AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,06

sur 58 notes
5
3 avis
4
2 avis
3
6 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Plus que dans les nouvelles de L'enfant de fer qui restituaient la Chine rurale des années 50 à travers le regard d'enfants, on retrouve dans ce cours roman un auteur traumatisé par les violences de ses jeunes années.
Une violence qu'il inflige au magnétique petit personnage central du récit, Noiraud, dix ans, un pantalon rapiécé et de grands yeux mutiques pour tout bagage, qui est envoyé comme quasi esclave sur le chantier par-delà son village et subit la cruauté du maître forgeron, le froid, la faim, sans que pourtant ces sévices ne semblent l'atteindre. Noiraud est en effet habité d'un monde intérieur qui lui donne accès à d'autres dimensions de l'univers, d'autres dimensions sensorielles qui s'invitent dans le récit avec une pointe de fantastique qui tranche violemment avec la crudité de son existence.
Un roman à la fois poétique et terre à terre, laissant derrière les yeux une impression assez dérangeante.
Commenter  J’apprécie          190
Je fais d'emblée un choix délibéré, je ne parlerai que du second récit, le plus court, et je laisse dans le noir le récit éponyme le radis de cristal. Je ne me sens pas l'envie de faire quelque commentaire que ce soit sur le premier récit, je pense être un peu passé à côté de l'histoire. Parlons donc de Déluge qui a su me toucher.

Loin d'être une insignifiante note complétant le recueil, à l'image de ces bombons que l'on vous donne au restaurant quand vous payez l'addition, ce récit a été pour moi le plus fascinant. Il amalgame des contraires : il oscille entre méditation et action à tambour battant, entre une sorte de western chinois et un récit aux porte d'une mystique biblique.

Un homme attend que sa femme accouche, sous la menace d'un déluge qui emporte tout sauf la colline sur laquelle ils vivent. dans une région hostile... le récit se fait une lutte pour la survie, avec la femme qui lutte pour accoucher, ces flots de boue qui imposent à l'homme la précarité de son existence face à la nature. La colline transformée en île se transforme en une sorte d'arche de Noé, où les recueillis sont loin d'être candides, imposant au couple une lutte pour sa survie encore plus dangereuse que celle de la nature, la menace de la mauvaise nature humaine. Un récit haletant, sublimant la nature et les hommes.
Commenter  J’apprécie          90
Une histoire tendre bien écrite, même si je suis resté un peu sur ma faim. Un joli conte tout de même...
Commenter  J’apprécie          60
Un court roman, presque une nouvelle, sur la vie rurale de la Chine communiste vue par les yeux d'un gamin muet, du genre "enfant de la forêt" qui est passionné par tout les mouvements naturels, et se démarque des autres villageois plus terre à terre. L'action se déroule sur le chantier d'un barrage, décor unique, où hommes et femmes des villages de la région ont été mis à contribution. Personnellement j'ai plus perçu la violence de cet environnement que la poésie sensée se dégager du personnage simplet de Noiraud. Ce personnage est sans cesse blessé au cours du roman, il se coupe le doigt, se brûle la main, et toujours avec maint détails dont on se passerait bien. Mais cela reste un roman sur les petites et grandes émotions de la vie: l'amour, la passion, la jalousie, la cruauté, la fierté qui anime les différents personnages du roman. Avec une leçon pour clore le roman: la honte ne tue pas elle n'est qu'un rempart social dont le petit Noiraud se défait pour se rapprocher du monde naturel, nettement plus intéressant que celui des humains.
Commenter  J’apprécie          30
Je suis tombée par hasard sur « Le radis de cristal », je cherchais une pépite… Entre le titre, le lapin de la couverture et la précision « prix Nobel de littérature », j'avais l'impression de l'avoir trouvée (ma pépite), et je me réjouissais de cette escale chinoise.
L'ouvrage comporte 2 nouvelles, une longue et une courte, inspirées de la vie de l'auteur et de celle de sa famille. Je n'ai adhéré ni à l'une, ni à l'autre. le style peut être poétique parfois, plutôt agréable, mais ça ne fait pas tout.
Je ne sais pas où l'auteur voulait nous emmener. C'est peut-être la violence dans les relations, celle subie par l'enfant, qui m'a dérangée. Ou tout simplement je n'ai pas compris, et je suis passée à côté…
Commenter  J’apprécie          20
Le radis de cristal se compose de deux nouvelles dont la première, la plus longue, donne son nom au recueil.
Le radis de cristal (1984) : le temps des grands travaux communaux est venu. Noiraud, un enfant d'une dizaine d'année maltraité et affamé par sa belle-mère, au point d'être devenu muet et légèrement débile, se retrouve à travailler sur le chantier. Constamment distrait par ce qui l'entoure, il va passer de poste en poste et se découvrir ainsi une place dans le monde des adultes.
Déluge (1985) : Après de violentes pluies, un homme et sa femme sur le point d'accoucher (les grands-parents de l'auteur) se retrouvent seuls dans leur cabane isolée sur un petit mont au milieu des marais. Surviennent alors de biens étranges visiteurs...

Ces deux nouvelles m'ont laissé une impression assez mitigée. J'ai bien aimé l'écriture de Mo Yan, ses descriptions très imagées, poétiques parfois, surtout en ce qui concerne la nature. J'ai bien aimé également cette plongée dépaysante dans une Chine rurale présentée à deux périodes différentes.
Malheureusement, j'ai eu un peu de mal à cerner le but de l'auteur : ces histoires sont anecdotiques, ce sont des tranches de vie sans début ni fin, on ne voit pas vraiment où il veut en venir, et honnêtement j'ai eu parfois un peu de mal à le suivre. Ses personnages ne sont pas très attachants, je n'ai rien ressenti pour eux, un comble quand on voit que Noiraud, par exemple, avait potentiellement tout pour susciter mon empathie (un petit garçon hors du monde, victime de brimades et de mauvais traitements, comment rester de marbre ?). du coup je les ai regardés évoluer de loin, sans prendre part à leur existence, sans vibrer face au bonheur et au malheur qui les touchait... Dommage, car j'ai l'impression d'être passée en partie à côté de cette lecture...
Lien : http://andree-la-papivore.bl..
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (128) Voir plus



Quiz Voir plus

Mo Yan

Mo Yan est , à ce jour, le seul prix Nobel de littérature chinois. Mais en quelle année a -t-il obtenu ce prix ?

1955
2010
2019
2012

10 questions
14 lecteurs ont répondu
Thème : Mo YanCréer un quiz sur ce livre

{* *}