AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,92

sur 211 notes
Emprunté à la médiathèque, juste parce que l'initiale du nom de l'auteur commençait par un X, et que je la recherchais pour compléter mon challenge ABC 2020 ... j'ai découvert avec un grand plaisir ce roma d'une toute jeune mexicaine d'à peine 19 ans ! 

Elle nous raconte l'histoire de Liborio, un gamin mexicain d'à peine 16 ans qui fuit la maltraitance de sa marraine qui l'a recueilli au décès de sa mère, et qui, ayant franchi le Rio Bravo (ou Rio Grande, ça dépend de quel côté on le regarde) devient clandestin dans le sud des Etats-Unis.

Recueilli à moitié mort par des compatriotes après avoir erré dans le désert, il est remis sur pied et nettoie avec eux les fleurs de coton qu'il faut débarrasser de leurs épines. 

Après avoir échappé à une rafle de la Border patrol, il part en ville et devient apprenti-libraire / homme à tout faire (et surtout le ménage) /gardien de nuit en échange d'une paillasse sur la mezzanine et de la lecture de tous les livres qu'il peut dévorer... Mais le sort s'acharne contre lui et il se retrouve à la rue, bastonné, mal en point  ... 

Une journaliste qui l'a filmé veut s'occuper de lui mais il prend peur et se retrouve dans un refuge pour enfants des rues où il va s'occuper du potager du rangement des courses et des dons ... tout en cultivant son "don" pour la boxe repéré lors des bastons où il a failli laisser la vie ! 

Une jolie histoire à la fin un peu conte de fée qui décrit sur un ton humoristique, voire naïf les vicissitudes de ce jeune homme amoureux des mots, et de la belle Aireen ...

Un roman qui m'a un peu rappelé La brève et merveilleuse vie d'Oscar Wao de Junot Diaz, pour la langue riche mélange d'espagnol, d'argot des rues et de langue châtiée. 

Un premier roman qjui laisse présager du meilleur ! 

