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sur 5843 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le crime ne paie pas . C'est ce que vont comprendre nos deux amants maudits, Thérèse et Laurent.
Tout avait mal commencé pour Thérèse : confiée à sa tante par son père, elle est élevée en compagnie de son frêle cousin, dix fois sauvé de la mort par sa mère, qui entend bien marier ces deux-la et y parvient. Mais l'irruption de Laurent, parasite et benêt notoire, dans la vie réglée de la famille Raquin, sème le trouble. Thérèse aspire a plus de passion que ne peut lui en proposer son chétif époux. Laurent et Thérèse fautent. Mais cela devient bien vite insuffisant : une seule issue, se débarrasser de l'avorton. Une sortie en barque leur en donne l'occasion, Camille bascule dans l'eau, non sans s'être débattu, mordant profondément son meurtrier au cou . Les amants vont-ils enfin atteindre la félicité? Que nenni! Cauchemars et hallucinations hantent leurs nuits. Il leur semble que le mariage pourraient les délivrer de leurs angoisses. Il faut attendre la fin du veuvage et présenter prudemment l'affaire, sans éveiller les soupçons. La naïveté et la bêtise de leur entourage leur vient en aide. Plutôt que de les apaiser, leurs angoisses unies décuplent et fait de leur vie un enfer.

Zola analyse et interprète les processus psycho-pathologiques qui conduisent les personnages au passage à l'acte, dans la tradition du roman naturaliste. Certes les théories sont hasardeuses et les descriptions cliniques très subjectives, mais l'ensemble garde une certaine logique et correspond aux connaissances de l'époque; il me semble pourtant que Zola a fait beaucoup mieux lorsqu'il décrit dans l' Assommoir un épisode de delirium tremens.

Il s'en dégage une impression de destinée funeste, à laquelle aucun des personnages ne peut échapper : chaque tentative accentue la descente aux enfers. Il semble que pour Thérèse en particulier, tout était écrit d'avance. Quant à Laurent, incapable d'anticiper les conséquences de ses actes, il se laisse guider par ses instincts les plus vils. Zola dans sa préface, rendue nécessaire par l'accueil défavorable de la critique, avoue chercher en ses personnages la bête. Il les jette dans un drame et se veut explorateur scientifique de leurs réactions, conformément à leur nature « sanguine » pour Laurent et « nerveuse » pour Thérèse. Il se lance dans une « étude du tempérament et des modifications profondes de l'organisme sous l'influence des milieux et des circonstances ».

Le thriller psychologique est-il l'héritier du roman naturaliste?

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Récit de la noirceur et de l'effroi, Thérèse Raquin annonce les futurs romans de Zola quant aux thèmes de la misère, du crime et d'un univers médiocre quand il n'est pas morbide.
Ce roman est donc bien du Zola, à ceci près qu'il est bref et va droit au but. Dans Thérèse Raquin, les descriptions de Paris se concentrent sur le quartier où se déroule l'intrigue, entre le passage du Pont-Neuf et la Seine. de même, le nombre de personnages est minimaliste, et seuls les trois-quatre principaux sont minutieusement décrits, contrairement aux autres qui ne sont tout au plus que des silhouettes esquissées.
Fataliste et cathartique, ce court roman tient en haleine; on y suit la lente et inexorable descente aux enfers de ce couple, Thérèse et Laurent qui, pour vivre librement leur passion, décident de se débarrasser du mari gênant. S'ensuit hallucinations et terreurs pour ce couple livré au regard immobile de Madame Raquin, mère du mari, et celui de François, le chat, témoin de l'adultère.
Ce roman est le développement de la nouvelle Un Mariage d'Amour, lui-même inspiré de la Vénus de Gordes de Adolphe Belot et Ernest Daudet. Contrairement aux personnages de la Vénus de Gordes, Thérèse et Laurent échappent à la justice, mais la culpabilité fera son lent travail de gangrène.
J'ai été emportée par la noirceur de ce récit et la description minutieuse et psychologique des personnages, l'un livré à l'autre, jusqu'au dénouement.
Il ne me reste plus qu'à découvrir maintenant la libre adaptation qu'en a faite Marcel Carné et qui a l'air très intéressante également.
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Ce ne sera pas une révélation pour mes amis : Zola m'ennuie, le lire est, pour moi, on ne peut plus soporifique. Aucun jugement de valeur de ma part, juste un ressenti tout à fait personnel. Etant bien entendu que Zola n'a pas besoin de mon assentiment pour valider l'auteur unanimement reconnu qu'il est.
Je ne sais donc trop pourquoi, après toutes ces années, j'ai choisi de lire Thérèse Raquin ; peut-être avais je envie de réviser mon jugement...

