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sur 3070 notes
C'est le début.
Le début d'un challenge avec une amie.
Mais aussi le début d'une dynastie...
« La fortune des Rougon » est le premier tome de la grande saga familiale d'Emile Zola !
Commencé plusieurs fois, il me fallait de la motivation pour tenter une nouvelle fois cette saga classique de 20 tomes (quand même xD) et c'est une amie qui est venue me sauver !

Je veux déjà vous annoncer que vous n'aurez pas d'analyse littéraire. Simplement les appréciations d'une lectrice.

Et je dois dire que c'était un tome assez fascinant, qui met parfaitement en place ce à quoi on pense quand on dit « Zola ».
On sent dès le début la volonté scientifique de Zola d'analyser l'hérédité à travers ses personnages et cette grande famille des Rougon-Macquart-Mouret... Etc. xD Sans trop de lourdeur on le sent plusieurs fois revenir dans le roman par petites touches nécessaires !
Les personnages sont des sujets de tests analysés, je ne les sens pas comme des personnes à qui se comparer, à apprécier ou à détester, cette relation est super intéressante et inclut vraiment les lecteurs.

J'ai aussi beaucoup aimé la construction du roman, autour d'une insurrection, et qui fait découvrir chaque personnage et son nom jusqu'à ce moment précis, tout converge vers là ça crée une tension quand on apprend à connaître davantage de personnages et ça augmente la tension de cette insurrection.
Le seul point gênant là-dedans c'est un peu le manque de dates ! Avec les allers-retours on se perd un peu xD

