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sur 4116 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
C'est magnifiquement bien écrit mais je n'ai pas aimé cet amour à sens unique, cette femme qui sacrifie sa vie pour un homme qui ne la considère même pas, c'est d'un pathétique. Ces femmes qui s'accrochent à un homme qui ne les aime pas, m'horripile. Je suis une grande romantique mais là faut arrêter le massacre, je me suis jurée de ne jamais souffrir par amour. J'ai préféré le film où l'être aimé semble plus humain.
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Lettre d'un lecteur déçu.
*

Mon enthousiasme, n'est plus ce soir, alors que je referme ce livre.

Pourtant tout avait bien commencé, je vous avais déjà lu avec « le joueur d'échecs » et je connaissais votre talent.
Pourtant j'avais apprécié les beaux commentaires qui parlaient de votre roman avec entrain et engouement.
Pourtant il y eu cette belle préface écrite par Elsa Zylberstein, qui me mettait en confiance.


Aux premières lignes du roman, j'ai su tout de suite que quelque chose « clochait », qu'un petit malaise s'était installé en moi. Sûrement dû à cette jeune fille solitaire que je découvrais et qui m'a paru bien irréelle, bien transparente, bien timorée. Et d'une infinie tristesse derrière le trou de la serrure ou l'encadrement de la fenêtre où vous l'aviez, monsieur L Auteur, froidement « cantonnée » pour votre histoire.


Elle commençait alors par une longue lettre, à raconter son histoire un peu mièvre et bien tristounette.


Moi, j'aime les belles et somptueuses histoires d'Amour, les grands romans pleins d'éclatants et nobles sentiments. Les histoires romancées d'amours impossibles. Des amoureuses superbes et lumineuses, parce qu'elles sont vraies, parce qu'elles veulent être vivantes et qui nous le crient, et qui nous hurlent de les regarder, de les admirer. Qui nous griffent, qui nous insultent parce qu'elles veulent elles aussi exister à travers nos yeux, notre tendresse et nos caresses.
Mais qui savent qu'elles ne se donneront jamais à nous, à notre première demande de les amener dans notre lit. Parce qu'elles restent encore lucides dans leur immense chagrin, que nous les jetterions après, comme des vulgaires serpillères ou des catins. Les hommes étant incorrigibles.


Comme le souvenir de cette jeune fille pleine d'espoirs et pleine d'attente de promesses, qui semblait perdue dans cette cour de collège. Qui se pendait à mon cou, tremblante et sanglotante, qui me serrait si fort dans ses bras, le visage mouillé par ses milliers de larmes salées. Qui dans un long soupir, entre deux hoquets, me priait de rester avec elle, de ne pas la quitter, de l'aimer un peu, un tout tout petit peu et qui m'assurait qu'elle s'en contenterait. Qui cherchait les yeux embués, ma bouche, mes lèvres, qui quêtait que je lui donne un peu d'amour, me couvrant de baisers.


Mais cette lettre d'une inconnue et son histoire m'a laissé de glace, m'a laissé de marbre.
Parce que je n'ai pas cru un seul instant à ce coup de foudre qui me paraissait invraisemblable.
Parce que Je n'ai pas cru à cette histoire improbable, de cette petite fille de treize ans qui tombe amoureuse d'un romancier dandy de vingt-six ans.
Cette bluette m'a paru superficielle et pathétique.


Et puis je suis arrivé à la page 33 de ce petit roman, je vous cite :

« (..) C'est depuis cette seconde que je t'ai aimé. Je sais que les femmes t'ont souvent dit ce mot, à toi leur enfant chéri. Mais, crois-moi, personne ne t'a aimé aussi fort – comme une esclave, comme un chien (..) »


Comment monsieur L Auteur, pouvez-vous prêter ces mots « d'esclave » et « chien » à une jeune fille de treize ans ?
Une jeune fille qui à cet âge, porte encore en elle toute son innocence. Qui a encore son corps et toutes ses voluptés à découvrir.
J'ai trouvé vos mots très laids. J'ai ressenti votre phrase laide, presque malsaine et la suite m'est devenue plus laide.
Plus laide encore lorsque vous faites courir cette inconnue à ramasser le reste des cigares de son bien-aimé encore humidifié de sa salive, comme une mendiante.


