AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,81

sur 196 notes
5
14 avis
4
13 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis
"Pour une nuit d'amour",est nouvelle d'Emile Zola. Elle fut publiée en 1880. Elle traite d'un crime passionnel.Ce récit n 'atteint pas la valeur ni la qualité d'un roman du même auteur dans le même registre, "Thérèse Raquin' et cela sur le plan dramatique. Cela est mon point de vue qui est bien relatif. Pour ce qui est de "Pour une nuit d'amour". Il s'agit d'un couple de vieux :la comtesse et le comte de Marsanne. le monsieur est drapier. Ils ont une fille unique, Thérèse.Elle est placée dans un couvent. A sa sortie du couvent, elle rejoint le domicile parental. C' est une famille aisée et cossue.
Au cours de son enfance, Thérèse a comme ami de jeu, le fils de leur servante. Il est, aussi, son frère de lait.Dans leurs jeux c'est elle qui le domine. Leurs jeux ne sont pas aussi innocents. L'agent provocateur est toujours,Thérèse. Même après sa sortie du couvent, elle a continué à le provoquer dans leurs jeux jus qu'à avoir avec lui des rapports sexuels.
Dans le voisinage, se trouve un jeune homme, Julien, qui vient chaque soir jouer de la flûte pas trop loin de la fenêtre de la jeune fille.Le musicien qui est une personne laide et il le sait. Il aime en secret, Thérèse.
Au cours d'une nuit, la jeune femme ouvre les persiennes de sa fenêtre et demande à Julien de la rejoindre,sur le champ.
Que s'est-il passé dans la chambre de Thérèse? Qu'attend-t-elle de Julien ? Que va-t-elle, lui demander ?
"L' Inondation" est la deuxième nouvelle qui suit la précédente, "Pour une nuit d'amour"déjà chroniquée.
Il s'agit d' un excellente et émouvant récit qui décrit le désastre causé par une inondation lors de la crue de la Garonne. La narration débute dans l 'ambiance dans laquelle vivait une famille de fermiers qui s'occupait bien de sa terre chérie qui lui procure leur pain.Cette famille dont le patriarche affectueux, généreux avec tous les membres de sa famille.Il reconnaît qu'il est heureux et qu 'il vit dans le bonheur. Ayant su fructifier cette terre, il connaît l 'aisance matérielle. Cette famille est faite pour vivre dans le bonheur et la joie ! Mais malheureusement, la descente aux enfers va commencer avec la crue se La Garonne. Cette dernière va passer comme un bulldozer sur cette paisible campagne et qui emporter tout lors de son passage :les biens, les humains, les bêtes, les arbres enfin tout. C'est la ruine et la désolation. Tout un village englouti. Nous assistons aux tentatives faites par les membres de la famille pour sauver ce qui peut l'être.
Dommage pour cette paisible famille de connaître une telle fin alors qu 'elle faite pour le vie, la joie et le bonheur.
Ce récit m 'a fortement ému tellement l 'auteur as su nous décrire la ruine et la désolation de cette famille.
Dire que j' ai aimé cette nouvelle, je trouve que c' est peu tellement je suis senti comme un ses membres. SUBLIME;


Commenter  J’apprécie          462
Avec "Pour une nuit d'amour", ce n'est pas la première fois qu'Emile Zola traite du crime passionnel. Déjà, avec le magistral "Thérèse Raquin" dans lequel il explore l'adultère toxique jusqu'au meurtre, l'auteur naturaliste s'attachait à démontrer au lecteur combien l'amour comporte de manipulation et de noirceur dès l'instant qu'il est vécu dans le vice.

Thérèse, jeune marquise tout juste sortie de son couvent, fille unique d'un couple vieillissant, illustre bien à elle seule le précepte "ne vous fiez pas aux apparences". Sous le teint de rose et les manières de dame sont tapies des tares psychologiques en inadéquation totale avec sa position sociale mais peut-être le fruit d'un affadissement de la "race" (dans le sens littéraire du terme). Belle et fortunée, il ne lui est pas difficile de séduire les hommes, parmi lesquels le brave Julien, et d'exercer sur eux sa toute-puissance.

