AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,99

sur 3067 notes
C'est le début.
Le début d'un challenge avec une amie.
Mais aussi le début d'une dynastie...
« La fortune des Rougon » est le premier tome de la grande saga familiale d'Emile Zola !
Commencé plusieurs fois, il me fallait de la motivation pour tenter une nouvelle fois cette saga classique de 20 tomes (quand même xD) et c'est une amie qui est venue me sauver !

Je veux déjà vous annoncer que vous n'aurez pas d'analyse littéraire. Simplement les appréciations d'une lectrice.

Et je dois dire que c'était un tome assez fascinant, qui met parfaitement en place ce à quoi on pense quand on dit « Zola ».
On sent dès le début la volonté scientifique de Zola d'analyser l'hérédité à travers ses personnages et cette grande famille des Rougon-Macquart-Mouret... Etc. xD Sans trop de lourdeur on le sent plusieurs fois revenir dans le roman par petites touches nécessaires !
Les personnages sont des sujets de tests analysés, je ne les sens pas comme des personnes à qui se comparer, à apprécier ou à détester, cette relation est super intéressante et inclut vraiment les lecteurs.

J'ai aussi beaucoup aimé la construction du roman, autour d'une insurrection, et qui fait découvrir chaque personnage et son nom jusqu'à ce moment précis, tout converge vers là ça crée une tension quand on apprend à connaître davantage de personnages et ça augmente la tension de cette insurrection.
Le seul point gênant là-dedans c'est un peu le manque de dates ! Avec les allers-retours on se perd un peu xD

En bref c'est un début assez fascinant que propose Zola et que j'ai hâte de continuer... Et apparemment le tome le plus violent de la saga en la personne de « La Curée » xD
Commenter  J’apprécie          112
Je me suis plongée dans ce roman afin d'avoir un autre avis de cet auteur que celui de mon moi-lycéenne qui l'avait classé dans les imbuvables.

Déjà, l'écriture qui m'avait tant rebutée n'est pas si désagréable que ça. Il faut juste passer le premier chapitre.

Le thème est sympa, tant le fait de suivre une famille sur plusieurs générations en vingt tomes que le thème de ce premier tome. Par contre, qu'est-ce que j'ai du mal avec la mentalité de la totalité des personnages (sauf Silvère)... mais aussi avec le jugement du narrateur sur un adjectif assassin sur les femmes, les bâtards, etc.

Bref, je m'attendais à pire et je suis contente de me faire un nouvel avis sur Zola. Par contre, le livre n'est pas un coup de coeur pour moi.

Je lirai la suite parce que ça finit quand même sur une ouverture...
Commenter  J’apprécie          111
Oh boï, quel filou cet Émile !

Ayant fini Germinal il y a quelques jours, je me suis dit que ça serait franchement dommage de pas commencer par la genèse de cette oeuvre. Et si Germinal prend les tournures tragiques qu'on lui connait, j'ai parcouru La Fortune des Rougon comme une critique feintée, pleine d'ironie et d'humour old school.

Alors ok d'accord dans toute cette farce bourgeoise, il faut mettre de côté la romance qu'incarnent Silvère et Miette ; leur innocence et la fraîcheur de leur amour naissant est tellement cucul à côté de la violence des magouilles politiques des Rougon-Macquart que ça vient adoucir un chouïa tout ce grand brol !

Zola croque sous l'aile d'un sérieux cours sur le Second Empire, une famille de coquins dont seuls les plus nobles se font massacrer ; il fait la part belle aux plus lâches et aux plus horribles fruits pourris du panier, s'aidant aussi de l'opinion commune comme thermomètre à leur opportunisme !

(Un peu comme quand un mec de droite écoute Angèle ou Orelsan, tu vois ?)

Franchement, je sais pas si j'aurais kiffé lire ça plus jeune, j'aurais certainement rien bité et me serais sans doute fait chier à côté de ce que la vie proposait comme douceurs, mais c'est un tel pied à lire ça aujourd'hui que ça en deviendrait presque une lubie.

BORDEL, QU'ON M'APPORTE LA CURÉE !!

(c'était bien wesh, je m'ai marré comme un petit malin de la première heure et j'ai envie d'explorer encore plus l'arbre généalogique le plus pété de la littérature française)

Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          110
Sublime et bouleversant. J'ai enfin entamé ce monument de la littérature et je suis, dès les premières lignes, tombé sous le charme du premier tome, introductif, de la saga des Rougon-Macquart.

