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sur 1690 notes
Comment oser écrire une critique sur un oeuvre mondialement reconnu comme étant un classique de la littérature française.

400 pages où Zola explore différents thèmes en les opposant : la foi et la sensualité, la vie et la mort, spiritualité et paganisme, où l'âme humaine se débat entre les deux.

Ce roman divise les lecteurs depuis sa parution, pour ma part, il me laisse un goût de je ne sais quoi qui fait que je ne peux me décider si j'aime ou pas.

Les descriptions détaillées et minutieuses comme un tableau me ravissent puis soudain me lassent et m'ennuient, la psychologie des protagonistes m'enthousiasme et puis soudain m'énerve, la critique sur la religion me ravie puis soudain j'en ai assez. Bref, mon coeur balance mais je suis ravie d'avoir lu cette oeuvre mémorable.
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Il m'est difficile de dire pourquoi j'ai moins apprécié ce tome des Rougon- Macquart. Je me dis que c'est peut-être le thème de la religion mais pourtant il m'est déjà arrivé de lire d'autres livres sur le même sujet, que j'ai bien appréciés.
Quoiqu'il en soit, il me tardait de le terminer, l'histoire et les personnages me lassaient. C'est aussi un livre de l'excès, pour la religion mais également pour d'autres thèmes, tel que la nature, les fleurs avec des floraisons qui ne devraient pas correspondre à celles d'autres fleurs !
On ne peut pas trouver de l'intérêt pour tout même si c'est brillamment écrit !
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Pourquoi la religion fait-elle obstacle à un amour pur et partagé en déniant à la nature humaine son essence charnelle ?

C'est tout l'objet de ce roman où Zola s'insurge contre le refus de la nature sexuée de l'homme et notamment du prêtre. Il pose le problème de la foi et du célibat des prêtres.

Malgré des descriptions trop longues, au risque d'être un peu ennuyeuses, on ne peut que saluer la remarquable poésie de la Nature aux symboles d'ombre et de mort, aux symboles de vie et de lumière. Ainsi s'oppose à l'évocation de Dieu et de l'Eglise, une Nature complice, salvatrice, pure et même protectrice. Est ainsi dépeinte une Nature propice aux amours et à la joie de vivre.

C'est ainsi qu'Albine évoque l'endroit où elle veut conduire le prêtre : « C'est au fond d'un buisson, un trou de verdure large comme un grand lit. de là, on entend le jardin vivre, avec ses arbres, ses eaux, son ciel. La respiration même de la terre nous bercera… Oh ! viens, nous nous aimerons dans l'amour de tout. »
C'est un amour total du monde, et surtout de la vie dans l'amour qui détermine l'amante. La négation de la Vie est alors considérée comme le Mal.

Tout le long du roman, on assiste à une lutte perpétuelle entre l'être charnel et l'être spirituel. Zola superpose l'image biblique à l'image de la femme charnelle, humaine. Zola exprime aussi ses craintes car "il est tiraillé entre sa confiance en la Nature et une peur de l'animalité-instinct, désir sexuel ou folie- qui peut submerger l'homme et rompre l'équilibre de l'harmonie naturelle" (N. Becker).

Outre la critique de la formation des prêtres, il s'agit ici de condamner certains préceptes ou attitudes des catholiques comme par exemple le rejet de la femme considérée comme impure et tentatrice.
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J'ai écrit cette critique sous le feu des émotions du chapitre deux. Un récit sublime et foisonnant sur la jeunesse, l'amour, la nature, l'éveil des sens dans sa plus grande pureté, l'efflorescence des sentiments, la luxuriance du jardin d'Adam et Ève, les descriptions somptueuses de la nature à l'état pur.
On est dans le jardin des délices en compagnie de Paul et Virginie.
J'essaie de critiquer en étant à la hauteur des mots et des émotions que suscitent Zola.
Mais quelle splendeur…..Quand se dévoilent les dernières lignes, on frémit tout simplement de dégoût lorsqu'ils sortent du jardin. le retour à la vie terrestre est un supplice aussi pour le lecteur.
Je terminerai donc en parlant des chapitres qui entourent cette folle ivresse.
Des personnages irritants, insupportables, tellement mesquins et loins en vérité de l'Amour terrestre et l'Amour divin. Cette véritable dualité présentée ici.
Albine est une sorte de Manon des Sources, mais elle est aussi une Manon des Grieux, qui n'aspire qu'à la volupté, le plaisir et qui ensorcelle par sa sensualité exacerbée.
On ne pouvait imaginer une fin autre pour elle que cette description encore extraordinaire du lit de fleurs.
Zola est un peintre de l'âme. C'est exaltant et tellement voluptueux.

