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3,36

sur 279 notes
Comme beaucoup j'ai acheté ce livre en toute curiosité, pour me forger un avis sur Eric Zemmour. Et je l'ai lu. .. Je lui mets une étoile pour l'utilité qu'a cet objet de caler une de mes étagères.
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Diagnostic implacable, sans la moindre concession : je comprends que cet essai lui vaille des inimitiés... Je crains toutefois que son constat ne soit lucide. Je le "crains" parce que j'aimerais me persuader qu'il exagère et cherche surtout à faire parler de lui. Mais je pense le contraire. Ce livre, c'est un cri d'alarme... ou un baroud d'honneur, car n'est-il pas trop tard ? Ses contempteurs devraient plutôt se réjouir : n'a-t-il pas lui-même affirmé qu'il développait le point de vue des vaincus ? En somme, son réquisitoire répond à l'implacabilité de la machine néolibérale à piéger les nations, et particulièrement celle qui, sans doute, en souffre le plus : la France. Mais quand on aime passionnément celle-ci, que doit-en faire ? Malgré tout, j'ai la faiblesse de croire que rien n'est fait encore, qu'il n'y a pas de fatalité dans L Histoire, comme nous l'a prouvé le général De Gaulle.
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Traçant les lignes de forces du temps long à l'école de Jacques Bainville, le journaliste, historien, politologue et essayiste Eric Zemmour défend l'idée de l'Etat-Nation en s'imposant face à la médiocrité suffisante de ses adversaires du temps.
Que reste-t-il à ses pantins sans conviction accrochés à leurs privilèges et à leurs prébendes sinon la haine et le mépris ?
Comment ses prébendiers pourraient-ils comprendre la position de leur adversaire soutenu par ses succès de librairie, vox populi s'il en fut, sans étudier le fondement tous les jours plus fragile de leur pouvoir déliquescent. Seuls les arguments d'autorité et les anathèmes leur permettent encore de croire à la suprématie de leur idées sur une opinion tous les jours plus rétive voir révoltée.
Lire l'article un peu long sur mon blog
Lien : http://quidhodieagisti.over-..
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Je vais bientôt commencer ce bouquin. Un peu comme on aborde Mein Kampf... parce que quand on veut critiquer quelque chose, on a l'obligation de lire, de s'informer.

Mein Kampf... Suicide français... quelle comparaison. Est-on réellement à ce niveau? Non, sans doute pas, mais Zemmour aime attiser les haines, les rancoeurs, les velléités de revanche. Il aime caricaturer, simplifier, binariser, afin que son discours gagne en puissance ce qu'il perd en vérité.

