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3,36

sur 279 notes
J'admire les gens qui peuvent lire cette brique de 500 pages. J'adore les polémistes, surtout quand ils sont la visée d'une "majorité bien-pensante" . Ce Zémour avait donc tout pour me plaire: mais quelle diatribe, quelle critique, quel fouillis, que de mots, trop franco-français pour un Belge comme moi. Je préfère le son du coq, mais si c'est, pour moi, trop tôt dans la matinée.

J'ai passé l'âge de l'obstination. Quand au bout de 50 pages, cela m'emm....nuie.., j'essaye quelques chapitres au hasard et puis, basta: au panier. C'est là qu'il a fini :). ce n'est pas vrai, je l'ai rendu à la bibliothèque communale ;).
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Je comprends que l'auteur et le livre soient critiqués ... Zemmour fustige tant la gauche que la droite et inversement, chacun en prend pour son grade ...
Sa culture générale est phénoménale, son écriture plus qu'incisive, et de très nombreuses constations ou analyses parfaitement exactes, ce qui fait très mal au monde politique, aux journalistes, aux acteurs du monde socio-économique, et à toute personne engagée par quelque combat ou lubie que ce soit !
Ce livre devrait être lu par tous afin de prendre de la hauteur et de se poser de nombreuses questions sur notre société ....
Intéressant !!!!
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Ce livre est un pamphlet réactionnaire, il promeut le retour à l'ordre et dénonce le libéralisme économique et culturel. Ce libéralisme est selon Zemmour la cause de tous les maux de la société. Cet essai n'est donc pas très argumenté, les exemples choisis ne sont pas toujours convaincants. Par exemple quand il dit : « Avec le voile, puis plus tard le hijab, ces femmes rejettent l'injonction du désir, l'aliénation du consumérisme, et pour tout dire la loi du marché. » A mon avis c'est mal connaître les femmes voilées. J'en croise souvent à la bibliothèque de mon quartier. L'une cherchait 50 nuances de Grey, l'autre lisait Gazelle un magazine féminin pour femmes maghrébines... le problème d'Eric Zemmour c'est qu'il a une pensée parfois simpliste, binaire, manichéenne. Mais c'est aussi un atout que d'avoir cet esprit de synthèse qui fait de ce gros bouquin une bible, une introduction à la critique de la société moderne. Je l'ai lu dans l'ordre chronologique, j'aurais pu le lire dans l'ordre antéchronologique ou mieux : de manière thématique. le problème c'est que les titres des chapitres sont souvent peu clairs. Comment savoir que « Verlaine et Van Gogh » s'intéresse à la création du RMI ? Ces titres sont aussi formés de dates, historiques ou anecdotiques ; celles de la promulgation d'une loi, de la sortie d'un disque, d'un ordinateur ou encore de l'ouverture d'un hypermarché. Les passages sur l'évolution des moeurs et les questions sociales sont ceux qui m'ont le plus intéressé : la mort du père de famille, les lois Pleven et Evin, les homosexuels, l'anti-racisme, le divorce, la TV (Dallas, Hélène et les garçons et Canal +), Coluche et le charity business, les alter-mondialistes et les écolos, Paris et les ville-mondes mais aussi l'intégration et la jeunesse. Il faut dire que l'auteur a le sens de la formule. Et il n'hésite pas à reprendre celles des autres. Ce livre est donc un plaisir pour celui qui comme moi aime surligner des passages. Il y a plein de références, des auteurs qui ont influencé la pensée zemmourienne comme Christopher Lash ou Jean-Claude Michéa et également des auteurs d'extrême gauche comme Anne Clerval qui a écris un bouquin récent et intéressant mais très partisan sur la gentrification de Paris. Zemmour a le sens du slogan marketing, à l'instar du titre choc de son ouvrage. Les idées défendues sont clairement traditionnelles : travail, famille, patrie. Elles sont parfois assez extrêmes mais plus par bêtise que par méchanceté comme quand il critique la loi contre l'avortement en avançant l'argument démographique...
