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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
37, c'est le nombre de coups de carabine à plombs que Matthew, treize ans, a infligé à Hanna, treize ans, sous les yeux de Patrick, douze ans, tétanisé par la peur, et qui n'a pas réussi à intervenir. Hanna a perdu un oeil dans l'histoire...La culpabilité ronge l'enfant depuis ce jour d'août 1982. 2008 : Patrick a épousé Hanna ...!!Ils vivent à New York, elle, journaliste de faits divers, lui, au chômage, cuisinier amateur très doué. Leur union, très étrange à la lectrice après la lecture du premier chapitre (l'agression d'Hanna), est effectivement fondée sur une somme astronomique de non-dits, que le récit dévoile peu à peu.
Au début, la parole est à Patrick. On apprend à haïr Matthew, le psychopathe froid, et à chérir Hanna, beauté brune victime du pervers. On apprend aussi à se méfier de Patrick, dont les tendances dépressives se font de plus en plus nettes. Ca part bien...Et puis soudain, effet de la mode, on change de point de vue, et la parole va à Hanna, puis à Matthew. L'alternance des points de vue permet classiquement au puzzle de se reconstituer. Mouais. c'est un peu facile. Tout se déroule comme du papier à musique. On comprend que chacun a vécu le drame initial d'une façon différente, et que ces trois ados qui pensaient se connaître ne se connaissaient pas si bien que ça. Ca pourrait être formidable. Cependant l'auteur tombe, à mon avis, dans le grand piège du genre thriller : le n'importe quoi. On ne peut pas révéler sans spoiler ce qui relève du n'importe quoi, mais quand même, les héros enfants sont amenés à accomplir des actes gravissimes qui ne semblent que très peu les toucher..."Hier soir, j'ai tué Machin. Ah, mais je ne pouvais pas faire autrement, flûte. Bon, tant pis, j'ai contrôle de maths...Et, copine, j'ai tué Machin. Oh ! Flûte ! Mais tu ne pouvais pas faire autrement, allons nous promener tous les deux dans les bois tous seuls et attache-moi à un arbre..." Bon. Nous avons là un problème d'écriture, de dialogue et de gestion des personnages.
C'est néanmoins un livre divertissant, dont le début est prometteur (si l'auteur avait fait l'effort de garder le même narrateur au lieu de céder à la facilité du changement de point de vue, on aurait pu avoir quelque chose d'excellent), mais la fin très moyenne, c'est vraiment dommage.
Je remercie Babelio et les éditions du Cherche-Midi pour cette lecture qui m'a divertie pendant deux soirées !
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J'aurais souhaité être le 37ème billet pour ce roman, mais comme j'ai reçu ce livre dans le cadre d'une masse critique, le temps m'est compté... dommage pour mon esprit frivole ! :-)
Christopher J. Yates nous embarque ici dans l'histoire de Patrick, Matthew, et Hannah des adolescents américains qui vivent au nord de New-York, au pied des montagnes Swangum.
Le récit commence de manière tout à fait abrupte, voire absurde, dans l'incompréhension totale du lecteur. Patrick est en train de compter les coups de feu que Matthew tire sur Hannah, ligotée à un arbre.
Alors il est vrai que ce ne sont pas des balles, mais Hannah est néanmoins criblée de 37 plombs et elle aura pour toujours un oeil en moins...
Dans ce roman, Yates mélange le temps de cet horrible fait divers, 1982, et le présent des trois personnages, 2008. Il alterne les époques, il alterne également les points de vue. Ce que j'ai trouvé intéressant, parce que patiemment nous construisons, nous reconstituons leur vie à chacun jusqu'à ce moment fatidique.
J'ai cependant été moins convaincue par le style de l'auteur, par moment, je le sentais beaucoup trop présent, je savais qu'il était en train d'écrire, c'était appliqué, mais pas franchement crédible... Je pense notamment à la scène de l'anniversaire de mariage entre deux des personnages... ça ne sonnait pas vrai du tout... c'est dommage, d'autant que ces scènes qui m'ont sortie de l'histoire n'étaient pas nécessaires...
Ceci dit, j'ai eu envie de poursuivre ma lecture, j'ai vraiment eu envie de savoir, l'avant et l'après...
Merci donc à Babelio et aux éditions du cherche midi pour ce cadeau !
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Quand dès l'ouverture de 37 fois nous est présenté le tableau de trois ados, en pleine vacances d'été dans les montagnes, faisant la connerie de leur vie (genre attachons notre copine à un arbre, canardons-la avec notre belle carabine à billes d'acier *bim dans l'oeil* et laissons-la pour morte), sans autres détails ni explications, on en tire vite des conclusions sur la sauvagerie du jeune tireur, la lâcheté de son copain qui n'intervient pas et l'infortune de la pauvre cible vivante. Parce que c'est exactement ce que Christopher J. Yates veut qu'on pense et y'a pas de raison qu'on le contredise. Il déroulera ensuite sur toute la longueur de son livre les éclaircissements, 26 ans plus tard, qui ont amené à ce geste funeste.