En bref c'est un début assez fascinant que propose Zola et que j'ai hâte de continuer... Et apparemment le tome le plus violent de la saga en la personne de « La Curée » xD
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La Fortune des Rougon / Émile Zola
La Fortune des Rougon, premier livre de la série des Rougon-Macquart fut publié en 1871.
L'action se déroule dans la petite ville fictive de Plassans (les connaisseurs reconnaîtront Aix en Provence), alors que le coup d'État de Louis-Napoléon est en cours en décembre 1851. Il faut se rappeler que Louis-Napoléon a été élu président de la IIe République en 1848 à la suite de la Révolution de la même date, qui a mis fin à la monarchie. La France est divisée, l'aristocratie soutenant la monarchie, la bourgeoisie soutenant l'Empire et les ouvriers la République.
Silvère, beau garçon âgé de dix-sept ans, armé d'un fusil, s'installe aux abords de l'ancien cimetière de Plassans. C'est là que le rejoint Miette, une toute jeune fille de treize ans, déjà nubile, son amoureuse. Ils n'échangent pas de baisers, rien qu'une petite étreinte où l'amour a encore l'innocence attendrie d'une tendresse fraternelle. Ils sont tristes, car cette dernière étreinte ressemble à un adieu. Ils ont peur d'être vus des gens de la ville et se cachent sous une large pelisse qui est chaque fois le nid naturel de leurs amours. Silvère veut rejoindre les républicains dont le groupe doit arriver d'un moment à l'autre. L'émotion est grande chez Silvère lorsque la petite armée d'insurgés arrive en chantant la Marseillaise et Miette qui ne veut pas être en reste brandit alors la bannière tricolore.
Nous sommes revenus 30 ans en arrière. On fait connaissance des familles Fouque, Macquart et Rougon, des familles tout ce qu'il y a de plus obscure. Adélaïde Fouque, issue d'une famille de maraîchers a épousé un Rougon, un jardinier. Elle a dix-huit ans. Leur fils Pierre nait peu avant la mort du père. Adélaïde se met alors en ménage avec un certain Macquart, un ivrogne notoire. Ils ont deux enfants, Ursule et Antoine.
le jeune Pierre, dix-sept ans, est ambitieux et sans scrupules. C'est déjà un garçon vicieux, fainéant et avide de jouissances, mais peu à peu il va se transformer en un homme économe et égoïste. Il ne supporte plus les frasques de sa famille et va l'éliminer à sa façon peu à peu, sa mère et les deux bâtards, chercher une femme lui apportant l'opportunité de réaliser de bonnes affaires. Félicité Puech sera son épouse à partir de 1808 et donne naissance à trois fils et deux filles, une grande famille dont l'éducation voulue par Félicité, femme intelligente, leur coûte cher.
Trente années vont passer. La Révolution de 1848 va offrir aux Rougon, famille de bandits aux aguets, la possibilité de s'enrichir par tous les moyens. Et en 1848, il faut choisir son camp, celui des royalistes ou celui des républicains. Ils vont s'allier aux bonapartistes et s'enrichir sur les ruines de la liberté. Félicité a alors cinquante ans et Pierre soixante et un ans. Pierre est rongé par l'ambition et se sert de son fils Eugène, bien placé dans la capitale dans les milieux bonapartistes pour avancer ses pions. En vérité, c'est la frétillante Félicité qui va tirer les ficelles avec intelligence au sein d'une famille déchirée. Tout se décide chez elle dans le cadre du Salon Jaune qui devient le centre réactionnaire où se réunissent les opportunistes bourgeois de Plassans. Pour Félicité, femme de tête, l'idée de réussir, de voir toute sa famille arriver à la fortune est devenue une monomanie, une obsession.
Dans ce roman socio-politico-historique, Zola décrit très bien le contexte de la fin de la Deuxième République et le début du Second Empire, cadre où au début du roman évoluent Miette et Silvère, fils d'Ursule, deux grands enfants avides d'amour et de liberté :
« Ce fut par cette noire et froide nuit de décembre, aux lamentations aigres du tocsin, que Miette et Silvère échangèrent un de ces baisers qui appellent à la bouche tout le sang du coeur…Leur idylle traversa les pluies glaciales de décembre et les brûlantes sollicitations de juillet, sans glisser à la honte des amours communes ; elle garda son charme exquis de conte grec, son ardente pureté, tous ses balbutiements naïfs de la chair qui désire et qui ignore.»
Un cadre également qui sert une meute d'appétits lâchés et assouvis, dans un flamboiement d'or et de sang, ceux des Rougon-Macquart qui vont mordre aux plaisirs des riches, aiguisés par trente ans de désirs contenus, montrer des dents féroces :
« Ces grands inassouvis, ces fauves maigres, à peine lâchés de la veille dans les jouissances, acclament l'Empire naissant, le règne de la curée ardente. »
Malgré toutes ses qualités notamment de style, ce roman fondateur de la saga des Rougon-Macquart est beaucoup moins connu que Germinal ou l'Assommoir, constituant la clef pour entrer dans l'univers de Zola, où l'ambition, la soif de pouvoir et de jouissance, la critique de l'Empire, l'essor du capitalisme, le rôle de la presse, l'alcoolisme, la condition ouvrière et les luttes politiques, sont omniprésents. L'opposition entre les deux forces politiques et bien mise en évidence, d'un côté, des républicains à l'idéalisme courageux mais naïf, incarnés par Silvère et Miette, de l'autre les bourgeois peureux mais opportunistes, les Rougon.
En raison du nombre très important de personnages, qu'ils soient de la famille des Rougon-Macquart ou non, il convient de noter sur une fiche dès le commencement de la lecture la filiation de chacun où leur fonction. Pour faciliter les choses, on peut se référer à l'arbre généalogique simplifié avec le lien : http://michel.balmont.free.fr/pedago/zola_bete_humaine/rougon-macquart.pdf
En conclusion, ce n'est pas le plus passionnant des romans de Zola que j'ai lus, certes, mais il est important car beaucoup de personnages apparaissent que l'on retrouvera plus tard dans les autres volumes de la saga.



