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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La série créée par le singulier Norihiro Yagi est assez singulière…
Premièrement, son shonen nekketsu ressemble furieusement à un seinen vu le degré de noirceur et de violence de l'ensemble car on est clairement dans la Dark Fantasy où noir c'est noir il n'y a plus d'espoir !
Deuxièmement, son shonen nekketsu est à contre courant des lois du genre puisque la quasi intégralité des personnages bons comme mauvais sont féminins ! (je soupçonne ce parti-pris d'être lié au fait que la mangaka préfère/sait mieux dessiner les femmes que les hommes ^^) Il y a certes quelque chose d'un peu malsain à voir toutes ses belles sylphides se faire torturer, démembrer et finalement massacrer, mais à part quelques situations équivoques l'auteur ne tombe pas dans le sado-maso… au contraire il aurait pu jouer à fond la carte du yuri, et force est de constater qu'il se noue quelques idylles lesbiennes mais comme dans la saga cultissimement culte "Hokuto no Ken" tout cela reste chaste voire platonique ! (cette association entre ultra violence explicite et ultra censure concernant tout ce qui touche à la sexualité est imputable aux règles assez débiles de la censure japonaise ! voila, c'est dit !!!)
Mais avant toute chose, il faut évacuer le principal écueil : quelles que soient les qualités de la série, elle souffrira toujours de la comparaison avec le "Berserk" de Kentaro Miura, qui est un chef-d'oeuvre et qui officie dans la même niche… Je suis tombé dans le piège à ma première lecture en comparant ce qui finalement est difficilement comparable (quand on touche au sublime, tout le reste paraît fade par la suite…), et je suis content d'avoir suffisamment d'expérience pour ne pas retomber dedans à ma deuxième lecture

Qu'est-ce que la série raconte ?
La quête de vengeance de la claymore Claire (on t’a reconnu Jeanne d’Arc ^^), comprenez une chasseuse de démons mi-démone elle-même, considérée comme ratée car quarteronne au contraire de ses consœurs métisses. Dans un univers médiéval-fantastique occidental (avec quelques ratés, mais on ne va pas pinailler), tout cela nous est initialement raconté à travers les yeux de l'adolescent orphelin Raki, que l'héroïne a pris sous son aile car ils partagent un passé tragique identique, ce qui nous permet de découvrir tranquillement l'univers et les règles qui le régissent…
On a une montée en puissance bien fichue, jusqu'au climax de la Bataille du Nord ou l'héroïne et ses amies découvrent qu'elles ont été envoyées en mission suicide parce qu'elles en savaient trop sur les aspects bien peu reluisants de leur Organisation et sur les très nombreux cadavres cachés dans son placard, et que cette trahison se reproduit à chaque génération pour empêcher la vérité de voir le jour !
La quête de vengeance individuelle devient alors quête de vengeance collective, et l'héroïne s'efface devant le groupe. C'est là que les avis sur la série peuvent légitimement diverger : les survivantes entrent en clandestinité pour mener la résistance puis la rébellion, et de grosses révélations sont amenées qui étendent l'univers tout en apportant un nouvel éclairage sur ce dernier. Il y avait là un gros potentiel, mais au lieu d'exploiter tout cela la série tombe dans un grosbillisme des familles où les niveaux de puissance ne sont plus bien gérés avec des méchants de plus en plus puissants et des gentils nécessairement de plus en plus puissants pour y faire face (ainsi que des monstruosités abusées à la régénération illimitée)… On suit un peu basiquement les vieilles recettes du shonen nekketsu et c'est dommage, toutefois la série reste très recommandable car le mangaka va jusqu'au bout de son idée sans trembler : ses héroïnes combattent sans relâche pour délivrer leurs sœurs d'armes et les populations prisonnières des mensonges et de la dictature de l'Organisation (remember le Japon totalitaire et les expériences inhumaines de Shirô Ishii, de sinistre mémoire !). Cela reste donc une belle histoire d'amitié sur fond de quête/conquête/reconquête de liberté.
Dans les séries live tokusatsu les héros travaillent toujours pour une organisation plus ou moins mystérieuse qui ne les aide pas d'un pouce et qui au contraire leur met des bâtons dans les roues plus qu'autre chose : je crois que c'est une dénonciation du truc d'autant plus virulente qu'après bientôt près de 30 ans de crise voire de récession plus personne ne croit au Japon en ces élites qui se sont bien gavés en creusant les inégalités tout en augmentant la précarité et la pauvreté… En cela, "Claymore", dont le premier tome a été édité en 2001, est peut-être le précurseur de cette vague de mangas antisystèmes qui a pris de l'ampleur au point qu'aujourd'hui c'est assez difficile de trouver une oeuvre populaire un tant soit peu sérieux qui ne s'engage pas clairement du côté du prolétariat dans la lutte des classes ! (je rappelle que l'adaptation en manga de "Le Capital" de Karl Marx a été un gros bestseller au Japon ! je sais que ça fait mal au cul aux adorateurs du Veau d'Or, mais c'est ainsi et c'est la vie : hasta la vista baby…)
On peut même pousser l'analyse un peu plus loin…
J'ai longtemps cru que l'île maudite sur laquelle l'Organisation joue aux apprentis sorcier était un clin d'oeil à Lodoss l'île maudite de la série fantasy éponyme sur laquelle les dieux réglaient leurs comptes par champions interposés… Mais maintenant que je sais que le mangaka est originaire d'Okinawa, j'y vois plutôt un alter ego des îles de l'Archipel Nansei situées entre les aires d'influences chinoises et japonaises, constamment dindons de la farce des conflits entre puissances occidentales et orientales du Pays du Soleil Levant, et qui n'avait rien demandé quand elle a subi de plein fouet l'invasion américaine qui n'a sourcillé devant les crimes de guerre voire les crimes contre l'humanité pour emporter la victoire : c'est peut-être là que se trouvent la noirceur et la violence de la série… Ça ou la possibilité que la série soit une critique masquée de la dégueulasse unité 731 : âmes sensibles s'abstenir ! (et le pire du pire, c'est que ces monstres n'ont même pas été condamnés parce le gouvernement américain était très intéressé par leurs travaux : ce n'est pas possible, quel Monde de Merde !!!)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Unit%C3%A9_731