De quoi se frotter les mains durant ces premières pages en ne doutant naïvement pas que la suite soit du même tonneau. Erreur fatale ! Ce tonitruant début va vite fait laisser place à un récit froid et impersonnel, ce qui est bien regrettable vu que l'auteur choisit de nous offrir un roman choral afin que soit bien appréhendé le point de vue des différents protagonistes, mais il faut croire que ce choix de narration ne fait pas très bien son boulot car à aucun moment je n'ai réussi à entrer dans cette histoire invraisemblable. Invraisemblable, je le répète car c'est bien le mot-clef et le principal problème de 37 fois. Rien, mais alors rien dans cette histoire ne tient debout. Les faits relatés sont tellement tirés par les cheveux qu'on se voit chauve arrivé à la fin de ce roman, sans compter les improbables coïncidences qui émaillent le livre histoire de faire avancer le propos dans la voie que Christopher J. Yates insiste pour emprunter alors qu'on voit bien qu'il n'y a pas la place. Plus c'est gros, plus ça passe... Apparemment pas toujours.

Malgré tout, point positif, on ne s'ennuie pas un instant car le style de l'auteur est agréable, l'écriture est fluide et les allers-retours entre 1982 et 2008 sont suffisamment clairs pour ne perdre personne en cours de route et si les dialogues semblent toujours un peu téléphonés, on avance vite et sans trébucher dans ce 37 fois.
L'histoire aurait tenu la route et les personnages auraient été un minimum crédibles, ça aurait pu donner un bon thriller, malheureusement une fois joyeusement avalées les 50 premières pages, je suis totalement passée à côté. Dommage mais ça n'empêche pas de remercier Babelio et les Éditions Le Cherche Midi pour la découverte d'un nouvel auteur et tant pis pour le rendez-vous manqué. La prochaine fois peut-être.

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Un bon thriller, c'est celui qui vous fait tourner les pages avec avidité, vous scotche à votre fauteuil (ou couette ou transat) pendant des heures et vous fait presque oublier de vous nourrir. Alors de ce point de vue, c'est gagné, j'ai dévoré ce 37 fois en moins de 2 jours. Il faut dire que l'auteur mène bien sa barque à partir d'un scénario en apparence très simple : 3 protagonistes d'un drame l'été de leurs 13 ans ; des conséquences différentes pour chacun d'entre eux mais surtout, 3 visions différentes de la réalité de la fameuse journée. Surtout 25 ans après, lorsque les trois se trouvent de nouveau réunis.
Que s'est-il réellement passé ? Seul le lecteur est témoin, tour à tour des confidences d'Hannah, Patrick et Matthew. Il est question d'apparences, de concours de circonstances, de croyances et de tabous. En toile de fond, une Amérique des petites villes, pas très tolérante. La cruauté des adolescents n'a rien à envier à la violence de certains adultes. Il est question surtout de culpabilité et de traumatisme et de non-dits.
Les leviers psychologiques sont parfaitement maitrisés et les révélations s'enchainent dans un engrenage qui bouscule le lecteur et l'attache alternativement aux 3 protagonistes. Ne fuyez pas en lisant la première scène, très violente, c'est bien la psychologie qui est reine ici, pas l'hémoglobine. Ne vous fiez pas non plus à la 4ème de couverture : certains faits sont carrément erronés.
Bref, c'est du très bon boulot, à partir d'un scénario assez classique mais dont le soin apporté à l'intrigue et à l'épaisseur des personnages emporte le morceau.