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Zola est un auteur avec lequel j'ai un différend depuis de nombreuses années. Je me souviens avoir lu, pendant l'été entre ma troisième et mon entrée au lycée, Nana et Au Bonheur Des Dames afin d'étoffer ma culture littéraire classique pour préparer le bac de français. de ces textes immensément connus, je n'ai retenu qu'un ennui profond. Je ne sais même plus tellement de quoi ils traitent, mais à cause d'eux, j'ai tenu Zola en horreur pendant de très nombreuses années. Durant mes études, j'ai évidemment entendu beaucoup parler de Zola, de la part des enseignants tout autant que des élèves. J'ai voulu retenter l'expérience avec Thérèse Raquin qui fut, entre nous soit dit, l'une des plus belles surprises littéraires dont j'aurais pu avoir connaissance. Avec l'idée d'avoir apprécié ce livre, j'ai décidé de me lancer dans le corpus de Zola, l'une des plus grandes structures littéraires qui aient existé en France : les Rougon-Macquart. La Fortune Des Rougon étant le premier paru, j'ai décidé de m'atteler à la tâche avec ce premier tome.

Ce texte nous plonge au sein du commencement d'une très grande famille, totalement fracturée. L'aïeule à l'origine de tout, Adélaïde Fouque, aura trois enfants. Mariée avec Marius Rougon, elle aura Pierre ; en liaison avec Eustache Macquart, elle aura Ursule et Antoine. La supériorité se faisant sentir chez Pierre, il mettra en péril l'ordre familial – déjà fragilisé par la folie d'Adélaïde. Nous suivons aussi le jeune Silvère Mouret et son amour avec Miette, enfants de la liberté, leur vie ne sera pas rose.

En réalité, ce premier tome ne cible pas grand-chose en particulier puisqu'il sert vraisemblablement d'introduction globale à la généalogie des Rougon-Macquart, ainsi que les différents liens que tiennent les personnages entre eux. Ce livre nous présente une généalogie totalement décadente ! Tous les personnages principaux sont là, plusieurs années sont couvertes dans ce livre, et chaque chapitre se concentre sur une facette de la vie de cette généalogie. Adélaïde et ses deux amours ; Pierre Rougon et Félicie, véreux, ainsi que leurs cinq enfants tous aussi spéciaux les uns que les autres ; Ursule et Antoine ainsi que les enfants respectifs… Ce livre est une base fondamentale pour comprendre les dix-neuf autres ouvrages composants cette série.

Ce premier tome est un livre très politique, probablement le plus politique d'entre tous, si j'ai bien compris les différents thèmes de chaque oeuvre. C'est assez compliqué à lire d'un point de vue où nous sommes plongés dans le grand contexte historico-politico-social de l'époque. Mais malgré cette plongée dans des actions politiques féroces, toutes très justement décrites, l'auteur veille à nous introduire les personnages de la famille des Rougon-Macquart ainsi que leurs différentes aspirations politiques, et leurs propres actions au sein du contexte de l'époque ! Ce livre se passe en très grande partie lors du coup d'État du 2 décembre 1851, débutant le Second Empire sous le règne de Napoléon III ; nous verrons donc, au fil des pages, comment les personnages s'ancrent sous cette instance, avec des fragmentations de concurrence.

Lors de ma découverte, je n'avais pas particulièrement de personnages qu'il me tardait de rencontrer, j'ai démarré ma lecture sans aucune connaissance extérieure – exceptée la connaissance globale de l'Oeuvre que j'ai eu grâce à mes cours. Mais, au cours du texte, je me suis surpris à me prendre d'attachement pour deux personnages particuliers : Silvère et Adélaïde Fouque (ou la grand-mère et son petit-fils). Je me suis attaché, grâce aux chapitres qui leur furent consacrés, à cet enfant recueilli par sa grand-mère suite à son délaissement et son statut d'orphelin, j'ai apprécié ce jeune homme fougueux et amoureux, et j'ai apprécié cette Adélaïde et sa fragile mentalité, ou plutôt sa douce particularité. J'ai été charmé par ces deux personnages qui m'ont semblé être, étonnement, les moins perturbés. Et puis, la relation entre Miette et Silvère est des plus adorables que j'ai pu lire, poignante, touchante, et triste ; elle est criante de symbolisme.