Finalement, j'en viens à me demander si le portrait de cette jeune fille pure, quittant avec tristesse et amertume son jardin des délices, n'est pas le vrai sujet du livre.
La faute de l'abbé Mouret c'est d'avoir perverti la déesse de l'amour.
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Ce Rougon-Macquart est différent des autres, bien plus romantique et lyrique. Peut-être un peu mièvre diront certains. Mais je l'ai adoré !
On y suit l'Abbé Mouret, le jeune Serge du volume précédent, et ses tourments à partir du moment où il rencontre Albine, jeune fille pleine de vie.
Ce cinquième tome regorge de descriptions de nature et c'est peut-être aussi pour cela que je l'ai tant aimé.
J'ai trouvé ça beau, poignant mais surtout terriblement frustrant : quel gâchis !
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Ce fut long….. mais je suis finalement allé au bout et je ne regrette absolument pas.
J'ai un peu lu en diagonale le livre deuxième qui n'est que descriptions du jardin du Paradou mais je me suis totalement reconnectée au livre troisième.
Ce ne sera clairement pas mon tome préféré (parce que moins social, plus mystique et bien plus naturaliste) mais Zola excelle à traiter le thème du célibat des prêtres et à
critiquer le catholicisme. Et puis la mort d'Albine est sans doute une des plus belles mort que j'ai croisé en littérature.
Bref, hâte de passer au tome 6.
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Dans le petit village du Midi, les Artaud, la vie de l'abbé Serge Mouret s'écoule entre l'église où il s'abîme en dévotion, vouant un culte tout particulier à la Vierge Marie, et le presbytère où il vit avec sa servante, la Teuse, rude ménagère et sa soeur Denise, simple d'esprit, occupée uniquement de ses bêtes - poules, chèvre, vache, cochon - qu'elle aime plus que tout sans pourtant s'effaroucher de les voir saigner ou de les égorger, lorsque le tems est venu. Atteint d'une fièvre cérébrale, Serge est envoyé par le Docteur Pascal en convalescence au Paradou, aux bons soins d'Albine, jeune sauvageonne de seize ans, nièce du Philosophe Jeanbernat, un vieux libertaire. Semblant avoir tout oublié de sa vie antérieure et en particulier de son état ecclésiastique, Serge renaît - littéralement - au contact de l'immense jardin sauvage et luxuriant qu'est le Paradou, qu'il arpente sans fin en compagnie d'Albine. Décrit comme un être vivant et doué d'intention, ce parc enchanteur - au premier sens du terme - insuffle au jeune prêtre une virilité nouvelle qui le précipite dans les bras d'Albine. Serge ne pourra résoudre le conflit entre cette attirance toute humaine et sa condition ecclésiastique, de sorte que l'histoire finira mal pour Albine.
Zola est nettement plus convaincant lorsqu'il traite de la condition ouvrière, de la misère sociale ou des vices de la bourgeoisie que lorsqu'il s'essaie à de longues descriptions de la nature, plutôt ennuyeuses et d'un lyrisme pataud. Cette ode à la puissance végétale ne manque cependant pas d'un certain souffle
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Les Artaud, village pauvre et aride, non loin de Plassans, va être le lieu des événements de ce cinquième tome des Rougon-Macquart. Serge Mouret, jeune curé de 25 ans, s'y est installé et habite le presbytère avec sa soeur et une bonne. Tout se passe bien, jusqu'au jour où terrassé par l'angoisse, il doit se faire soigner.
Albine, une sauvageonne de 16 ans à peine, pleine de charme viendra s'occuper de lui. Suivront alors des balades à deux, dans les prairies, cueillant mangeant des fruits dans les vergers, le long de ruisseaux, entourés de plantes diverses, de fleurs de toutes couleurs pour atterrir dans un espèce de petit paradis, un jardin d'Eden. La demoiselle se présentera alors à lui, comme Eve, son haleine fraiche, son odeur délicieuse, puis entièrement du bout des mèches rebelles de ses cheveux, jusqu'à ses jolis orteils en éventail.
Malheureusement, la chair est faible et le jeune curé, trop tenté, par cette chair fraiche succombera, un amour naîtra entre les deux. On devine alors ce qu'il se passe entre les deux tourtereaux, on lira entre les lignes, Zola ne l'écrira pas, une pudeur des écrits sévissant en ces temps-là. Où est la faute quand deux êtres s'aiment profondément ? La fin sera tragique mais avec un brin d'humour aussi.
Joli roman, que je conseillerais vivement.
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Voila un tome décrié. La Faute de l'abbé Mouret d'Émile Zola ne ressemble pas beaucoup aux autres tomes que j'ai lu jusque là. Et avec un titre pareil, il se promettait pas très folichon. Mais…

Roman en 3 parties bien distinctes, il m'a semblé me trouver dans un devoir de philosophie avec thèse, antithèse et synthèse appliqué à la religion. Tout ça, dans le style caractéristique d'Émile Zola. Mais cela ne veut pas dire que je n'ai pas aimé. Et même s'il y a une sorte d'impartialité de surface entre le pro-religion et l'autre, j'ai quand même perçu un réquisitoire contre l'église.

Mais c'est pas aussi simple. le personnage principal, Serge Mouret, est un dévot si intègre, si gentil et si naïf que l'on ne peut que l'aimer avec sa croyance. Et lorsqu'il bascule (antithèse) dans la Paradou, on ne peut qu'être d'accord sur la fait que c'est le paradis sur terre. Mais Émile Zola en ajoute tellement à la luxuriance qu'il nous amène jusqu'à la nausée.

La Faute de l'abbé Mouret en devient presque une métaphore mythologique, le bien contre le mal, nuancé par un Émile Zola fuyant, notamment au sujet de Serge Mouret. Où est le bien, où est le mal?

La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/la-faut..
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Pour ce qui concerne ZOLA, je ne suis pas objective, je l'adore.
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