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Cette critique sera courte parce que le roman ne m'a malheureusement pas séduite.
Je suis passionnée par les histoires alternant plusieurs époques : j'aime voir l'évolution d'une personnalité, ce qui l'abîme, ce qui la déploie et la fortifie aussi. Mais le souci que j'ai rencontré avec "37 fois", c'est que je n'ai pas cru à la toute première scène. A partir de ce moment-là, impossible d'être immergée dans le récit.
J'ai aimé que Christopher J. Yates donne la parole à chacun de ses protagonistes, nous offrant un regard unique sur l'événement-phare du roman, et nous permettant peu à peu d'emboîter les éléments du casse-tête. Sauf qu'aucun de ces trois personnages ne m'a captivée, et je n'avais pas forcément l'envie de découvrir les motifs de leurs actes.
J'ai trouvé que le roman se traînait et se perdait dans des détails qui m'ont usée. Mais ensuite j'ai compris que c'est le genre de roman qui va crescendo : si les deux cents premières pages ne m'ont pas passionnée, le texte prend peu à peu de l'ampleur et de l'intensité.
Et oui, j'ai adoré le grand final que j'ai trouvé terrifiant, poignant, et curieusement beaucoup mieux écrit. L'image du père, en particulier, est traitée avec beaucoup d'habileté et de finesse. J'ai aimé tous ces non-dits camouflés et ces portraits qui peu à peu se dévoilent. Mais sans trop savoir pourquoi, le roman me laisse une sensation d'inachevé. J'aurais, je crois, préféré un texte plus resserré et donc plus vif et plus brillant, parce qu'à mes yeux, la vraie puissance de ce roman ce sont ses dernières pages superbes.
Un grand merci à Babelio et aux éditions Le Cherche-Midi pour cette lecture.
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Lorsque vous lirez les premières pages, comme Patch vous compterez les coups, comme lui vous serez tétanisé d'horreur..... et comme moi, peut-être, vous aurez envie de refermer ce livre !

Mais, un bon conseil, n'en faites rien. Votre première surprise sera de découvrir que deux des trois protagonistes de l'événement de 1982 sont mari et femme en 2008, ce qui paraît à la base si hautement improbable, qu'à partir de là, vous brûlerez de tout comprendre !

Poursuivez votre lecture et vous irez de surprise en surprise en découvrant peu à peu Hannah, Patrick et Christopher, ces trois adolescents en quête d'eux-mêmes, à la recherche de leur vérité, ayant enfoui leurs non-dits et leurs inavouables secrets au plus profond d'eux-mêmes, devenus trois adultes marqués de façon indélébile par l'atrocité survenue en 1982.

Oscillant entre 1982 et 2008, vous serez happé par la tension constante qui se dégage du récit, tension en augmentation incessante au fur et à mesure de l'implacable évolution dramatique que l'auteur a voulu imprimer à sa narration.

Christopher J. Yates se livre à une fine et pertinente analyse des émois et tourments de ces jeunes adolescents, de douze à quatorze ans, à l'ego si fragile, beaucoup trop fragile pour certains d'entre eux ; il capte à merveille leurs hésitations, leurs craintes, leurs manigances également pour être reconnus des autres, de l'autre, l'angoisse qui les envahit face à leur sexualité naissante, et leur désir d'exister pour les adultes, de ne plus être considérés comme portion congrue.
Enfin, il épingle leur naïveté et leur promptitude à se laisser abuser par ce qu'ils voient, ou croient voir !
Tout cela est fort bien fait, savamment distillé en petites touches, dont chacune va éclairer le tableau final.
Malgré quelques trucs de fabrication, l'ouvrage se dévore de plus en plus vite, car la psychologie de ces jeunes gens est vraiment bien abordée et on a hâte de savoir comment s'en sortiront les adultes, mal dans leur peau, qu'ils sont devenus !