"Pour une nuit d'amour" est le récit de l'asservissement de la volonté par la passion amoureuse, et de l'injustice sociale qui, à en croire Zola, protégerait toujours les fortunés quels que soient leurs crimes.

Un court roman (ou une longue nouvelle) noir comme Zola sait si bien en écrire, illustré de descriptions précises et artistiques qui enveloppent le lecteur d'une atmosphère malsaine et fascinante à souhait.


Challenge XIXème siècle 2019
Challenge SOLIDAIRE 2019
Challenge MULTI-DÉFIS 2019
Challenge NOTRE-DAME de PARIS
Commenter  J’apprécie          400
Thérèse de Marsanne est soeur de lait de Colombel, le fils de sa nourrice.
Depuis l'enfance, elle entretient avec ce dernier une relation dominant-dominé (et vice versa !) qui en grandissant prend une tournure plus malsaine, voire sado-masochiste.
Un troisième élément entre en scène :
Julien, jeune homme timide et renfrogné.
Julien jouait de la flûte à sa fenêtre pour s'extraire de sa routine quelque peu morbide. Il espérait attirer les bonnes grâces de la Belle Thérèse qu'il convoitait secrètement, timidement !
Ah, si j'avais pu intervenir !! Je l'aurais prévenu, moi, lectrice de Babelio :
Julien, pose donc ta flûte un instant,
Ouvre les yeux, voyons !
Thérèse te joue du pipeau !!
Flûte !! rien n'y fait !! Julien s'avère être la cible idéale. Il pactise avec la Diablesse de Thérèse qui lui promet ‘monts et merveilles' !
Tellement épris, il ne soupçonne pas un seul instant le machiavélisme de ce démon au visage d'ange !
Cette manthe religieuse le guette, l'attire et l'entraine, au moment voulu, à sa perte !
Commenter  J’apprécie          320
« Sali-salut les Babélionautes ! Aujourd'hui on va faire du classique avec un Mimi, un Zozo, un Mimi Zozo, un Némile Zola ! le texte s'appelle Pour une nuit d'amour.

-C'est quoi, cette intro ? T'as bouffé un Ned Flanders ou quoi ?

-J'ai un week-end de deux jours, ça me rend euphorique. Deux jours ! Tu te rends compte ? Quelle fabuleuse fin de semaine ! Mais je m'égare, là. Hem-hem !

Or donc Julien, jeune homme sans famille, vit tranquille son existence de petit employé dans une petite ville de P***. Son unique fantaisie, sa seule passion est la flûte dont il a appris à jouer seul. Un jour, la fenêtre d'en face s'ouvre : derrière elle il y a Thérèse, sortie du couvent. Julien tombe amoureux d'elle et lui joue sa musique, hélas, la belle l'ignore superbement…

Alors, le récit est très court, si les classiques vous font peur, celui-là ne devrait pas vous effrayer longtemps !

-Ouais, bon, alors si vous voulez vous y mettre, sachez que ce n'est pas le meilleur, hein. Vous pouvez trouver mieux que ça.

-Peut-être, mais j'ai été très impressionnée par la beauté et la délicatesse de la prose ! Tiens, regarde le travail sur le décor : Zola s'amuse à le personnifier sans cesse. Les maisons « dorment », par exemple. Tout ce qui entoure Julien et Thérèse devient le témoin muet de l'histoire. L'inanimé vit de son côté autour d'eux, sans pour autant se comporter en étranger. Non, les maisons, le village, la rivière ressemblent à des voisins dont tu connais les habitudes. Repérer ces effets de style tout le long du texte m'a bien amusée !

