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sur 155 notes
Tout le monde, ou presque, connait directement ou indirectement l'oeuvre du peintre japonais Hosukai. Ou tout au moins La Vague (le titre exact étant Grande vague au large de Kanagawa), l'une des estampes issue de son oeuvre Les 36 vues du Mont Fuji.

Roger Zelazny s'inspire de ces visions du Mont Fuji, parfois proéminent, parfois discret, pour baliser le parcours De Mari, une femme d'origine japonaise. Un pèlerinage de souffrance, pendant lequel elle essaie de combattre la douleur qui la ronge pour retrouver les cadrages utilisés par le peintre dans ses estampes, elle-même possédant un livre qui en comporte 24. Ce sera donc le nombre d'étapes, et de chapitres de la novella de Zelazny.

Au cours de ses étapes, Zelazny fait la part belle à sa culture, et notamment à son goût pour la poésie et pour le Japon. La plupart des références m'ont échappé (forcément) mais cela ne gêne en rien le plaisir trouvé à ce lent voyage contemplatif, qui insiste aussi sur le passé, les souvenirs. On ne sera guère étonné de constater que Mari ne retrouve pas souvent les paysages tels que Hosukai les a peint en 1830, mais l'esprit y est, et le Mont Fuji n'a pas bougé !

L'auteur parle aussi de transhumanisme, de transcendance, puisque le parcours De Mari est aussi assombri par l'ombre de son mari. Sans trop en divulgâcher, le mari De Mari (sic) a fait un choix bien différent de sa femme, et le voyage va être aussi un terrain d'affrontement entre deux visions de la vie… et de la mort.

Surprenante, plus profonde qu'elle n'en a l'air, j'ai trouvé cette novella réussie, avec peut-être seulement une fin un peu abrupte. Mais le voyage est tellement beau…
Lien : https://bibliosff.wordpress...
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Une novella d'un auteur que je découvre par la même occasion, parue en 85 et rééditée au Belial, avec une très belle couverture d'Aurélien Police.

On suit la promenade philosophique et artistique d'une femme, engagée dans une marche autour du Mont Fuji, sur les traces de son mari décédé.
Au gré de 24 estampes d'Hokusai, elle retrouve les endroits où ont été réalisées chacune d'entre elles, et par la même occasion elle se rapproche de son mari.
Que cherche t-elle ? Des souvenirs ? Des voix ? Une intuition ? le retrouver ?

Je vous conseille de savourer cette novella avec les estampes à côté de vous. C'est une promenade artistique et mélancolique qui se lit ici, avec un va et vient constant entre estampe et réalité, qui redonne vie aux estampes. C'est comme si vous les voyiez se mouvoir devant vos yeux et devenir un décor réel. Une sorte de métaphore de l'art qui sort du cadre…

24 vues, pour les 24 saisons japonaises, peut-être; c'est une plongée dans l'âme et la culture japonaises qui s'offre au lecteur. Beaucoup de références littéraires aussi, et un attachement viscéral à l'environnement naturel qui nous entoure.

Peu à peu la promenade devient fantastique et cyberpunk : on comprend alors le sens de la quête menée par le personnage principal, qui donne à la seconde moitié du texte une tonalité plus macabre et dangereuse, que je vous laisse découvrir…

Une lecture qui m'a plu, malgré un ennui qui commençait à se faire sentir à la fin de la première partie. Toutefois, la seconde redynamise la novella et lui donne une tonalité fantastique que j'ai bien aimée et qui m'a tenue en haleine.
Cette novella m'a donné envie de lire d'autres romans de l'auteur, plus connu pour ses grands cycles romanesques. Je ne regrette pas d'avoir commencé par ce petit texte poétique et plein de secrets.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/r..
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Mari a perdu son mari. Elle décide de réaliser un pèlerinage autour du mont Fuji pour retrouver les estampes peintes par Hokusai.
Ce livre fait donc voyager de manière très poétique autour du Mont Fuji. Il est également baigné de mystère. En quelle année sommes-nous ? La mort est-elle définitive ?

+ Challenge ABC 2017-2018
+ Challenge MultiDéfis 2018 : 14. Un livre qui dépayse et fait voyager
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Ce court roman m'intriguait par son thème lié à la peinture et au voyage. J'aime beaucoup dessiner et faire des croquis de paysages sur le vif quand j'en ai le temps. Les paysages de montagne font partie de ceux que je préfère dessiner et peindre. Par conséquent, cette novella a attisé ma curiosité. J'ai lu très peu d'ouvrages de l'auteur mais j'ai beaucoup apprécié celui-ci.

