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sur 155 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Kit est en vie, alors qu'il est enterré près d'ici; et je suis morte, même si je regarde les traînées de nuages rosâtres du crépuscule au-dessus de la montagne lointaine, avec un arbre qui se détache comme il convient au premier plan. »

Dès l'incipit, mystère et poésie s'entrelacent, donnant le ton au récit, en tissant la trame aussi troublante qu'envoûtante. Quelques lignes plus loin, nous apprenons que Mari, la narratrice, accomplit un pèlerinage. Dans quel but? Nous l'ignorons, mais nous en pressentons l'enjeu, un enjeu essentiel puisqu'il touche à la vie et à la mort, un enjeu indicible :
« Je suis venue pour tuer. Porteuse de la mort dissimulée, contre la vie secrète ».
Si nous ignorons pourquoi Mari entreprend cet étrange pèlerinage, nous en connaissons parfaitement le cheminement. Vingt-quatre étapes, chacune d'elles correspondant à l'une des vingt-quatre estampes du mont Fuji par Hokusai reproduites dans le petit livre qu'elle a glissé dans la poche de sa veste, orientent et scandent son voyage.

Les vues du mont Fuji par Hokusai ne dictent pas seulement leur rythme au pèlerinage De Mari, elles le confèrent également au livre, dont chacun des vingt-quatre chapitres s'ouvre sur une confrontation entre l'estampe et la réalité, les deux parfois s'opposant, parfois coïncidant en une subtile harmonie, parfois encore se complétant l'une l'autre, toujours donnant lieu à une intense méditation sur l'art. L'art empreint de spiritualité, d'une virtuosité inouïe d'Hokusai, mais aussi d'autres formes d'art, comme la littérature, traversent le récit de part en part, le nourrissant de références et de métaphores qui, tels les cailloux semés par le Petit Poucet, éclairent le chemin que suit Mari, et le nôtre aussi. L'art pour Zelazny, du moins dans ce livre, est réellement ce qui donne son sens à la vie, lui conférant à la fois sa signification et sa direction.
« La vie imite l'art. Il semble que nombre de choses importantes, de la mort à l'orgasme, se passent à l'instant du vide, quand le souffle hésite. »

Ainsi l'esprit d'Hokusai insuffle-t-il son souffle et son âme au récit, sa force également. Véritable guide spirituel, il aide Mari à surmonter les obstacles, de plus en plus nombreux à mesure que le terme du voyage approche. Car si le récit est imprégné d'une profonde paix intérieure, il ne se résume pas en une tranquille promenade méditative autour du mont Fuji. Tenaillé par la mort toute proche, sous la menace constante d'un danger prenant la forme changeante et terrifiante d'artefacts électriques (les « épigones ») tout droit sortis d'un bestiaire fantastique, il se transforme insidieusement en une véritable traque. Une traque à laquelle Mari s'est soigneusement préparée. Dotée d'une détermination inexpugnable et d'un bâton dont l'une des extrémités est équipée de circuits électriques, maîtrisant les arts martiaux à la perfection, elle dispose manifestement des moyens de se défendre. Car bien que très gravement malade, c'est une femme encore forte ou du moins ayant appris à transformer ses faiblesses en force, qui entreprend ce mystérieux pèlerinage dont le sens s'éclairera au fil du récit :
« Tout devra gagner en clarté à chaque strate de mon voyage et, comme le reflet fragile de la lumière sur ma montagne magique, se modifier. Chaque seconde me rapprochera de la mort. »

Méditation sur la vie, sur la mort et sur l'art, ce livre engage aussi une troublante réflexion sur l'amour. L'amour empreint d'abnégation que Mari voue à sa fille Kendra, mais aussi l'amour ambigu qui la lie à Kit, son défunt époux.
« Kit m'a dit qu'il m'aimait et j'ai répondu que je l'aimais aussi. Personne ne mentait. Mais l'amour peut avoir plusieurs significations. Il est parfois vecteur d'agression ou symptôme de maladie. »

