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4

sur 4044 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je reste à chaque fois bluffée par l'analyse de la société de Zola.

Nana est pour moi une relecture . Et j'avoue que j'aime beaucoup ce roman par son côté satirique de la haute société et en même temps de la base classe.

Je me demande a chaque fois comment l'auteur peut être si pertinent.

A la relecture , je me suis dit que ce roman était intemporel.
Je fais le parallèle avec certaines personnes sorties du ruisseau par la télé réalité et qui sont aujourd'hui dans la déchéance. Ou d'autres "stars" de la télé.

Zola a une certaine douceur dans son écriture et une telle violence dans ses histoires... Cette ambivalence donne une énorme force au scénario.

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Nana, c'est Anna Coupeau, la fille de Gervaise, qui avait fui la misère et l'alcoolique couple de ses parents dans "L'assommoir"et qui laissait présager bien du vice...

Une jeune beauté grasse et sensuelle , qui, malgré sa piètre performance sur la scène du théâtre des Variétés, va déchaîner le désir des mâles présents...

Elle devient une croqueuse d'hommes, une dévoreuse de corps masculins, mi-bête, mi-femme:"sa nuque où ses cheveux roux mettaient comme une toison de bête ", "le rut qui montait d'elle ainsi qu'une bête en furie".Je ne résiste pas au jeu de mots, une bête humaine en quelque sorte...

A travers elle, c'est une revanche sociale du peuple que met en relief Zola.Car elle arrivera même à conquérir les nobles, comme le comte Muffat, qu'elle prendra plaisir à humilier ensuite.Elle est à la fois enfantine et rouée, spontanée et calculatrice,bonne fille et cruelle,froide et passionnée. Un vrai prototype de femme fatale!

Nana, une belle Nana pleine de vie,qui se contemple toujours avec surprise et joie dans le miroir, un surnom "qui sonnait avec la vivacité chantante de ses deux syllabes"....mais quelle fin atroce elle aura, si jeune, une fin purulente...

Dans cette danse caressante de la chair, qui domine tout, qui écrase toute résistance, dans ce ballet fievreux et lubrique qui provoque le vertige masculin, l'oubli de l'honneur, des codes sociaux, Nana , comme l'écrira Flaubert, "tourne au mythe, sans cesser d'être réelle".

C'est là tout le talent de l'auteur: hisser son personnage au sommet, la rendre si sensuellement présente à nos yeux,(si l'on fait abstraction de la fin du roman, bien sûr ...) qu'elle en devient une légende...Bravo!






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Est-ce en raison de sa fin terrible ? ou par l‘effet de perspective de ce marigot humain dans lequel elle trempe, indolente et manipulatrice, corrompue par lui autant qu'elle se plait à le corrompre ?
Toujours est- il que j'ai été surprise à la lecture de ce neuvième tome des Rougon de découvrir une Nana, la pire garce que la littérature ait jamais créé, sous un jour finalement moins noir et moins pervers que celui qu'enfant elle laissait paraître dans « l'Assommoir ».

Toute insupportable qu'elle soit, Nana, « chienne qui n'est pas en chaleur et se moque des chiens qui la suivent », ne laisse pas de marbre et porte tout le sel de ce roman inégal sur ses lascives épaules.
Autour d'elle, on suffoque à la lecture ce Paris, celui de « la Curée » dégoulinant d'argent et de luxure ; avec elle, on ricane de mépris face à la faune de ses amants qui s'en viennent chacun à leur manière jeter sur elle le prix de leur débauche ; on a pour elle, parfois, une lueur de compassion quand elle envoie tout promener et s'entiche d'un mauvais amour, ou lorsqu'un froid la saisit quand elle surprend sous un réverbère « un paquet de haillons avec une face bleuie, couturée, avec le trou édenté de la bouche et les meurtrissures enflammées des yeux », comme un futur projeté d'elle-même.

