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sur 5942 notes
Thérèse Raquin c'est une histoire de monstres. Sous le fin vernis de la respectabilité, se cachent des monstres ordinaires parfois victimes avant de devenir ignobles, parfois ignobles avant d'être victime.

Madame Raquin qui recueille généreusement Thérèse dans le but final d'en faire une épouse toute prête pour son fils.

Thérèse adoptée pour être mariée à Camille, qui séduit Laurent afin que celui-ci tue son mari.

Camille, chiffe molle dont la mère régit la moindre parcelle de sa vie, noyé par l'amant de sa femme.

Laurent, peintre, séduit par Thérèse qui tue son rival avant que sa maîtresse ne cherche à lui faire porter toute la responsabilité du forfait.

Ces personnages prennent vie sous la plume extraordinaire dans une valse macabre qui termine de manière dramatique. Car quand un monstre rencontre un autre monstre, qu'est-ce qui en découle ?
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Dès sa plus tendre enfance, Thérèse est confiée à sa tante, qui passe le plus clair de son temps à s'occuper de son fils Camille, constamment malade, frêle et ennuyant. Une fois adulte, Thérèse épouse son cousin sur les voeux de sa tante. La petite famille quitte alors sa campagne originaire pour ouvrir une mercerie à Paris. Même dans cette nouvelle vie, Thérèse s'ennuie. Elle est lasse de cette routine qui l'oppresse, lasse de voir chaque jour la même figure de son mari qu'elle n'aime pas et qui la répugne, lasse de n'avoir jamais pu vivre sa vie comme elle l'entendait. C'est alors que Laurent fait son apparition. Fort, sanguin, aux antipodes du petit Camille, il ne tarde pas à devenir l'amant de Thérèse. Après des mois de passion, l'évidence vient frapper les amants : Camille étant le seul obstacle à leur amour, il leur faut s'en débarrasser.

Pour commencer, il faut savoir que ce livre est le premier que je lis d'Emile Zola, et que je l'ai lu dans le cadre scolaire.
Ceci étant dit, mon avis quant à ce roman est plutôt partagé. Tandis que certains chapitres m'ont envoûtée, me donnant la sensation d'avoir un véritable thriller entre les mains, d'autres m'ont assommée par leurs pages interminables de description. D'une manière générale, j'ai trouvé l'histoire très intéressante, les sentiments des personnages dépeints de manière précise et l'intrigue captivante m'ont fait passer un bon moment de lecture. Le fait que j'ai mit assez longtemps à lire ce roman est sans doute dû au caractère scolaire de ma lecture...?
Bien que ce livre ne soit peut-être pas le "meilleur" de Zola, il m'a néanmoins permis de constater que (contrairement à ce que l'on entend parfois) cet auteur n'est pas seulement barbant et sait très bien nous donner envie de poursuivre notre lecture.
En conclusion, j'ai hâte de m'atteler à d'autres lectures pour mieux découvrir cet auteur qui m'intrigue!
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L'histoire débute en 1865, à Vernon dans la campagne française. Thérèse est une jeune femme qui vit avec son cousin Camille chez sa tante Mme Raquin. Elle se mariera avec Camille, un jeune homme frêle et malade. le jeune couple finira par déménager dans un quartier parisien lugubre, une petite maison sombre et glauque, la mercerie de Mme Raquin . Au fil du temps, Thérèse se lasse de son mari et finit par faire la connaissance de Laurent, un ami d'enfance de Camille. Une attirance nait, Thérèse et Laurent deviennent amants insatiables, se donnant l'un à l'autre en secret. Mais il faudra alors se débarrasser de Camille qui est de trop, ce qui conduira à une issue dramatique.
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L'un des plus petits Zola, et l'un des plus marquants. Très différent des romans habituels de Zola, la culpabilité est fouillée à fond. On suit les deux héros dans leur descente aux enfers et leur voyage à la limite de la folie. le crime paie rarement... Un des seuls livres que j'ai lu plusieurs fois (ça ne m'arrive jamais!)
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Thérèse est mariée à son cousin maladif. Ils vivent dans les ténèbres et la monotonie la plus absolue? Survient Laurent, la passion, le crime. La folie qui s'en suit est décrite dans les moindres détails.

J'ai trouvé ce livre noir, sans une once d'optimisme. L'analyse des caractères est sans doute profonde, mais j'ai dû utiliser tout mon courage pour arriver à la fin de ce livre.

Je n'ai vraiment pas aimer!
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Autant le dire tout de suite, et ainsi que le suggère Zola dès les premières lignes de l'oeuvre, on comprend très rapidement qu'on ne va pas beaucoup s'amuser durant cette lecture. Oeuvre profondément noire et poussiéreuse, où les personnages odieux extérieurement et intérieurement évoluent dans une atmosphère presque exclusivement visqueuse et froide, Thérèse Raquin raconte moins l'histoire d'un meurtre que l'histoire d'un remords. le crime est commis assez prématurément, sans fioritures excessives ; ce sont les tentatives des criminels pour se débarrasser du spectre de leur victime qui occupent la majeure partie de l'oeuvre, qui justifient de longs développements où l'impossibilité de retrouver la paix intérieure se manifeste en analyses psychologiques, en décisions contradictoires et en gestes compulsifs, désespérés et, évidemment, vains. Ce récit, ainsi que cette recherche plus ou moins sincère de rédemption ponctuée de voltefaces, est traitée de façon assez simple sur la forme, l'histoire se lit très facilement et avance vite. Je suis un peu surpris par le choix du titre, dans la mesure où Thérèse n'y est pas beaucoup plus importante que Laurent, deux personnages dont le cheminement est pratiquement parallèle à partir du moment fatidique du meurtre.