En guise de préambule, quelques réflexions, car j'ai un peu survolé les critiques déjà écrites. Zemmour n'a jamais considéré ce livre comme un ouvrage de polémiste. Il estime que tout est vrai. Ce n'est même pas une vision des choses, la sienne, si on reprend ses propres déclarations suite à la sortie du livre. Cela jette déjà un discrédit certain sur ses écrits. Quant à lui reconnaître de la culture... aligner les mensonges éhontés, est-ce faire preuve de culture? Et le style? A-t-il du style? Non, Zemmour se comporte souvent comme un publiciste, il a le sens de la formule. Houellebecq, pour prendre un exemple "au hasard" a du style.
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Attention ça fait mal. Oui ça fait mal de lire ce livre surtout quand on est une femme homosexuelle fille d'immigré. Mais j'ai quand même lu cet essai et je tire mon chapeau à Monsieur Zemmour. Je ressens cette France agonisante qu'il décrit. J'ai 26 ans et je ne connais rien à l'Histoire de France, rien sur les lois européennes, je n'ai pas de culture générale .... l'école ne m'a rien appris et j'ai pourtant bac +3. Lire Zemmour ce n'est même pas réviser d'anciennes leçons, c'est apprendre. Sa culture et son érudition sont sans pareil.
Zemmour explique notre suicide à la française. Malgré ce qu'on peut entendre de lui, il reste assez distant dans son analyse. J'ai souvent entendu dire que Zemmour était misogyne, homophobe et raciste. Je ne suis pas d'accord, il tire un portrait froid des réalités. Il ne faut pas être susceptible mais honnête pour reconnaitre qu'il y a beaucoup de vérités dans son discours. Chaque chose a une conséquence, par exemple : l'entrée des femmes dans le monde actif a forcément un impact sur le monde du travail et sur la famille. Ce n'est pas un discours misogyne. Au début j'ai eu du mal avec son discours sur la "féminisation de la société" mais si l'on est vraiment honnête on est forcé de voir qu'il y a bien une féminisation de la société -exemple : les hommes sont de plus en plus soucieux de leur apparence-. Je ne suis pas d'accord avec tout ce qui Zemmour notamment sur l'évolution des moeurs. Je pense que chaque époque vit des moeurs différents.
Cependant, là où Zemmour voit très juste c'est sur l'islamisation de la société et de la France. Je ne découvre pas cet aspect de la société dans ce livre mais bien dans la rue où je vis, dans les villes que je visite et dans la TV qui me condamne de faire des amalgames sans cesse. Mes proches sont divisés en 2 : ceux qui suivent nos élites dans le délire du pardon constant et ceux qui n'osent rien dire pour le moment mais qui attentent que "ça pète" qui attentent une sorte de vengeance.
Merci Zemmour, vous nous donner la parole qui nous a été volé.
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Est-ce une nostalgie conservatrice ou la nécessité d'évoluer? Toujours est-il que la France a changé très rapidement et de façon très perceptible. Les décisions politiques successives nous ont conduit là où nous en sommes et Eric Zemmour en fait un constat accablant. Ce n'est pas très littéraire, souvent un peu lourd et on a souvent le sentiment que la barque est un peu trop chargée. Malgré tout on en ressort convaincus de la nécessité de changer beaucoup de choses et en particulier de renouveler nos "élites" politicardes.
Après il y a les polémiques de ceux qui se sont fait résumer le livre, comme toujours!
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J'ai lu ce bouquin. Un peu comme on lit Mein Kampf... parce que quand on veut critiquer quelque chose, on a l'obligation de lire, de s'informer.

Mein Kampf... Suicide français... quelle comparaison. Est-on réellement à ce niveau? Non, sans doute pas, mais Zemmour aime attiser les haines, les rancoeurs, les velléités de revanche. Il aime caricaturer, simplifier, binariser, afin que son discours gagne en puissance ce qu'il perd en vérité.

En guise de préambule, quelques réflexions, car j'ai un peu survolé les critiques déjà écrites. Zemmour n'a jamais considéré ce livre comme un ouvrage de polémiste. Il estime que tout est vrai. Ce n'est même pas une vision des choses, la sienne, si on reprend ses propres déclarations suite à la sortie du livre. Cela jette déjà un discrédit certain sur ses écrits. Quant à lui reconnaître de la culture... aligner les mensonges éhontés, est-ce faire preuve de culture? Et le style? A-t-il du style? Non, Zemmour se comporte souvent comme un publiciste, il a le sens de la formule. Houellebecq, pour prendre un exemple "au hasard" a du style.
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Quand un livre ou un sujet soulève autant de passions c'est qu'il est ancré dans son époque.