Une plume et un style magnifiques, d'une étonnante fluidité, de longues, minutieuses et splendides descriptions, de l'action, de l'humour, parfois caustique : l'ensemble est savamment équilibré, à la fois poétique et vivant, intéressant et haletant.
Émile Zola dépeint ses personnages avec une précision et une justesse redoutables et est autant capable de tendresse infinie pour brosser le portrait de Silvère et Miette, deux jeunes adolescents dont les amours naissantes et naïves sont délicieusement retranscrites, que d'âpreté pour analyser Pierre Rougon et sa femme Félicité ou Antoine Macquart qui usent de toutes les bassesses et les manigances les plus sordides pour parvenir à leurs fins dans leur poursuite désespérée de richesse, d'ascension sociale et de pouvoir, aussi minime soit-il.

Le contexte historique est extrêmement riche et on est rapidement précipité dans cette époque tourbillonnante où les régimes se succèdent. de la Révolution de Février en 1848 qui instaure la Deuxième République au coup d'état du 2 décembre 1851 de Louis-Napoléon Bonaparte qui conserve le pouvoir à la fin de son mandat officiel de Président et provoque le soulèvement des zones rurales. La fièvre républicaine pousse sur les routes de France des milliers d'insurgés, animés par un idéal de droit et de justice. La répression est sanglante, l'insurrection est matée et le Second Empire sera proclamé peu après.

L'intérêt de ce roman, de ce premier tome, est autant littéraire qu'historique et c'est également un vibrant plaidoyer pour la République.

Émouvant et magistral.

Un mot sur l'édition de la Pléiade qui regroupe les cinq premiers tomes de la saga des Rougon-Macquart. Outre la beauté et la qualité de l'objet livre, sublime en tout point, on y trouve quantité d'informations supplémentaires sur le, ou plutôt les textes originaux de Zola. Les explications, les notes et variantes sont très intéressantes pour comprendre en détail comment l'auteur a construit ce premier tome, de ses notes préparatoires à la rédaction et enfin la publication en feuilleton dans le grand quotidien le Siècle à partir de juin 1870. Je regrette toutefois que certaines annotations divulguent des éléments clefs du récit en avance. C'est un classique qui a 150 ans mais que certains lisent pour la première fois, dommage donc de leur gâcher une partie du plaisir.
Commenter  J’apprécie          113
Au commencement était le Verbe... enfin, non je mégare là... Au commencement était Adelaïde Fouque, la génitrice de la très célèbre lignée des Rougon-Macquart. Adelaïde épouse Rougon, un jardinier mal dégrossi; de cette union naît un fils, Pierre Rougon. Puis elle se met en concubinage avec Macquart, un contrebandier paresseux et porté sur la boisson qui lui donne deux enfants, Antoine et Ursule.

Pierre Rougon, a hâte de ne plus être paysan, travailler la terre, soigner les légumes, lui semblait grossier, indigne de ses facultés. Très vite, il devient ambitieux et avide. Il souhaite par dessus tout devenir bourgeois. Il ne recule devant rien pour assouvir ses rêves de gloire et de fortune. Sa femme, Félicité, qui n'est pas la dernière question avidité, manipule son mari et c'est grâce à elle qu'ils parvienent à leurs fins.

Il est des hommes qui vivent d'une maîtresse, Antoine Macquart, vit de sa femme (Fine, une grande travailleuse) et de ses enfants, avec autant de honte et d'impudence. C'est sans vergogne qu'il pille la maison et s'en va festoyer au dehors. Après de nombreuses années à vivre aux crochets des siens, il se retrouve seul et voit les évènements de 1851 comme une aubaine qui pourrait bien faire sa fortune.

C'est dans ce contexte que nous suivons le destin de ces deux demi-frères (que tout oppose ou presque : Rougon choisit le camp des conservateurs alors que Macquart fait tout pour que les républicains l'emportent) à Plassans, une petite ville de province (en réalité Aix-en-Provence où a grandi Zola) sur fond de coup d'Etat bonapartiste.

Zola nous révèle donc les premiers secrets du "livret de famille" et pose les bases de cette fresque familiale et sociale sous le Second Empire. On remarque déjà que les racines et le tronc de l'arbre sont pourris, que les descendants de cette famille vont cumuler de nombreux vices et défauts. Assurément un très bon début, tant je me suis délecté de ces personnages fourbes et opportunistes que sont Pierre, Félicité et Antoine et de voir les subterfuges qu'ils imaginent poussés par leur avidité maladive.
Pour finir, je laisse la parole à Pascal Rougon (le fameux Docteur Pascal, dont le vingtième roman éponyme clôt la série) qui résume à merveille la situation : "Il songeait à ces poussées d'une famille, d'une souche qui jette des branches diverses et dont la sève âcrecharrie les mêmes germes dans les tiges les plus lointaines, différement tordues, selon les milieux d'ombre et de soleil. Il crut entrevoir un instant, comme au milieu d'un éclair, l'avenir des Rougon-Macquart, une meute d'appétits lâchés et assouvis, dans un flamboiement d'or et de sang".
Commenter  J’apprécie          110
Comme beaucoup d'entre nous, j'ai lu quelques Zola au collège et au lycée.
J'avais envie de recommencer au début avec La fortune des Rougon, 1er livre de la série Rougon-Macquart, et j'ai aimé comprendre ce début de la généalogie.