Quant au portrait de Julien, je l'ai trouvé très beau, plein de sensibilité. Et Thérèse, quel perso intéressant !

-Manque de bol, il s'est planté avec elle, ton Mimile !

-Hein ?

-Ben oui ! Complètement à côté de la plaque, le Zola ! Je mets ici en masqué parce que je suis obligée de divulgâcher si je veux vous dire pourquoi.
L'imagination, ce n'est pas le mensonge* !

-C'est vraiment dommage, parce que, d'un côté, j'ai été fascinée par les descriptions des lieux, la musique même m'a donné envie d'écouter des menuets pour voir à quoi ça ressemblait. le texte se révèle splendide et touchant…

-… et d'un autre, consternant. »

*Daniel Pennac.
Commenter  J’apprécie          311
Deux nouvelles très différentes de ce grand écrivain qu'est Emile Zola.

La première nouvelle, Pour une nuit d'amour illustre les talents du maître pour la mise en scène de jeux de dupes où Julien, jeune homme trop ingénu qui rêve de sa belle qui l'est bien moins, plonge dans une situation bien moins glamour qu'elle n'en a l'air.
Dans la seconde on retrouve l'affection de Zola pour les petites gens et les malheurs qui s'abattent sur leurs vies déjà modeste. Ici, il dissèque avec une précision dramatique les conséquences de L'Inondation sur une petite famille.

Si la première nouvelle m'a laissée indifférente, l'autre en revanche m'a beaucoup émue. Elle est surtout criante de vérité et d'actualités lorsqu'on voit les alertes intempéries qui se multiplient et les réfugiés climatiques - du fait du réchauffement qui est bien sûr un mythe.

Une très bonne lecture que je ne m'attendais pas à apprécier autant.


Challenge solidaire 2019
Commenter  J’apprécie          310
S'inspirant d'un fait réel de la montée des crues de la Garonne qui était à l'origine d'une grande inondation en 1875. Dans ce court récit, le narrateur a 70 ans, il nous raconte comment de toute sa famille, lui étant le plus âgé, mais, il a été le seul survivant de ce sinistre. le récit est très bouleversant et très naturaliste. On y lit la séduction puis la forte puissance de la nature sur les hommes. Au début du récit l'auteur nous fait connaitre la beauté de cette nature qui émerveille bien les habitants de Saint-Joly. Ensuite les eaux se transforment en de grandes furies, la beauté laisse place à une cruauté. La nature devient bien plus cruelle qu'on ne l'aurait imaginé.
Commenter  J’apprécie          210
Julien est un jeune homme sérieux, à la vie réglée selon une monotonie souhaitée et entretenue. Sa seule fantaisie est de jouer de la flûte le soir, en regardant la grande maison d'en face qui semble comme morte. Puis arrive Thérèse, jeune fille fraîchement du couvent. En rentrant chez ses parents, elle réveille la maison et enflamme le sang de Julien. Dès lors, le célibataire gauche ne pense plus qu'à celle qu'il croit inaccessible. « Son amour n'allait pas sans de grandes luttes. Il se tenait caché pendant des semaines, honteux de sa laideur. Puis, des rages le prenaient. Il avait besoin d'étaler ses gros membres, de lui imposer la vue de son visage brûlé de fièvre. Alors, il restait des semaines à la fenêtre, il la fatiguait de son regard. » (p. 32) Hélas, quand Thérèse s'offre enfin à l'adoration de Julien, ce n'est rien de ce que le jeune homme imaginait.