Seule la jeune fille inconnue m'a fait seulement pitié, car je n'ai plus du tout vu où était cette belle histoire d'amour. Mes yeux se sont voilés !


Il m'a semblé lire ce texte sans aucun romantisme, comme étant un de vos fantasmes, monsieur L Auteur, où vous vous étiez donné un bon et confortable rôle.
Un auteur qui fantasmait d'être aimé par une jeune fille, par une jeune adolescente de treize ans, et qui le racontait à travers un roman.
Un auteur qui rêvait cyniquement d'être aimé sans jamais rien donner en échange.
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Je viens d'achever cette nouvelle et je suis fort déçue : Zweig, qui excelle tant à l'exploration des sentiments féminins, a failli cette fois et il a dépeint un homme. Bien sûr, l'héroïne de la nouvelle revêt tous les aspects extérieurs que l'on attribue à la féminité : elle est soumise ; dépendante ; elle devient une mère aimante, puis une courtisane. Mais à y regarder de plus près, cette mystérieuse correspondante a une psychologie et un comportement masculins. Son amour est une sorte d'oeuvre d'art qu'elle travaille à perfectionner comme on sculpte une statue, elle en nourrit sa vie intérieure et fantasmatique, comme le ferait un homme, comme l'ont fait Flaubert et le poète Apollinaire qui aimaient à distance pour enrichir leur imaginaire et leur oeuvre ; un amour cérébral qui colore toute une existence sortie ainsi de la médiocrité commune, un amour rêvé, une chimère ; n'est-ce pas l'amour d'un homme ? un amour pour une image, un amour de l'amour, un jeu d'imagination auquel on sacrifie les siens (l'enfant). Quelle femme guetterait des années durant un homme devant sa porte, avec cette patience ? Quelle femme aurait en elle assez de "voyeurisme" pour cette surveillance passionnée tournée vers le ressenti des ses propres émotions davantage que vers l'objet aimé ? quelle femme éviterait à ce point de "déflorer" cet amour idéal en le confrontant à un amour terrestre et imparfait ?
N'a-t-on pas remarqué, comme moi, à quel point cette héroïne qui s'intéresse tant aux allées et venues de l'écrivain, qui le guette de façon fort indiscrète, ne se dit jamais : "est-il triste, aujourd'hui, son pas est plus lourd ? " "Sa vie lui convient-elle?" "A-t-il des amis qu'il aime, une épouse quelque part ?" "Qui étaient ses parents ?" "L'ont-ils aimé ?" "Où a-t-il grandi ? Toutes questions qu'une vraie femme se serait posées, et pas nécessairement un homme.
Ce qui ne marche pas dans la nouvelle, c'est que l'amoureuse est un amoureux. Seuls les épisodes de la maternité en font une femme. Ce n'est pas suffisant.
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Je ne sais pas.
Ça m'ennuie mais je ne sais que penser de cette nouvelle. Ce n'est pas l'écriture qui est en jeu ici. Non, le talent de conteur de Zweig est toujours bien présent. Mais cette histoire d'amour et d'oubli, je n'y crois pas.

Un homme, au retour d'un voyage, découvre dans son courrier une longue missive d'une inconnue lui avouant son amour. Un amour qu'elle ne lui a jamais déclaré jusqu'à ce jour...

Pourquoi cette fois-ci, ça n'a pas marché ? En fait, trop d'éléments m'ont dérangée. D'abord, cette passion amoureuse d'une adolescente, à la limite du fanatisme, dont personne ne se rend compte, je n'y crois pas.
Ensuite, jeune femme de dix-huit ans, elle quitte ses parents pour travailler et être indépendante, tout en étant malgré tout hébergée par des membres de sa famille et personne dans son entourage ne réagit à son comportement étrange, je n'y crois pas.
Enfin, pendant toutes ces années, un amour brûlant, obsessionnel, à sens unique qui ne soit pas dévastateur, je n'y crois pas.