Malgré le plaisir que procure la plume de Zola, très enfiévrée dans ce roman qui comme dans « le ventre de Paris » sature les sens, je regrette quelques moments d'ennui sur certaines scènes moins réussies voire superflues dans des théâtres ou des salons bourgeois.
Reste Nana, ce personnage emblématique des Rougon Macquart, perle d'un opus qui n'est pas à mon avis le meilleur de la série.
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Cette jolie nana aura moins marqué mon adolescence que sa mère Gervaise dans "L'Assommoir"- parce que l'histoire est plus plate sans doute- mais bien marquée quand même ! C'est une certaine vision universelle et intemporelle du désir et du pouvoir des femmes sur les hommes (et vice-versa), une sorte de guerre des genres, qui est montrée ici. Nana se venge-t-elle indirectement de ce qu'elle a vu chez sa mère et ses 2 amants, Coupeau et Lantier ? C'est fort probable... Cette petite phrase de Zola résume tout : "Née de quatre ou cinq générations d'ivrognes, le sang gâté par une longue hérédité de misère et de boisson (...) elle avait poussé dans un faubourg, sur le pavé parisien".
L'adaptation ciné avec Martine Carol repasse sur TV5 Monde le 07/12/20 !
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J'avance tranquillement dans cette oeuvre phare qu'est Les Rougon-Macquart... Mine de rien, j'en suis déjà presqu'à la moitié !! Et je m'en délecte toujours autant... Même si quelques opus étaient forts que d'autres, c'est toujours un plaisir de retrouver la plume de Zola, riche en description et de lire tout l'amour qu'il porte à ses personnages, même si il peut être très dur avec eux quelques fois. Ici, c'est Nana, personnage féminin tout en complexité, en finesse, elle aspire à de belles et grandes choses, la Nana... Mais, à trouver vouloir, on fini souvent par perdre tout. le destin s'acharne, les aspirations sont déchues... Elle est désirée, voulue, et elle se lance, à corps perdu, sans des relations qui la font souffrir... Elle se donne, corps et âme... Un beau personnage féminin. Nana ne laissera personne indifférent. Et au suivant...
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Nouvelle incursion dans la lignée des Macquart, avec cette fois Anna Coupeau, dite Nana, la fille de Gervaise et de Coupeau. Nana, c'est celle qui, bien qu'enfant, avait déjà tous les vices selon le voisinage des Coupeau ; c'est celle que l'on apercevait au milieu des noces de plus en plus terribles de ses parents dans L'Assommoir, jusqu'à leur déchéance, traînant de plus en plus souvent dans les rues telle un Gavroche au féminin, pour éviter la misère, les remontrances, les coups ; c'est celle qui nous apparaît, dans un premier chapitre nous décrivant déjà avec férocité le milieu du théâtre de boulevard parisien, sous les traits d'une Vénus de vaudeville qui fait se pâmer d'un désir bestial toute la gente masculine, peu importe sa condition sociale.

Car Nana, plus qu'une actrice, est une cocotte, qui gravira les échelons de la renommée dans son milieu, jusqu'à devenir LA cocotte, celle qui mettra Paris à genoux en devenant la maîtresse des plus fortunés, celle qui fera ainsi les modes, devenant paradoxalement fréquentable, celle qui ruinera et poussera à la mort un certain nombre de ses amants, celle qui, enfin, parviendra, par l'intermédiaire de son sexe – comme le décrit si bien Zola -, à modeler le monde qui l'entoure à tous ses désirs. Jusqu'à, bien sûr, sa déchéance typiquement zolienne, qui ne rendra sa chute de son piédestal parisien qu'encore plus rude et ironique.

Ainsi, dans ce neuvième roman de la série, le romancier nous peint sans vergogne, dans un entremêlement des corps, dans une profusion de nourriture et de boissons poussant à l'indigestion – comme un rappel au Ventre de Paris ou à L'Assommoir -, ou encore d'argent, de billets de gage, d'emprunts, qui circulent de main en main, le milieu des courtisanes, quasi fusionnel avec celui du théâtre, dont Nana sera justement la charnière exemplaire. Rien ni personne n'est épargné – courtisanes, amants, acteurs et actrices, journalistes… – et le ton du romancier devient plus encore acerbe que dans les tomes précédents, faisant poindre, dans chaque description, dans chaque scène, dans chaque évènement, toute l'hypocrisie et la démesure ayant cours dans ces univers qu'il connaît bien.

