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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'attendais beaucoup de cette nouvelle de Zweig portant sur le cheminement d'une femme lors de la 1ère guerre mondiale et l'entre-deux guerres. Je suis déçue.
Le récit est agréable à lire et interroge sur la place des citoyens qui n'ont eu d'autres choix que de subir la guerre, faute de partir au front. Toutefois, il me manque la plume ardente de Zweig qui fait preuve de doute et de mélancolie dans son style, dont je n'étais pas coutumière au fil de mes lectures.
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Clarissa, dont la mère est morte en la mettant au monde est élevée, avec son frère Édouard par la grand-mère en Autriche, le père militaire étant nommé à St Petersbourg. Ce dernier est statisticien pour l'armée et plus à l'aise dans les données que dans l'expression de ses sentiments envers de ses enfants. Les souvenirs d'enfance de la petite fille sont tristes, car dès huit ans elle est confiée en pension auprès des soeurs catholiques, où elle peine à se faire des amies et les rares visites de son père sont consacrées à la vérification de ses progrès scolaires. Devenue jeune femme, elle trouve un emploi d'archiviste secrétaire auprès d'un professeur sociologue qui l'envoie, pour la représenter, à un congrès à Lucerne. C'est à cette occasion qu'elle sympathise avec Léonard, un français qui a organisé le séminaire, les deux jeunes gens se rapprochent et deviennent amants...mais en juillet 1914, l'assassinat de l'archiduc François Ferdinand va séparer les deux amoureux et confronter Clarissa à un choix de vie pour ne pas finir fille-mère.

Un roman inachevé retrouvé dans les archives de Stefan Zweig et qui décrit au travers du regard d'une jeune fille, la fin de la société autrichienne, le climat de début de première guerre mondiale et son émancipation en temps que femme. Zweig retrace bien l'évolution de la jeune femme, le tiraillement entre l'amour pour un français et le climat belliqueux de l'Autriche pour la France qu'elle a du mal à comprendre, les arguments pacifistes rejetés par les va-t'en-guerre, une grossesse sans être mariée qui la condamne à l'opprobre...Stefan Zweig évoque, avec ce portrait de femme, les évènements et changements qui vont toucher la société autrichienne et même si le style (ou la traduction) est un tantinet suranné et désuet, c'est une évocation intéressante de début de siècle dans un empire que l'on sent sur le déclin.
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J𠆚i apprécié cette lecture, elle est facile et plaisante. le personnage de Clarissa est attachant et l’intrigue est bien conduite, et relativement surprenante si l’on ne la connaît pas avant d𠆞ntamer ce livre. Cependant, peu de passage m’ont marquée. Ce n’était rien de plus qu’une lecture agréable. L’ouvrage étant inachevé, la fin est évidemment abrupte.
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Stefan Zweig m'a conquise depuis longtemps par sa plume et c'est encore une fois une nouvelle très agréable à lire. J'ai aimé suivre Clarissa, son père singulier, l'éveil qui commence lorsqu'elle travaille pour Le Professeur et va en Suisse.
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Je crois que c'est la première fois que je termine un livre inachevé.
La vie de Clarissa au début du siècle dernier. Une jeune fille, fille de militaire, soeur d'un militaire qui grandit dans une institution de jeunes filles. Peu d'amies. Une vie effacée mais Clarissa est sensible et vit des relations vraies. Elle deviendra infirmière, et rencontrera Léonard, un français qui organise un colloque à Lucerne. Chaque action est jugée par la morale de l'époque. J'ai préféré la première partie du livre avec le docteur Silberstein, puis la rencontre avec Léonard. Dès le début de la guerre et la rencontre avec Brancoric, j'ai trouvé le livre bien moins intéressant.
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Nouvelle inachevée (Zweig s'est suicidé en 1942 alors qu'il a fui le nazisme) qui porte en elle à la fois l'idéal humaniste de Zweig mais aussi sa détresse face aux extrémismes et nationalismes ambiants (dans le roman, Zweig évoque le nationalisme qui a mené les pays à déclencher la Première guerre mondiale). Elle est terrible cette nouvelle : parce qu'elle nous révèle le désespoir de Zweig face à la tragédie mondiale de son époque mais aussi parce qu'elle reste tellement d'actualité. J'avoue que ce n'est pas ma préférée mais je reste toujours autant séduite par l'écriture de Zweig.
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Stephan Zweig fait parti des auteurs dont je veux lire toute la bibliographie. Je découvre son oeuvre au fur et à mesure de mes trouvailles en boutique d'occasion ou des offres promotionnelles.
Comme à chaque fois, j'ai adoré le style de l'auteur qui semble tellement contemporain, alors qu'il n'en est rien. La finesse de son analyse psychologique et des portraits de femme qu'il dresse sont toujours aussi bluffants.
Ce court récit, sous forme d'un destin de femme, nous donne a voir la vie d'une jeune fille confrontée à la marche de l'histoire. En pleine guerre Clarissa grandit, cherche le but de son existence, s'émancipe, s'épanouie, se perd, se bat... Un récit à la fois moderne et fané, ambitieux pour son époque.
Loin du pathos, l'auteur nous fait vivre les drames de la guerre et des vies qu'elle détruit. L'absurdité des combats, la pression du nationalisme, les conventions sociales... le récit est très crédible et ponctu de nombreux détails.
Ce roman testamentaire restera à tout jamais inachevé, et pourtant, la fin du livre sonne comme une sentence, on ressent la désillusion et le désespoir de l'auteur et de son héroïne, face à l'absurdité de la guerre et à la folie des Hommes.
Un court roman qu'il faut avoir lu pour saisir un peu plus la finesse de cet auteur exceptionnel.
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Personnellement, j'avoue ne pas avoir grand chose à en dire.
L'histoire est simple: on suit sur plusieurs années – de 1902 à 1920/30 – le destin de Clarissa, jeune fille de bonne famille ayant grandi sans mère et dans l'ombre d'un père obsédé par sa mission dans l'armée, sur fond de Première Guerre mondiale.
Ayant passé une dizaine d'années dans un établissement privé, elle se retrouve totalement dépourvue lorsque son père lui annonce qu'il quitte Vienne et qu'elle et son frère vont devoir gérer leur vie seuls. Ne connaissant rien du monde qui l'entoure, elle décide au hasard d'une rencontre de s'intéresser de plus près aux sciences de l'éducation – en plein essor à l'époque – et devient la secrétaire particulière d'un psychiatre passionné par le sujet. Et, lors d'un voyage en Suisse entrepris pour rendre service à son patron, elle rencontre celui qui, alors qu'elle ne s'était jusque là jamais intéressée aux hommes ( ni de près ni de loin ), va faire chavirer son coeur et la placer – malgré lui – dans une situation particulièrement difficile.
Clarissa va donc devoir faire le choix le plus important de sa modeste vie, à l'aune de sa propre situation et de celle, mouvementée, de l'Europe de ce début de XXe siècle.