Il y a eu quelques dizaines de pages merveilleuses, surtout celles décrivant l'amour entre Miette et Silvère. de magnifiques descriptions de la nature et des sentiments.

Mais en dehors de cela je me suis pas mal ennuyée. Les histoires politiques et tout ce qui se passe à la mairie de Plassans ou dans le salon jaune m'ont vraiment paru longues, j'ai survolé un bon 1/4 du roman.

J'essaierai quand même de continuer avec La Curée, le prochain.

J'ai compris que j'aimais bien le style de Zola, mais cela dépend aussi du sujet. Dès qu'on me parle de politique je laisse tomber ! (et il faut dire que ça prend une bonne partie de ce roman.)
Commenter  J’apprécie          110
J'aime Zola sans condition, j'ai lu quasiment tous les Rougon-Macquart il y a 30 ans et j'ai décidé de les relire et c'est un vrai bonheur. Je me suis replongée dans la politique des années 1850, ayant oublié quelque peu mon histoire de France. J'aime beaucoup le début du roman avec la mise en place de la famille Rougon-Macquart. La description physique et psychologique des personnages est admirable. Certaines pages sont magnifiques notamment celles sur Adelaïde et Silvère (p. 194). Évidemment, notre époque a changé et notre vision des moeurs aussi, les intrigues ne sont plus aussi fortes dans les villages (quoique) mais la description de la psyché des personnages reste universelle. Félicité est un personnage fabuleux et Miette est totalement attendrissante. Nos connaissances en médecine changent également, je me demande comment on qualifierait les crises d'Adelaïde à notre époque ? Mais le fond reste, une description de la société des hommes dans toute sa splendide horreur.
Commenter  J’apprécie          110
Voici le premier des vingt romans qui constituent "l'histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire". Une ancêtre hystérique, Adélaïde (elle partage son nom avec l'une des filles de Louis XV, ce qui nous conforte dans l'idée que le roman s'ouvre sur la fin d'une époque) donne naissance à deux branches: celle des Rougon, qui est légitime et destinée à accéder à la bourgeoisie montante. L'autre, bâtarde, celle des Macquart restera du côté du peuple. Ce qui est frappant dans ce roman, en plus des caractéristiques qui renvoient sans cesse le lecteur vers le naturalisme (c'est tout de même prodigieux de réaliser une démarche d'observation scientifique sur toute une famille!), c'est la réalité historique qui le caractérise: Zola relate le massacre des insurgés républicains dans le Var en décembre 1851, et dénonce le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte. L'auteur ne se contente pas de narrer les faits, il procède à une analyse minutieuse des milieux, des mentalités de son époque. Sa démarche documentée est si rigoureuse, qu'aujourd'hui encore, des historiens louent ce roman. le plus beau souvenir que je conserve de ce roman, ce sont bien sûr les rencontres de Miette et de Silvère Mouret, et toute la symbolique qui les accompagne: leurs rendez-vous secrets dans le jardin, puis le cimetière (un signe prémonitoire), l'innocence de la jeunesse sacrifiée que ces deux personnages représentent m'ont très agréablement surpris, puisqu'il m'ont permis de découvrir de nouvelles subtilités venant de l'auteur, que je n'avais nullement subodorées avant de lire cet ouvrage.