Alors, laissez-vous aller à la découverte et ne vous arrêtez pas à l'apparence des choses !

Et moi, je remercie Babelio et les éditions du Cherche-midi pour m'avoir fait connaître cet auteur.
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Tout juste la moyenne pour moi et pour ces 37 fois où j'ai failli abandonner là ce thriller qui, à force de vouloir distiller , finit par lasser.

Pourtant j'avais trouvé le début plutôt accrocheur, intrigant. Et ma curiosité une fois éveillée, je pensais ne faire qu'une bouchée de cette lecture.
Que nenni ! Peu à peu l'intérêt a laissé place à l'ennui. La faute à qui, à quoi ?

Les personnages d'abord. Aucun d'entre eux ne m'a vraiment touchée. Ils racontent tour à tour leur version des faits, reviennent sur leur enfance mais le tout d'une façon très factuelle. Et même lorsqu'ils nous parlent de leurs blessures, regrets et attentes, on peine à s'émouvoir tant l'écriture manque de souffle et de force.
Le point de départ par exemple est décrit avec froideur et distance. Ce qui dès le début donne le ton de ce que sera la suite.
Tout va très vite. La description des faits, le tracé des différents caractères. Et les héros nous apparaissent sans grande consistance, à la limite même du stéréotype.

L'auteur se concentre peut-être trop sur la volonté manifeste dès le départ de nous amener à un voire des : " nan, pas possible !". Il promet choc et révélations en oubliant d'épaissir les chemins qui y mènent. Ce qui pour moi a plutôt donné un : "pfiou, tout ça pour ça".
Pourtant ça fourmille de bonnes idées, de pistes à suivre et notre imagination aurait pu s'en donner à coeur joie s'il n'y avait eu cette impression d'étirer le mystère jusqu'à l'affaiblir sur ses bases même.

Les trois protagonistes principaux passent beaucoup de temps à justifier leurs faiblesses ce qui me les a vite rendu agaçants.

Les "seconds rôles" qui paraissent pour certains intéressants ne font que passer même si leur impact sur l'histoire est essentiel. Peter par exemple, que l'on aurait vraiment envie de connaître plus, alors qu'il est au centre du drame.

Tout est survolé en fait. Et par moments, j'avais l'impression de lire un résumé de livre. D'accord j'exagère mais ce qu'il me reste de l'ensemble c'est un goût de trop peu, tant concernant la psychologie des personnages que la cohérence des faits qui vont mener au dénouement.
La faute aux raccourcis empruntés par l'auteur.

Livre reçu pour une masse critique, j'aurais aimé rendre une copie plus élogieuse. Il faut dire que je sortais d'une relecture de Mystic river de Lehane qui, si on parle de profondeur et d'émotion, est juste un petit chef -d'oeuvre. du coup, et même si je ne retire rien à ce que j'ai écrit plus haut, peut-être mon jugement a-t-il été quelque peu influencé par la comparaison -que je m'étais pourtant efforcée de ne pas faire, je le jure.

Merci à Babelio et aux éditions le cherche Midi pour la découverte.



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Retour sur l'été 1982 dans une petite ville au nord de New York. Trois adolescents Hannah, Patrick et Matthew qui passent l'été ensemble vont vivre un événement tragique qui les liera à tout jamais. Cet événement va aussi les séparer pour de longues années.
2008. On retrouve ces ados devenus adultes. Hannah et Patrick qui se sont retrouvés dans une file d'attente se sont mariés quelques années plus tôt et voilà que Matthew refait surface dans leur vie. Leurs retrouvailles sont prétexte pour lever le voile sur les événements de leurs enfances respectives et sur la tragédie qu'ils ont vécue ensemble. le récit choral se met en place, chacun donnera sa propre version des faits car évidemment la vérité est ailleurs (!).

Je ne vais pas « divulgacher » les ficelles de cette histoire mais elle bascule dans le rocambolesque !  Pourtant ce début semblait prometteur mais les personnages ne sont plus crédibles, la psychologie des trois personnages principaux est traitée avec légèreté, et elle est peu convaincante. Moi elle m'a plutôt exaspérée ! Surtout le personnage de Hannah… Je partage l'avis de certains, les rôles secondaires ont beaucoup plus d'épaisseur et forcent le respect, comme celui du garde-forestier.