L'histoire est simple donc, et intéressante de par la mise en parallèle de la petite et de la grande Histoire, et, comme d'habitude avec Zweig, la plume particulièrement belle.
Mais le personnage central de ce roman, Clarissa, ne m'a pas particulièrement touchée. L'auteur lui prête un caractère introverti et peu enclin à la confidence et nous ne savons finalement pas grand chose d'elle, de ce qui fait sa vie et de ce dont sont faites ses pensées ( ou alors de façon très superficielle ). Difficile donc de s'approprier son histoire et de s'identifier à elle ( même si elle fait un choix plutôt osé pour l'époque en optant pour des études et un travail plutôt qu'un mariage ). Difficile aussi d'être réellement ému par son parcours et d'entrer pleinement dans le récit.
De plus, la période de sa vie qui dévoile un peu de son humanité – son histoire d'amour avec Léonard – ne représente qu'une petite partie du roman et ne suffit pas à nous la rendre sympathique.

L'intérêt du livre ( que l'on peut présenter comme un joli portrait de femme ) tient donc finalement plus dans la description en arrière-plan de la vie en temps de guerre, et l'évocation de la place de l'Autriche dans le conflit, que dans l'histoire de Clarissa à proprement parler ( dont la fin est abrupte puisque le livre n'a pas été achevé ).
Mais lire du Zweig est toujours pour moi un réel plaisir et jamais ( ô grand jamais! ) une perte de temps.
Lien : https://mllejuin.wordpress.c..
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Parcours difficile d'une Autrichienne avant et pendant la guerre de 14. Pétrie de rigidité et d'éducation puis victime de ses sentiments. Une existence difficile. Un roman inachevé. Beaucoup d'humanisme à travers le regard porté sur cette guerre.
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Un roman un peu en dessous des nouvelles de Zweig. Il n'a pas eu le temps d'achever ce roman et cela se ressent.
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