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Le premier chapitre de cet opus est surprenant. Il est consacré au culte de Priape. Marcus le tailleur de pierre n'y va pas de main morte pour lui rendre hommage. Ce pauvre Lucius Modestus, connaît il est vrai des problèmes de virilité. Et son épouse, faute d'enfants, est partie. Son ami Marcus l'emmène dans les bas-fonds. Une vieille sorcière lui concocte alors un bain extra : eau de source du Vésuve, gingembre, lait de truie et semence de taureau. Lucius s'immerge complètement et se retrouve chez les visages plats qui le prennent pour Konsei le dieu de la fertilité...
Après ce premier chapitre original pour le moins, on retrouve le modus operandi du premier volume. Lucius l'ingénieur balnéaire est confronté à un problème qui lui semble insoluble. Il chute dans l'eau ou se cogne contre le marbre et se retrouve chez les visages plats. Il s'intéresse un minimum aux us et coutumes locaux, mais leur emprunte sans vergogne un maximum d' inventions aquatiques complètement décalées avec le monde romain. Tout cela lui vaut bien évidemment de se faire mousser auprès de l'empereur Hadrien. Mais la corporation des petits artisans balnéaires locaux souffre et lui passe un savon.
J'ai moins souri qu'au premier volume. J'ai trouvé l'humour assez lourd. Les décalages un peu grossiers. Et je trouve les personnages trop limités, sans grande originalité psychologique. Avec Lucius et Marcus on retrouve le duo de la série Rome. L'arrogant citoyen qui connaît des problèmes de couple et le bon copain vulgaire et généreux. L'intérêt pour moi réside plutôt dans l'évocation de la fin de règne d'Hadrien, du choix surprenant de son successeur, un coureur de filles que tout le monde trouve indécis, en attendant l'avènement du jeune et très futé Marc-Aurèle, qui ressemble comme deux gouttes d'eau au jeune Octave de la série Rome.
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Vous aimez les mangas, l'Antiquité, la civilisation japonaise ? Alors plongez-vous sans tarder dans la lecture de « Thermae Romae », une série originale qui aura récemment eu le mérite de m'avoir initiée aux mangas japonnais. Il faut dire que l'histoire de ce Lucius Modestus est des plus inattendues : on ne voit pas tous les jours un architecte romain de l'époque d'Hadrien effectuer des voyages dans l'espace et le temps jusqu'à atterrir au Japon du XXIe siècle ! Une idée intéressante qui avait cela dit légèrement tendance à devenir lassante dans le premier tome qui tombait trop souvent dans la répétition. L'erreur est en partie corrigée dans ce second volume dans lequel Mari Yamazaki opte pour des thèmes plus variés tels que les rituels romains et japonais liés à la fertilité, les divinités antiques, les intrigues politiques concernant la succession de l'empereur Hadrien dont la santé commence à décliner...

De même, les découvertes effectuées par le héros concernant les thermes se font heureusement un peu plus originales. Car si dans le premier volume le protagoniste se trouvait confronté à des éléments totalement nouveaux pour lui, ce n'était pas vraiment le cas pour le lecteur. Or, l'auteur nous donne cette fois un aperçu d'autres détails liés à la culture du bain au Japon et qui paraîtront sans doute moins familiers aux lecteurs occidentaux (le « tour des bains » proposé par les thermes japonnais afin de maintenir à flot les établissements les plus vétustes, les « zoos aquatiques » pour crocodiles... ). Certaines découvertes restent pour leur part dans le domaine du connu mais ne manqueront pas d'amuser le lecteur une fois transposées dans le cadre de la Rome antique. Imaginez un peu les dignes et sévères membres du sénat s'initier aux toboggans aquatiques comme de vrais enfants !

Il est également intéressant dans ce second volume de passer davantage de temps dans la ville même de Rome. L'occasion pour le lecteur d'en apprendre enfin davantage sur la vie quotidienne de l'époque ainsi que sur la vie privée du protagoniste : ses rapports avec sa femme, sa relation avec l'empereur et les proches de celui-ci... L'auteur s'est de toute évidence abondamment documentée sur la période et nous offre à chaque chapitre de croustillantes anecdotes que les amateurs d'histoire adoreront connaître ou reconnaître. Est aussi abordée pour la première fois la question des conséquences des changements apportés par Lucius sur les thermes romains « traditionnels » et, si la situation semble pour le moment apaisée, on se doute bien que ces excursions dans le futur finiront bien par avoir un retentissement bien plus grand pour l'avenir de l'Empire. Ce que tend d'ailleurs à prouver les dernières pages de l'ouvrage qui n'augurent rien de bon pour notre héros...