Pour conclure, ce que je voulais vraiment dire concernant ce texte, c'est qu'il est très bien écrit. le vocabulaire est riche, un peu vieilli même. Il faut dire que l'auteur est féru d'histoire. A ce propos, une solide culture historique et politique est requise. J'ai eu du mal avec de nombreux chapitres, j'en ai même passé plusieurs. Pour résumer je dirais que c'est plus une réussite sur la forme que sur le fond. J'ai l'impression qu'on retrouve un peu ici le talent de ses (très écrites) chroniques radio. Etant donné que l'écrivain s'exprime bien mieux à l'écrit à l'oral, ce livre est donc le livre à lire pour qui s'intéresse à la pensée « zemmourienne ». J'ai vraiment adoré son concept : un essai qui refait l'histoire de ces dernières décennies, la grande et la petite, avec une approche multi-disciplinaire. On peut au moins lire les chapitres qui nous intéressent le plus ou ceux qui correspondent à certaines années importantes pour nous (naissance, enfance, moments marquants comme la victoire en coupe du monde de foot en 1998). C'est ce que je referais avec plaisir.
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Éric Zemmour analyse avec lucidité et brio dans cet ouvrage le déclin de la France depuis les années 1970. Il commente, par ordre chronologique, des évènements historiques mais aussi des chansons ou des films dont il estime qu'ils sont emblématiques d'une évolution sociétale. La thèse du livre peut se résumer ainsi: Mai 68 a insufflé dans la société des valeurs libertaires et individualistes qui, associées à la construction d'une Europe ultra-libérale et à la globalisation ont débouché sur une France affaiblie, qui se renie et a perdu les valeurs qui ont fait son histoire. Zemmour est un homme d'extrême-droite et je suis loin de partager toutes ces analyses. Sa conception du rôle des femmes me hérisse et sa façon de rabaisser systématiquement la population des banlieues et tout la culture qui s'y rapporte m'indispose. Toutefois, ce livre n'en demeure pas moins une analyse juste, et de surcroît remarquablement écrite, du processus par lequel la France a vu son identité nationale dissoute dans le magma de la mondialisation.
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J'ai aimé ce livre. C'est une brillante analyse historico-géo-politique de la France.
Éric Zemmour explique tout ce qui a construit la France depuis des centaines d'années et décrit ce qui s'est passé ces dernières 40 années. Une lente déconstruction qui ne met plus la France et les français au centre des enjeux et des intérêts.
Étant anciennement de gauche, j'ai changé de comptoir. La politique de Hollande m'y ayant définitivement poussé.
Aujourd'hui, avec la culture wok, la cancel culture, les minorités prenant le pas sur la majorité, j'ai compris qu'un réel enjeux civilisationnel est en route. Et ce n'est pas le bon chemin. Certains crieront au racisme, à la xénophobie, mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit.
Il s'agit juste de regarder avec clarté que les cultures et les civilisations ne peuvent être brassées comme dans un robot de cuisine. Il doit y avoir de la clarté.
Nous sommes dans un monde de droits, mais aussi et surtout de devoirs. C'est sur cela que se bâtisse des sociétés.
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Je connaissais mal Eric Zemmour. Ce livre est une vraie claque. La vraie intelligence pour moi est dans le fait d'organiser des idées en systèmes pour en dégager une cohérence, une vision du monde.
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Une analyse en profondeur de la situation actuelle vécue par les gens du peuple.
Ces descriptions, ces arguments et ces tranches de petite histoire m'ont tellement rappelé toutes ces petites choses vécues. Toutes ces petites ou grandes décisions, pour lesquelles je m'étais dit "mais ils font n'importe quoi !". Et bien oui, ils faisaient bien n'importe quoi.
Et la somme de ces n'importe quoi donne ce n'importe quoi que nous vivons aujourd'hui.