Et, en effet, contre toute attente, j'ai aimé ce livre. Même si, Zola restant Zola, il a réussi à me lasser dans le dernier tiers du roman avec ses redondantes et pesantes descriptions du désordre psychologique des amants : mêmes situations, décortiquées dans les mêmes termes et ressassées à l'envi, encore et encore.
Mais bon... mon appréciation reste positive sur l'ensemble.

Pour ce qui est des deux amants, je dois dire que, au cours de mes lectures, j'ai rarement rencontré des personnages aussi vils, glauques, imbéciles, dégénérés et lâches.
Sacré roman, tout de même !
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De Zola, je suis complétement fou.

Fou de cette modernité, fou de ce génie qui arrive à captiver tout en dépeignant une époque avec minutie ainsi que les tourments intérieurs de héros incroyables parce qu'ordinaires.

Evidemment, j'ai lu, et je relirai, les vingt tomes qui composent son oeuvre culte, la saga des Rougon Macquart.

Je ne me souvenais pas de celui-ci. Thérèse Raquin. Qui lui, ne fait pas partie de la série.

A sa sortie, ce roman, inspiré d'un fait divers criminel réel, est décrié par son époque. Trop glauque, trop noir. Qualifié d'obscène par la critique, il arrive encore aujourd'hui à déranger son lecteur, pourtant beaucoup plus habitué à la noirceur en littérature. Je ne peux m'empêcher d'admirer sa modernité n'a rien à envier aux romans noirs d'aujourd'hui.

C'est l'histoire, somme toute banale, d'un crime passionnel et des tourments qui vont envahir, peu à peu, le couple assassin, amants maudits en puissance.
Si parfois, la lectures de « classiques » peut paraître lourde ou d'un autre temps, pour moi, il n'en est rien lorsque je lis du Zola. Je suis même toujours fasciné de remettre dans le contexte et d'y trouver tant de similitudes avec notre monde actuel.

Emile Zola contemple ses contemporains, avec dégout, avec tendresse, toujours juste, toujours éblouissant et profondément passionnant !



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Il m'a fallu un bon moment avant de découvrir Zola. Thérèse Raquin est son premier grand roman, il a obtenu un vif succès. Avec ce livre, le romancier Zola et le naturalisme naissent ensemble. L'histoire fait froid dans le dos, nous sommes très vite plongés dans le pire. Thérèse est laissée par son père à sa tante car la mère de l'enfant est morte et il n'est pas apte à s'en occuper pour le moment. Malheureusement, son père meurt quelques temps après et Thérèse est contrainte de vivre avec sa tante et son cousin Camille qui est tout le temps malade. Cette vie est difficile pour la jeune fille, sa tante l'oblige à prendre les mêmes médicaments que Camille parce qu'il n'accepte pas de les prendre seul. Un beau jour, elle se marie avec lui, sa tante espère que Thérèse s'occupera de son cousin lorsqu'elle ne sera plus de ce monde. Ce mariage ne change pas la vie de la jeune fille, elle a toujours dormi près du chétif Camille. Un beau jour, elle rencontre Laurent, un collègue de Camille, qui va bouleverser littéralement sa vie. Thérèse découvre la passion forte et dangereuse. Les deux amants décident de tuer Camille pour pouvoir vivre leur amour sans obstacles. La culpabilité va ronger les deux amants jour et nuit pendant de longues années. L'auteur manie avec brio les mots, il nous plonge dans une histoire transcendante par une plume très bien ciselée. Thérèse Raquin est un très bon premier roman pour s'imprégner de la plume de Zola.
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Thérèse Raquin n'appartient pas aux Rougon-Macquart: c'est le quatrième roman publié par Zola, en 1867, et il l'adaptera pour le théâtre quelques années plus tard.

