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J'ai eu l'impression de lire un conte racontant la rencontre d'un célèbre musicien belge avec un congolais appelé Tourne disque car affecté à passer de la musique pour un couple de colons belges. Par contre, si on regarde la vérité historique, je suis un peu gênée par le côté des bons colons blancs.
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J'ai bien aimé cette histoire basée sur l'amitié naissante entre deux hommes que tout sépare dans le Congo belge des années 30. Cela montre qu'il faut passer au-delà des stéréotypes pour pouvoir apprécier les personnes.

Il est dommage que le dessin soit si figé, si académique. La richesse de l'Afrique aurait mérité mieux sur un plan graphique. A comparer avec Madame Livingstone que j'ai lu récemment pour se faire une idée...

Pour le reste, Zidrou est devenu le scénariste qui explore l'âme humaine avec beaucoup de talent pour ne faire ressortir que le meilleur. Sans doute, on en a grandement besoin en ces temps si troublés par les guerres, le terrorisme ou les maladies mentales suicidaires...
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Aujourd'hui, Eugène Ysaÿe est un peu tombé dans l'oubli mais il a été un des plus grands compositeurs belges. Il est né à Liège (cocorico), a passé la majeure partie de sa carrière à Bruxelles et est l'arrière-grand père de Marc Ysaye, l'animateur radio et membre du groupe Machiavel.
Ici, nous retrouvons le violoniste et chef d'orchestre dans un voyage qu'il fait au Congo belge dans les années 30.
J'ai trouvé cette histoire gentille et attendrissante mais gardant, sous un couvert assez simple, un regard critique sur le colonialisme et l'absurdité de certains comportements.
Une bonne BD donc, avec une mise en page sympathique et un dessin ligne-claire efficace.
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Ma première déception avec un album dont le scénario est signé Zidrou...
Début des années 30. Un célèbre violoniste belge, Eugène Isaye, s'envole pour l'Afrique, afin d'y donner un concert. Atteint d'un serieux torticolis, il doit renoncer à son récital, et se repose chez son neveu, où il va se lier d'amitié avec Tourne-Disque, un employé noir de son neveu.
Que dire ? L'histoire est assez plate, manque d'émotions, les personnages sont plutôt superficiels, l'ambiance coloniale assez détestable. Et à part quelques superbes planches pleine page, je n'ai pas été conquis par le dessin. Et quel rôle joue ce lion à la cicatrice que l'on retrouve parfois dans cet album ?! Je n'ai pas compris... c'est donc sans regret que j'ai refermé cet album qui ne m'aura vraiment pas convaincu.
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Zidrou nous touche dans cette bande dessinée présentant la rencontre de deux personnes: Eugène Ysaïe, musicien belge de renommée mondiale, faisant partie de la haute société belge, et Tourne-disque, un boy noir dont la mission est de passer les disques chez ses maîtres, au Congo belge.
Très émouvant.
Les mises en images sont très réussies également.
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Un moment de poésie dans un monde de brutes... Eugène Isaÿe part en Afrique à la demande du gouverneur du Congo. Chez ses neveux, il fait une rencontre magique, de celles qui -même à 70 ans- marquent, comme si on n'avait vécu que pour cela.

Coincé entre la mémoire de Henri Vieuxtemps, son mentor, ses rêves, son torticolis, et l'Afrique, Ysaÿe rencontre Tourne-Disque, un Africain dont le job est -justement- de s'occuper des disques, de les préparer, de tourner la manivelle... et des disques, des 78 tours, il y en a une collection.

Naît alors une amitié entre le compositeur et cet homme sans éducation, mais qui comprend si bien la musique. Il décrypte Fauré comme personne, il entend les anges dans son requiem... et va jusqu'à prénommer sa fille Elégie (le 21 juillet, il aurait aussi pu choisir Fête Nationale...).

Eugène Ysaÿe n'est pas le plus connu des compositeurs belges... il est largement devancé par le Grand Jojo, pourtant il a de très belles pièces, dont une berceuse qu'il jouera au violon (son instrument de prédilection) pour la naissance de la fille de Tourne-Disque. Je conseillerai à tout le monde d'aller écouter quelques unes de ses oeuvres.

