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sur 359 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Chinoises est un livre que je suis vraiment heureuse d'avoir lu. Chinoises c'est l'histoire de ces femmes (chinoises) dans ce pays en proie a nombre de crises. C'est un livre qui est dur à lire par certains moments, mais qui pour moi a été une révélation. Il m'a poussé à me renseigner sur l'histoire de chine. Le style d'écriture est agréable et la sélection des témoignages dresse petit à petit le portrait de cette Chine notamment pendant la révolution culturelle. Une lecture que je recommande donc, brillante, émouvante et percutante.
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J'ai découvert la plume de Xinran avec ce recueil de témoignages qui m'a agréablement surprise. Je l'ai commencé sans être sûre d'adhérer au style, ne lisant des témoignages qu'à petite dose, mais le style de Xinran m'a rapidement happée. La journaliste met en lumière la situation de la femme dans les années 70 et avant en Chine, grâce aux témoignages de certaines Chinoises qui se sont confiées à elle dans une émission radio nocturne.
Les témoignages se présentent comme de petites nouvelles et nous permet d'avoir une vision globale de ce qui se passait en Chine pour les femmes à l'époque. Certains récits sont tristes, d'autres sont difficiles à croire, ils nous font sortir de nos gonds : comment de telles choses ont-elles pu arriver ?
J'ai été très touchée par de nombreuses femmes dont il est question et ai ressenti beaucoup de compassion pour elles. Je trouve très important que nous lisions ces récits afin qu'elles ne soient pas oubliées et que le monde sachent ce qui leur est arrivé.
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Dans ce livre, plusieurs histoires vraies de femmes chinoises.
Des histoires toutes plus déchirantes les unes que les autres.
Émotionnellement ce n'est pas un livre facile à lire tant les témoignages sont poignants et révélateurs de la condition bien sombre des femmes en Chine.
J'ai lu ce livre il y a plusieurs années déjà, je devais avoir 22 ans et ça m'a fait un choc ; moi pour qui les privilèges dont je bénéficie me semble acquis, normaux, et logiques, je découvre qu'ailleurs des femmes doivent se battre et aller parfois jusqu'à mourir pour les mêmes droits que j'ai obtenu dès ma naissance sans même les demander.
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C'est pendant mes études de CAP que j'ai découvert Xinran. Lors d'un cours sur la littérature asiatique, j'ai été intriguée par les thèmes abordés dans ses ouvrages. Ancienne présentatrice à la radio chinoise, journaliste, Xinran animait, il y a quelques années une émission, « Mots sur la brise nocturne », où les auditeurs, des femmes, anonymes souvent, prenaient la parole sur des sujets d'ordre familiaux, personnels et même sexuels, des sujets qui restaient souvent enfouis en elle. C'est cette émission qui lui a donné l'idée d'écrire les histoires de ces chinoises oubliées, qui ont pourtant vécue une vie dure, incroyablement violente parfois, pleine de désespoir. [...]

Lisez la suite sur le blog !
Lien : https://parole2libraire.word..
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Responsable d'une émission de radio chinoise, Xinran pense dédier cette émission au sort des femmes chinoises. En effet, elle-même a énormément souffert, comme petite fille et comme jeune femme, de cette Chine où règne un communiste dictatorial ne conférant aux femmes qu'un statut purement instrumental.
Très vite, Xinran reçoit un abondant courrier de ses auditrices, et leurs mots, leurs témoignages sont un tel choc pour la journaliste qu'elle décide de consacrer son émission, ses forces et son talent à la révélation de ces vies de femmes impunément violentées, bafouées ou exploitées.
C'est dire s'il fallut à Xinran, pour assumer un tel risque public, ruser avec la paranoïa communiste, censurer certains faits qui auraient ruiné la carrière et la vie de l' équipe où elle oeuvrait, parler un langage diplomatique et vrai, et cela sans compter le temps,la fatigue et le dévouement qu'il lui fallut pour parcourir l'immensité de ce vaste pays dans le but de recueillir d'autres témoignages, d'autres souffrances, d'autres silences...