J'ai, en ce livre, beaucoup apprécié découvrir le côté Rougon de la famille. Pierre et son avidité, son contrôle suprême l'ayant amené à « gouverner » les destins des personnages de la généalogie. Ainsi que sa femme, Félicité, femme totalement fatale, parfaitement vénale, manipulatrice et même cruelle. J'ai évidemment adoré cette dernière, et j'ai été surpris également de la découvrir noire de peau, chose à laquelle je ne m'attendais pas au vu de l'âge du texte. Les enfants, aussi, surtout masculins, m'ont été agréables à découvrir ; mais ceux-ci restaient très secondaires en ce volume, j'ai donc très hâte d'en découvrir plus sur ceux-ci lors de mes prochaines lectures. Nous pouvons savourer, de plus, la double compréhension du titre du roman, car nous sommes introduits face à leur fortune se créant, mais également grâce à la face même de possession et de conquête de la fortune.

En revanche, les chapitres concernant le côté Macquart de la famille m'ont laissé presque pantois ; même si je les ai beaucoup appréciés, ils m'ont moins atteint. le personnage d'Antoine Macquart m'est apparu d'un risible et d'un pathétique monstrueux, l'ayant apporté à mes yeux au rang d'ordure supérieure. Même si sa vie était remplie de problèmes, dont un grand nombre en rapport avec son demi-frère et sa femme, il a tout de même fait de très nombreuses choses condamnables au sein de ce livre, ce qui m'a permis d'égarer toute forme de compassion à son égard. J'ai été aussi triste de ne pas avoir eu le droit à plus de renseignements sur Ursule Macquart dont j'aurais aimé apprendre les nuances…

Cette édition de la Fortune Des Rougon est fondamentale pour toute personne souhaitant se lancer profondément dans la découverte - ou l'acquisition totale des oeuvres - de la série. le travail de recherches et d'approfondissements effectué par Henri Mitterand et Maurice Agulhon est très impressionnant. Avec des précisions sur les méthodes de travail de Zola, les différents arbres généalogiques en fonction des années de prépublication des tomes, etc. Cette édition est un travail d'orfèvre. Et par ailleurs, cette couverture représentant un arbre, un lien - vraie sculpture d'un artiste -, m'évoque tout particulièrement le texte lu et dont je viens de vous parler aujourd'hui. La cohésion est totale.

Enfin, je vais m'arrêter là pour cette critique massive. Après avoir rebuté Zola pendant de nombreuses années, et après l'avoir redécouvert sous un nouveau jour avec Thérèse Raquin il y a quelques mois, commencer ma découverte intégrale des R-M avec ce livre m'a été un plaisir étonnant. Une généalogie décadente au fil des pages scientifiques de précision, j'ai été pris d'un bonheur effrayant à découvrir ce classique fondamental. Hâte du prochain ! {17}
Lien : https://clemslibrary.wordpre..
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Premier tome de la série Les Rougon-Macquart. L'histoire était une petite ville de Plassans, qui correspond à Aix-en-Provence, où Zola a passé son enfance et sa jeunesse, et à Lorgues, où ont été décrits les événements insurgés de 1851.