Hokusai est un peintre japonais né en 1760 et décédé en 1849. Il a énormément peint le mont Fuji. Un aperçu de ses oeuvres peut être utile à la lecture du roman pour mieux s'imprégner de l'atmosphère des lieux. Les peintures de Hokusai ont une grande importance dans le récit, elles conditionnent le voyage qu'entreprend Mari, le personnage principal, et les différentes étapes qu'elle fait. Mari décide d'entreprendre son voyage après la mort de son mari mais on va s'apercevoir par la suite que d'autres raisons existent également. Pour son voyage, elle amène un livre Les Vues du mont Fuji, par Hokusai et décide de se mettre sur ses traces.

On peut se demander au premier abord en quoi cette novella est classée dans les littératures de l'imaginaire, cependant, certains éléments étranges apparaissent peu à peu. le passé de l'héroïne est expliqué par petites touches et quelques éléments surnaturels sont disséminés au fil du voyage De Mari. le récit est assez surprenant, on se demande ce qui est arrivé à cette femme, ce qui la motive réellement.

C'est aussi un récit intimiste raconté à la première personne avec l'unique point de vue De Mari. le thème du voyage est prédominant dans le livre : le voyage De Mari qui ressemble à un pèlerinage sur les traces d'un auteur mais aussi un voyage intérieur pour atteindre le but qu'elle s'est fixé. Ce thème double du voyage m'a un peu fait penser à Into the wild. On sent que les motivations De Mari sont plus complexes que ce qu'il parait au départ mais sa quête a des aspects similaires à celui du personnage de Into the wild. Dans les deux oeuvres, la nature, les paysages sont à l'honneur.

Le rythme du récit est plutôt lent mais en même temps beaucoup de thèmes sont abordés: le deuil, la transmission, le voyage, la conscience, la maladie, l'art. L'auteur prend le temps de poser son histoire, de présenter par petites touches son personnage pour nous permettre de mieux nous imprégner de la culture japonaise et de l'aspect contemplatif du voyage de l'héroïne.