Un auteur à suivre absolument ! 1


Lien : http://les.lectures.de.bill...
Commenter  J’apprécie          51
Excellent de bout en bout Gabacho est un de ces romans uppercut qui saisissent immédiatement par la franchise et la vigueur de la langue, impeccablement traduite ici. On suit l'histoire d'un migrant mexicain (indien). C'est à la fois brut et sans le misérabilisme qui rendrait le tout sentimental sans pour autant véritablement sensibiliser. C'est un parcours de vie comme tant d'autres aux Etats Unis et l'on pourra penser à un film comme Rêves d'Or de Diego Quemada-Diez qui évoque le même tracé ou en littérature le Seigneur des Porcheries de Tristan Egolf qui lui aussi a su brillamment mettre en avant le loser magnifique tout en n'hésitant pas à foutre deux-trois crochets à la bienséance littéraire.
Mais le livre ne parle pas que de l'immigration et ses conséquences, c'est aussi un savant mélange entre chroniques de la pauvreté, roman d'amour direct et fatal pour le coeur, et un hommage génial et passionné au monde de la boxe (on reprend tous les clichés mais en faisant de cette partie du livre quelque chose de l'ordre du comique flamboyant, c'est génial).
Aura Xilonen m'était totalement inconnue, elle a écrit ce bouquin à 19 ans ; comme dirait son héros, j'attends son retour avec une putain d'impatience.
Commenter  J’apprécie          40
Belle découverte que ce premier roman d'une toute jeune femme écrivain mexicaine.
Liborio est un jeune mexicain qui a fui son pays et la misère pour passer la frontière des States et y tenter sa chance. Mais la vie ne s'avère pas pas plus facile d'un côté que de l'autre et bien souvent ce sont ses poings qui le sortent de situations délicates. Ces poings qui seront sa planche de salut, il sera repéré par un entraîneur qui fera de lui un boxeur.
Livre plein d'humanité, d'humour aussi, en particulier à travers un langage très imagé et très "fleuri".
Un roman mené tambour battant, une écriture qui nous emporte à toute vitesse.
Commenter  J’apprécie          40
Une plongée émouvante dans la galère du jeune clandestin Liborio, mexicain venu essayer de goûter au rêve américain mais qui découvre plutôt un cauchemar. Je me suis vite attachée à ce jeune garçon qui fait tout pour s'en sortir, coûte que coûte. Emouvant mais drôle aussi. Un très bon moment.
Commenter  J’apprécie          30
Ce qui m'a poussée vers ce roman n'est pas le jaune ensoleillé de sa couverture, mais l'initiale de son auteur : je participe au challenge A B C et cherchais un auteur au nom commençant par X. Il y en avait 3 sur le rayon de la médiathèque : 2 chinoises et une mexicaine. Va pour la mexicaine !
Malheureusement, je n'ai pas pu finir ce livre. La lecture en est rendue trop difficile par son vocabulaire si hétéroclite et déroutant, avec des mots d'argot ancien, des mots de langage djeunz d'aujourd'hui et des mots inventés. le travail de la traductrice, Julia Chardavoine, n'a pas dû être facile. Et malheureusement la lecture n'est pas facile non plus.
En plus, le personnage principal se fait casser la figure à tous les coins de rue, et je n'aime pas la violence. J'ai arrêté de lire quand il s'engage dans un club de boxe, cerise sur le gâteau...
Ajoutez à cela une histoire sans queue ni tête, et vous comprendrez pourquoi je n'ai pas aimé ce livre. Dommage pour le Mexique...
Commenter  J’apprécie          32
En toute franchise, j'ai eu un peu de mal aux premiers abords avec le style de l'autrice, très original, entremêlant langage grossier et franc parlé, vocabulaire grandiloquant, mots littéraires et littéralement inventés, et les expressions anglaises ponctuant le tout. J'étais un peu perdue, je ne comprenais pas comment tout ceci pouvait se mélanger si bien ni où tout cela mènerait.
En effet, difficile de cerner le personnage principal et d'anticiper la trajectoire de ce jeune mexicain, Liborio de son prénom, qui traverse sa vie de galères en galères, ne sachant pas lui-même de quoi demain sera fait et qui tente d'être là – ce serait déjà pas mal de pas se retrouver à la rue – dans cette Amérique rêvée pour laquelle il a pris tant de risques. Il m'a fait parfois l'impression d'être spectateur de sa propre vie, comme si tout glissait sur lui, se contentant d'être là, là où il était, là où il se trouvait sans autre ambition que d'y rester ou de fuir les embrouilles qui pleuvent sur lui. Aucun repos pour notre brave Liborio qui rencontre sans même le chercher tout un tas de rebondissements et d'évènements, parfois sordides et improbables, et souvent dramatiques. Liborio, ou l'art de se trouver au bon/mauvais endroit au bon/mauvais moment. Car malgré tout, notre jeune mexicain fait de belles rencontres qui lui permettent de se forger un avenir bien plus prometteur que celui de concierge/homme à tout faire au sein de la librairie hispanique qui l'exploite sans remords, tenu par un « Boss » peu reconnaissant.
Au fil des pages, et par le biais de flash-back, on découvre petit à petit le passé de Liborio et l'on finit par s'attacher à ce personnage atypique, authentique et dénué de toute mauvaise intention. Il vit comme il respire, simplement, et se laisse porter. A aucun moment il ne s'apitoie alors qu'il en aurait tous les droits et j'ai franchement eu l'envie de traverser les pages de ce livre pour lui tendre la main. Liborio est un Calimero malgré lui, car il ne se laisse pas sombrer, c'est un mal aimé et un cabossé, mais il n'en laisse rien paraître et préfère même l'ignorer.
Bref, j'ai adoré. C'est un récit parfois âpre que côtoie la poésie, et le style de l'autrice colle finalement – et parfaitement, à son personnage. L'humour sous-jacent m'a décroché de nombreux sourires, et la tendresse, la compassion de certaines situations m'en a arraché d'autres. La vie de Liborio est loin d'être un long fleuve tranquille et son destin rocambolesque ne nous laisse pas un instant de répit. A lire sans modération.

