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3,81

sur 535 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
On est bien d'accord : un thriller, c'est une histoire qui provoque des sensations fortes, qui fait peur, non ?

Ce roman est qualifié de « thriller psychanalytique ». L'adjectif, lui, convient tout à fait, parce que l'on bouffe de la psychanalyse à toutes les pages. Il faut dire que l'auteur est lui- même psychiatre, et il nous fait découvrir cet univers particulier où chacun se déballe, y compris le psychanalyste. Mais « thriller », ça non !

Nous assistons à une infinité de séances chez différents psychiatres, et en arrière-plan se déroule la vie des différents protagonistes, empêtrés dans leurs histoires de désamour, d'argent, d'escroquerie, de vengeance. de pouvoir, aussi, d'ascendant sur l'autre.
Tout, tout, tout, vous saurez tout sur l'univers de la psychiatrie. Les psys honnêtes, les psys dévoyés, les psys libidineux, les psys imbus d'eux-mêmes, les psys tourmentés.
Oui, j'ai souri quelquefois, oui, je me suis bien documentée sur cette pratique. Mais non, je n'irai pas me faire analyser, ces gens-là sont bien trop tordus, du moins c'est ce que l'auteur veut nous transmettre comme message !

Alors, ce thriller ? Eh bien non, je n'ai pas eu peur, je ne me suis pas passionnée pour la vie de ces Américains qui coincent leur séance de psy entre un jogging et un resto. L'histoire de Carol qui veut se venger de son mari en se vengeant sur son psy, qui lui-même est tiraillé par sa concupiscence envers sa patiente et sa conscience professionnelle et est supervisé par un autre psy, lui-même empêtré par plusieurs histoires de patients tarabustés par l'argent, eux-mêmes emberlificotés dans leur histoire familiale….euh, j'arrête ?

Qu'est-ce que la vérité, finalement ? Qui est capable de se dévoiler sans mentir ? A qui le mensonge profite-t-il ? La vérité fait-elle du bien ?
Je ne vais pas vous mentir : même si au début, je m'y étais vautrée en toute complaisance, il était temps que je me lève de ce divan.