Cette novella est une réussite, elle offre une histoire originale, dense, bien construite et écrite. L'aspect artistique apporte beaucoup au récit, et au voyage accompli par le personnage principal. Enfin, mention spéciale à la couverture du livre signée Aurélien Police qui offre une superbe illustration du mont Fuji avec une touche spéciale correspondant très bien à l'histoire.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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En Résumé : J'ai passé un excellent moment de lecture avec cette novella qui nous propose de suivre le pèlerinage De Mari qui va se révéler bien plus que ce que l'on croit. J'ai été rapidement captivé par ce récit, construit de façon lente, maîtrisée et méthodique, où chaque chapitre se base sur une estampe de Hokusai pour développer son fil rouge et nous présenter un pan de la psychologie de l'héroïne. Une héroïne qu'on découvre un peu comme un patchwork, ce qui pourra en déranger certains, mais que pour ma part j'ai trouvé réussie, attachante et humaine tant elle parait sonner juste. L'univers nous plonge dans un Japon futuriste qui ne manque pas d'attrait, oscillant entre modernité et tradition et nous faisant voyager dans des décors qui ne manquent pas de se révéler accrocheurs et qui donnent envie d'en apprendre plus. La touche de Cyberpunk qu'ajoute l'auteur vient apporter un vrai plus à l'ensemble principalement dans les thématiques soulevées. En effet le récit brasse de nombreuses réflexions sur l'immortalité, la maladie, la mort, le sacrifice, la religion ou bien encore sur la notion de surhomme et de divinité le tout de façon efficace. le seul petit bémol que je soulèverai, et encore je chipote un peu, vient de la conclusion que j'ai trouvé peut-être traitée un peu trop rapidement, même si rien de non plus trop dérangeant. La plume de l'auteur s'avère poétique, envoutante, entraînante et captivante et elle a réussi à me happer rapidement. Au final une excellente novella selon moi.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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C'est toujours un plaisir de replonger dans l'écriture de Roger Zelazny. Comme souvent chez lui, le protagoniste s'exprime à la première personne. Ici c'est une femme qui effectue un pèlerinage, dont les étapes successives correspondent à des vues réalisées par le célèbre artiste japonais Hokusai. le récit intimiste dévoile progressivement quelles sont les motivations De Mari, et les circonstances qui ont abouti à la perte de son époux.
Oeuvre des années 80, elle coïncide avec le début de la seconde pentalogie d'Ambre, où Zelazny intègre de plus en plus des éléments technologiques liés à l'ordinateur, tout en conservant certains des thèmes qui lui sont chers, mort/immortalité, la toute-puissance.
Beaucoup de références littéraires parsèment ce court roman, pour en faire une lecture enrichissante.
Un petit bémol : si la force de Zelazny est dans la façon qu'il a de dépeindre ses univers, sa faiblesse (en tout cas dans ce que j'ai lu de lui) réside dans les conclusions de ses romans.
Au final, merci au Bélial d'avoir exhumé ce Prix Hugo plus de 30 ans après sa parution !
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Lauréat du Hugo 86 dans la catégorie « roman court », voici un étrange récit de Zelazny, long d'environ 130 pages et dont les premiers chapitres se révèlent aussi mystérieux que le titre.
Mari, une femme dont le mari, Kit, est récemment décédé (ou non ?) effectue un pèlerinage au pied du mont Fuji pour observer le mont de 24 manières différentes, en reprenant les estampes réalisées par Hokusai. Au fil de son voyage divers phénomènes étranges surviennent.
Avec l'écriture atmosphérique et poétique coutumière à l'auteur (comme pouvait l'illustrer son cycle des PRINCES D'AMBRE), cette novella se divise en 24 chapitres, tous assez courts évidemment, qui débutent souvent par une description géographique du lieu où se trouve l'héroïne. le style de l'auteur concourt grandement à la réussite d'un récit longtemps nébuleux (durant la moitié de la pagination le lecteur ne comprend guère ce qui se passe) et se montre une des plus grandes qualités d'un roman qui se permet quelques clins d'oeils à Lovecraft avant d'opter pour le cyberpunk. Publié aux débuts de ce courant, 24 VUES DU MONT FUJI, PAR HOKUSAI nous invite ainsi à une plongée dans un univers technologique, câblé, où se nichent les prémices des idées transhumanistes cultivées à la même époque par William Gibson et ses épigones.
En résumé, une jolie histoire qui, une fois passée les premiers chapitres obscurs et déstabilisants, pour ne pas dire un peu difficiles d'accès, devient progressivement plus limpide et convaincante grâce à une écriture travaillée et effective. A découvrir.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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J'ai beau adorer Roger Zelazny, j'aurais mis près de deux ans entre l'achat et la lecture de 24 vues du Mont Fuji, par Hokusai, un court texte paru en 2017 dans la collection Une Heure-Lumière de le Belial'. Effectivement ce titre tranche par rapport aux textes les plus connus de sa bibliographie car, pas aussi enlevé de d'autres, plus introspectif. Et pourtant, au fur et à mesure, les thématiques de la divinité et de son rapport à l'humain présentes dans nombre de ses oeuvres apparaissent.
24 vues du Mont Fuji, par Hokusai nous met dans la peau De Mari, une veuve d'âge indéterminé de retour dans son Japon natal pour un pèlerinage très personnel s'appuyant sur différentes estampes d'Hokusai représentant le mont Fuji. Peu à peu, la lecture nous montre une femme à bout de force, mais également engagée dans une lutte mortelle pour son humanité avec… feu son mari ?
Au départ très contemplative, cette novella est une lecture parfaite pour une fin de soirée ou un après-midi de repos. Se plaçant en permanence du point de vue De Mari, la narration oscille entre l'action, le souvenir et la réflexion. Petit à petit, on comprend que le pèlerinage n'en est pas tout à fait un et que la paranoïa de la protagoniste est pleinement justifiée. Présenté en filigrane, Kit son défunt époux a des motivations moins claires. Mais après tout le monde ne manque pas d'exemple tragique d'hommes ne supportant pas que leurs compagnes aient une vie après eux, même par delà la mort. Kit en est finalement un exemple parmi d'autres. Petite précision, le texte de Roger Zelazny a été écrit en 1985 à l'heure où les réseaux informatiques n'étaient encore pas du tout grand public et pourtant il reste remarquablement d'actualité. La technologie décrite ayant moins vieilli que celle du Samouraï virtuel ou de Neuromancien.
Lien : https://www.outrelivres.fr/2..
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Les descriptions des estampes se succèdent avec la délicatesse requise. Nous sommes en littérature générale, presque classique. Une poésie fine, dosée comme les estampes de Hokusai. C'est n'est que vers le milieu de la novella que Roger Zelazny dévoile son récit de SF. L'intrigue parvient à conserver sa force poétique, un beau numéro d'equilibriste !
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Je ne vais pas faire une critique bien longue d'un texte aussi cours. 126 pages, ce n'est pas énorme. Une grosse nouvelle plus qu'un court roman. Mais qui vaut le détour.

Ce récit commence comme un voyage mystique croisé avec un voyage initiatique et de commémoration, de souvenir. Mais très vite, une touche de science-fiction mâtinée fantastique se glisse entre les lignes. Ou ce ne serait pas du Zelazny. Et c'en est du bon. Mais qui risque de dérouter ceux qui ne connaitraient de lui que les Princes d'Ambre. Non, ici pas de (super-)héros aux super-pouvoirs. Non, juste une femme en fin de vie qui fait le tour du mont Fuji à pied sur les pas du peintre Hokusai que son mari « défunt » lui a fait découvrir il y a de nombreuses années.

Nous avons donc à faire à un conte calme sur la mort et la fin de vie... et un peu l'au-delà. le plus grand texte de Zelaeny à mon sens.

En bref : N'hésitez pas à le lire. Mais il peut plaire d'avantage à ceux qui n'aiment pas la SF qu'aux amateurs du genre... à ceux qui ne connaissent pas Zelazny qu'à ses admirateurs convaincus.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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