Sinon, il est assez éloquent de voir que l'auteur partage beaucoup de choses avec ses confères qui eux aussi on choisi leur camp dans la lutte des classes, et les éléments qu'il a en commun avec le Mizugame 3 sont assez évidents : il y a parfois guère plus d'une feuille de papier entre son travail et celui d'Hiroyuki Asada (voir mes critiques de "Letter Bee" ^^)
Le mangaka possède également une culture classique non négligeable, comme en atteste le naming des membres de l'Organisation, calqué sur celui des grands musées mondiaux, ou telle ou telle scène de la série qui reproduit tel ou tel tableau de maître comme cette partie du manga intitulé Ophélia qui rend hommage à l'oeuvre "Ophelia" du peintre préraphaélite John Everett Millais…
Globalement les dessins sont très soignés à tous les niveaux, ce qui le distingue de la masse des shonens où officient quand même pas mal de tâcherons et de yes-men : c'est un beau manga et il faut vraiment prendre le temps d'admirer ses planches, mais il faut attendre quelques tomes pour que les graphismes arrivent à maturité en se débarrassant de quelques scories… du début à la fin le découpage et la mise en scène respire le talent, et pour ne rien gâcher les décors sont réussis (les paysages naturels comme les paysages urbains), les personnages sont réussis même si on voit que l'auteur est plus à l'aise avec les femmes qu'avec les hommes (et qu'il utilise l'astuce des uniformes et des armures pour alléger sa charge de travail), et les créatures horrifiques encore plus réussies se taillent la part du lion (oui, on te voit Rigald, démon-lion classe et badass trop tôt disparu ^^). Comme naguère Go Nagai il pioche dans les mythes légendes du monde entier pour ses créatures (sa réutilisation de la légende de Mélusine est assez élégante), mais je ne vais pas vous mentir : ses démons sont un mélange entre les yôkai des traditions japonaises et les créations biomécaniques du célèbre H.R. Giger, le papa des xénomorphes de la saga "Alien", d'où parfois la grande ressemblance entre ses créations et celle de Tsutomu Nihei qui utilise la même formule. Lovecraft power !!! ^^


