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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
DORA LA DINGUE, Lidia Yuknavitch / Denoël, Denoël & d'ailleurs, 2013
On suit avec délice Dora, cette ado timbrée, très crue et si peu raisonnable! Un fond très optimiste même si Dora traverse une période difficile. En effet elle souffre de toux et s'évanouit de manière intempestive au moindre geste d'affection. Pour ses parents, pas de doute, elle doit consulter un psychiatre.
La folie de Dora fait penser à celle évoquée dans Bye bye Blondie de Virginie Despentes.
Un roman qui fait un pied de nez à la psychanalyse et à Freud! Frédérique.

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Tu t'en doutes la couverture genoudocrouges était faite pour m'aguicher, tel un moustique sur un néon, je me suis collé au roman qui a eu pour conséquences de m'empêcher de faire autre chose pendant toute une nuit.

Dora ou Ida, ado rebelle. Jusqu'ici on s'en fout un peu, on sent qu'on va se bouffer l'histoire d'une punkette bourgeoise qui dégueule son mal être, version clichée de l'adolescence 2010. On imagine Despentes rigoler, Lolita Pille regretter la bonne époque...Et PAN, tu retrouves le style de Palahniuk. de ses meilleurs romans je veux dire. La gosse est douée d'une culture qui fait écho aux connaissances du gourou de Survivant. Surdouée mais surtout paumée, enfant aux vannes qui tapent là où ça blesse fort.

J'me suis délecté de la relation qu'elle a avec son psy. Un certain Sig Freud (tu connais ?) et de son rival charismatique, un beau grisonnant répondant au nom de Jung (bon t'as compris là ?). Les amis dont Dora/Ida s'entourent sont les meilleurs copains du monde. Une indienne aussi belle que dévastatrice, un homo roux se faisant appeler Little Teena, un trav rwandais, et Ave Maria qui passe sa vie à chanter aux moments les plus funky qu'on puisse vivre. Joyeuse bande d'écorchés vifs qui remplace les Pez par des amphétamines.

Dora violée par le meilleur pote de son père, qui lui fornique avec la femme du meilleur pote. La maman défoncée aux médocs. Voila pourquoi Ida se transforme en Dora quand elle craque.

L'auteur, enseigne entre autre le féminisme, ça vous donne une petite idée de la voix du bouquin. Je m'en suis pas (du tout) vraiment remis. Elle écrit comme certains se font des rails de coke que je baptise les TGV (Tartes à Grande Vitesse). Finalement on est loin des clichés qu'on a l'habitude de voir en ce qui concerne les ados, surtout les ados gonzesses. (d'ailleurs allez vous faire foutre avec vos genres).

Je salue l'effort de traduction, c'est pas donné à tout le monde de pouvoir transcrire des passages aussi glauques, drôles et qui font références à la génération post Ellis.

LE cri lancé par une muette. J'vous laisse découvrir ce conte, pour ma part l'orgasme littéraire est encore là et je suis prêt à l'partager quand tu veux.

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Un début très... étrange, pour moi. J'admets que je ne m'attendais pas à ce genre de lecture. Ida – ou Dora – est complètement barrée et le prouve à chaque chapitre. Vulgaire verbalement parlant (quoique normal à sont âge), souvent obscène, parfois auto-destructrice et clairement dans la provocation. Elle va toujours plus loin, trop loin, pour choquer, et elle se fout de ce que ça implique.
Ida/Dora m'a d'abord mise mal à l'aise, et très vite j'ai compris ce qu'elle était. Par le même coup, j'ai compris de quoi parlait essentiellement ce livre : d'enfants brisés, par leurs parents le plus souvent. Ida/Dora, Obsidienne, Little Teena, Ave Maria, Marlène : ils ont tous en commun cette chose qui a détruit une partie d'eux et qu'il est impossible de réparer. Parce que les adultes, leurs familles, n'ont pas été fichus de les protéger ni avant, ni après. Ida/Dora continue de subir, avec pour seuls soutiens ses amis. Ça m'a particulièrement touchée ; je pense qu'on a tous plus ou moins été blessé par notre famille, ici on est dans l'extrême, et c'est douloureux. Ça fait mal, ça révolte, ça donne envie de tout cramer. C'est là que ce livre est puissant, ce sentiment que nous connaissions si bien étant enfants, ce sentiment d'injustice et d'impuissance qui nous bouffe, à attendre la liberté : la majorité. Ida/Dora décide de ne pas laisser le monde l'écraser davantage, en se foutant royalement des règles.
Ce roman peut parfois – souvent – choquer, mais c'est parce qu'il choque qu'il tient les lecteurs jusqu'au bout. La syntaxe générale m'a parue bizarrement foutue, mais l'histoire en vaut le détour !
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