Dès qu'il y a sympathie (ce mot si beau qui veut dire
Sentir Avec ...
commencent à la fois l'amour et la bonté.
l'homme manque de loisirs ?
le fermier assis l'hiver près de son feu,
se fabriquant au couteau une cuiller de bois
en crachant de temps en temps dans les cendres,
lui en avait.
Il était plus libre que l'homme d'aujourd'hui,
incapable de résister aux slogans de la télévision p 305
Mais, dans un autre sens, comment ne pas penser aussi à la sublime médiation bouddhique : " Le monde est en feu, ô mes frères! Le feu de l'ignorance, le feu de la haine, le feu de l'envie, le feu de la rancune..." Nous voyons en ce moment autour de nous beaucoup de ces flammes. Et je ne nie pas la présence rassurante du feu de l'amour, mais il arrive trop souvent que ce feu- là s'éteigne plus vite que les autres, ou devienne à son tour dévorateur.
Et puis la mer aère, tout de même. On a le sentiment d'être sur une frontière entre l'univers et le monde humain.
LA VOlonté de mieux vivre ou de vivre de mon mieux
a toujours prédominé chez moi sur tout le reste
"Où qu'on soit, on meurt sur une planète."
Je ne suis pas à tout moment ce que je devrais être. Je fais de mon mieux, alors que très souvent je pourrais faire mieux que mon mieux.
j'ai du respect pour les hippies.
Ils tâchent de rejeter bcp de choses qu'on leur a imposées
qui sont fausses et nuisibles, ; la passion de croire qu'on est
parce qu'on possède. acheter, acheter, acheter ....
je n'achète jamais rien sans me demander si au fond je
pourrais m'en passer : pourquoi ajouter à l'encombrement du
monde ?
d'ailleurs je pourrais ................ p 141
J'ai souvent réfléchi à ce que pourrait être l'éducation de l'enfant. Je pense qu'il faudrait des études de base, très simples, où l'enfant apprendrait qu'il existe au sein de l'univers, sur une planète dont il devra plus tard ménager les ressources, qu'il dépend de l'air, de l'eau, de tous les êtres vivants, et que la moindre erreur ou la moindre violence risque de tout détruire.
Il apprendrait que les hommes se sont entre-tués dans des guerres qui n'ont jamais fait que produire d'autres guerres, et que chaque pays arrange son histoire, mensongèrement, de façon à flatter son orgueil.
On lui apprendrait assez du passé pour qu'il se sente relié aux hommes qui l'ont précédé, pour qu'il les admire là où ils méritent de l'être, sans s'en faire des idoles, non plus que du présent ou d'un hypothétique avenir.
On essaierait de le familiariser à la fois avec les livres et les choses ; il saurait le nom des plantes, il connaîtrait les animaux sans se livrer aux hideuses vivisections imposées aux enfants et aux très jeunes adolescents sous prétexte de biologie ; il apprendrait à donner les premiers soins aux blessés ; son éducation sexuelle comprendrait la présence à un accouchement, son éducation mentale la vue des grands malades et des morts.
On lui donnerait aussi les simples notions de morale sans laquelle la vie en société est impossible, instruction que les écoles élémentaires et moyennes n'osent plus donner dans ce pays.
En matière de religion, on ne lui imposerait aucune pratique ou aucun dogme, mais on lui dirait quelque chose de toutes les grandes religions du monde, et surtout de celles du pays où il se trouve, pour éveiller en lui le respect et détruire d'avance certains odieux préjugés.
On lui apprendrait à aimer le travail quand le travail est utile, et à ne pas se laisser prendre à l'imposture publicitaire, en commençant par celle qui lui vante des friandises plus ou moins frelatées, en lui préparant des caries et des diabètes futurs.
Il y a certainement un moyen de parler aux enfants de choses véritablement importantes plus tôt qu'on ne le fait.”
(p. 255)
quatre voeux bouddhiques :
lutter contre les mauvais penchants
s'adonner jusqu'au bout à l'étude
se perfectionner dans la mesure du possible
texte vieux de quelques vingt-six siècles