A lire pour réfléchir posément sur l'évolution de la France et de l'Europe, dans les grandes mutations que vivent les pays et parfois contre l'avis des peuples.
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SUR LES THEMES LIES A L'ECONOMIE, UN OUVRAGE DE PLUS DE POLLUTION DES ESPRITS.
Beaucoup d'informations pour la partie politique et société. Mais la lecture est gâchée par une analyse NULLISSIME en économie.
Eric Zemmour ne cesse, tout au long de son ouvrage, de fustiger un libéralisme responsable du déclin économique de la France. Dommage qu'il en ignore à peu près tout.
Quelques exemples.
Les théoriciens libéraux.
Page 457, Eric Zemmour écrit : « Les même théoriciens libéraux assuraient, sûrs de leurs théorèmes ricardiens et de leurs équations mathématiques, … ». En fait de libéralisme, les inepties de Ricardo (valeur « objective » d'un bien, explications erronées sur l'intérêt du libre-échange, etc.) enfanteront au contraire marxisme et néo-dirigisme. Quant aux équations mathématiques, reposant sur une idée mécaniciste et désincarnée de l'homo ‘oeconomicus', les théoriciens libéraux considèrent qu'elles n'ont pas leur place en analyse économique. le grand économiste Ludwig von Mises (1881 – 1973), pensait (hélas à tort !) qu'elles finiraient par disparaître de l'étude de l'économie. de plus, elles débouchent sur la notion d'«équilibre général » rejetée par ces mêmes théoriciens : comme la vie, l'économie est un déséquilibre permanent, elle repose sur l'observation des pénuries et des excédents, elle suppose erreurs et adaptations.
A propos du protectionnisme.
En contradiction avec lui-même, Eric Zemmour est protectionniste quand il s'agit de la concurrence étrangère, mais déplore le protectionnisme américain à l'égard du ‘Concorde'.
Eric Zemmour mentionne un Frédéric Bastiat (1801 -1850) qu'il n'a malheureusement fait que survoler, sinon il aurait compris que le protectionnisme, loin de protéger l'économie d'un pays, entraîne au contraire son déclin, en privant les entreprises locales des innovations étrangères et en les encourageant à dormir à l'abri de la concurrence.
Eric Zemmour déplore à plusieurs reprise le déficit de la ‘balance commerciale' française. Page 464, il pleure sur le ‘déficit commercial abyssal' de la France. C'est oublier que les échanges ne se font pas ‘entre pays', mais entre entreprises et ménages du monde entier. Une vue nationaliste du commerce extérieur n'a donc pas de sens. La notion de ‘balance commerciale' débouche immanquablement sur le protectionnisme et le commerce devient une affaire d'Etat.
On pourrait poursuivre avec ses élucubrations sur la monnaie, l'étalon-or, les dévaluations soit disant compétitives, etc.
Eric Zemmour devrait oublier les âneries qu'il a apprises à Sciences Pô et (re ?)lire un peu plus sérieusement Bastiat, Mieses et Hayek. La lecture de ‘Economistes et charlatans' de Murray Rothbard ne lui ferait pas de mal non plus.
C'est au contraire l'absence de libéralisme, c'est-à-dire l'intervention des hommes de l'Etat dans des domaines où ils n'ont rien à y faire qui entraîne ce déclin économique. Mais cette intervention tous azimuts nourrit leur cupidité. Et Eric Zemmour cite à juste titre dans son ouvrage l'exemple de Louis Schweitzer.
Je mets quand même quatre étoiles pour le style (même si l'épithète ‘redoutable' revient un peu trop souvent à mon goût) et l'érudition.
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Un ouvrage remarquable qui répond à un réel besoin. En effet, la société contemporaine tend à gommer la mémoire des Français afin de mieux modéler notre pays. le propos de M. Zemmour est donc non seulement pertinent et intelligent mais également indispensable afin de permettre l'amorce d'une réflexion susceptible de générer un sursaut face à la lente déliquescence de la société française d'aujourd'hui.

Les faits retenus et présentés reflètent à la perfection la réalité des inflexions fatales à la France. Présentés de manière simple grâce à un style précis et dynamique, ils excluent toute difficulté de compréhension et d'ennui. L'analyse des exemples et des mots choisis dans les démonstrations mettent en évidence le fait que la Presse et un certain nombre de critiques ont déformés certains propos de M. Zemmour afin de faire naître des polémiques qui n'ont aucune raison d'être.

Des propos lucides, attachés aux Valeurs qui ont forgé notre pays et toujours modérés.

Essai d'une remarquable qualité dont la lecture est indispensable.
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