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Ernest Lash est en passe de devenir l'un des psychothérapeutes les plus en vue de San Francisco. Après de brillantes études de médecine ,il a abandonné la neuropsychiatrie classique et la recherche neurochimique pour la psychothérapie . « Bien chanceux celui qui aime son travail. Plus que cela même : béni. Voilà un homme qui avait trouvé sa vocation, un homme qui pouvait affirmer haut et fort : « Je suis exactement à la place qui est la mienne , au carrefour de mes talents , de mes intérêts et de mes passions. »
Ce matin-là Ernest attend Justin , un patient de longue date qui, même après plusieurs années d'analyse à raison de 3 séances par semaine, n' a toujours pas trouvé l'énergie pour quitter une épouse qui le tyrannise et l'épouvante tout à la fois .Or ce matin il arrive tout guilleret pour annoncer à Ernest qu'il a quitté Carol pour une jeune femme Laura.
Ernest se précipite chez Marshal Streider , son supervisor .Quel personnage ce Marshal imbu de sa personne, arriviste ,donnant des leçons de bonne conduite à tous et aimant l'argent par-dessus tout
Tout ce petit monde de la psychiatrie bien- pensante de San Francisco va bientôt se retrouver dans la tourmente Carol, la femme délaissée par Justin, avocate d'affaires, véritable tigresse décide de se venger de Justin et de s'attaquer à Ernest ……
Le décor est posé les acteurs peuvent entrer en scène !
Les personnages bien croqués, se croisent , se poursuivent ,se parlent abondamment.
Le milieu de la psychiatrie n'aura plus de secret pour vous, ce que l'on peut faire , ne pas faire, comment arriver plus vite au sommet de la hiérarchie, comment gagner beaucoup d'argent, comment séduire et qui séduire sans détruire sa carrière ?Rien que de très humain en somme !
Irvin d'Yalom, psychiatre de profession s'en donne à coeur joie Non seulement , son discours psychanalytique me semble très convaincant (domaine où je brille par mon inculture !)mais il arrive à nous prendre dans les mailles de son filet Tel le poisson , ferrée de main de maître, moi qui ,par principe , suis « allergique à ces discours psychanalytiques » je me suis surprise à tourner les pages, voulant à tout prix connaître le dénouement de ce « thriller psychanalytique » !
Au final, une lecture très plaisante et, enrichissante
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Pas inintéressant, parfois ennuyeux, globalement long.
C'est très américain. Tant dans la manière de « tourner autour du pot » avant d'entrer dans le vif du sujet, que dans les préoccupations et le fonctionnement des individus.
Assez ignorante en la matière, j'ai pu en tirer quelques enseignements sur les théories psychanalytiques et sur les motivations des comportements humains.
Pourtant, le tout m'a semblé assez répétitif et tatillon.
Très américain aussi, le recours pratiquement général à la psychanalyse
On a les points de vue des « soignants », plus ou moins compétents, et des « soignés », plus ou moins manipulateurs.
Pour donner un côté plus romancé, les histoires de différents personnages se croisent, relançant l'intérêt de la lecture.
L'intégrité et les faiblesses du docteur Ernest Lash le rendent sympathique, et, de tous les personnages, c'est lui que j'ai préféré, et j'attendais avec impatience les chapitres traitant de ses rencontres avec Carol. Les autres m'ont parfois ennuyée.
En tout cas, rien de tout cela ne m'a donné envie d'entrer en analyse.
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Un livre indéniablement prenant.
Le quatrième de couverture parle de thriller psychanalytique, ma foi, il y a de ça...
On suit les deux psychanalystes, Peter et Marshal dans leurs pensées les plus secrètes, les plus sombres, les plus honteuses. On voit apparaître Carol et ses désirs de vengeance, on lit ses pensées, on analyse tout ça gentiment...
Il y a même de la drôlerie dans les dialogues entre Peter et Carol qui est devenue sa patiente, parce que le lecteur omniscient est dans la tête de chacun d'eux.
C'est percutant, comme un bon petit polar.
Les événements s'enchaînent, les pièges sont tendus, on voit l'araignée Carol qui tisse la toile de sa vengeance autour de Peter, on voit Marshal, pris par son ambition. On s'interroge sur leur ego pendant que la tension monte.
Puis le thriller se révèle plutôt comédie sentimentale.
Je tournais les pages, prise par le suspens de cette histoire bien ficelée, tout en me disant que ce livre m'apportait un petit moment de détente mais ne m'apportait rien d'autre.
Les problèmes d'ambition, d'argent, la conquête du pouvoir sont vraiment des sujets qui ne m'intéressent que modérément.
Je ne lis pas juste pour me détendre, je ne lis pas pour penser à autre chose. Je n'ai pas besoin d'un délire de rebondissements.
Je lis pour rencontrer des personnages qui me parlent et me touchent.
Je lis pour ces phrases si bien tournées qu'elles nous emplissent complètement.
Je lis pour ces mots qui nous portent au-delà de nous-mêmes.

Le livre de Irvin Yalom est juste un livre sympa.
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Comme promis dans ma critique de la méthode Schopenhauer, je suis revenue à Irvin Yalom avec Mensonges sur le divan.
J'avoue que j'ai été un peu déçue.
Je trouve que l'on privilégie plus les mises en garde à l'égard des thérapeutes sur les dangers d'entretenir des relations intimes avec leur patiente ou de s'écarter des règles pour réaliser une psychothérapie au détriment de l'histoire. J'avais beaucoup aimé les 3 que j'ai précédemment lus, moins celui-ci.
Et la fin, ou l'absence d'épilogue, est-ce mon exemplaire d'occasion à qui il manquait des pages ?
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Et si on vous proposait une incursion dans la tête d'un psychanalyste et de ses patients ?
Une intrusion dans leurs pensées les plus inavouables, leurs noirs desseins et les perfidies qu'ils échafaudent ? Une vision de leurs pulsions, de leurs craintes, de leurs doutes et de leurs rancoeurs ?
C'est l'odyssée que nous propose Irvin D. Yalom, un voyage en eau trouble dans l'intimité de quelques personnages hauts en couleur, narrée de la manière la plus inattendue qui soit car l'auteur a choisi d'emprunter la voie d'un humour corrosif et ravageur !