C'est d'ailleurs autour de Kit, l'être aimé et aimant, que se noue le mystère du livre… Agissant comme une force centripète au coeur même du récit, véritable trou noir, il suscite d'innombrables questions. Comment peut-il être à la fois mort et en vie? Où est-il? Que veut-il? Et surtout, qui est-il?
« Ses mains, sur moi. La puissance de ses programmes, qui brisaient des cryptages, ou en créaient. Ses mains. Meurtrières. Qui aurait imaginé qu'il abandonnerait ces armes si véloces, ces instruments délicats, ces destructeurs de corps? Ou qu'il m'abandonnerait, moi? »

D'Alfred E. van Vogt à Greg Egan, de Philip K. Dick à Dan Simmons, l'immortalité est un thème récurrent en science-fiction. À la fois désirée et redoutée, elle donne parfois lieu à de saisissants récits ouvrant sur de vertigineuses questions philosophiques et métaphysiques.
La novella de Roger Zelazny, lauréate du prix Hugo en 1986, en est probablement l'une des illustrations les plus poétiques. Mais qu'on ne s'y trompe pas. Sous des allures de rêve éveillé, ce récit cache en réalité d'âpres questionnements sur la vie, la mort, la condition humaine, ainsi qu'une lutte sans merci entre le bien et le mal, entre l'hubris et la toute-puissance d'une part, l'humilité et la fragilité d'autre part, une lutte dont l'issue pourrait mettre en jeu l'avenir même de l'humanité.

Un grand merci à Chrys (@HordeDuContrevent), Sandrine (@HundredDreams), Aurore (@Tigo) et Bernard (Berni_29) qui, m'ayant précédée dans cette lecture, m'ont incitée à m'y engager à mon tour.
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Voilà un livre bien étrange. Etrange et beau ! Il y a d'abord un titre, beau et énigmatique, qui invite à la rêverie... Quand on commence le roman, comme moi, sans savoir rien d'autre que le titre et l'auteur, on ne sait pas à quoi s'attendre. Cette sensation d'étrangeté mêlée d'étonnement et d'émerveillement va perdurer tout au long de la lecture.

Le début du roman est très bizarre et ressemble à une déambulation poétique à laquelle on ne comprend pas grand chose. le côté nébuleux de l'intrigue, ajouté à une caractérisation très ténue des personnages (ce qui ne les empêche pas de faire forte impression) étonne et ne donne pas de repères au lecteur. Pourtant, dès les premières pages, dès ce début assez hermétique, j'ai été emportée par l'écriture de Zelazny, envoûtée par la poésie et le mystère dégagés par le récit. Peu m'importait où l'auteur voulait m'emmener, j'étais fascinée, saisie sans même comprendre.
Puis, tout s'éclaire peu à peu. L'errance poétique et mystérieuse va s'enrichir d'une réflexion spirituelle dont je ne veux rien dire pour ne pas gâcher la surprise à ceux qui voudront lire le livre.

S'il y a quelques séquences d'action, très réussies au demeurant, on ne peut pas qualifier ce roman de trépidant. Jouant beaucoup sur l'atmosphère, sur la description des paysages et des sensations, Zelazny réussit l'exploit de proposer un récit cyberpunk contemplatif.

Une fois le livre refermé, il m'est restée une drôle d'impression, la sensation d'avoir fait un voyage étonnant, beau et étrange comme un rêve.