Souffrir l'amour sans retour, l'oubli, l'absence, le renoncement, la perte de dignité et rester debout, sans jamais tomber, sans jamais ruer, et attendre, attendre sans broncher... Mais en quoi est faite cette inconnue ? Je crains fort, monsieur Zweig, que cette femme-là ne soit que de papier... Vous l'avez rêvée seulement.
Le rêve de la femme idéale peut-être ? Etre aimé d'un amour inconditionnel, idolâtré, ne rien donner ni recevoir, jouir de l'instant présent et surtout être aimé de loin, sûr que cette situation en ferait rêver plus d'un !

Désolée, monsieur Zweig, mais là vous poussez le bouchon un peu trop loin. Je ne vous suis pas.
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Une telle abnégation ne peut que séduire. L'auteur parle remarquablement bien de la passion. Elle est désespérément folle de se consacrer corps et âme à cet homme, à son amour, mais c'est ce qui en fait un personnage d'exception, tragique, sublime. J'ai été touchée par cette lecture mais je n'ai pas été surprise, même si cette voix anonyme bouleverse, dans la présence de l'absence. Je me dois de relire illico le Joueur d'échecs qui m'a laissé une impression durable ainsi que la Confusion des Sentiments pour me faire une bonne session Stefan Zweig.
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On m'avait dit que ce livre était fantastique. On m'avait parlé d'un récit TRÈS émouvant, dans lequel Stefan Zweig analysait avec perfection les sentiments d'une femme. On m'avait aussi fortement recommandé d'emporter une boîte de kleenex partout où je lirais ce livre.

La boîte de kleenex est restée près de moi. Je n'y ai pas touché.

J'avoue avoir été extrêmement déçue par ce livre ; les louanges qu'on m'en avait fait m'ont préparée au meilleur et au pire. Mais pas à ça.

Je n'ai pas entendu la plainte déchirante de cette femme, je n'ai nullement ressenti de la compassion, de l'émotion, n'importe quoi qui puisse me faire réagir. le vide. Total. Malgré l'emploi de la première personne du singulier, j'ai eu l'impression de ne jamais être proche de cette femme, si noble, si amoureuse, si singulière... Oui, vraiment, peut-être ai-je un coeur de pierre (ça m'étonnerait, mais bon...) ? Quoi qu'il en soit, c'est une véritable déception, oui, vous dis-je, une déception immense, une déception comme j'en ai peu connu.

Le désespoir de cette femme ne m'a pas atteint, non vraiment pas, il m'a laissée impassible, mais pourquoi ? J'y croyais. Là n'est pas le problème. Je pense surtout qu'il n'a pas assez de puissance, et puis cet amour, raconté par elle, n'a rien de spécialement touchant, ni de très convaincant.

Le vide, vous dis-je, le vide total...
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Première découverte, première (légère) déception. Il n'y a rien à redire sur la plume de Zweig, cet écrivain arrive à nous faire ressentir la psychologie des personnages avec grande parcimonie, à nous faire entrer dans l'univers du livre et son intrigue. Mais cette romance (qui n'a rien de vraiment romantique) fait grincer des dents à plusieurs reprises. L'obsession amoureuse, naissant d'un amour à sens unique, de cette jeune femme est malsaine, on aimerait la faire revenir sur Terre. Cette lettre se veut, supposément, tragique et dramatique, mais il est très difficile de la voir sous ces angles face aux attitudes invraisemblables et déraisonnées de cette adolescente, jeune adulte et mère. Il est difficile d'accepter le sacrifice d'une vie au détriment de l'amour pour un homme qui ne la (re)connaît même pas.
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On ne m'avait pas menti... La plume de Stefan Zweig est voluptueuse et d'une infinie beauté. Il n'a pas son pareil pour saisir les nébulosités de l'âme et pour exposer l'indicible des sentiments humains.

Alors pourquoi ?