Comme Zola le décrit dans sa préface, c'est le roman de ses origines. le début de la généalogie des Rougon-Macquart, qui vient d'Adélaïde Fouque, dite Dide, est née en 1768. C'est aussi avec un certain Rougon, avec jardin, avec un fils, Pierre Rougon. Après la mort de son mari, elle vit en cohabitation avec Macquart, un contrebandier, comme sa fille, Ursule Macquart, et son fils, Antoine Macquart. Après la mort de Macquart, elle se retire par solidarité. Voici les histoires très originales des membres de notre propre famille :
Les Rougon, chez qui prédominent l'attrait du gain et l'appétit du pouvoir,
Les Mourets (mariage d'Ursula avec un soi-disant chapelier), branche où réapparaît souvent la fragilité mentale de la grand-mère,
Ô Macquarts, ou branche mais fragile, c'est l'amant d'Adélaïde qui commença à s'impliquer et à s'impliquer dans la violence de son amant ;

Le roman correspond aux débuts du Second Empire, période dans laquelle tous nos romans se déroulent dans La Débâcle (guerre de 1870 et mort de Napoléon III). L'Action de la Fortune des Rougon se déroule dans les jours qui suivent le coup d'État du 2 décembre 1851 : les Rougon profitent de ce coup d'État pour s'emparer du pouvoir politique à Plassans.
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Je me suis plongée dans ce roman afin d'avoir un autre avis de cet auteur que celui de mon moi-lycéenne qui l'avait classé dans les imbuvables.

Déjà, l'écriture qui m'avait tant rebutée n'est pas si désagréable que ça. Il faut juste passer le premier chapitre.

Le thème est sympa, tant le fait de suivre une famille sur plusieurs générations en vingt tomes que le thème de ce premier tome. Par contre, qu'est-ce que j'ai du mal avec la mentalité de la totalité des personnages (sauf Silvère)... mais aussi avec le jugement du narrateur sur un adjectif assassin sur les femmes, les bâtards, etc.

Bref, je m'attendais à pire et je suis contente de me faire un nouvel avis sur Zola. Par contre, le livre n'est pas un coup de coeur pour moi.

Je lirai la suite parce que ça finit quand même sur une ouverture...
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Ce roman fonctionne sous deux aspects : introduction au cycle des Rougon-Macquart et oeuvre autonome.
Au commencement donc était Adélaïde Fouque, épouse d'un paysan mal dégrossi, Rougon, puis maîtresse du braconnier et contrebandier Macquart, dont elle a deux enfants, Antoine et Ursule. Après avoir capté l'héritage de l'aïeule à son seul profit, le fils légitime, Pierre Rougon voit naître de son mariage avec la rusée Félicité Puech, Eugène, futur politicien (son excellence Eugène Rougon), Aristide, arriviste et spéculateur (La Curée, l'argent), Pascal (le docteur Pascal), Sidonie (La curée) et Marthe (la conquête de Plassans). le demi-frère spolié, Antoine Macquart a de son côté trois enfants : Lisa (Le ventre de Paris), Gervaise (l'assommoir) et Jean (la Terre, la débâcle). La dernière de la fratrie, Ursule, se marie à Marseille à un Mouret qui lui donnera Hélène (une page d'amour), François (La conquête de Plassans) et le malheureux Silvère. Tout est en place pour opposer ces Rougon, ivres de pouvoir et de reconnaissance et ces Macquart, éternels perdants de par la faible nature de leur aïeule.
Ce roman mélange passé (présentation de la famille) et présent (coup d'Etat du 2/12/1851). Pierre Rougon et sa femme Félicité, tous deux avides de richesse et de reconnaissance vont profiter de ce coup d'Etat pour se placer en faisant croire au courage (inexistant) de Pierre par tromperie. Ils écarteront Antoine Macquart autant que nécessaire. Silvère Mouret et Miette sont amoureux depuis toujours. Ils rejoignent le soulèvement du peuple. Miette, portant le drapeau, est tuée d'une balle. Silvère blesse accidentellement un gendarme. Ce dernier exécutera Silvère sans que Pierre Rougon intervienne (alors qu'il en avait le pouvoir)
Admirable étude politique par l'intermédiaire des petits comploteurs du salon jaune des Rougon, dominée par la volonté ds bourgeois de confisquer le pouvoir pour conserver ou accroître les rentes quitte à fossoyer la République.
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Lire un tel classique que je n'avais pas fait dans mon adolescence, période du lycée, m'est venu après avoir regardé la série Germinal.
Je ne sais plus exactement combien de tome des Rougon-Maquard de Zola, j'ai lu.
Peu sans doute : « la Terre », « Germinal » peut-être « la Bête humaine » mais pas plus.