Ce livre permet de mettre de la compréhension sur les origines de la France que nous voyons dériver aujourd'hui. Et comme se plaisait à dire l'un de mes amis, "quand on sait pourquoi, on sait comment".
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"La France est l'homme malade de l'Europe"

Après la mort de De Gaulle, qu'est-il arrivé à la France ?

L'auteur pense que la nation a été dans une sorte de processus de dé-fabrication. Un effacement « méthodique » de la République « patriotique », conduisant à l'autodestruction et au suicide.

Eric Zemmour pense que la Grande Nation a été vaincue après le mandat grandiose de De Gaulle. Ce sont des décennies de transfiguration des villages et des « quartiers ». Les immigrés de nations musulmanes y ont joué un rôle, de même que des politiciens comme François Mitterrand [bien qu'il ait une « culture littéraire »], ainsi que des célébrités féministes récentes comme Marguerite Duras, Catherine Lara, Ségolène Royale et Alima Boumediene.

Il accuse également les théoriciens français des années 1960 (Deleuze, Guattari, Foucault etc.) d'avoir détruit des structures de la culture française traditionnelle : famille, nation, État, relations sociales et identités. Selon eux « tout était social », rien n'est inné ; tout pouvait être construit.

Les années 1970 ont été les années de la dérision. Les années 80 et jusqu'à aujourd'hui : les années de destruction.

40 ans à l'étude.

En 2014, Zemmour parlait d'une troisième vague de « dé-francisation ». La même année, certains considéraient Zemmour comme faisant partie des « nouveaux réactionnaires »*. Je l'ai vu répondre à la question/possibilité de « reconstruction ». Il impliquait des «ruines», du sang et de la souffrance.

Si seulement Zemmour se présentait à la présidence...













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Premièrement je tiens à dire que c'est un livre à lire car il est très intéressant et que Zemmour donne une vision ( sa vision ) globale des 40 dernières années. MAIS LE GROS PROBLEME c'est son pessimisme ... J'ai 22 ans et lire que la France s'est suicidée cela me donne la nausée. Je veux de l'espoir bordel ! Si les vieux sont déprimés, désabusés, désenchantés cela les regarde mais ne venez pas troubler l'avenir qui s'offre à nous avec des suicides et autres images de la décadence française.

Bon livre mais pessimisme trop important.

Bonne lecture, RL
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Cette critique peut heurter la sensibilité de certains lecteurs.

À l'été 2017, nous partîmes au Tadla. le gros oeuvre de la maison ayant été réalisé en 2016, le carrelage devait être posé avant d'y poser nos affaires et nos fesses. Je savais que le chantier serait long, que les sorties seraient limitées. La bibliothèque allongeant la durée des prêts lors de la période estivale, je pris la route du Tadla avec Eric et Alain (voir par ailleurs).
Le livre d'Eric, comme son auteur, est fatigué et avachi, voûté ; preuve que les lecteur.rices furent nombreux à l'ôter des rayonnages de la bibliothèque.
Eric, obsédé par le suicide français, me conta chaque jour un fait (films, chansons, hommes, discours, lois, événements) advenu depuis 1968 pour m'expliquer que sans le savoir la France se suicidait, quittait sa place dans le Monde. Il continua ainsi durant de longues heures, me berçant – j'allais écrire me bernant tant parfois sa parole ressemble à celle de certains orateurs actuels qualifiés de tribuns, là je pense à ce qu'il me raconta de Louis Schweitzer, écoutant Eric j'entendais Jean-Luc ; sur Schweitzer on pourrait rajouter l'étonnante similitude entre sa fiche Wikipédia et les dires d'Eric – aux heures chaudes. Il m'a rappelé des faits que j'avais oubliés mais les avais-je connus ? Il me parla de la campagne présidentielle de 1981 et de Georges Marchais, de son début de campagne avec ses discours sur l'immigration, sa lettre au recteur de la mosquée de Paris, m'obligeant à consulter Internet où si on trouve des infos sur la campagne de Georges en 1981 sur les sites de l'Humanité ou de Lutte ouvrière et des vidéos proposées par l'INA, on est plutôt orienté, par Google, vers des sites d'extrême droite voire fachos et/ou révisionnistes. Avec Eric reviennent dans ma cervelle liquéfiée par la chaleur du Tadla, les livres de Didier Eribon, « retour à Reims » et d'Aurélie Filippetti « les derniers jours de la classe ouvrière » qui évoquaient le passage du P.C. au F.N. de membres de leur famille, de leur entourage, et en même temps on se dit que d'un côté il y a de la littérature et de l'autre il y a de l'esbroufe.
Eric fait comme on fait souvent : avoir une idée et ensuite y agréger des faits en ajoutant une sauce historique pour montrer l'étendue de ses compétences, alors un ensemble qui semble cohérent se dessine et paraît démontrer la véracité de l'idée initiale même si celle-ci est nauséabonde ; les quelques saillies racistes ou révisionnistes d'Eric passent pour des moments de faiblesse ou de colère – peut être que faiblesse et colère sont synonymes. Eric adore Napoléon et De Gaulle, les suivants étant de la merde et les immigrés musulmans en rajoutent [de la merde]. Après avoir tant serré de mains, signé de nombreuses dédicaces, assuré de multiples réunions, engrangé un paquet de fric, Eric se reposa bien au Tadla malgré la présence de nombreux autochtones ici qui par un miracle sémantique et en quelques heures à peine deviennent des immigrés là-bas, ici c'était lui l'immigré et il ne s'en aperçut même pas tant les gens l'accueillir chaleureusement, tant il était anonyme, banal, comme nous.
(recyclage modifié - septembre 2017)
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