Challenge Multi-défis 2017 - 46 (item 66 : un roman dont la couverture vous a fait craquer)
Challenge Atout prix 2017 - 13 (Prix Hugo 86)
Challenge ABC 2017-2018 - 8/26
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24 vues du mont Fuji, par Hokusai est une novella de cent-trente-six pages, issue de la très belle collection Une heure-lumière des Éditions le Bélial. C'est aussi pour moi une manière de venir pour la première fois à la rencontre d'un auteur que je ne connaissais pas encore, Roger Zelazny.
C'est l'histoire d'une femme qui chemine seule autour du mont Fuji. L'itinéraire qui la guide est un autre livre, Les Vues du mont Fuji, un livre de Charles Tuttle qui reproduit vingt-quatre estampes d'Hokusai, célèbre peintre du XVIIIᵉ siècle et fidèle contemplateur du mont Fugi, qui en a peint pas moins de quarante-six estampes. Ici vingt-quatre seulement, sont retenues pour construire l'itinéraire de la narratrice.
Mais cette narratrice, qui est-elle ?
Elle s'appelle Mari. Elle évoque dès la première page son époux Kit. Il est mort mais elle nous dit que jamais il n'a été aussi vivant, bien plus qu'elle d'ailleurs. S'agissant d'un récit de SF je me suis dit que tout ceci me réservait de belles surprises et elles furent au rendez-vous.
Ici, dès le début du récit, me sont venus les thèmes de la mort, de l'immortalité, de la condition éphémère d'exister tandis que je me suis imaginé comment je pouvais m'en emparer, tirer le meilleur de ce que nous dit ce récit, de l'éphémère, de la mort, de l'éternité et pourquoi pas de l'amour aussi.
Les premières pages où Mari conte son périple, m'ont incité à comprendre, à rebours de ses mots, que Kit est mort, et qu'elle-même est bien vivante – encore qu'obsédée par la mort qu'elle sent venir, inéluctable : sa condition d'éphémère est centrale dans ses errances, celles d'aujourd'hui, celles qui viendront plus tard. C'est cette première émotion qui m'a touchée, se sentant mourir elle accomplit un voyage pour donner un sens à ses derniers jours. Un jour, si on me dit que je vais mourir, je ferai le même voyage.
Peu à peu, dans les pas de la narratrice, nous sentons venir une menace, la perspective d'un affrontement ultime au bout du voyage, tandis que cette pérégrination ressemble à quelque chose de très doux au début, puis capable peu à peu de d'apporter un caractère transgressif dans l'ordre du monde.
Ici à chaque tournant sur son chemin qui permet à la narratrice de changer son point de vue sur le mont Fugi, et peut-être aussi sur le monde, le récit oppose la grandeur de cette montagne mythique à la petitesse des hommes. Ainsi une forme d'immortalité s'impose progressivement dans ce voyage sublimé par la beauté esthétique d'un mirage à portée de vue et dont la narratrice ne saura que s'en rapprocher...
Les premières pages installent une atmosphère propice à la contemplation et à la méditation – à ceci près que Mari se sait observée et suivie… par des êtres dont l'humanité n'est qu'une façade, ce sont des épigones et c'est là que la dimension SF commence à entrer en jeu...
Bien sûr c'est le chemin qui compte ici plus que jamais, comme tout récit qui nous parle d'un voyage.
La beauté et la force du texte reposent sur la narration, les propos de la narratrice et la façon dont elle s'exprime, son flux de conscience qui ne cesse de nous enrober dans ce chemin autour du mont Fugi.
J'ai suivi les pérégrinations de cette femme dans le Japon d'un futur proche, qui devient brusquement un futur improbable dans une cyber possibilité qui peut nous interroger.
Ici c'est le ton à la fois d'un récit de voyage et d'une introspection riche, nourrie par le flux de conscience de la narratrice.
j'ai été tout de suite happé par un style très travaillé, la beauté du texte, ce qui veut dire aussi la qualité de la traduction et ici je rends hommage à Laurent Queyssi.
Chaque chapitre correspond à une estampe et invite à méditer autour de thèmes philosophiques comme le bien et le mal, la conscience, le libre-arbitre, le destin, la mort...
Il y a ici aussi une émotion esthétique indéniable, car au fond cette femme contemplant le mont Fugi selon vingt-quatre points de vue, ne donne-t-elle pas à voir vingt-quatre pas de côté différents sur un volcan majestueux, tandis qu'elle marche, avance et qu'il se passe aussi des événements qui la transforme, influence son regard forcément. Peut-être vingt-quatre pas de côté sur sa vie...
J'ai trouvé ici une poésie dans l'immanence de l'instant, car chacun des vingt-quatre chapitres est aussi une station dans l'introspection pour répondre à un artiste qui a sublimé le beau.
Plus tard l'esthétique s'échappe hors du temps et c'est là que la dimension SF prend tout son sens, portant le récit vers son accomplissement ultime.
24 Vues du mont Fuji, par Hokusai, est une novella admirable. Sans aller forcément jusqu'à parler de chef-d'oeuvre, j'ai été envoûté par ce récit d'une étrange beauté, dont la sérénité s'éloigne pas à pas au fur et à mesure qu'on s'avance sur le chemin.
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Ce n'est pas le premier livre de Roger Zelazny que je lis et certainement pas le dernier.