Ce premier tome de la « saga » de Zola, publié en 1871, a pour cadre la période insurrectionnelle de décembre 1851 qui amènera au pouvoir le futur Napoléon 3.
L'écriture est évidemment datée, assez loin de la littérature plus récente jusque actuelle.
Il n'empêche que cette lecture est plaisante.
Le talent de Zola n'y est pas étranger, qui sait peindre comme personne la nature humaine.
L'intrigue soutenue favorise également l'agrément.
Que de lignes superbes sur la noirceur humaine et sur la vie de 2 adolescents au destin tragique.

Je me suis un moment demandé si je n'allais pas me lancer dans la lecture de l'intégralité des 20 tomes.
Mais j'y ai renoncé en lisant les dernières pages de l'ouvrage qui dépeint les principaux personnages que l'on rencontre dans ce roman et plus tard dans d'autres.
En effet, trop de noirceurs, trop de vilénies, trop de méchancetés.
J'ai encore aujourd'hui en mémoire une scène affreuse de « la Terre » lue il y a près de 50 ans.
Mon tempérament sensible préfère éviter la certitude d'être confrontée à tant de scènes douloureuses.

Il n'empêche, j'ai bien aimé cette lecture mais ne souhaite pas poursuivre plus avant la découverte de cette oeuvre magistrale.
Du moins pour le moment.
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Quel surprenant hasard m'a fait lire ce livre juste après "De la tyrannie" de Timothy Snyder!
Là où l'historien américain décortique l'effondrement des républiques du XXème siècle en Europe au profit des régimes totalitaires fascistes et communistes, Zola nous décrit ici un parfait exemple du reversement d'un république avec le coup d'état de Louis Napoléon Bonaparte en 1951, qui deviendra Napoléon III sous le second empire.

On y retrouve tous les mécanismes d'un coup d'état réussi!
- Complaisance du peuple
- Diabolisation de l'opposition
- Groupes armés habilités à agir/tuer sans aucune forme de procès
- Opportunisme politique
- Politique de la peur
- Désinformation
- Manipulation de l'opinion publique.. Tout y est!

Il va nous décrire les groupes réactionnaires, royalistes ou bonapartistes opportunistes avec tous leurs défaut, et ne sera pas tendre avec les républicains non plus. Antoine Macquart est républicains par vengeance, jalousie et fénéantise! Seul Silvère, malgré la naïveté de son idéalisme nous semble "pur"!

Et c'est bien sûre le roman "des origines" de Rougon-Macquart.
On découvre Adélaïde Fouque l'aïeul.
Sa descendance légitime: Pierre Rougon, sa femme Félicité et leurs enfants, dont la soif de pouvoir va faire évoluer la famille dans les hautes sphères de la société.
Et sa descendance illégitime: Les Macquart: Antoine, sa soeur Ursule et leur enfants respectifs.

C'est fascinant de découvrir tous ces personnages qui vont composer la suite de cette grande fresque familiale du XIXème siècle!



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Je me lance dans la lecture des Rougon Macquart ! Je n'en n'ai lu que quelques-uns durant ma scolarité alors je reprends tout depuis le début.
J'avais déjà tenté de lire La fortune des Rougon mais avais abandonné rapidement … Cette fois-ci j'ai tenu et après un début que je trouve toujours fastidieux, j'ai été happée par la vie difficile de Silvère et de Miette
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J ai lu toute la série plusieurs fois. J aime beaucoup les grandes sagas familiales. Bien sûr il faut énormément sauter les paragraphes de description qui sont très long. C est une bonne idée d avoir écrit un livre par personnage de la famille. Je me plonge complètement dans l histoire. J ai adoré.
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