Dans le tome 1, on voit immédiatement que le mangaka n'est aucunement assuré d'être le chef d'orchestre d'une série au long temps, du coup on officie sur une série de récits courts calqués peu ou prou sur le même modèle…
La lonesome guerrière Claire est chargée de délivrer une communauté des démons qui l'accablent (remember la série culte "Hokuto no Ken" !), et sans un mot elle s'exécute rapidement et efficacement, parfois au grand dam de sa hiérarchie, avant de repartir vers une nouvelle mission, le paiement différé étant destiné à son agent de liaison prénommé Louvre qui n'est jamais très loin pour récupérer le magot (et on note immédiatement que les communautés qui rechignent à payer sont rapidement de nouveau tourmentées par les créatures de la nuit… blink).
A travers les yeux de Raki, nous découvrons donc les Claymores, les démons, les capacités des uns et des autres (enfin surtout ceux des démons anthropophages qui peuvent copier l'apparence et la personnalité de ceux qu'ils ont dévorés), l'Organisation et le système des lettres noires destinées à la purger des éléments sur le point de passer du Côté Obscur (car plus on recourt aux pouvoirs démoniaques plus on devient démon soi-même)…
Les arrière-plans sont peu nombreux mais plutôt soignés (à l'image de ce que fera plus tard Hiromu Arakawa la mangaka bestseller d'Hokkaido), et malgré le charadesign masculin basique et clonesque (qu'il soit humain ou démoniaque) les graphismes dégagent vraiment quelque chose de bien : les poses, le découpage, la mise en scène, les doubles pages… ce n'est pas du bonbon pour les yeux mais on sent que cela en a le potentiel !
J'aurais pu et j'aurais dû mettre 3 étoiles vu les tomes suivants plus palpitants, et surtout graphiquement plus aboutis, mais autant mettre en avant une série qui se distingue autant de ses concurrents.
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Les Claymores sont des femmes mi-humaines, mi-démones, engagées en tant que mercenaires par les humains pour détecter et tuer les démons.
Dans ce tome d'introduction, on suit Raki, jeune garçon insouciant et sensible confronté dès son plus jeune âge à l'horreur démoniaque et Claire, la tueuse aux yeux d'argent, en apparence froide mais refermant un passé complexe qui commence à nous être dévoilé.
Le tome se découpe en plusieurs scènes. Les illustrations sont simples et les scènes de combat sont typiques d'un shônen. L'univers est parfaitement décrit et l'intrigue est claire. L'atmosphère est assez tendue et un mystère s'installe autour de l'organisation et du personnage de Louvre, tout comme le passé De Claire. Raki apporte la fraîcheur et l'innocence. Un très bon tome de départ qui donne envie d'aller voir le suite de l'histoire.
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Dans un village de campagne, il y aurait un démon meurtrier qui sévirait. Le problème, c'est qu'il a une apparence humaine et qu'il pourrait être n'importe quel habitant. Les seules êtres à pouvoir les confondre sont les Claymores. Des jeunes femmes mi-humaine mi-démon. En acceptant de devenir une Claymore, ces femmes savent que leur destin est scellé et que le démon qui sommeille en elle prendra le dessus sur leur humanité et qu'elles seront sacrifiées pour la bonne cause. L'une d'entre elle, à la beauté fascinante, arrive dans le bourg pour que justice soit faite. Un jeune orphelin, Raki, s'éprend de la jeune femme aux yeux d'argent. Son devoir accompli, elle prend le chemin de sa prochaine mission, suivie par le jeune garçon En insistant, il arrive à savoir le prénom de la Claymore qu'il admire tant : Claire ! …

