Citations sur Sois toi-même, tous les autres sont déjà pris (51)
À l'attention de mon conseiller Pôle Emploi qui de toute façon ne lit jamais ses courriers.
Monsieur Bertrand Bubard,
Je crois que vous êtes atteint du syndrome du fonctionnaire autiste programmé pour dire des conneries à répétition. Je le pense vraiment. [...]
J'ignore si vous avez bien lu mon courrier. Je ne le pense pas. Peut-être que vous avez éternué, que vous n'aviez pas de mouchoir sous la main et que vous avez pris ma lettre pour un kleenex ?
J'ai l'impression ‒ que dis-je, la très nette certitude ‒ de parler à un robot increvable ! Vous m'avez encore dirigé vers une offre d'emploi totalement inadaptée : cette fois, dans une usine de jouets à Clichy-sous-Bois, afin de tester des toupies. Je suis PEINTRE, merde ! Inscrivez-le dans votre cerveau !
Bubard, ça rime avec renard, qui rime avec calamar, qui rime avec gros lard, qui rime avec...
Alfredo Scali
Sois libre et écoute ton coeur, c’est le seul moteur de l’inspiration.
Un soir, au drugstore des Champs-Élysées, j'ai demandé au responsable du rayon livres s'il pouvait me conseiller un roman qui comporterait une dose d'humour, de folie, d'émotion, d'originalité et qui soit en prise sur son temps.
Je dois dire que je lui avais posé la question comme on s'enquiert des ingrédients qui composent une salade auprès d'un serveur.
Le libraire à réfléchi un moment avant de me dire :
-- Franchement, je ne vois pas... Ce livre, vous n'avez qu'à l'écrire !
je suis rentré chez moi et j'ai commencé à écrire.
Moi, je n’ai jamais eu l’esprit de compétition : je trouve que lorsqu’on gagne, c’est parfois arbitraire, et que lorsqu’on perd, c’est souvent injuste.
Mon père essayait de me dire une chose qu’il m’avait déjà enseignée en des termes plus choisis : d’une rose peut sortir une épine, et d’une épine une rose. Les différences entre les hommes ne sont pas toujours liées à l’éducation qu’ils ont reçue, non même à leur caractère. C’est ainsi. Tout ne s’explique pas. Il faut juste se faire une raison, et composer avec.
J'ai ouvert le frigo. Chez mes parents, le réfrigérateur est toujours rempli à ras bord. "nous sommes peut-être pauvres, mais notre frigo est riche", aime à répéter mon père
À bien y réfléchir, rien ne tournait tout à fait rond autour de moi. Comment aurais-je pu, dans ces conditions, devenir épistémologue ou ingénieur en aéronautique ? Pouvais-je faire autre chose que peindre le rêve des animaux ? Un cadre familial, avec sa folie et ses névroses, ça s’incruste en vous, ça vous imprègne, surtout si vous ne coupez pas les ponts. Moi, je peins comme d’autres gravent leurs mots, caressent leurs instruments de musique ou sculptent la matière en lui donnant une âme pour l’éternité, je peins avec les couleurs de ma vie, que je dépose sur ma toile vierge.
D'où viennent cette empathie, cette gentillesse chez lui? Pourquoi les autres comptent autant pour mes parents ? Par devoir moral ? Par croyance religieuse ? Du fait de leur cœur naturellement pur ? Sûrement un peu de tout ça. J'ai appris d'eux que l'inquiétude de l'autre, c'est l'humanisme.
Gras comme un lardon, les yeux aussi verts et pénétrants que ceux d'une panthère qui vous pourchasse, le professeur Mayan a annoncé la sentence comme un réclame un demi à un barman :
-Madame, j'ai le regret de vous dire... Z'avez Alzheimer !
Elle m'appréciait comme j'étais. Jusque-là, j'avais rencontré des filles qui me reprochaient d'être trop ceci, pas assez cela - au choix : sérieux, intello, sensible, fragile, cochez la case. Qui me disaient qu'il fallait que... Que quoi? Que je régresse ? Que je m'adapte pour leur faire plaisir, alors qu'elles manquaient cruellement, selon moi, d'esprit, de finesse, de tolérance... Qu'elles retournent donc chez leur mère !