Je ne sais pas vraiment comment parler de ce livre sans dévoiler le coeur de l'intrigue. C'est très étrange, au début j'ai eu l'impression de me retrouver dans un livre de Maxence Fermine.

Mari effectue un pèlerinage au Mont Fuji… et il faut être un peu patient pour atteindre le moment où on bascule dans la SF et entrevoir vers où va nous mener cette histoire. Chemin faisant, j'ai beaucoup apprécié la balade.

Je vais terminer sur les mots de George R.R. Martin car je manque un peu d'inspiration :

« Roger Zelazny est un poète. D'abord. Encore. Toujours. Ses mots chantent. »

Un livre excellent, à relire.




Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) (41)
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Mais Roger sérieux, ce n'est pas du génie de parvenir à rejoindre un livre contemplatif d'art et de la science-fiction? Et bien pour moi si. Et je ne sais pas pour vous, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'ouvrir mon livre d'Hokusai et de chercher à chaque chapitre l'oeuvre d'art correspondante afin de m'immerger en totale connexion. Cela mériterait une très belle édition pour joindre les deux. Une belle expérience.
Et puis la quête du protagoniste est passionnante, ce qui ne gâche rien.
Un livre qui peut passionner autant les amateurs d'art, du Japon, de la science-fiction et de l'Amour.
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Estampes cyberpunk.

Mari est en voyage au Japon. Ses pas sont guidés par les estampes d'Hokusai. Mais est-ce réellement un pèlerinage ?

Un excellent moment de lecture. Dans cette novella plusieurs styles se mêlent. Nous y retrouvons la poésie contemplative de la littérature japonaise mêlée avec les grands questionnements de la science-fiction, le tout avec un zeste d'espionnage. le mélange de ces ingrédients donne une novella très agréable.

L'immense majorité de la novella nous dévoile peu à peu les tenants et les aboutissants de cette histoire. Mari est agréable à suivre. Cette femme en apparence paisible cache très bien son jeu. Son pèlerinage sur les pas d'Hokusai n'est pas aussi innocent qu'il y parait. Celui-ci ressemble à bien des égards à une fuite. Bien des éléments indiquent qu'on la traque. La conclusion apporte toutes les réponses à ces derniers.

En somme, une excellente novella qui excelle dans le mélange des genres.
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Un voyage poético-onirique au pays du soleil levant, mêlant cyberpunk et un zeste de Lovecraft !

Au travers du pèlerinage sur les traces d'Hokusai et de ses estampes d'une épouse qui se prépare à une ultime confrontation avec son mari, Zelazny psychanalyse à la fois son héroïne et l'âme Japonaise. Mêlant passé et un futur vaguement cyberpunk, ainsi que ses thèmes de prédilection (immortalité, mythologie, transhumanisme), l'auteur nous offre une oeuvre virtuose, très bien rendue par la traduction de Laurent Queyssi et l'illustration de couverture d'Aurélien Police. Toutefois, cette élégance stylistique, le temps que mettent les clefs à être données, ainsi que l'atmosphère sereine et contemplative, risquent de ne pas forcément plaire à certains néophytes, ceux qui n'ont jamais lu l'auteur ou n'en connaissent que le cycle d'Ambre. Et pourtant… ils feraient là l'impasse sur le splendide tableau d'un auteur peut-être pas au sommet de son art, mais presque, et sur un roman court très riche, mêlant Cyberpunk, transhumanisme, culture Japonaise et même un zeste de… Lovecraft !