Dans ce roman qui se déroule à l'époque contemporaine nous côtoyons une galerie de personnages particulièrement savoureux. Côté thérapeutes, nous avons un psychanalyste intègre qui lutte désespérément contre ses instincts primaires ainsi que son superviseur arriviste et cupide qui brigue la présidence de l'association psychanalytique internationale.
Côté patients, un joueur de poker malchanceux, une femme éconduite prête à tout pour assouvir ses pulsions de vengeance, un escroc de haut vol et un incapable qui a toujours vécu dans la dépendance à autrui (notamment aux crochets de sa femme) et qui décide de s'émanciper !
Ce qui va les réunir ? un divan et des mots... pour le meilleur comme pour le pire !
Tout ce petit monde va se croiser, que ce soit par hasard ou par pure préméditation, s'allonger sur le divan et s'épancher, la cure peut commencer ! Entre association libre, transfert et contre-transfert, chacun va se livrer à sa manière, en toute sincérité pour certains et dans la duplicité pour d'autres. Cependant, entre lapsus et actes manqués, les imposteurs vont vite réaliser qu'il n'est pas si facile de tricher avec les autres et surtout avec soi-même ! Les scènes cocasses se succèdent et les personnages sont truculents à souhait (je verrais bien Woody Allen endosser le costume du Dr Marshal Streider, un des principaux protagonistes), mais par-delà la farce, force est de constater qu'Irvin D. Yalom n'est pas des plus cléments avec ce milieu qu'il connait bien, n'hésitant pas un instant à bousculer quelques idées reçues !


Malgré une fin un peu convenue, j'ai dévoré ce pavé aussi divertissant qu'intelligent et dont l'atout majeur réside avant tout dans les dialogues savoureux, l'enchaînement des situations truculentes et la psychologie fouillée des personnages. L'auteur ne nous épargne rien sur les failles et les travers de ses patients ou même de ses confrères : querelles de clocher et rivalités entre thérapeutes, trahisons, compromissions et mesquineries. le message est clair : n'oubliez jamais que le psychanalyste est avant tout un homme comme les autres, loin d'être le pilier inébranlable que l'on pourrait imaginer à tort. de ce fait, il peut lui aussi comme chacun d'entre nous, basculer à tout moment et être piégé par ses propres faiblesses, que ce soit par concupiscence, appât du gain ou soif de pouvoir et de reconnaissance !
Au final, un roman jubilatoire écrit par un psychothérapeute qui ne se gêne pas pour donner quelques coups de griffes acérés aux analystes comme à leurs patients ! Vous avez envie de vous divertir ? n'hésitez pas à faire un tour sur le divan d'Irvin D. Yalom, je vous promets un délassement des plus réjouissants !

Lien : http://leslecturesdisabello...
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Quand Ernest Lash, psychanalyste, décide de tester sur une nouvelle patiente sa théorie selon laquelle il pourrait mieux aider ses patients en se montrant plus proche d'eux, il ne se doute pas que sa décision tombe au plus mal. En effet, la patiente en question, Carol Leftman, n'a commencé sa thérapie que dans le but de piéger l'analyste, qu'elle juge responsable de la décision de son mari de se séparer d'elle.

C'est un roman drôle et original sur la psychanalyse que nous offre là Irvin Yalom, qui est lui-même psychiatre, et sait donc de quoi il parle. C'est avec espièglerie et humour qu'il s'attaque au sacro-saint cadre de la cure psychanalytique à travers cette lubie du narrateur de devenir plus proche de ses patientes et de transgresser les limites habituelles entre analysant et analysé.
Ça ne m'a pas plu au début, qu'un psychiatre, même pour un délire littéraire, remette en question une des règles fondamentales de l'analyse qui consiste en le maintien d'une distance et d'une neutralité bienveillante de l'analyste envers ses patients, mais il me semble tout compte fait qu'avec son roman, Yalom ne souhaite pas transgresser mais plutôt inviter à réfléchir au cadre de la cure et aux limites qu'il est juste ou non de poser en tant que thérapeute.

Il m'est difficile d'émettre une critique univoque sur ce livre car mon avis a changé tout au long de ma lecture : au début, je me suis franchement ennuyée et j'ai même hésité plusieurs fois à l'abandonner. Je trouvais l'histoire petite et inintéressante, comme ses personnages, tous petits, arrogants et cupides... Mais au fil de la lecture, je me suis laissé prendre et mon plaisir est allé crescendo en constatant que l'histoire s'ouvrait, et que dans un même mouvement, les personnages s'ouvraient aussi pour finalement devenir grands, bons et libres, au fil de leurs analyses…

Ce n'est pas ma plus belle rencontre littéraire, mais je garde néanmoins un très bon souvenir de « Mensonges sur le divan » et notamment de certains passages hilarants, comme celui sur la décision de « rappeler» certains patients comme le font certains supermarchés avec des produits non-conformes…
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Ernest Lash est un psychanalyste reconnu, c'est alors qu'il se lance dans une nouvelle expérience : être plus proche de ses patients afin de mieux les aider.
Pour cette expérience, son choix se porte sur Carol Leftman, une redoutable avocate, mais mauvaise pioche, car Carol a décidé de le piéger, persuadée qu'Ernest Lash est responsable du naufrage de son mariage et du départ de son mari pour sa maîtresse plus jeune.