L'histoire des Rougon-Macquart est étroitement liée à celle du Second Empire: Zola était considéré jadis comme un opposant à ce nouveau régime. En dépit de ses codes qui se rapprochaient de la monarchie constitutionnelle, le Second Empire n'était qu'une dictature, puisque l'empereur détenait à la fois le pouvoir exécutif et législatif. D'autre part, la presse et les sphères administratives étaient hautement surveillées: une loi de sûreté générale permettait d'incarcérer sans jugement des suspects. L'opposition n'avait par conséquent aucun moyen de tenir tête au régime. Ce qui est déconcertant lorsque nous découvrons ce roman pour la première fois, c'est la structure de l'oeuvre. L'intrigue oscille entre quatre fils narratifs: tout d'abord, nous découvrons l'idylle de Miette et de Sylvère, puis la quête de fortune des Rougon, puis la,marche des insurgés et l'histoire des principaux membres de la famille avant 1851. Ajoutez à cela une narration qui ne suit pas d'ordre chronologique; les analepses sont très récurrentes dans le récit. Quelques prolepses sous-entendent ce que sera la ville de Plassans en 1870. Cela a pour conséquence de créer un très bel effet de dramatisation et de relier les quatre fils conducteurs de la trame du roman. Une oeuvre captivante par la galerie de personnages qu'elle dresse devant nous.
Commenter  J’apprécie          110
Les Rougon-Macquart font partie de ces classiques dont je m'étais toujours dit qu'un jour, j'y reviendrais, pour tâcher d'y trouver ce que j'y avais raté adolescente. Et, ma foi, la logique voulait que je commence, recommence, par le début, non?
La Fortune des Rougon est une lecture nouvelle, pas une relecture, et elle augure bien de cette redécouverte de l'oeuvre de Zola, car j'ai beaucoup aimé cette histoire sur trois générations d'ambition et de petitesse, de trahisons et de méchanceté.
C'est sûr que dit comme cela, cela semble un bien sombre portrait de l'humanité, mais l'optimisme n'a jamais vraiment illuminé les romans de Zola après tout! Ils sont à peu près tous terribles, mis à part les deux plus jeunes qui sont plus des victimes sacrificielles que des personnages, mais cela ne les empêche pas d'être diablement intéressants. le coup d'état de Napoléon III, du futur Napoléon III serait plus précis, sert de toile de fond à un portrait au vitriol qui égratigne autant les autres personnages que les personnages titres, et comme tous les grands romans qui explorent avec talent l'âme humaine, La Fortune des Rougon a ceci de brillant qu'on peut tout à fait l'imaginer transposé sous d'autres cieux, à une autre époque, tant les humains sont partout les mêmes, et y sont ici fidèlement décrits.
Commenter  J’apprécie          110
Zola est un virtuose qui a conquis définitivement mon coeur. Chacun des romans que j'ai lu a toujours reçu la note ultime, celle que je donne uniquement aux chefs-d'oeuvre de mon coeur.
Ce livre ne déroge pas à la règle pourtant je le craignais d'une manière irrationnelle. Je croyais à tort que ce livre, qui inaugure le cycle des Rougon-Macquart, serait un tableau assez fade brossant l'origine des Rougon-Macquart. Mais détrompez-vous, dès les premières lignes, nous sommes plongés dans un récit foisonnant, riche et plein de personnages finement travaillés !
L'auteur nous offre des portraits saisissants d'une famille recomposée où les caractères les plus divers se côtoient. Un fil ténu les lie et les enchaîne, celui de leur hérédité et des tares familiales qui se transmettent de génération en génération, notamment celle d'Adélaïde Fouque, leur aïeule, atteinte de légère folie et de crises nerveuses régulières. Cette dame aura trois enfants : Pierre Rougon, issu d'un premier mariage ; Antoine et Ursule Macquart, issus d'un concubinage avec un braconnier enclin à l'alcoolisme.
L'auteur se focalise ici sur les deux fils qui sont chacun à leur manière égoïstes, cupides et ambitieux. Ils seraient prêts à tout pour assouvir leurs projets et leurs désirs. Mais n'oublions pas la pire qui est Félicité Puech (devenue Rougon après son mariage avec Pierre), un personnage digne de Lady Macbeth : elle ne recule devant rien pour atteindre son objectif, c'est-à-dire devenir une bourgeoise riche et respectée dans la ville de Plassans.
J'ai découvert aussi que Zola était très ironique envers les bourgeois, les nobles et le clergé. J'ai souri mille fois devant toutes les piques, les sarcasmes et le mépris qu'il jette à la figure de ces classes sociales qui veulent à tout prix conserver leurs privilèges.
Ce roman se situe aussi dans un contexte politique intéressant, celui du coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte en 1851. Nous découvrons les espoirs évanouis des citoyens qui croyaient à la République, les troubles qui ont eu lieu dans le sud de la France ainsi que la répression qui suivit.
Le style d'écriture est riche, limpide avec des magnifiques descriptions, réalistes et pleines de détails intéressants.
Bref, si je devais continuer mon éloge de ce merveilleux roman, je n'en aurai pas fini ! C'est un chef-d'oeuvre à ne pas rater ! J'ai hâte de lire la suite !
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
Commenter  J’apprécie          113




Lecteurs (10696) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages des Rougon Macquart

Dans l'assommoir, quelle est l'infirmité qui touche Gervaise dès la naissance

Elle est alcoolique
Elle boîte
Elle est myope
Elle est dépensière

7 questions
594 lecteurs ont répondu
Thème : Émile ZolaCréer un quiz sur ce livre

{* *}