Retrouvez l'argumentaire complet sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Aaaah ! Je suis fan de Zelazny ! J'adore positivement sa façon de mêler science-fiction et spiritualité.

Outre ce formidable esprit syncrétique, si j'ose dire (vu qu'il a écrit sur pratiquement toutes les religions ce me semble, même si je n'ai pas encore tout lu), son style est à la fois poétique, et aussi d'une précision et d'une concision digne d'un art martial japonais et d'un timing parfait. C'est du grand art littéraire, de la dentelle d'écriture, de l'horlogerie des phrases.

Ajoutons à cela une pincée d'ultra-connaissance de la psychologie de ses personnages, même sur un aussi court moment, et on obtient... Bah... La perfection.
Ne vous fiez pas à la sensation de "tomber des nues" et de ne rien comprendre au début de ce livre. Ne vous laissez pas décourager. Cheminez aux côtés de Mari, et vous découvrirez une pépite.

Deux amants qui pratiquent méditation et spiritualité "intense", sont face à un choix. L'un, homme, plus cérébral, raisonneur, plus attaché au pouvoir et à l'éternité possible, par un médium dont je ne parlerai pas, pour pas spoiler. L'autre, femme, procréatrice, ancrée dans son corps, dans ses émotions, à la fois par une maternité et une maladie.
La différence est décrite en quelques phrases, en un court chapitre, mais quelle puissance d'évocation, quelle profondeur psychologique... Mais quel talent, quoi !

Je suis fan. Tout le talent de Zelazny dans 130 pages. Si vous ne connaissez pas, l'occasion rêvée de le découvrir. Et si vous le connaissez déjà, de le redécouvrir, car oui, à chaque fois, c'est une redécouverte de son talent, quand je le lis. Je suis absolute fan. (A lire avec les fameuses estampes sous les yeux, pour apprécier à sa juste valeur).
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Incitée par les nombreux éloges des copains trolls et poussée par le défi du mois du challenge SFFF, j'ai découvert ce grand nom de la SF avec ce titre atypique à mi-chemin du pèlerinage onirique avec un soupçon de technologie pervertie et d'esprit vengeur.
Et bien m'en a pris car j'ai adoré cette première incursion dans le monde de l'auteur. le récit à la première personne à travers le voyage De Mari sur les traces du peintre d'estampes Hokusai. Émaillé de références à d'autres univers, d'autres livres, le roman défile au gré des points de vue sur le majestueux volcan. L'atmosphère est lourde d'on ne sait quoi au départ de ce périple, la menace se précise au fil des pages jusqu'à cette fin... qu'on redoute tout en s'y attendant.
Un livre que je ne saurai que vous conseiller si vous êtes amateurs de récit poétique, de lenteur mais aussi de suspens et de tension. le côté technologique presque mystique est effleuré qu'on se demande parfois s'il est vraiment ancré dans la réalité, du moins dans les débuts. Une quête de soi, en soi, contre l'autre, contre la mort, l'inéluctable.
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Très beau livre avec des illustrations du peintre nippon Hokusai, à travers la quête De Mari on découvre les vues du mont Fuji en même temps qu'elle. Pour les illustrations c'est que du bon, je découvre enfin un peu plus que la fameuse toile « La grande vague de Kanagawa ».
Pour le roman c'est une belle idée bien exécutée aussi. L'intrigue est la suivante, Mari est en deuil de son époux enfin pas vraiment mais je ne veux pas vous en dévoiler trop, le début est réaliste mais le final tient plus de la science-fiction, ce qui m'a beaucoup plu. Bref, Mari va devoir faire un deuil, ce qui la poussera sur les traces du peintre japonais, à travers les tableaux elle va commencer un pèlerinage contemplatif, plein de symboles et on en apprend beaucoup sur l'univers du Japon. C'est ce qui m'a le plus attiré, la culture nippone a cette tranquillité et cette effervescence à la fois, ce zen et son contraire.
Petit roman passionnant à lire, contemplatif un peu mais la fin est bien trouvée et plus dynamique quoi qu'on reste sur une certaine atmosphère de calme, parfois pesant, parfois réparateur.
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