Premier opus d'une longue série qui vient enfin d'être publiée en version numérique. Je l'ai téléchargé pour me faire une opinion sur cette saga. Je sais que dans les mangas, nous pouvons rencontrer le meilleur du pire mais aussi le pire du pire. L'histoire se déroule dans une ambiance médiévale. Les Claymores sont des chevaliers, leur pouvoir, leur talent à manier l'épée d'une main en font une espèce de croisé féminin. Nous sommes en plein Heroic Fantasy. Les dessins suivent la règle de la ligne claire. Il sont à la limite de l'académie. Je trouve qu'en dehors de la Claymore, les autres êtres ne sont pas charmant. J'avais téléchargé ce premier épisode en échantillon, pour me faire une opinion. Dans ce premier tome, nous apprenons que les Claymores sont de jeunes femmes qui ont accepté de fusionner leur humanité avec une part de démon, leur donnant ainsi le pouvoir de les combattre. Cette acceptation les conduira vers le sacrifice ultime car un jour, l'être démoniaque prendra le pas sur la partie humaine des jeunes femmes et elles devront mourir pour ne pas sombrer dans les ténèbres. Dans cette ambiance médiévale, elles incarnent ou symbolise les templiers qui ont fait voeux de chasteté pour combattre l'islam et sacrifient ainsi leur lignée dans l'espoir d'une heureuse vie éternelle. Nous serions donc, au-delà des combats et d'un certain esprit de justice (Claire prétend à Raki qu'elle n'est pas vengeresse mais justicière) dans une forme de religion qui défini pour l'humanité le bien et le mal. Une sorte de dogme qui, pour se faire respecter, s'adjuge le droit de condamner sans juger. Bon, peut-être qu'après ce premier tome, je délire. J'avoue ne pas avoir trop lu les critiques de cette série. Bref, je trouve que ce premier tome manque un peu d'entrain, de passion et au regard du nombre d'opus déjà publié, j'ai peur que l'histoire s'enlise ou devienne redondante. (Tient, ne serais-je pas non plus en train de condamner sans jugement ?). Je me dis que ce manga vaut peut-être le détour mais j'ai tant à lire que je crois que je ferai l'impasse de la suite pour le moment.
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"Un sous Berserck" c'est ce que m'a annoncé mon compagnon en voyant le premier tome sur la table du salon. J'ai vu la série quand j'étais plus jeune et cela n'avait pas été mon impression première. Et en lisant le premier tome de la saga, certes je n'ai pas retrouvé ce que j'avais bien aimé dans la série, le rythme est beaucoup plus lent, mais l'histoire et les dessins sont plutôt correct et ce premier tome m'a donné envie de connaître la suite. Les personnages ne sont pas exagéré et le tout est beaucoup moins violent que Berserck. Alors plus qu'un sous-Berserck, c'est plus un Berserck qui fou moins le cafard que le vrai et est plutôt plaisant à lire.
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Dans un petit village, c'est le drame. On vient tout juste de découvrir la sixième victime d'un démon. le problème avec eux, c'est qu'ils prennent le corps de n'importe quel villageois pour passer inaperçus. C'est dans la peur et l'appréhension que le doyen du village fait appel aux Claymores, une organisation composée de femmes mi-humaines, mi-démons, les seules personnes capables de les aider... Une de ces sorcières aux yeux d'argent, comme les villageois les appellent, arrive au village et les débarrasse de leur problème. Une fois repartie pour sa prochaine mission, elle est suivie par Raki, un jeune garçon qui s'est entichée d'elle. Rattrapée par son passé, elle le laisse l'accompagner en tant que cuisinier dans ses aventures...

Le speech est plutôt pas mal et je dois bien avouer que le thème m'a séduite. Déjà conquise par Übel Blatt de Etorouji Shiono, j'ai vite retrouvé un univers que j'apprécie beaucoup. Une nouvelle mythologie qui s'inscrit de pages en pages, des claymores qui n'ont pas froid aux yeux, des combats magnifiques un tantinet gores, bref tout ce que j'aime !

L'héroïne m'intrigue beaucoup, d'une part par le fait qu'elle ne parle pas des masses et d'une autre par son passé, pour l'instant flou, mais qui nous est révélé en petite partie au détour d'une mission. J'ai vraiment hâte de savoir ce qui se cache derrière notre claymore et savoir si oui ou non Raki va la suivre jusqu'au bout dans ses missions.