Pour une relecture, elle fut tout autant appréciable que la précédente. Toujours un plaisir de redécouvrir des tomes lus il y a fort longtemps !
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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J'avais lu « Nana » une première fois, lorsque j'avais environ trente ans. A ce moment, c'était surtout le comte Muffat qui avait attiré mon attention : un homme tellement pris par sa passion charnelle qu'il en perd littéralement la raison, et finit par se ruiner totalement, au sens propre comme au figuré.
Reprenant le roman quarante ans plus tard, dans le fil de l'intégrale des Rougon-Macquart, je découvre pleinement le personnage de Nana, qui me semble apparaître dans une certaine logique de la construction de cette fresque romanesque : pour moi, un des buts de Zola, tout en dépeignant globalement la société française de son époque, et d'analyser les différentes formes du pouvoir : pouvoir politique dans « La fortune des Rougon », pouvoir de la calomnie et de la rumeur dans « le ventre de Paris », pouvoir doucereux mais impitoyable de l'abbé Faujas dans « La conquête de Plassans »…
Ici c'est un pouvoir exclusivement féminin, celui de la séduction sur les hommes, qui est analysé. Il est présenté de façon particulière, qui interroge sur le vrai sentiment de Zola vis-à-vis des femmes. Zola était-il féministe ? (pour autant que cette question ait un sens quand on se replace dans le contexte de l'époque …). Il semble qu'il y ait, en effet, deux motivations différentes pour Nana, selon qu'on se place de son point de vue à elle, ou de celui de son auteur.
Nana a un rêve, qui est personnifié par Irma d'Anglars, devenue Madame d'Anglars, une ancienne reine de la vie galante parisienne, cette vieille dame aperçue au sortir de la messe, qui vit dans un beau château dans la campagne orléanaise, respectée de toute la population.
« Elle était en soie feuille-morte, très simple et très grande, avec la face vénérable d'une vieille marquise, échappée aux horreurs de la Révolution. Dans sa main droite, un gros paroissien luisait au soleil. Et lentement, elle traversa la place, suivie d'un laquais en livrée, qui marchait à quinze pas. L'église se vidait, tous les gens de Chamont la saluaient profondément ; un vieillard lui baisa la main, une femme voulut se mettre à genoux. C'était une reine puissante, comblée d'ans et d'honneurs. »
Voilà le rêve de Nana, et donc son pouvoir sur les hommes doit lui servir à « acheter », en quelque sorte, une vieillesse confortable et respectable. Car comme sa mère Gervaise, Nana voudrait simplement vivre une vie tranquille, à l'abri du besoin. Elle le dit à plusieurs reprises dans le roman. Il y a même un épisode un peu surprenant lorsque Nana se retire de la vie théâtrale et mondaine pour se mettre en ménage avec l'acteur Fontan … serait-elle amoureuse ? Il semble bien, et cet amour résiste un temps, bien que Fontan ne tarde pas à se révéler comme une brute qui bat sa compagne et admet sans problème qu'elle se prostitue pour faire bouillir la marmite !
Pour Zola, les intentions de Nana sont plus sombres, il lui prête un rôle de « justicière sociale », qui n'a pour but, en séduisant les hommes de la haute société, que de les avilir et de détruire cet ordre social personnifié par la cour impériale.
« Comme ces monstres antiques dont le domaine redouté était couvert d'ossements, elle posait le pied sur des crânes ; et des catastrophes l' entouraient, la flambée furieuse de Vandeuvres, la mélancolie de Foucarmont perdu dans les mers de Chine, le désastre de Steiner réduit à vivre en honnête homme, l'imbécillité satisfaite de la Faloise, et le tragique effondrement des Muffat, et le blanc cadavre de Georges veillé par Philippe, sorti la veille de prison. Son oeuvre de ruine et de mort était faite, la mouche envolée de l'ordure des faubourgs, apportant le ferment des pourritures sociales, avait empoisonné ces hommes, rien qu'à se poser sur eux. C'était bien, c'était juste, elle avait vengé son monde, les gueux et les abandonnés. »
J'avoue que cette seconde interprétation me paraît exagérée, peut-être Zola s'est-il laissé emporter par ses propres convictions « socialistes », j'ai pour ma part plus d'empathie pour une Nana simplement enivrée de son pouvoir et qui ne cherche que son propre bonheur.
Encore un mot sur le style littéraire de Zola, dont je ne me lasse pas. Dans mes précédentes critiques sur « Les Rougon-Macquart », j'ai dans chaque épisode distingué un lieu dans lequel l'intrigue se noue et se concentre. le salon jaune de Félicité Rougon dans « La Fortune des Rougon », la serre de « La Curée », le jardin du Paradou dans « La faute de l'abbé Mouret »…. Ici, le lieu central est sans doute le théâtre de Variétés. Il est présenté dès le départ comme un lieu de prostitution mondaine, où les hommes de la haute société viennent rechercher de la chair fraîche. le directeur Bordenave le précise bien, avec une réplique qui revient à plusieurs reprises :
« - Votre théâtre …
- Dites plutôt mon bordel ! »
Dans la salle où se presse la « bonne société », on assiste aux rencontres des différents protagonistes, avec des échanges d'informations et de perfidies. Et dans les coulisses les rivalités apparaissent, les intrigues se nouent et se dénouent. On y voit les messieurs attendre les actrices dans la loge de la concierge, mais aussi le comte Muffat exiger un rôle pour Nana, et Mignon plaçant son épouse au près des messieurs influents. Tout cela est décrit toujours avec le même talent de peintre de Zola : on croit voir « La loge » de Renoir dans la salle du théâtre, les tableaux de Degas sur le champ de course du bois de Boulogne, les représentations des coulisses par Toulouse-Lautrec ou Manet.
Je vais maintenant entamer « Pot-Bouille », qui est pour moi une oeuvre totalement inconnue, mais je suis certain de lire encore de magnifiques pages.
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La belle exposition "Splendeurs et misères" au musée d'Orsay est hantée par les modèles littéraires de la prostitution: Boule de Suif, Esther, Marion, Nana...