Pourquoi je n'ai pas été happée par ce monument de la littérature allemande ? J'ai mis du temps à comprendre et à mettre le doigt sur ce qui fait que je n'aimerai jamais Stefan Zweig d'un amour inconditionnel, tout comme je n'aimerai jamais avec passion ni Flaubert, ni Zola, ni Maupassant et toute la clique du XIXème. Car il pue le XIXème, Zweig, c'est ça qui ne va pas… je m'entends, hein, il sent les piles de classiques à s'enfourner jusqu'à indigestion, ceux que les Maîtres de Conférence me faisaient ingurgiter à longueur d'année, ceux qui récoltaient des « Ha ! » et des « Oh ! », qui se faisaient se pâmer ces messieurs bedonnants et mouiller leurs petites culottes à ces dames frigides aux cheveux tirés en chignon, fagotées qu'elles étaient dans leurs jupes longues… Je les ai vomis, tous, et ma boulimie de livres est devenue diète puis anorexie, jusqu'à devenir, aujourd'hui encore, une gourmandise que je cache dans mes tables de chevet de peur qu'on ne reluque un peu trop leurs couvertures…

Mais je m'emporte… j'aimais Zola, Maupassant et les autres, et j'aurais dû aimer Zweig et sa plume enveloppante à souhait. Des années de conformisme et de contraintes suffisent parfois à vous fâcher une vie entière avec les génies, je n'y peux rien, que voulez-vous…

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Il faut sans doute comprendre cette lettre comme celle d'une malade, se complaisant dans une obsession adolescente, presque érotomane, à aimer un voisin écrivain. Même avec une écoute ‘clinique', je n'ai pas réussi à rentrer dans le texte à cause des outrances ridicules de la jeune fille, qui connaît chaque ligne des romans de son bien-aimé, qui pense à lui chaque seconde de chaque minute de chaque heure de chaque jour de toute la vie entière jusqu'à ce que dix fois la mort les sépare (et encore elle aura du temps en Enfer pour penser à Lui), qui a cogité mille possibilités à leurs retrouvailles sauf qu'il ait pu oublier une insignifiante jeune voisine après deux ans sans la croiser vaguement dans les escaliers, qui s'est morfondue dix millions de fois en pensant à lui, qui se serait damnée pour un milliard d'années pour être « l'ombre de [s]a main, l'ombre de [s]on chien » (Oh, Jacques, comment as-tu pu chanter ça ?), son esclave, « avec toute [s]a volonté », « avec tout [s]on être ». A vous attraper une hyperbolite carabinée.

Pourtant … < la suite de cette critique se trouve sur mon site personnel >
Lien : http://antoastu.com/lettre-u..
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le jour de son anniversaire, un homme reçoit une longue lettre d'une inconnue, comme l'indique le titre du livre. Cette inconnue, se révèle finalement ne pas en être une... Cette femme lui écrit pour lui faire la confession de tout l'amour qu'elle ressent pour lui depuis ses treize ans. Si elle se décide à tout lui dire, c'est qu'elle sait que quand il recevra la lettre, elle sera morte. Elle lui raconte qu'ils étaient voisins, qu'ils se sont parlés, aimés à plusieurs reprises, et pourtant, elle est sûre qu'il ne se souvient pas d'elle. En réalité, tout les sépare : leur différence d'âge, leur classe sociale, mais aussi le fait qu'il soit volage alors qu'elle lui est dévouée corps et âme.

Je n'ai pas du tout apprécié cette lecture. En effet, je trouve tout d'abord cette relation très malsaine. Cette adolescente de treize ans, amoureuse puis obsédée par cet homme de vingt-six ans gâche plus tard sa vie d'adulte pour un homme qui n'en a rien à faire d'elle et qui ne s'en préoccupera jamais. D'ailleurs, il ne se souvient même pas d'elle. de plus, je ne crois pas du tout en cet amour inconditionnel. Je ne comprends pas pourquoi elle s'inflige tout ce mal, sachant qu'elle sait d'avance qu'elle n'a rien à espérer de cette relation. A chaque fois, il ne la reconnaît pas, à chaque fois elle est rejetée, mais elle revient quand-même. C'est pour moi moins de l'amour qu'un manque de considération envers elle-même (elle se soumet alors qu'il ne lui a rien demandé). Mon incompréhension est certainement due au décalage entre l'époque à laquelle se déroule l'histoire et notre époque. Je suis sans doute passée à côté de quelque chose, au vu de l'engouement qu'a suscité cette histoire, donc n'hésitez pas à m'éclairer dans les commentaires.

Lien : https://critiques31.wordpres..
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