Quand aux graphismes, quelle belle surprise ! Les traits sont extrêmement fins et les personnages sont très expressifs. Les fonds sont quasi-vides, minimalistes, pour laisser le lecteur se concentrer sur l'action présente.

Ce tome est plein d'action, de suspens, mais aussi de questions. Je pense suivre la suite, qui me semble très prometteuse. Pas un coup de coeur, mais presque, Claymore est un manga très intéressant à suivre si ce n'est pas déjà le cas!
Lien : http://onceuponatime.ek.la/c..
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il y a quelques années j'avais commencé à lire la série mais je ne sais plus pourquoi j'avais arrêté et je me souviens que j'avais bien aimé le début, et il y quelques temps j'ai décidé de me faire une relecture et une lecture pour la suite. En ce qui concerne ce premier tome j'ai bien aimé.
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Ce premier tome annonce une série prometteuse qui, par des graphismes très soignés, donne accès à une intrigue vive apparaissant comme plus complexe qu'elle n'y parait aux premiers abords. L'univers, pas forcément original, met en scène des personnages bien construits et qui gagnent à être découverts.
Lien : http://www.bookkyuden.com/pa..
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Présenté longtemps comme un Berserk au féminin, comme le premier ne me tentait pas à l'époque, je n'ai pas lu le second... Et aujourd'hui, comme j'adore le premier, j'en viens à tester le second. Vous suivez ? xD

Place à un monde imaginaire, dans une époque médiévale fantasmée où les humains sont terrorisés par des démons capables de se cacher parmi eux. Les seules à les aider sont les Claymores, des femmes mi-humaines mi-démones qui possèdent des pouvoirs gigantesques, dépassant même ceux des démons. L'histoire commence quand Raki, habitant d'un petit village, rencontre l'une d'elles, envoyée en mission pour trouver et exterminer le démon qui dérange le village. Subjugué par la beauté de la jeune fille, il va aussi découvrir les terribles secrets qui se cachent derrière l'organisation des Claymores et le destin tragique qui attend chacun d'entre elles.

Comme dans Berserk, j'ai aimé me retrouver dans un univers de dark fantasy, mais contrairement à ce titre, ça fait plaisir de suivre une histoire où c'est un groupe de femmes qui est à l'honneur. Passé cela, les titres n'ont strictement rien à voir, il faut le dire. Claymore est beaucoup plus simple et linéaire à première vue, moins épique et moins dramatique avec surtout une héroïne plus froide et détachée. Tout tourne autour des Claymores, ces être mi-humaines mi-démones, qui sont payées pour tuer les démons qui menacent le peuple mais qui sont perçues comme des parias et risquent leur vie pendant et en dehors des combats. Nous suivons les aventures de l'une d'elles, Claire, peu loquace mais terrible son arme à la main.

Le premier tome est comme souvent une introduction à ce sombre univers. On y découvre des villages isolés, pauvres, qui font peine à voir et sont attaqués par un ou des démons. Un schéma se répète assez vite, les villageois paient une Claymore qui vient les sauver en dénichant et éliminant le démon sans qu'ils ne lui en soient beaucoup reconnaissant. Sauf que l'héroïne tape dans l'oeil d'un enfant qu'elle va sauver et il va finir par l'accompagner, devenant le témoin de sa vie. Avec lui, nous nous intéressons donc aux mystères autour du passé De Claire, de ce qu'elle a vécu, de comment elle est devenue ce qu'elle est. La suite risque donc de reposer sur cette double dynamique : la chasse aux démons et les mystères autour des Claymores et en particulier Claire. Classique mais efficace.

Malgré un faux rythme assez étrange, j'ai lu ce premier tome d'une traite grâce à son univers mystérieux, sombre et assez désespérant, car les Claymores ont beau tuer et tuer les démons, il y a en a toujours et on n'a pas l'impression que le peuple vive mieux ensuite, puisqu'on le quitte alors qu'il est encore sous le choc, ce qui empêche de voir le moindre espoir poindre. C'est assez pesant.