Bouleversantes destinées saccagées, effroyables enfers quotidiens, terribles trajets de vie semés de pleurs, d'angoisse, d'indicibles douleurs : Comment ne pas être étreints, profondément émus par tant de violences physiques et psychologiques, comment ne pas souffrir avec ces femmes chinoises?

Et comment ne pas admirer, comment ne pas aimer la douce compassion de Xinran, sa délicatesse d'écoute, son courage et son intelligence à éviter les pièges de la censure, son engagement total auprès de ces confidentes auxquelles elle n'hésite pas à apporter aide, présence et générosité de coeur ?
« Chinoises » est une oeuvre que je ne peux assez conseiller. Elle nous grandit, nous rend plus humains et nous invite à devenir plus vigilants envers ceux, et celles, que l'on croise partout dans nos villes, nos villages, et dont le regard triste, l'air morne ou peu avenant recèle trop souvent une souffrance profonde, jamais dite parce que sans espoir d'être jamais entendue
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Ce livre m'a bouleversée, plus que je n'aurai jamais imaginé. En tant que femme, on ne peut pas rester indifférente devant tous ces témoignages recueillis par Xinran au cours de sa carrière de journaliste.
Chaque histoire est unique mais le principal fil conducteur est la condition des femmes dans la Chine contemporaine. Qu'elles soient adolescentes, femmes de cadre du parti, paysanne au fin fond de la Chine de l'Ouest, étudiantes ou mères de famille, chacune d'elle a vécu un drame dans cette société chinoise en pleine mutation mais où la place de la femme est moindre. Victime d'abus sexuels, sous le joug de leur mari et des traditions ancestrales, endoctrinées par l'idéologie du parti communiste notamment lors de la Révolution culturelle, ces femmes chinoises citées dans ces témoignages ont un destin des plus tristes. Comment de telles situations, de telles souffrances peuvent encore exister à notre époque ? J'ai eu le coeur fendu et tout au long de ma lecture, j'étais partagée entre la tristesse, la révolte et la colère.
L'auteur critique aussi l'idéologie politique chinoise comme la Révolution culturelle, les poursuites, tortures et humiliations subies par tout ce qui semblait à cette époque représenter « l'impérialisme », l'encadrement très strict du travail de journaliste etc.
Le style d'écriture est simple mais émouvant ; elle décrit avec beaucoup de pudeur et de justesse la souffrance de ces femmes sans sombrer ni dans le pathétique ni l'exagération.
Un excellent livre que je vous recommande vivement !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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J'ai adoré ce livre , qui as était captivant de la première à la dernière phrase. En tant que femme comment ne pas être touchée par tous ces récits ? le style journalistique m'as permis de vraiment "sentir" ces femmes . Gros bémol ... Les éditions Piquier poche ... c'est une horreur !!!! Page 70 la reliure du livre m'abandonne et pourtant mes livres sont mes trésors que je traite avec le plus grand soin! Quel dommage quand on connait la qualité des textes présentés !!!!
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En cette journée des droits de la femme, il me tenait à coeur de vous parler de cet ouvrage qui m'a bouleversée et que je vous invite à découvrir. (TW : viol, suicide, violence)

Dans le cadre de son émission de radio, la journaliste Xinran souhaite mettre en avant la parole des femmes. Sa bienveillance et sa compassion lui permet de recueillir leurs secrets, qu'elle nous partage dans ce récit.

A travers ces portraits de femmes, on apprend énormément de choses sur la culture, la politique, l'histoire et les moeurs chinoises. Mais surtout, sur les injonctions dont ces femmes sont victimes.

Comme le dit un des personnages dans le livre "une chinoise "bien" est conditionnée, elle se comporte de façon douce, humble, et se conduit de même au lit."
On leur inculque le silence, la discrétion et l'acceptation. D'ailleurs, savez-vous comment s'écrit le mot "femme" en chinois? Il est la combinaison de deux sinogrammes : l'un signifiant le "féminin" et l'autre : "le ménage". Révélateur, non?