Dans ce roman, la morale pourrait être "tel est pris qui croyait prendre".
Carol met en place un plan diabolique pour se venger d'Ernest Lash et finalement, elle apprendra beaucoup de choses et fera un véritable travail sur soi, à tel point qu'à la fin, au lieu d'être avocate elle sera aussi psychanalyste avec l'un de ses clients : "Les séances passèrent sans que Carol aborde la question du couple de Marshal.".
Mais je trouve que ces retournements de situation se font souvent au détriment des femmes qui ne sont pas épargnées dans ce livre, à commencer par Ernest Lash, vexé que des années de thérapie n'aient pas permis à l'un de ses patients de quitter sa femme mais que le déclic soit venu par sa maîtresse : "J'étais vexé, enfin, de voir comment cette femme, comment n'importe quelle femme, d'ailleurs, simplement en claquant des doigts ou en écartant les cuisses, réussissait là où, malgré tous mes efforts pendant des années, j'avais toujours échoué.".
Les femmes sont présentées comme manipulatrices, castratrices, mais au final elles se font avoir par els hommes et se font retourner comme des crêpes par ces messieurs.
Un peu misogyne Irvin D. Yalom ?

L'auteur étant psychiatre, il est énormément question de psychanalyse, c'est un thème majeur du récit et il y a certains passages qui pourraient être qualifiés de "scolaires" tant ils donnent l'impression d'être un cours théorique sur la psychanalyse.
Mais ce n'est pas gênant car ils sont dilués dans le reste du récit.
A noter que le prologue est un peu long, mais il est magistral et nécessaire pour la suite de l'histoire.
C'est une excellente entrée en matière et qui résume assez bien l'ambiance générale du livre.

"Mensonges sur le divan" est une galerie de personnages qui se croisent, font affaire ensemble, s'entendent plus ou moins, le tout sur fond de psychanalyse.
C'est un récit dense et bien écrit qui ne tombe pas dans la leçon scolaire qui fut également l'occasion de découvrir Irvin D. Yalom.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Oh lala, lala. Je n'aurais pas lu d'autres livres d'Irvin Yalom, dont La méthode Schopenhauer, je crois que j'aurais laissé tomber.
Celui-ci me semble une caricature tout à la fois de ce qui me lasse et de ce que j'apprécie chez cet auteur. Mais alors, au décuple, voire au centuple.
Les 2/3 du roman je l'ai trouvé improbable, récit délayé, caricatural, somnolent. Et puis, passé ces 2/3, enfin les personnages prennent un peu de profondeur, deviennent humains, presqu'aimables.
Parce-que j'aime bien cet auteur, parce qu'il sait visiblement de quoi il parle, j'ai décidé de sauver l'ensemble. Mais je ne vous le recommande que si vous êtes dans ce cas.
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Une lecture divertissante, malgré un handicap de départ : Irvin Yalom n'est pas écrivain, son style est tellement passe-partout qu'il en devient inexistant. Il faut donc passer outre cette écriture défaillante pour se concentrer sur l'intrigue, pas mal menée, et sur le sujet qui est captivant pour le non initié : les psychanalystes, leurs relations avec leurs patients, leurs collègues, leurs carrières, leurs rivalités professionnelles. C'est un sujet en or dont l'auteur, lui-même psychanalyste de profession, tire bien parti, tricotant plusieurs intrigues avec fluidité, et apportant des trésors de détail très crédibles sur ce métier. On se prend à attendre les "scènes sur le divan" avec un véritable suspense. Seule l'évolution du principal personnage féminin est traitée avec peu de cohérence : son caractère change du tout au tout entre le début et la fin du roman, grâce aux seuls talents d'un psy (dans lequel l'auteur semble largement se projeter!). Cela donne un tour assez artificiel au dénouement, mais cependant pas de quoi bouder son plaisir.
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