Ce qui sauve le roman tient sans doute dans les thèmes intéressants qui y sont abordés : l'image paternelle, la culpabilité et la rédemption. Et puis la place accordée à la Nature, à ce décor envoutant de forêts et de montagnes.

Merci à Babelio et au Cherche Midi de nous faire découvrir cet auteur qu'il faudra malgré tout suivre, merci à l'opération Mass critique qui nous emmène de découverte en découverte !
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Pour être honnête, j'avais acheté ce livre pour répondre au challenge ABC et parce que la 4ème couverture de page de ce thriller psychologique me semblait intéressante.

C'est une histoire qui se joue en 2 temps : 1982, l'été où un événement dramatique marquera à vie trois adolescents de 12/13 ans : Patrick, Hannah et Matthew.
Et 2008 : Hannah et Patrick sont mariés, et Matthew entre de nouveau dans leur vie après 20 ans de silence.

Les chapitres s'alternent entre ces deux périodes et à travers les récits de Patrick, Hannah et Matthew nous apprenons au fur et à mesure ce qui s'est réellement passé.

Bien que la lecture fût agréable, je me suis un peu ennuyée, il y avait un peu trop de descriptions et de longueurs. Il n'y avait pas vraiment du suspense pour moi, parce que j'ai deviné l'intrigue trop facilement. Trop prévisible, pas de surprises.

L'auteur aborde aussi plusieurs problèmes sociétales dans son roman : chômage, précarité, deuil, maltraitance, différences sociales, homophobie, ... Je trouve que cela fait beaucoup d'information dans un seul livre.

Challenge ABC



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Le noeud du récit, celui qui réunit les trois principaux personnages du roman de Christopher J. Yates se déroule en 1982, au pied de la chaîne de montagnes de Swangun, à Roseborn, une ville située à cent cinquante kilomètres au nord de New-York.

Matthew, un adolescent de treize ans, tire trente sept fois avec un fusil à billes de plomb sur Hannah, douze ans, qu'il avait attachée à un arbre. Son ami, Patrick, regarde cette scène traumatisante sans pouvoir intervenir et stopper ce massacre.

Vingt-six ans plus tard, Patrick et Hannah, mariés depuis quatre ans vivent à New York. Aveugle d'un oeil, Hannah est journaliste à la brigade criminelle. Patrick vient de se faire licencier et passe son temps à faire des recettes de cuisine qu'il partage sur un blog de plus en plus populaire.

Le roman est plutôt bien construit puisque Christopher J.Yates consacre successivement une partie à Patrick, Hannah puis Matthew. Avec chacun, nous découvrons les failles de leur passé et faisons un bout de chemin vers le dénouement. L'auteur en profite pour semer le doute dans la tête du lecteur. Chaque protagoniste révèle ce qui pourrait être des blessures d'enfance, des comportements instables. Si il ne semble pas y avoir de doutes sur ce qui s'est passé en 1982, le suspense reste entier sur les rôles et responsabilités de chacun et surtout sur ce qui va se passer quand les trois personnages vont finalement se retrouver.

L'analyse psychologique est plutôt bien menée. Et fort heureusement, deux personnages secondaires, McClustey, inspecteur de la brigade criminelle et collègue d'Hannah et Pete le garde-forestier des Swagun, ouvrent un peu le cercle infernal des trois enfants devenus adultes. Car les trois amis d'enfance sont devenus des personnes instables, hantées par leur culpabilité.

Si les sentiments profonds de chacun des trois personnages sont à découvrir au fil de l'intrigue, axant effectivement ce roman sur le côté psychologique, si la région des Swangun mise en valeur par les connaissances du garde-forestier assure un cadre agréable, il me semble que le reste est approximatif. La fin m'a particulièrement confortée dans ce sentiment. Elle m'a semblé mal ficelée, peu convaincante, suscitant en moi une part d'incompréhension.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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