Chez Zola, les amours interdites finissent mal en général. Celui-ci ne fait pas exception et ses victimes ne sont forcément les plus coupables. Bref, c'est du Zola : ample, généreux, cynique. Je ne m'en lasse jamais. Et je découvre avec cette nouvelle le recueil le capitaine Burle dont je n'avais jamais entendu parler. Youpi, Mimile ne m'a pas livré tous ses secrets !
Commenter  J’apprécie          160
Voilà une nouvelle qui, je le pressens, va me hanter longtemps de la même manière que boule de suif me hante chaque fois que la vie m'amène à jouer le rôle de la bonne poire et que "justice divine"n'est pas rendue. Bien sûr, je ne peux m'en expliquer plus longuement sans dévoiler l'intrigue et le dénouement. Je n'ai pas lu l'inondation mais j'ai hâte, tant c'est bien écrit.
Commenter  J’apprécie          160
J'aime beaucoup Zola, mais je ne connaissais pas encore ses nouvelles. Ce petit livre très abordable (2 euros) m'a permis d'en découvrir deux d'entre elles, et malgré le caractère dramatique de ces récits, je les ai dévorées.

Zola a publié le recueil de nouvelles le Capitaine Burle en 1882, quasiment en même temps que Nana, le neuvième volume de sa suite romanesque Les Rougon-Macquart (qui en comptera 20 au total).

La première nouvelle, Pour une nuit d'amour, raconte l'histoire de Julien, un jeune homme sans charme et simple qui tente de séduire une jeune marquise du nom de Thérèse Marsanne, femme fatale, angélique et pure en apparence, mais qui se révèle démoniaque, manipulatrice et sans coeur.

On retrouve tous les éléments du naturalisme dans cette histoire courte, notamment la noirceur de la nature humaine et le caractère héréditaire de certaines tares familiales : « Les Marsanne avaient ainsi, dans leur histoire, tout un filon tragique ; des membres naissaient avec un mal étrange, de loin en loin, au milieu de la descendance d'une dignité hautaine ; et ce mal était comme un coup de folie, une perversion des sentiments, une écume mauvaise qui semblait pour un temps épurer la famille. » (page 39)

On découvre le monstre qui se cache dans la peu de la belle Thérèse au fur et à mesure que le récit progresse, on sait que tout cela va mal finir même si on ne sait pas encore comment, et on est pris de pitié pour ce pauvre bougre de Julien, tellement rêveur, aveuglé et intrigué par la beauté de la jeune fille... un récit captivant du début à la fin, avec en prime, bien sûr, la beauté et la finesse de l'écriture de Zola.

La seconde nouvelle, L'inondation, commence comme un beau conte de fée... qui se termine en véritable cauchemar digne d'un film catastrophe. Étant donné le titre, L'inondation, et connaissant Zola, on sait que cela ne peut pas bien se terminer, et on est vite emporté par cette histoire comme dans un terrible tourbillon. La tragédie de cette inondation est si bien contée qu'on s'y croirait presque. Cette nouvelle est elle aussi d'une noirceur effroyable, mais cette fois, le monstre destructeur n'est pas humain, et l'impuissance des hommes face au déchaînement de la nature et à une mort certaine est dépeinte ici avec un réalisme terrifiant.

En conclusion, ces nouvelles de Zola m'ont non seulement donné envie d'en découvrir d'autres, mais également de me lancer dans la lecture (ou relecture pour certains tomes) des Rougon-Macquart dans son intégralité et dans l'ordre chronologique.
Lien : http://excalibri.blogspot.fr..
Commenter  J’apprécie          100
Deux petites nouvelles à la fois tragiques et poétiques. Zola a le talent et la manière de nous transporter dans des histoires dramatiques tout en nous berçant de la langue française. Deux nouvelles dont je me souviendrai encore longtemps tant l'auteur arrive à nous en apposer la marque dans nos esprits.

Un bon moyen de découvrir Zola si vous n'avez jamais lu aucun roman écrit de sa main.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (515) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages des Rougon Macquart

Dans l'assommoir, quelle est l'infirmité qui touche Gervaise dès la naissance

Elle est alcoolique
Elle boîte
Elle est myope
Elle est dépensière

7 questions
592 lecteurs ont répondu
Thème : Émile ZolaCréer un quiz sur ce livre

{* *}