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4,01

sur 1429 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pour les inconditionnels de Zola et de son talent d'écrivain.
Une écriture si belle. Pot-Bouille: Un roman qui est une comédie satirique des moeurs bourgeoises sous le second Empire. Zola se donne à coeur de joie dans les portraits de maris amants cocus et d'épouses maîtresses cocufiées sans compter des domestiques hypocrites et lubriques. Un bijou de drôlerie. Un régal de roman.
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Vous pensez que Zola est souvent trop misérabiliste et déterministe, que son oeuvre a parfois vieilli, c'est vrai pour beaucoup de ses romans mais Pot Bouille est selon moi à part. Moins connu que d'autres mais très caustique. Description des habitants d'un immeuble bourgeois très très drôle.
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Mon Dieu, quelle horreur ! Hypocrisie, adultère, mépris généralisé et exploitation des basses classes, Zola ne nous épargne rien dans cette description de deux ans de la vie d'un immeuble. de la façade respectable à l'égout verbal de la cour intérieure, on s'enfonce dans les non-dits et les soubassements de la bourgeoisie du Second Empire. Entre les arrangements de couples et les mensonges sur les dots et les héritages, l'institution du mariage bourgeois est soigneusement démontée, à travers tous ses défauts. L'éducation donnée en est partiellement montrée responsable : aucune des jeunes filles décrites ici n'a la moindre chance de mener une vie correcte (et honnête), vu les exemples qu'elles ont sous les yeux et le peu de conseils avisés de leurs parents. Mais l'ambiance politique, l'hypocrisie de l'Eglise (à travers l'abbé Mauduit) et le soin mis à colporter les racontars sans donner les outils pour éviter d'en devenir le sujet ne les aident pas.
On retrouve aussi une critique de la morale à deux poids, deux mesures : les bourgeois peuvent entretenir des maîtresses ou tromper leur mari, mais que les ouvriers ne s'avisent pas d'une relation non officielle, ou gare ! Ils seront bons pour la porte.
L'ensemble est une description vivante et étouffante d'un monde où le divorce et la contraception n'existaient pas, où les mariages étaient réglés par les parents pour les affaires de la famille : au moins, maintenant, on ne peut plus reprocher à son conjoint le défaut de paiement d'une dot pour justifier des difficultés de couple !
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Du grand Zola, à coup sûr l'un de ceux que j'ai préférés. La description de la vie dans cette grande maison où se cotoient une dizaine de familles de locataires est un pur moment de jubilation tant l'auteur parvient à débusquer, sous le faux marbre de l'entrée et les tapis du grand escalier, les turpitudes et autres mesquineries de cette bourgeoisie calculatrice et intéressée de la fin du XIX ème. Les rapports entre les personnages, les bonnes, le concierge (digne du Pipelet des Mystères de Paris !) sont autant d'illustrations de la médiocrité du genre humain. Mme Josserand notamment cumule tous les défauts, sans que jamais n'apparaisse la mondre esquisse de qualité. Piètre idée que se fasait donc Zola du genre humain, dont il se désole à l'évidence dans ce livre, sans doute plus que dans tous les autres.
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Encore un roman qui suscita les foudres des censeurs qui l'accusèrent d'immoralité.

En effet, Zola pénètre chez les Bourgeois, ces gens ô combien respectables ! Mais, derrière leur porte, dans le secret des alcôves, c'est la pot-bouille où mijote le surprenant fricot de la famille.
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> Références musicales :

Chapitres impairs :
Frédéric Chopin, Valse, interprétée par Veronica van der Knaap (domaine public).

Chapitres pairs :
Wolfgang Amadeus Mozart, Sonata no. 16 in c major, k.545 'sonata facile', i. allegro (domaine public).


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Lien : http://www.litteratureaudio...
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Pot-Bouille est comme un livre géant de quincannage dans un immeuble

Les histoires d'immeuble, cela favorise toujours les rumeurs, les petites histoires et autres. Emile Zola a très bien su faire ce récit. En effet, il n'a pas voulu intégrer trop de politique là dedans, il a laissé son écriture à la portée des habitants de l'immeuble.