Le dessin interpelle également. Il est très clair, très propre et très froid, ce qui aoute à cette ambiance malaisante. Pourtant il a aussi un petit côté gravure à l'ancienne très beau. Les combats sont vifs et rondement menés. On y voit la maestria à l'épée de l'héroïne et ce n'est pas aussi rude, sale et brutal que dans Berserk.

Ce début de Claymore est donc une mise en bouche intrigante qui donne envie d'en voir plus sur le destin qu'on sent tragique de ces femmes mais c'est peut-être un peu froid pour le moment alors j'hésite encore... Alors si certains ont lu plus loin, je suis preneuse de vos avis ;)
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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"Claymore" fait partie des références dark fantasy en manga, il s'inspire d'un autre titre "Berserk" de Kentaro Miura.

Ici, sur des planches souvent blanches, "Claymore" explore l'humanité d'une hybride (mi-humaine mi-démone), Claire, et son désir profond de protéger qui dépasse sa simple fonction.
En effet, faisait partie des Claymores, guerrières redoutables équipées d'une armure et de l'épée dont elle tire leur titre, elles représentent le seul rempart entre les humains et les démons, qui ne cessent de les attaquer et de tout dévaster.
C'est une série qui vous plonge dans une époque médiévale, où l'ambiance et le graphisme sont sombres, soignés, remplis de détails et vous procurent de vives frissons !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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S'attirant d'abord les foudres de la communauté des fans de Berserk, voyant en Claymore un ersatz de celui ci, le manga trouve rapidement son propre style et sa propre narration pour offrir une lecture devenue immanquable pour qui lorgne du côté de la dark Fantasy.

Pour autant, et malgré une qualité de dessin indéniable, notamment dans de sublimes double pages que l'on trouve à foison dans chaque volume, l'histoire de Claymore ne s'offre finalement qu'une succession d'affrontements toujours plus titanesques les uns que les autres, sans jamais réellement injecter une véritable dynamique au rythme du récit. Si les onze premiers volumes nous sont finalement vendus comme une simple introduction aux personnages principaux et à leur quête, le reste de l'aventure patauge dans un enchaînement d'affrontements toujours plus spectaculaires.

Et même si les ennemis possèdent des designs d'une beauté à se damner, jonglant entre créatures mythologiques et bibliques, ce ne sera finalement qu'une sorte de drap cachant un autre ennemi bien plus puissant que son prédécesseur. Une véritable foire aux monstres ou l'on dévoile coup sur coup des êtres fantastiques à la puissance incommensurable et dévastatrice mais qui peine à nous rester en mémoire, car après tout "Un autre être plus puissant finira bien par lui couper la tête et lui voler le trône".

Pour autant, loin de moi l'idée de dire que le manga est mauvais, ou même ennuyeux, malgré ce que je peux en dire. J'ai dévoré les 27 volumes très rapidement et ait passé de nombreuses minutes à observer sous tout les angles certaines double pages dont j'ai presque peur d'imaginer le temps de travail nécessaire. le dynamisme des combats est parfaitement rendu et nous abreuve de détails, de scènes de pose...mais aussi de beaucoup de dialogues voulant tout expliquer et tout planifier, amenant parfois une certaine lourdeur.

Et le récit, comme je l'ai dis plus haut, surprends très peu voire pas du tout, surtout avec son "plot twist" au volume 11 qu'on avait vu venir depuis le début de l'histoire !

Si parfois j'ai failli lâcher ma petite larme, l'émotion ne poindra que peu souvent durant ma lecture, face à l'aspect parfois stoïque des personnages. À cet aspect stoïque s'ajoute aussi une sensation étrange quand commence à s'accumuler les claymore principales et que l'on se retrouve, un peu comme une sorte d'oncle raciste au repas de Noël, à balancer "Mais... Elles se ressemblent toutes, non ?". À part les coupes de cheveux, il m'a parfois été dur de mémoriser chaque personnages et ce, malgré leur rôles clés dans l'histoire.

Mais encore une fois, Claymore possède des défauts mais des qualités, et mérite vraiment d'être lu. Cependant, son statut d'oeuvre culte me semble un brin abusé face à un récit finalement assez prévisible et classique, et ce malgré son dessin impeccable.
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