Un second album dans la droite lignée du précédent et qui a le mérite de corriger certaines des maladresses présentes dans le premier volume. Mari Yamazaki rend ici un bel hommage à ces deux civilisations qui semblent tant la passionner et qu'elle nous propose de découvrir de façon ludique. Me voilà impatiente de découvrir la suite des aventures de Lucius Modestus !
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Après un premier tome vraiment décevant par sa répétitivité et sa relative platitude, Mari Yamakasi s'intéresse, dans ce deuxième opus, davantage au contexte politique et culturel ce qui donne (enfin) de la profondeur au récit.

Lucius Modestus, grâce à ses différentes adaptations des bains chauds japonais modernes à sa civilisation romaine et les thermes que nous connaissons désormais plutôt bien, côtoie les hautes sphères du pouvoir, à commencer par l'empereur Hadrien, lui-même. Celui-ci élabore ses dernières campagnes militaires et réfléchit déjà énormément à sa succession. Ce nouvel axe de réflexion est l'occasion de voir la vie politique romaine sous un nouveau jour, plus personnel, voire plus intime, puisque nous sommes proches de l'empereur.
Heureusement que les thèmes évoluent dans le bon sens, car le processus de narration n'évolue pas d'un pouce : un chapitre, un problème, une plongée ou un évanouissement, une solution ponctionnée dans le monde du Japon moderne. Et ce ne sont pas les chroniques de l'auteur, que nous trouvons encore à chaque fin de chapitre, qui vont arranger l'ensemble, puisque selon notre éloignement d'avec la vision de Mari Yamakasi, nous pourrions bien nous passer de ces quelques pages, qui auraient peut-être plutôt méritées de se transformer en page de « civilisation » comme nous pouvons en rencontrer dans les manuels de latin.

Il est donc évident que la série Thermae Romae a quelque chose de très intéressant dans son concept, mais ses soucis de répétition ne s'arrangent pas du tout, loin de là.

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Pour donner suite à un chouette cadeau de Joëlle (Instagramie) auquel le seul mot de recherche « Thermae » suffit à le trouver , je continue la lecture de cette série dont le premier tome me fut offert ; )…
Par Mari Yamazaki (née en 67) | Note moyenne 3.88 /5 (sur 1202 notes)| Japon | 2012| Casterman |186 pages |Tome 2 sur 6 |Thermae Romae, tome 2
« Les femmes c'est bien mais avant toute chose un bon bain »
« Ces sept années où nous avons été mariés il n'y a pas eu un seul jour où elle ne m'a pas supplié de lui donner un enfant » hmmm autre temps, autres moeurs, mais avec une meuf comme ça, moi non-plus ça n'aurait pas marché…
Les transitions sont bien foutues, d'un monde à l'autre
Le tome 2 me parle davantage que le T1, sans doute parce qu'il introduit plus de personnages féminins tels que la vieille sorcière ou la femme de Lucius, ou les adeptes du dieu de la fertilité.
Les bagarres dans les thermes « tragicomique » (Si je puis m'exprimer ainsi ?) finalement, ils trouvent des solutions toutes simples. C'est bourré de facéties et d'humour… Ce qui change un peu… La plupart des textes sont « dispensés » d'humour !! xd Raima ½ changeait de sexe en tombant dans l'eau, lui il change d'époque !! Découvrant les cocasseries liés à l'eau au fil du temps…
Qui veut faire taire Lucius Modestus ?
Lien : https://vella.blog/
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J'avais trouvé le premier tome intéressant mais peut-être un peu répétitif, je me suis donc plongée dans le deuxième tome et je suis vraiment conquise.

Même si le principe reste le même : Lucius doit construire des thermes, mais il ne trouve pas l'inspiration, il voyage dans dans le temps et reviens avec une idée brillante. La dessus pas de changement par contre, on découvre un peu plus sur sa vie privée et les moeurs de l'époque et puis principalement aussi sur la vie politique.

Les dessins sont toujours aussi réussite et nous sommes nous aussi invitez a voyager. C'est le dépaysement garanti car l'on s'y croirait vraiment.
Le manga est toujours aussi richement documenté et pour le moment, cette saga est très réussite.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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💦 J'ai trouvé le tome 2 moins répétitif que le tome 1. Celui-ci s'était terminé sur un message de la femme de Lucius lui annonçant qu'elle voulait divorcer. Les pages bonus informatives situées à la fin du manga nous en apprennent davantage sur le divorce de l'époque. Un petit plus qui nous instruit par la même occasion.