Pour se faire, il nous prend un membre des Rougon Macquart et l'installe dans cette adresse. On va pouvoir se faire un portrait de chaque habitant, de chaque étage mais aussi de la cohorte des domestiques. Chacun a sa petite histoire, chacun a ses petits problèmes. Les gens se regroupent en étages, en clans.

C'est un véritable microcosmes que nous avons là. C'est un bouillon de personnes qui est très harmonieux. on a l'impression de suivre, une danse, des plans panoramiques des étages, des petites scénettes de théâtre. Emile Zola maîtrise très bien son sujet et on sent qu'il s'est amusé à l'écrire.


Emile Zola nous montre par là l'hypocrisie de la bourgeoisie à son époque.

Dans cet immeuble, donc, nous avons en majorité des bourgeois mais ils ne sont pas richissimes. Pourtant, pour le couple que nous suivons, le but ultime est de marier les deux filles et de caser le fils qui est attardé. A noter que nous retrouverons Séraphin et une de ses soeurs dans la Terre (et j'adore quand l'auteur nous fait ces clins d'oeil). Ainsi, cette famille pingre, filousse et autres font des pieds et des mains pour recevoir du beau monde et marier leurs filles.

Emile Zola nous dépeint une société à la morale complètement décadente. on a l'impression que notre héros couche avec tout l'immeuble, que les filles sont prêtes à entacher leur vertu pour se fiancer et leurs parents à mentir sur la dot pour sceller le contrat.

On note là dedans la classe ouvrière qui elle semble au moins honnête même si elle n'est pas très vertueuse non plus. Mais l'auteur ne s'attarde pas là dessus pour vraiment nous recentrer sur son microcosme.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Pot-Bouille, c'est du très bon Zola. Peut-être pas le meilleur qui soit, mais sans nul doute du très bon, bien plus agréable à mes yeux que les deux volumes précédents, Une Page D'Amour et Nana.
On renoue ici avec une mouture que j'aime assez, une façon d'écrire qui me rappelle celle de la Conquête de Plassans ou qui annonce déjà celle de la Terre, par exemple.
À bien des égards, cet opus n°10 fait figure de diptyque : une sorte de dédoublement du n°7, L'Assommoir en version bourgeoise ou bien alors, une manière de préambule au n°11, le célèbre Au Bonheur Des Dames.
Tout d'abord évoquons ce titre étonnant, difficile à comprendre de nos jours, mélange de pot au feu et de bouillabaisse, rimant admirablement avec tambouille et évoquant la "petite cuisine", comme on dit, ce qui se passe en arrière-cour, loin des façades sublimes, parfaitement lisses et polies, agrémentées de brillants et de couleurs affriolantes.
Là, pas d'erreur, qu'on ne s'y méprenne pas, on est dans la crasse, dans l'égout, dans la vomissure, dans la pourriture glauque et flasque que les gens "comme il faut", que les "braves gens" s'ingénient à minutieusement dissimuler derrière des sourires de façade, de belles manières et des attitudes altières.
L'idée d'Émile Zola est manifestement, après la joute en direction de la classe ouvrière qu'était L'Assommoir, de rentrer dans le lard de la bourgeoisie, en peignant ces familles "dignes" qui se bouffent la rate, et en lui signifiant bien qu'elle ne vaut rien, absolument rien de mieux que le bas peuple, l'hypocrisie en plus.
On assiste donc à l'arrivée à Paris d'Octave Mouret (le frère de l'abbé Mouret du tome n°5), jeune loup aux dents longues, qui rêve de conquêtes, que ce soit de femmes ou de commerce ; il veut faire un magasin éblouissant qui rayonnera loin à la ronde et qui écrasera tout.
Celui-ci est donc introduit par l'architecte Campardon dans un immeuble bourgeois, typiquement haussmannien, qui se targue d'une très haute respectabilité et d'une morale impeccable.
L'auteur utilise admirablement le contraste naturel, technique presque, entre l'escalier principal, grand, beau, majestueux, grandiloquent, illuminé, orné d'un tapis rouge, destiné à être vu et montré, et l'autre escalier, l'escalier de service, dissimulé aux regards, celui qu'on veut absolument cacher, étroit, ténébreux, crépusculaire et où pourtant circulent et se passent beaucoup de choses, pour ne pas dire, les principales.
Tout au long du roman, Zola s'applique à descendre en flèche chacun des locataires de chaque étage, de la loge du concierge jusqu'aux chambres de bonnes, sans oublier les propriétaires. Tout le monde y passe, à tour de rôle, à l'exception notoire d'un foyer, siège énigmatique de la famille d'un écrivain qui passe son temps à calomnier la bourgeoisie...
Tiens, tiens..., mais qui cela pourrait-il bien être ? Aucune idée !
Bah oui, il ne pouvait pas trop faire autrement notre Zozo qui accuse, que de se ménager une petite porte de sortie car il crache un peu dans la soupe, lui qui, à cette époque-là, s'était mis à vivre exactement comme les bourgeois sur lesquels il tirait à boulets rouges.
Ce genre de dissonances mises à part (il en était de même pour Hugo), l'écrivain signe un livre féroce, impitoyable à l'égard de l'absence de moralité de cette classe, dont la réalité exsude par la bouche des domestiques, qui vident le fiel côté cour, par la fenêtre des cuisines, non loin de l'escalier de service.
On est lubrique, adultère, cupide, calculateur, mesquin, hypocrite, menteur, faux-dévot, insensible, inconséquent, etc., etc., etc.
Pas besoin de vous faire un plus ample dessin, vous avez bien compris qu'elle sent le gâté cette pot-bouille, mais qu'elle vaut le détour. Ceci dit, ce n'est là que mon avis, c'est-à-dire, bien peu de choses.
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Tome 10 des Rougon Macquart, je poursuis ma découverte de la vie quotidienne sous le Second Empire.

