Enfin! avec beaucoup de retard, je termine cette Promenade, promise, retardée et finalement réalisée.
J'avais pourtant commencé pleine d'enthousiasme : les Lectures communes sont toujours des occasions de partage, de confrontation de nos impression, d'enrichissement.
Virginia Woolf est une auteure qui m'intéresse. j'ai gardé une très forte impression d'
Orlando, si bien que j'avais acheté dans la foulée Les Heures et
La traversée des apparences que j'ai sans doute lus (les livres ne sont pas neufs) mais qui ne m'ont laissé aucun souvenir. Troisième raison, non la moindre, j'ai beaucoup aimé Skye où nous avions loué un cottage.
Peut être ai-je été présomptueuse, j'ai téléchargé en anglais, To the Lighthouse. Depuis que j'ai la Kindle avec ses 4 dictionnaires, la lecture en VO s'impose.
Lecture toutefois ralentie par la consultation des dictionnaires, je ne me contente plus de comprendre le sens général, je vérifie chaque mot inconnu. Lecture laborieuse, non du fait de la richesse du vocabulaire, mais à cause du nombre de personnages, je me suis perdue pendant tout le début du livre entre les nombreux enfants et les nombreux invités. A cause du style parfois répétitif. Une phrase peut se retrouver à plusieurs reprises. Il ne se passe rien de notable. Mrs Ramsay tricote une chaussette, raconte une histoire au petit James, se préoccupe du bien être de ses invités, s'inquiète du retard que prendra le dîner si les jeunes amoureux en promenade tardent....Mr Ramsay passe, interrompt la lecture à James...Mrs Ramsay reprend le récit où elle l'avait laissé, reprend le tricot....et moi je reprends la lecture. J'avais pourtant l'impression que j'avais déjà lu cela avant!
Je me lasse et prends Télérama, pour changer. Pourtant je suis incapable d'abandonner la Promenade. Je reprends ma lecture, pour l'interrompre avec le Monde...Et je reviens à Skye sans que rien de notable ne se soit passé. de fil en aiguille, la lecture a traîné. Est arrivée la Grande Guerre, de nombreux personnages ont disparu, Andrew mort à la guerre, Prue en couches, Mrs Ramsay, on ne sait comment. Je me suis familiarisée avec le livre, j'ai envie de poursuivre jusqu'au bout.
Que rajouter au billet très fouillé de Claudialucia?
J'aime beaucoup l'expression impressionniste qui décrit si bien le style de l'auteure, touche après touche, elle fait surgir l'impression générale, sans s'appesantir dans des analyses psychologiques. Impressionniste le roman, et peut être aussi la peinture de Lily Briscoe.
Je me suis d'ailleurs plus attachée au personnage de la vieille fille avec ses yeux bridés et son visage un peu chafouin moins séduisante, mais tellement plus existante. Lily peint et sa peinture occupe une bonne partie du roman. Se mariera-t-elle avec William Bankes? Mrs Ramsay favorise ces rencontres. Je l'ai trouvé plus intéressante que la belle, la solaire, la merveilleuse hôtesse, la mère attentionnée de famille nombreuse, l'épouse modèle, parfois rudoyée. En creux, la personnalité de Mr Ramsay, le chef de famille, le professeur émérite, le père autoritaire, assez odieux. Les autres sont esquissés sans que je m'y sois vraiment attachée.
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