Je n'ai pas lu la pièce de théâtre et n'ai guère envie de la voir: le roman est tellement plein d'images macabres, violentes, glauques, que notre imagination suffit amplement à scénographier le livre!!

Le décor d'abord: un étroit passage comme il en reste quelques-uns à Paris. Celui du Pont-Neuf a aujourd'hui disparu, mais si vous allez traîner dans le passage de Bourg -L'Abbé- vétuste, sombre et abandonné- vous aurez une petite idée de la triste existence des boutiquiers dans ce boyau sans joie...(Je précise que je suis une fanatique des passages parisiens, et qu'il en existe de miraculeux, de vrais joyaux, on y resterait des heures, au contraire...)

Donc une boutique de mercerie dans le passage du Pont-Neuf, avec une vieille dame, Mme Raquin, mercière, en adoration devant son fils, Camille, ledit fils, tout mou, tout pâlichon, tout invertébré -le futur noyé, il a déjà le physique de l'emploi!- un chat aux yeux intelligents, Thérèse, effacée, douce, pauvre, qui épouse Camille faute de mieux et le travail dans la boutique faute d'autre chose.

Un triste ronron d'ennui et de médiocrité semble se programmer...

Et puis tout à coup,voilà qu'arrive Laurent, le rapin, le peintre, l'aaaartiste!! Il fait des croûtes mais pour Thérèse, jamais sortie de son bocal, c'est Delacroix! Il fait un portrait infect de Camille, on l'accroche dans la boutique comme celui d'Adonis...patience, ce sera bientôt le Radeau de la Méduse...

Thérèse et Laurent se plaisent. Adultère. Ils se plaisent de plus en plus, Camille, même ectoplasmique, devient gênant: qu'à cela ne tienne... meurtre sur les bords de Seine. Atroce: Camille ne sait pas nager, se cramponne, et mord Laurent.

La blessure ne disparaît pas, le chat a l'air de tout savoir, le tableau fait des siennes: les remords s'incarnent où bon leur semble, fantômatiques ...

Les amants , bientôt mariés , ne sont plus jamais en repos, espionnés par le chat, par le tableau, et par la vieille, devenue grabataire mais toujours vigilante, et qui a compris le pot-aux-roses...

Ambiance ..empoisonnée, tension à ...couper au couteau..

Du lourd!

Mais c'est une réussite étonnante: pas encore embrigadé dans le naturalisme et ses démonstrations un peu pesantes de génétique appliquée, Zola flirte très sérieusement avec le fantastique, et cela lui réussit: le tableau du mort- vivant (ou du mort, vivant?) , le chat noir comme le remords, la morsure satanique, la vieille aux yeux fous murée dans sa colère et son silence: on dirait de l'excellent Edgar Poe!!

Thérèse Raquin est un roman terrifiant et formidable!
Du grand Zola. Déjà!
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L'atmosphère est âpre du côté de ce sinistre passage du Pont-Neuf. Les habitants de cette mercerie délabrée voguent à leurs occupations, et Thérèse, placide, léthargique, regarde sa vie défiler sans y participer.

Son éveil débutera au côté de son amant Laurent, réveillant le feu de ses ardeurs. La rencontre de ces deux êtres, que tout oppose, accentuera le tempérament ombrageux et égoïste de leurs personnalités. Jusqu'à commettre l'irréparable.