💦 le petit bémol est que Lucius Modestus continue toujours, malgré lui, à faire ces allers retours entre chaque époque sans qu'il le veuille et bien sûr au moment attendu de l'histoire. Il tombe dans l'eau par inadvertance et se retrouve au Japon. Je trouve toujours autant un peu simpliste ses allers retours.

💦 Par contre, j'ai trouvé le manga bien documenté et en plus de lire une histoire amusante, divertissante et originale, on apprend les similitudes entre les deux cultures qui sont le Japon et la Rome antique. Par exemple, concernant le chapitre des rituels de fertilité. J'ai appris que cette fête était toujours célèbrée actuellement au Japon. Ce manga nous permet donc de concilier l'amusement et la documentation.

Mély,
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Lucius Modestus est un architecte spécialisé dans les thermes romains. Par un effet du sort inexplicable, quand il s'immerge dans un bassin thermal, il est transporté de la Rome antique (130 après J-C environ) vers le Japon moderne. Il se retrouve dans un bassin ou dans des thermes, et par le plus grand des hasards il trouve alors la solution au problème qui le préoccupait à Rome...

Comme dirait mon grand-père, si tu crois celle-là, je t'en raconte une autre.

Le plus étonnant est que ce ressort d'aventure passe plutôt bien. Sauf qu'il n'y a pas beaucoup d'aventure à la clé. le tome 1 présentait une succession de problèmes et Lucius Modestus trouvait les solutions. le tome 2 est grosso modo bâti sur le même moule, mais l'autrice élargit le propos quand même. le lecteur est confronté à la vieillesse de l'empereur Hadrien et au fait qu'il souhaite rester populaire au moment de se choisir un successeur. Par ailleurs, la femme de Lucius le quitte, invoquant une loi qui permettait aux seules prostituées de divorcer.

Le fait que Lucius soit impuissant, que sa femme le quitte en considérant qu'il est homosexuel vu le temps qu'il passe avec Hardien... cela donne l'occasion pour Mari Yamazaki de présenter un culte païen au japon, celui dédié au phallus, rituel au cours duquel les jeunes femmes invoquent tout ce qu'elles peuvent pour enfin enfanter. En même temps, l'autrice se fait plaisir en dessinant des phallus de belles dimensions. Les similitudes entre Rome et le Japon sont assez bien menées (on pourrait aussi invoquer d'autres cultes ou rituels du même type ailleurs dans le monde).

Ce genre d'anecdote est le point fort du manga de Mari Yamakazi. Elle a fait des recherches. Elle s'est documentée, et présente ses réflexions à la fin de chaque chapitre. Il y a de l'idée. le tome 2 est mieux construit et un peu plus convaincant, en ce qui me concerne, que le tome 1 sans toutefois atteindre des sommets. Une des raisons est -de nouveau- le caractère répétitif et donc lassant de la mécanique "problème à Rome" vs. "solution au Japon". Une autre raison est que j'aurais eu envie de connaître ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas. Alors, je pars du principe que tout ce qui est dit du Japon est vrai et tout ce qui est transposé à la Rome antique est faux, inventé. Mais c'est dommage de rester dans le flou. J'aurais aimé des faits, des sources historiques, etc.
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Replongée dans les thermes romains ou les bains japonais avec délice, les similitudes sont exploitées au maximum. En effet la première histoire nous entraîne du culte de Priape à celui d'une cérémonie de la fertilité japonaise. Mais Lucius Modestus ne s'arrête pas à cette anecdote un peu leste, il profite de ses voyages pour créer des parcs aquatiques et des cartes de fidélités dans la Rome antique.
Tout celà s'accompagne d'un fond politique qui bien que discret est néanmoins bien introduit: la préparation par Hadrien de sa succession, assez controversée...
Quand aux graphismes, largement inspirés des statues grecques et romaines, ils sont toujours très agréables et servent parfaitement l'histoire.

Chaque chapitre est clos par une double page qui explique l'anecdote ou comment elle a pris forme dans l'esprit de l'auteur.