Grisettes et lorettes, pierreuses et raccrocheuses, courtisanes et belles de nuit, cocottes et danseuses, tragédiennes peu farouches et petits rats à vendre, "grandes horizontales" et petits trottins, traînées biberonnant l'absinthe et demi-mondaines à l'aristocratie frelatée - elles y sont toutes, toutes les variations dans la gamme, ces filles de joie qui pour la donner, souvent, n'en recevaient guère, malgré leur sourire éclatant, menacées qu'elles étaient par le mac', le ruisseau, l'hôpital, la prison, la syphilis, et par la "ride véloce", la pire ennemie des Nanas...

Nana...elle figure, bien sûr, en son nom propre, déjà mythe de l'éternel féminin, peinte en 1877 par Manet, blonde, conquérante, mutine, en corset de satin bleu et jupon court, bordé de dentelle, le mollet avantageux, la croupe généreuse, en train de maquiller ses lèvres pulpeuses et de couvrir ses joues fraîches d'un nuage de poudre de riz, coquettement tournée vers nous, couvée du regard par un dandy moustachu en frac- le comte Muffat sans doute...

Nana de Zola est plus qu'un archétype de la courtisane: elle en est toutes les variantes , puisqu'elle a exploré toutes les facettes du rôle jusqu'à la lie: fille-mère, actrice de café-concert sans talent mais au physique ravageur, cocotte rigolote et un peu vulgaire, maîtresse installée et enviée du comte Muffat, traînée maltraitée par Fontan son amant brutal, noceuse, partouzeuse, perverse initiatrice de petits jeunes gens fragiles, lesbienne passionnée avec Satin, gourgandine dans l'âme, comédienne exécrable couverte de ridicule, elle arpente tous les trottoirs, endosse tous les avatars..pour mourir de la petite vérole, défigurée et oubliée de tous, alors que l'histoire tourne la page de cette première " belle époque" et que succombe l'empire sous les coups de la guerre de 1870..