C'est fois-ci par le biais d'Octave Mouret, jeune provincial, "monté" à Paris. Il emménage dans un immeuble bourgeois, "respectable" et l'on découvre au fur et à mesure la réalité de cet univers.
L'auteur insiste sur les déviances cachées des bourgeois (adultère, abus des bonnes...) tout le contraire de celles des ouvriers de l'Assommoir qui s'affichent au grand jour. Tout un monde qui sauve les apparences mais qui ne se livre pas moins à l'adultère (ménage à trois chez les Campardon, maîtresse entretenue par le conseiller Duveyrier) et autre. le tout bien connu des bonnes et symbolisé par le "boyau noir de l'étroite cour", égout de la maison tant au sens propre qu'au sens figuré.

On y retrouve aussi le thème de l'éducation des filles qui ne les prépare pas à leur vie future voire les perverties: par exemple Marie Pichon, innocente créature qui se livre à Octave, filles que les mères "prostituent" presque pour leur trouver un mari, Berthe qui a des liaisons pour se faire entretenir, seule Mme Hédouin semble y échapper.

Ce qui est terrible à mon sens, c'est l'hypocrisie voire la méchanceté vis-à-vis des domestiques et des ouvrières: la scène de la petite ouvrière, seule, expulsée car prête à accoucher m'a parue très poignante ainsi que l'accouchement d'Adèle, sans l'aide de personne, seule et ignorante, dans l'indifférence générale.
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Émile François Zola (1840-1902) écrivain et journaliste, est considéré comme le chef de file du naturalisme. C'est l'un des romanciers français les plus populaires, l'un des plus publiés, traduits et commentés au monde. Sur le plan littéraire, il est principalement connu pour Les Rougon-Macquart, fresque romanesque en vingt volumes dépeignant la société française sous le Second Empire et qui met en scène la trajectoire de la famille Rougon-Macquart à travers ses différentes générations. Les dernières années de sa vie sont marquées par son engagement dans l'affaire Dreyfus avec la publication en janvier 1898, dans le quotidien L'Aurore, de l'article intitulé « J'Accuse…! » qui lui a valu un procès pour diffamation et un exil à Londres. le roman Pot-Bouille publié en 1882 est le dixième de la série Les Rougon-Macquart.
Dans les notes et variantes de l'édition de la Pléiade, on peut lire que le terme pot-bouille désignait dans la langue populaire du XIXe siècle, la cuisine ordinaire des ménages. Par extension, Emile Zola en a fait « la marmite où mijotent toutes les pourritures de la famille et tous les relâchements de la morale.» le ton de l'ouvrage est donné !
Octave Mouret, jeune homme monté de Marseille à Paris, loge chez les Campardon des amis de sa famille (Achille architecte, Rose sa femme et Angèle la fille adolescente) qui lui ont trouvé un emploi chez les Hédouin (Charles et Caroline) lesquels dirigent le petit magasin Au Bonheur des Dames. A peine installé, Octave qui ne manque pas d'ambitions, cherche une femme à conquérir pour faire son entrée dans le monde.