Très beau scénario. Il y a une tension, un récit. C'est tendre, beau, calme et empreint d'une sagesse rare dans une BD. Avec de splendides pleines pages. le lecteur est tour à tour transporté, ému, ou amusé. J'ai aussi senti planer l'ombre d'un Cosey. Notamment dans le choix des couleurs, magnifiques.
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Eugène Isaÿe est un personnage réel, musicien, violoniste, compositeur et chef d'orchestre (1858-1931). Zidrou et Raphaël Bleuchot nous le font faire un séjour au Congo (fictif ou pas ?), sur fond de colonialisme, avec humour et tendresse. Ce n'est pas un livre militant pour ou contre le colonialisme, qui est représenté avec finesse, dans son acceptation d'alors, là où nos auteurs s'immiscent, c'est sur l'universalité de la musique. Les personnages de l'histoire sont approfondis, travaillés en subtilité, touchants, avec en particulier ce serviteur noir, appelé "Tourne-disque", responsable du phonographe et de la collection de disque du grand père. le trait du dessin est fin, précis, les couleurs sont chaudes et naturelles, l'atmosphère ainsi rendue est silencieuse, apaisante, étouffante et langoureuse. On ressort de cette lecture comme après une séance de yoga, avec l'envie de réécouter le Requiem de Fauré.
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A lire avant " un tout petit bout d'elle" si possible.
Un petit bijou de tendresse et partage de musique et d'histoire.

A la fois choquée et émue de lire cette oeuvre, "tourne disque" est à mettre dans toutes les mains, jeunes ou moins jeune afin que l'histoire soit connue tout autant que celle de l'excision.

A lire sans attendre.
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Juillet 1930 Belgique/Congo belge. Nous suivons Edgard Ysaÿe, violoniste, compositeur et chef d'orchestre belge qui se rend à Léopoldville pour donner un concert destiné aux colons. C'est un pays qui fera naître chez lui plein de rêves plus étranges les uns que les autres mais qui lui fera surtout rencontrer Tourne-disque, un congolais au service de son hôte qui est en charge ... du tourne disque! Et cet homme, à force d'écouter les disques de ses employeurs est devenu un véritable mélomane plein de sensibilité. Leurs échanges vont être très riches et c'est quasiment mains dans la main qu'ils vont sauter la barrière sociale pour ne plus se préoccuper que de la musique et du sens que l'on peut donner à sa vie.

Cette bd, aux dessins faussement naïfs mêle des thèmes forts comme la colonisation et sa critique, le fossé socio-culturel autochtones/colons, la musique, le tout saupoudré de bons sentiments mais rien de dégoulinant ni de larmoyant. C'est juste...beau.

Je ne connaissais pas du tout Zidrou et j'ai hâte de découvrir d'autres ouvrages de ce monsieur!
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Zidrou est tellement prolifique que, de temps en temps, il m'arrive même de louper l'un de ses albums. C'est le cas de ce one-shot, dont j'apprends de surcroît que c'est le deuxième volet d'une trilogie africaine entamée par les deux auteurs avec le « Montreur d'histoires ».

L'album invite à suivre les pas d'Eugène Ysaÿe, un violoniste virtuose qui se rend pour la première fois en Afrique. C'est là, au coeur du Congo des années 30, qu'il va faire une rencontre improbable et que deux hommes que tout oppose vont se lier d'une belle amitié. Dans une Afrique colonialiste où les blancs se sont élevés au statut de « maîtres », la musique va néanmoins permettre de franchir la barrière qui sépare Noirs et Blancs. C'est assis sur le sol, une main sur la manivelle du gramophone qu'il fait tourner consciencieusement depuis plus de trente ans, que le domestique à l'oreille particulièrement musicale se fait repérer par le maestro blanc. Quelques notes plus tard, l'on apprend que ce congolais quadragénaire se nomme “Tourne-Disque” et que, depuis l'âge de huit ans, il est chargé de faire tourner l'impressionnante collection de 78 tours de ses maîtres blancs.

« Pour chaque disque qu'il rayait, mon père lui donnait un coup de cravache. A ce régime-là, même un éléphant aurait appris à traiter les disques avec plus d'attention qu'un nourrisson. »

Cette nouvelle partition signée Zidrou s'avère une nouvelle fois d'une justesse incroyable. Il ne faut que quelques pages pour se laisser embarquer par la mélodie imaginée par ce conteur hors pair et se laisser envoûter par la beauté de cette terre africaine et de cette musique qui va au-delà des différences. C'est empli d'humanité, riche en émotions et saupoudré d'humour, tout en brossant avec grande intelligence le portrait peu reluisant de colons qui n'ont que peu d'égard envers les autochtones.

Ce joli moment d'évasion et d'émotion est admirablement mis en images par Raphael Beuchot, dont le dessin sert parfaitement le récit, tout en invitant au voyage.

Je reste donc grand fan de Zidrou et je vais de ce pas me procurer le « Montreur d'histoires ».
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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