Encore Zola, bon prince, amoureux, sans doute, de son modèle, lui a-t-il épargné la grande vérole, la vraie, la syphilis dont mourront tant de bohêmes,tant d'artistes- Baudelaire, Maupassant, pour ne citer qu'eux, mais aussi Daudet, bon père et bon époux, l'auteur ingénu des Lettres de mon moulin...- et bien sûr de filles...La syphilis dont l'exposition d'Orsay, impitoyable, dresse l'hydre repoussante dans ses plus affreux détails..

Nana reste d'une grande actualité, malgré ce cachet "empire" qui semble pourtant la dater: c'est la naïve, celle qui croit que son rire, son côté bonne fille naturelle et sensuelle la protégeront de tout et surtout de tous.

On a envie de la prévenir, de lui chanter gentiment à l'oreille avec Juliette Gréco : "Si tu t'imagines, fillette, fillette..ksa va, ksava, ksa va durer toujours, la saison des a- saison des amours, ce que tu te goures, fillette, fillette"

Super Nana ne nous entend pas..

C'est juste une super Nana, super Nana...jamais vu plus belle qu'elle dans le quartier..


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Avec Nana fille de Gervaise et de Coupeau, c'est le retour à la branche la plus marquée par le destin. L'histoire se déroule sur trois ans à partir de 1867 et se termine donc avec l'Empire. Tout au long de la dernière scène la foule scande « A Berlin, à Berlin, à Berlin ».
Ici, nous entrons dans l'univers des demi-mondaines. Nous avions vu dans la Curée et dans Son excellence Eugène Rougon, la haute société, nous abordons maintenant celui des théâtres et surtout des théâtreuses. Les deux mondes se fréquentent, du moins les hommes de la bourgeoisie fréquentent-ils les actrices dans les restaurants et autres lieux de plaisirs. Les femmes du demi monde issues du peuple prenant une sorte de revanche sur la richesse en dépouillant les hommes. Car il est du dernier chic de se ruiner pour elles.
C'est grandeur et décadence de la courtisane, car cette fille issue du peuple va accéder par ses amants « sérieux » au luxe. Mais Nana n'a pas de constance, elle veut jouir de tout. S'amuser sans contrainte. Elle vit dans l'instant présent, cherchant au jour le jour l'argent dont elle a besoin, n'hésitant pas à avoir recours à une entremetteuse « de luxe » la Tricon si nécessaire. Elle fera même le trottoir lorsqu'elle s'entiche de l'acteur Fontan qui bientôt la maltraite, et qu'elle doit entretenir. Nana goutera d'ailleurs à tout, y compris l'homosexualité. A comparer avec le comportement de sa bonne, Zoé qui a choisi de la servir parce qu'elle sent que Nana va réussir. Zoé qui sera une domestique exemplaire dans la gestion des entrées et sorties des amants tant que son intérêt est de préserver celui de sa patronne, puis changera sa façon d'agir lorsque sera lui sera utile, pour finalement quitter Nana une fois sa pelote faite, afin de reprendre « l'affaire » de la Tricon.
Nana n'est ni gentille, ni méchante, elle se laisse porter par ses sentiments du moment, parfois bonne fille, parfois odieuse.
J'ai eu plaisir à lire ce volume où l'action est riche et les personnages hauts en couleurs comme le mari de cette actrice qui gère financièrement les amants de sa femme.

Challenge pavés 2014-2015

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Quand on est la fille de Gervaise, à quel avenir peut-on bien s'attendre ? Finalement, une vie tout en bascules, entre comédienne, fille des rues battue et cocotte entretenue. On sent bien que cette Nana n'est ni gentille ni méchante, ni fine ni idiote, ni princesse ni roulure, et c'est là tout le talent de Zola, de montrer cet oscillement incessant dans la vie de cette fille qui est, surtout, perdue !
C'est la première fois que je peine autant avec le début d'un Zola, mais là la multitude de personnages satellites autour de Nana, l'ambiance du théâtre, les longueurs, m'ont presque rebutée. Heureusement, j'ai lu la critique de Gwen21, qui m'a motivée à persévérer dans ma lecture, ce qui a été une très bonne chose car encore une fois, je reste estomaquée devant le talent de peintre social de Zola !
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