Le chat, François, observe ses amants maudits d'un oeil inquisiteur. Une invitée particulière s'est installée confortablement dans les recoins de leurs pensées. le climat est anxiogène, incertain.
Pas de répit pour nos deux protagonistes, l'air exhale des senteurs d'angoisses, de fin du monde imminente, la tension monte crescendo, se tend comme un fil de rasoir.

Zola dissèque, cisaille, la psychologie de ses personnages sans âme, nous mettant nous, spectateur interdit, face à cette mélasse nauséabonde qu'est la noirceur de l'être humain.
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Mon podium personnel des grands auteurs réalistes accueille Stendhal, Flaubert et Balzac ex æquo sur la première marche, loin, très loin devant Zola. Et puis j'ai découvert que Zola avait aussi écrit des nouvelles qui m'ont beaucoup plu: et si je relisais Thérèse Raquin, me suis-je dit, ce court roman qui ne m'avait guère enthousiasmée au cours de mon adolescence, mais il n'y a que les imbéciles, n'est-ce pas, qui ne changent pas d'avis.
Et bien, tant pis, imbécile je suis - mais au moins ai-je compris pourquoi je suis si peu zolienne et encore moins thereseraquiniste.
Zola n'a pas d'humour. Stendhal a un humour tendre et complice, Balzac est souvent cinglant et Flaubert manie parfois le sous-entendu graveleux, mais Zola rien du tout. Premier degré, toujours, on n'est pas là pour rigoler, sa littérature est scientifique, dit-il, et le lecteur est prié de prendre des notes.
Or, si Zola est grand, c'est dans sa veine sociale et politique. Mais, dans ce roman, rien d'épique. Si les personnages appartiennent à la petite bourgeoisie, cela importe peu: dans ce monde de boutiques obscures, ce n'est pas la fin du petit commerce qui intéresse l'écrivain. Il a choisi un lieu excentré et replié sur lui-même comme il aurait pris une éprouvette sur une étagère; il lui fallait un lieu clos où faire infuser ses 4 personnages et étudier leurs interactions. Soit une bilieuse qui élève un phlegmatique et une nerveuse: que va-t-il se passer lorsqu'ils croiseront un sanguin?
La nerveuse a le sang chaud (forcément, elle vient d'Afrique). Elle trouve le sanguin nettement plus viril que le phlegmatique au prénom de tisane, mais, une fois le mari éliminé, les deux amants seront incapables de vivre leur passion.
Non pas que le remord les ait atteints: mais le crime dérègle les tempéraments, voilà, c'est comme ça, c'est physiologique, on n'y peut rien.
Même en convoquant Freud, et malgré la puissance évocatrice du fantôme revenu d'entre les morts pour se venger, la raideur théorique de l'argumentation m'a empêchée de m'intéresser aux souffrances des protagonistes. Zola est bien un bourgeois du XIX°, pour lui la chair est péché, et Thérèse qui découvre le sexe est appelée courtisane, autant dire putain.
Dès qu'une femme s'avise de prendre du plaisir au lit, c'est bien connu, les problèmes ne sont pas loin.
Je la trouve pourtant touchante, cette pauvre Thérèse, qui passe des bras d'un impuissant à ceux d'un bas du front. J'aurais bien aimé qu'elle trouve le bonheur dans le crime. Mais cette histoire-là, c'est Barbey d'Aurevilly qui l'a racontée, et elle n'avait, heureusement, rien d'un roman expérimental.
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Paris, années 1870.

Thérèse est née en Algérie. Son père est dans l'armée française, sa mère est une "indigène". Lorsque cette dernière décède, son père amène l'enfant en France et la confie à Mme Raquin, sa soeur, avant de repartir en mission. Madame Raquin a un fils du même âge. Il s'appelle Camille et est de santé fragile. Les deux enfants sont élevés ensemble, comme frère et soeur, entourés de l'amour d'une "mère" sans distinction.