Ce livre met en lumière leurs souffrances, ce qu'elles ont dû accepter sans avoir personne à qui parler car la bienséance chinoise ne le permet pas.
Comme il est dit également, "dans les années 1930, tandis que les femmes en Europe réclamaient déjà l'égalité entre les sexes, les chinoises commençaient à peine à défier une société dominée par les hommes, refusaient qu'on leur bande les pieds ou que leurs ainés arrangent des mariages pour elles. Mais elles ne savaient pas encore en quoi consistait les responsabilités et les droits des femmes ; elles ne savaient pas comment s'y prendre pour se forger un monde à elles. Elles cherchaient à tâtons des réponses dans l'espace confiné qui leur était réservé et dans un pays où toute éducation est proscrite par le Parti."

Je suis désolée de remplir ma chronique de citations mais j'espère qu'elles vous feront ressentir ce que j'ai pu éprouver en le découvrant.

Ce qui m'a véritablement interpellée dans ce livre c'est la similitude des témoignages. Comme si les comportements que ces femmes subissent étaient, bien que tabou, redondant. Comme si quelque chose autorisait ces hommes à agir de la sorte. Mais n'ont-ils pas de mère? de soeurs? Ne voient-ils pas les douleurs qu'ils infligent ? Des questions que je me pose sans cesse lorsque je lis le témoignage de femmes.

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Ceci n'est pas un roman, et cela fait mal au coeur.
A travers les portraits de treize Chinoises (le quatorzième chapitre étant consacré à une communauté reculée), Xinran prend le pouls de la Chine des années 90. Une Chine en pleine suffocation, à peine remise du traumatisme du Grand Bond en avant. Lancé dans les années 60, ce programme politique n'aura duré que quelques années – mais quels dégâts aura-t-il fait ! La collectivisation des terres agricoles a donné lieu à une immense famine, au déchirement de nombreuses familles, à des mariages forcés, à des désillusions et à tant de souffrances…
Tout en brossant le Parti dans le sens du poil, cette jeune journaliste tente de découvrir la vérité : à quoi ressemble la vie des Chinoises ? Que veulent-elles ? Qu'est-ce que le bonheur pour elles ?

Les traditions de la société pèsent de tout leur poids sur les femmes : celles-ci se doivent d'être belles et bêtes (nombreux sont les dictons les louant lorsqu'elles sont incultes ou désoeuvrées), de servir leur mari et de mettre au monde des fils. La moindre des choses, évidemment, est d'être vierge le jour de leur mariage : les filles-mères sont conspuées. Peu importe qu'elles aient été consentantes ou non.
Et contrairement à ce que j'avais cru, les choses ne s'arrangent pas avec la révolution culturelle. Xinran reçoit des témoignages bouleversants de femmes maintenues dans l'ignorance de la sexualité, terrifiées à l'idée de tomber enceinte pour avoir osé tenir la main d'un garçon, de jeunes filles issues de familles bourgeoises envoyées dans la campagne pour y être « rééduquées » et servir d'outil sexuel aux hommes en mal de douceur.

Car le problème est là : la vie est dure pour tout le monde. La pauvreté et l'indigence touchent aussi bien les hommes que les femmes. La seule différence entre eux, c'est que les premiers peuvent se soulager sur les dernières quand le fardeau devient trop lourd à porter. Que ce soit le sexe ou la violence, les Chinoises deviennent trop rapidement un exutoire.

J'ai été happée par ces terribles histoires qui montrent une société bancale, trop fragile pour pouvoir se permettre d'être humaine. Des vies brisées par la politique, par la délation, par la monstruosité des forces de l'ordre (elles aussi soumises à de fortes pressions). Dans les années 60, en Chine, on ne pouvait plus faire confiance à personne.
Un livre jamais cru, jamais vulgaire, à mettre entre toutes les mains : il éduque et renseigne, il donne à réfléchir et il fait aussi voyager.
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un livre bouleversant. On a du mal à croire qu'il s'agit d'un témoignage et non d'une fiction. tant de vie gâchées, de violences inutiles.
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