Il tentera sa chance avec Valérie Vabre, femme névrosée de Théophile Vabre, le second fils du propriétaire de l'immeuble, puis avec Marie Pichon une petite femme simple et discrète épouse de Jules, employé au ministère. Mais sa grande affaire aura lieu avec Caroline Hédouin. D'abord repoussé, Octave par dépit quitte sa place au magasin et s'installe chez Berthe et Auguste Vabre, fils aîné du propriétaire. Il séduira Berthe un temps, mais quand le roman s'achève deux ans après son arrivée à Paris, Octave épouse Caroline Hédouin, devenue veuve entretemps. Un mariage de raison qui arrange Caroline, elle a besoin d'un homme pour la seconder dans la gestion du magasin, mais qui n'est pas une mauvaise affaire pour Octave qui pourra développer ses idées de management et faire du Bonheur des Dames l'ancêtre de nos Grands Magasins et le sujet du roman suivant de l'écrivain.
Si Octave est le personnage principal, l'immeuble de la rue de Choiseul où se déroule l'intrigue, est une vaste ruche que Zola examine à la loupe, tel un Jean-Henri Fabre et le lecteur se régale. Comme chez les abeilles chacun a sa place et son rôle, du concierge qui prend de grands airs et le parti des locataires bourgeois contre la valetaille et le petit monde des bonnes qui vivent une vie à part en parallèle.
Une fois encore Zola oppose les deux mondes. Les bourgeois qui misent tout sur les apparences et les convenances, n'ayant que le mot « moralité » à la bouche mais qui en fait passent leur temps en turpitudes en tout genre ; les hommes trompent leurs femmes, les femmes cherchent des maris fortunés pour leurs filles. Tant que les choses se passent discrètement, l'hypocrisie est acceptée dans les beaux étages. de leur côté les bonnes, exploitées et corvéables à merci, sont au courant de toutes les magouilles de leurs maîtres et s'en gaussent dans leur dos ; elles vivent dans de misérables chambres sous les toits et leur royaume, la cuisine du logement de leur patron donne sur une cour intérieure où elles s'interpellent les unes les autres, s'échangeant les potins et les insultes.
Emile Zola ouvre des portes qui devaient restées closes, met le nez du lecteur dans des pots nauséabonds et prouve à tous que ce beau monde bourgeois n'est guère reluisant, marqué du vice et de la mesquinerie. Dire que ce roman est à lire est une évidence.
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Ce livre traite de l'hypocrisie des bourgeois. Ces gens qui ont parfois des moeurs douteuses et qui sont les premiers à pointer les autres du doigt lorsqu'ils se font prendre à faire des choses qu'eux même font. Pot-Bouille c'est l'adultère et les autres atteintes aux moeurs cachées derrière la façade d'une maison supposément respectable.

Pot-bouille c'est aussi l'influence de l'environnement sur le comportement humain. Octave Mouret devient dans cette maison un coureur de jupons qui use de ses charmes pour arriver à ses ambitions. Dès qu'il est sorti ce ce lieu, il redevient une personne respectable.

Comme les autres livres de Zola, Pot-Bouille est un livre noir.
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