Pour l'auteur, le comportement humain est directement lié aux phénomènes du corps, où le caractère et l'instinct ne sont en réalité que des symptômes de la lutte d'influence que se livrent le sang et les nerfs. Il en résulte une surabondance du thème du corps, présent dans quasiment tous les paragraphes du récit, avec un point d'apogée dans le chapitre de la Morgue, vaste étalage mondain et morbide de chair humaine inerte. En parlant de « chair », d'ailleurs, il serait intéressant de compter le nombre d'occurrences de ce mot qui constitue, à n'en pas douter, une obsession de l'écrivain. Il en résulte une idée plutôt cynique de l'homme (et de la femme) gouverné par son corps à son insu, dont la raison ne vient que produire le prétexte qui lui donne l'illusion de décider les actes qu'il commet, alors que sa facette « animale » les lui dicte en réalité, en attendant que sa facette « humaine » finisse par y adhérer suffisamment pour la laisser transgresser la morale.

La morale, c'est peut-être d'ailleurs ce qui m'a le moins plu dans cette oeuvre, dont les aspects sordides, évoqués jusqu'ici, ne sont pas une mauvaise chose en soi. On a en effet un peu l'impression de lire une illustration des vieux cours de morale de la IIIème République, avec leurs litanies de phrases toutes faites récitées machinalement et quotidiennement par les élèves au point qu'elles en sont devenues des proverbes : « Bien mal acquis ne profite guère. », « L'oisiveté est mère de tous les vices. », « A qui mal fait, mal arrive. », etc. La conséquence de cette démarche, pour le coup, moralisatrice à souhait, avec un narrateur omniscient qui ne se prive pas de juger sévèrement les personnages, est que le livre aurait assez mal vieilli aux yeux d'un lectorat contemporain peut-être plus indépendant et plus friand d'implicite qu'autrefois, n'eussent été quelques chapitres qui s'absolvent de ce schéma simpliste pour proposer autre chose. Par exemple, la première nuit de cauchemar de Laurent est un grand moment de suspense, de même que l'affirmation de son talent artistique, hanté toutefois par le visage du disparu, est très frappante.

Un livre un peu prescriptif, donc, mais qui permet au lecteur de faire le plein de macabre, et se révèle extrêmement accessible sur un plan littéraire (on n'est pas encore à la surenchère de technicité de l'écrivain naturaliste), à partir d'un point de vue très singulier sur le tempérament humain.
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Encore un livre lu pour éviter à mon fils (qui est en classe de première et qui passe les épreuves de français cette année) de finir traumatisé par un tel roman.
Tout y est dans cette histoire pour heurter un lecteur sensible : l'amour bestial et passionné, le meurtre planifié de manière inexorable, l'horreur des cadavres de la morgue, les cauchemars qui hantent les coupables, la cruauté envers un pauvre chat, les remords amers jusqu'à la folie et le suicide … brefs que des choses horribles, que mon fils n'auraient pas supportées.
Ce roman est néanmoins un chef d'oeuvre, d'une noirceur radicale et sans concession.
Zola est le Caravage de la littérature. Il peint l'âme humaine comme elle l'est souvent : sombre et sanglante.
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Assez sceptique jusqu'à la moitié du livre, j'ai été scotché par la deuxième partie. certains symbolismes sont trop appuyés mais certaines scènes sont incroyables. en un sens, je comprends que les critiques de l'époque aient descendu le livre. il est d'une modernité dingue dans certains traitements de la culpabilité et dans la torture d'une mère d'un fils assassine mais emprisonnée dans son corps. La fin est un peu décevante sauf pour un regard d'un des protagonistes. un coup de coeur même si pour la relation à la culpabilité du crime, j'ai trouvé Crime et châtiment plus fort et subtile.
Un classique à lire absolument. je ne l'ai pas lâché m.

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Un livre lourd de sens sur une société qui ne veut pas voir la vérité de l'amour fou qui nous pousse à bout, qui nous contrôle sans en avoir l'air. Cette passion enflammée dont la flamme nous brûlera jusqu'à la mort.

Démonstration parfaite du naturalisme, le style littéraire de Zola, entre fiction et réalité.
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Vicissitudes et turpitudes se font noirceurs de l'âme humaine.
Dans un texte relativement court, l'auteur expose par son héroïne et ses différentes rencontres, une société d'un dix neuvième, loin des "clichés d'Epinal" d'alors.
Belle rencontre littéraire sur un siècle, comme l'écrivait Victor Hugo, "à la barre".
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