend que la "châtelaine" est morte; la force d'union et d'harmonie de sa présence évanouie, le temps opère, avec ses ferments de dissolution, la lente dégradation de la maison abandonnée, des meubles et des objets. Enfin dans le Phare, dix ans ont passé, avec sa kyrielle de mutations et de pertes : une fille est morte en couche, un garçon a été tué d'un éclat d'obus durant la Grande guerre, un mariage a couronné une idylle, alors que pour d'autres personnages rien ne semble extérieurement avoir changé : mais tous se souviennent, et dressent des bilans, des comparaisons, devant le spectacle qui s'offre à leurs yeux au sein de la maison retrouvée.

Virginia Woolf est l'écrivaine de l'introspection; la narration est quasiment privée d'action et le propos tend vers l'abstraction. Parfois de grave pensées existentialistes, d'irrésistibles réminiscences, sont interrompues abruptement et ironiquement par des considérations du présent notoirement plus prosaïques. La lecture demande un grand effort d'attention et de bonne volonté, et la lassitude gagne. Certains aimeront la manière de l'auteur, aux réminiscences proustienne; d'autres abandonneront la lecture, rebutés. A lire avec parcimonie.
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C'est un roman...sans histoire. Je l'ai trouvé assez difficile à lire ou plutôt à comprendre car j'ai beaucoup aimé la poésie et l'ambiance qui s'en dégagent

On se trouve d'abord dans une maison de vacances avec la famille Ramsey et quelques autres invités. L'auteure nous fait part des états d'âme de chacun ainsi que de leurs réflexions les uns sur les autres. La nature est belle et l'ambiance est plutôt heureuse.

Ensuite Virginia Woolf nous décrit la longue dégradation de la maison abandonnée et de la nature qui redevient sauvage. Ces longues descriptions sont entrecoupées du signalement de faits: la mort de Madame Ramsey, le mariage puis le décès de sa fillerue, celui de son fils tué par un obus...

Dix ans ont passé et Lily Briscoe décidé de rouvrir la maison. Tout est remis en état. Mr Ramsey et certains des protagonistes d'il y a 10 ans reviennent aussi.

Que fait le temps qui passe sur nos souvenirs?
Peut-on retrouver nos sensations d”antan?

Chacun va y répondre à sa manière.







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Virginia Woolf, par son écriture, le flottement de son fil narratif de personnage en personnage parvient réellement à écrire quelque chose de l'intime, de la pensée personnelle des êtres, de leur propre flottement entre l'être qu'ils sont et celui que le moule de la civilisation voudrait leur voir les voir revêtir.
La visite au phare n'aura pas lieu du vivant de Mrs Ramsay, mais bien des années plus tard, après sa mort, soumise à l'impérieux désir de Mr Ramsay. Deux journées s'opposent dans le roman, l'une sous l'égide de la mère, douce et persuasive, certaine du rôle dévolu à son sexe, la seconde sous celle du père, flottant entre assurance et demande impérieuse de la sympathie des femmes. Toutes deux perçue à travers une mosaïque de pensées appartenant aussi bien aux adultes qu'aux enfants présents, aussi bien aux protagonistes de premier plan qu'aux personnages sans action tels Lily Briscoe, vieille fille et peintre.
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