C'est vraiment un mélange agréable d'imagination et d'histoire dont je ne me lasse pas.
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Les bains de Rome ne sauraient être achevés en un volume…
Introduit dans le sillage de l'Empereur Hadrien, notre architecte Lucius se confronte à des situations où son ingéniosité et son imagination sont à chaque fois mises à plus rude épreuve, ceci de manière naturelle, sans que la lecture ne nous donne jamais l'impression d'un renforcement inéluctable nécessité par les contraintes de l'écriture.


Dans ce deuxième volume, Mari Yamazaki nous démontre que les thermes peuvent être ancrés dans une multiplicité de domaines qu'elle aborde en autant de chapitres différents. Sa passion et sa connaissance des bains publics lui permettent d'excéder son sujet et nous donnent ainsi à découvrir des pans parfois méconnus de la culture romaine antique. le culte du phallus est ainsi évoqué et renvoyé aux temps d'une religion polythéiste multiforme qui ne connaissait pas encore la pudeur ni la morale judéo-chrétiennes. La succession de l'Empereur Hadrien est également évoquée, qui n'est pas sans rapport avec la rencontre d'un jeune adolescent étonnamment mûr et sage pour son âge… Il s'agit de celui que l'on connaît aujourd'hui sous le nom de Marc-Aurèle. Lucius s'étonne d'apprendre que celui-ci n'a pas été désigné par le grand Hadrien pour prendre à sa suite la tête de l'Empire romain, mais la passation du pouvoir au temps de l'antiquité est tout aussi soumise aux conflits d'intérêt qu'à notre époque. Qui croirait pouvoir y voir clair en un coup d'oeil fait fausse route…


A travers ce deuxième volume, Mari Yamazaki nous confirme son don pour transcender la nature des sujets qu'elle aborde. Souvent triviaux, a priori dénués d'intérêt, le regard toujours avide et curieux de son personnage Lucius permet de leur rendre la place qu'ils méritent. Prenons l'exemple des bananes, que nous sommes si souvent habitués à boulotter tout au long de l'année… que peut en penser une personne qui n'en a encore jamais vu, jamais goûté ? L'analyse organoleptique de Lucius est aussi délicieuse que le fruit qui en fait l'objet :


« C'est ainsi qu'on enlève la peau… Comment dire… C'est comme si ce fruit avait choisi de prendre la forme et les contours les plus pratiques qui soient. de plus, sitôt la peau enlevée, une douce odeur sucrée s'en dégage. Et ce n'est pas tout… On peut le manger sans se salir les mains ni la bouche. Dans ce pays, c'est donc jusqu'à la forme des fruits qui a évolué ? […] Cette texture moelleuse… Aucune acidité !!! La chair est onctueuse et ne libère pas la moindre goutte de jus… Et la saveur… Quelle douceur ! Et le corps… Quelle densité !!! A chaque bouchée, on se sent plus généreusement nourri qu'à la précédente… »


Le sérieux avec lequel Lucius découvre les toboggans aquatiques ouvre également la vanne à un flot de considérations qui déparent avec l'impression immédiate de divertissement lié à cette activité. Même nous, lecteurs habitués à ce qui constitue pour Lucius une nouveauté, finissons par renouveler un regard qui s'était figé sur une certaine vision :


« C'est terrifiant et amusant à la fois !!! Je veux bien croire que cela enseigne le courage !!! Et ce, sans donner un seul instant l'impression désagréable de subir un entraînement sévère !!! Tant les adultes que les enfants fortifient ainsi leur esprit dans la joie, j'en suis sûr !!! »


En ce qui concerne les modalités de déplacement de Lucius, rien n'a changé par rapport au premier volume : notre ingénieur thermal continue à faire des aller-retour entre l'antiquité Romaine et le Japon moderne. Ce phénomène, s'il avait été exploité comme un maillon à visée uniquement dramatique, commencerait déjà à faire sentir ses limites, mais Mari Yamazaki parvient à en conserver tout l'intérêt en y ajoutant une passion et un engagement que l'on ne trouve pas dans la majorité des mangas. Les conditions du voyage ne sont peut-être pas originales et se renouvellent pas, mais ce que le voyage en lui-même apporte à Lucius et au lecteur suffisent à contrer cette faiblesse.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Second volume partant du même principe : Lucius se retrouve de la Rome antique au Japon actuel et il en revient avec des idées novatrices et des réflexions. L'auteur a su varier les récits, axant davantage ce volume sur des aspects politiques, historiques. C'est très instructif et les explications données par l'auteur à la fin de chaque chapitre sont très intéressantes.
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