Challenge ABC 2019-2020
Commenter  J’apprécie          30
Gabacho évoque les mésaventures de Liborio, jeune immigré clandestin qui a fui le Mexique pour un avenir meilleur aux Etats-Unis. Il travaille dans une librairie où il est homme à tout faire et traité avec mépris par son patron qui l'a embauché parce qu'il était « le seul mec à pas avoir l'air de vouloir un jour lui voler un bouquin ». Liborio en profite pour se cultiver en cachette, bien que son amour pour la littérature ne soit pas évident. « J'ai le cerveau qui pique, comme quand j'ai commencé à lire ces putains de romans pédoques, menteurs, vomitifs. Avec leurs simagrées de lettres de grande envergure mais sans nerfs. Tous déconnectés du monde et de la vie ».
Liborio manie le langage comme il laisse tomber ses poings sur ses adversaires lors des matchs de boxe, avec une grande violence, avec hargne. Il semble en vouloir à la terre entière, il perçoit le monde de façon noire, mais non dénué d'un certain sens de l'auto dérision. Il s'exprime dans un langage bien à lui, truffé de mots argotiques et de néologismes, donnant parfois dans la surenchère.
Au début, j'avais du mal à apprécier les personnages du roman comme le libraire, la journaliste, et Liborio. Je les trouvais tous hyper cyniques, désabusés, vulgaires, durs, sexistes. Je pensais le personnage de Liborio capable d'aller vers tous les expédients, sans même une once d'empathie. Cependant, mes sentiments à son égard ont changé à mesure que se dévoilaient des pans de son enfance difficile au Mexique et les épreuves qu'il a endurées pour traverser la frontière. Enfant des rues, pris en charge un moment par une tante maltraitante, il a lui même dû développer une forme de dureté pour survivre dans un environnement où règne la loi du plus fort, un univers sordide où il faut choisir ses alliés avec précaution pour ne pas sombrer.
J'ai finalement eu plus de sympathie pour le personnage, jusqu'à l'apprécier plutôt à la fin. Sous ses airs de dur, Liborio peut montrer aussi un certain sentimentalisme quand il fait la cours à Aireen, jeune fille pour lequel il a eu un véritable coup de foudre. Courageux, combatif, il prend les choses à coeur, il ne baisse pas les bras, il veut s'en sortir. Il trouve la rédemption dans la boxe qui lui permet de sublimer son agressivité, et le roman, sous son ton cynique et désabusé, laisse tout de même entrevoir des lueurs d'espoir sur la nature humaine. D'ailleurs, au cours du roman, le narrateur semble évoluer ; je l'ai trouvé plus apaisé à mesure qu'il trouve un sens à donner à sa vie et cela se perçoit aussi dans son langage.
Commenter  J’apprécie          30
J'ai eu du mal à rentrer dedans, étant toujours très frileuse avec la vulgarité et l'oralité dans la littérature, mais c'est par ailleurs, très bien écrit. Quand je me suis faite au 'fuck' toutes les deux phrases, j'ai vraiment apprécié l'écriture, la force du récit et la sensibilité du personnage. La dernière partie est pour le coup, un peu trop mielleuse à mon goût. Je suis impatiente de lire le second roman, pour me faire une vraie opinion sur l'auteur.
Commenter  J’apprécie          30
Un uppercut dans ta gueule, lecteur !
Liborio, le narrateur adolescent, a quitté le Mexique et une vie de misère pour le sud des Etats-Unis, où il travaille dans une petite librairie hispanique. Il est clandestin, maigrichon mais dur à cuire, prêt à jouer des poings pour sauver sa peau ou voler au secours d'une jeune fille dont il est raide dingue amoureux et qui n'en demandait pas tant.
Des coups de poing, des coups de pied, des raclées données ou reçues, il y en aura beaucoup dans ces pages pleines de bruit et de fureur. du rire et des larmes, aussi, le tout à un rythme d'enfer, sur fond de dialogues souvent très drôles malgré un contexte social très dur.
Autour de Liborio gravitent des seconds rôles épatants, notamment son « boss », un libraire comme on n'en croise pas souvent…
Ce formidable récit est porté par une écriture qui secoue le lecteur, une langue inouïe et incarnée, mêlant les mots de la rue et ceux que Liborio glane dans les livres.
Aura Xilonen, jeune Mexicaine de dix-neuf ans, nous met K.O. debout avec ce premier roman cru et poétique, truffé de métaphores percutantes. Une voix unique.
Commenter  J’apprécie          30
Le roman picaresque est plutôt une forme du passé, mais il renaît ici avec Aura Xilonen et son style qui laisse le lecteur pantois.
L'auteur ne craint pas de salir ses pages, son style de la fange dans laquelle évolue ses personnages et en offre au lecteur pour tous ses sens.
Et quel style! qui marie le langage du néant, de l'ignorance, de la violence avec la lente évolution du personnage qui "se forge" grâce à la lecture, toutes les lectures..
Un superbe moment de lecture et la découverte d'une grande écrivaine.
Commenter  J’apprécie          30



Lecteurs (422) Voir plus



Quiz Voir plus

Coupe du monde de rugby : une bd à gagner !

Quel célèbre écrivain a écrit un livre intitulé Rugby Blues ?

Patrick Modiano
Denis Tillinac
Mathias Enard
Philippe Djian

10 questions
861 lecteurs ont répondu
Thèmes : rugby , sport , Coupe du mondeCréer un quiz sur ce livre

{* *}