A l'âge de vingt-et-un ans, Thérèse et Camille se marient. Il ne pouvait en être autrement. Cette union est une évidence. Ils se connaissent par coeur. le couple et leur mère emménagent à Paris. Madame Raquin ouvre une boutique de mercerie dans le quartier du Pont-Neuf. Ils s'installent tous les trois dans l'appartement du dessus.

La vie de famille suit son cours, les jours se ressemblent et Thérèse finit par s'ennuyer à mourir.

Puis, vient le jour où Camille trouve du travail. Il invite de temps en temps ses amis à diner, jusqu'au jour où une vieille connaissance se présente à son tour.

"Thérèse Raquin" c'est l'histoire d'un drame passionnel dans le Paris du 19ème siècle.

On rencontre une jeune femme pleine de vie, enfermée dans une famille aimante qui l'a accueillie sans conditions. Pourtant, l'ennuie la poussera à faire l'impensable. Son besoin de vie, de passion et de fougue est essentiel.

Camille est un jeune homme fragile, frêle. Il travaille mais se fatigue vite. Il est loin de l'image de l'homme fort et vigoureux que peut se faire une jeune femme. Alors qu'il se contente de la monotonie de cette vie de couple, Thérèse rêve d'un ailleurs.

Madame Raquin est une femme heureuse. Elle est entourée des ses enfants et vit avec eux. Cette situation la comble de bonheur.

Lorsque Laurent, une connaissance de Camille vient à la maison, l'avenir du couple et de toute la famille s'apprête à éclater. Laurent est aussi peintre durant son temps libre. C'est un homme passionné, attentionné et fort. Il s'amourache de Thérèse.

C'est une histoire de passion, celle de tous les stratagèmes, de la folie de deux jeunes amants prêts à tout pour être ensemble puis des conséquences désastreuses qui en découlent. On y rencontre divers personnages dans une atmosphère sombre, un Paris humide et brumeux, parfois sale. La monotonie du quotidien des Raquin est très pesante, Thérèse se sent prise au piège alors qu'elle est pleine d'envie et de désir.

J'ai adoré l'écriture de Zola qui mêle parfaitement l'ambiance malsaine qui règne dans cette famille à la noirceur des quartiers de Paris. Les mots utilisés pour décrire les sentiments et le ressenti des personnages sont justes. "Thérèse Raquin" est encore une très bonne lecture de l'auteur que j'apprécie de plus en plus.

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C'est le premier grand roman de Zola, qu'il publie en 1867, avant les Rougon-Macquart.Il présente une véritable tragédie, faite de noirceur et de violence.Et le génie de l'auteur est déjà là, en substance.

Tragédie tout d'abord du désir et du silence plein d'attente.Camille, jeune homme souffreteux et couvé par sa mère, a épousé sans passion sa cousine Thérèse, qui est un peu comme une soeur pour lui, ils ont été élevés ensemble, au fond de la mercerie tenue par Mme Raquin mère.

le déménagement à Paris n'enlève rien à l'ennui familial et conjugal.Thérèse " vivant dans une ombre humide, dans un silence morne et écrasant,voyait la vie s'étendre devant elle,amenant chaque soir la même couche froide et chaque matin la même journée vide."

Dans ce contexte affligeant et terne, voilà que tout à coup arrive Laurent, plein de vie et de jovialité, un ami d'enfance de Camille.Et le désir, si longtemps contenu dans le corps de Thérèse, explose.

Ce sera ensuite la tragédie du remords et de l'effroi, après l'acte criminel des deux amants.Un acte qui les mènera à une fin glacée, faite de folie et de désespoir, sous l'oeil implacable de Mme Raquin, paralysée mais sachant tout, l'oeil du Jugement dernier...

Une oeuvre terrible,forte, préfigurant déjà les thèmes obsessionnels de l'auteur comme l'adultère, l'aliénation mentale, la honte de la faute commise, les tourments de l'âme.
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