AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,51

sur 67 notes
5
7 avis
4
12 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis
Moi, vous me connaissez, il en faut beaucoup pour m'impressionner…

He bin, les gars qui sont partis traverser les océans sans savoir pour combien de temps ils partaient, et ce qu'ils allaient trouver au bout du bout du monde… Bin je leur tire mon chapeau.
Je ne sais pas si vous avez déjà vu une caravelle en vrai… je ne parle pas de celle qui faisait l'orgueil de l'aéronautique française quand on était mômes (enfin moi…) mais de cette coquille de noix sur laquelle les marins de la fin du XVe siècle s'entassaient pour aller découvrir si l'Afrique avait un bout ou si les Indes étaient plus près en partant vers l'Ouest.
Tout ça avec des cartes incomplètes, des boussoles astrolabes ou sextants en bois. Ca force pas l'admiration ça, Madame ?

Bon allez je parle du livre. Reçu des Editions Gaïa dans le cadre de l'opération masse critique, merci Gaïa, merci Babelio, merci Christine (mon facteur), l'objet livre est séduisant.
Je ne connaissais pas les Editions Gaïa mais j'apprécie la qualité de leur travail sur l'aspect esthétique de ce volume. Belle couverture à rabat avec une jolie photo et reproduction couleur d'une carte de l'époque en 2eme et 3e de couverture. Au dos, je découvre que Bruno d'Halluin habite à deux pas de chez moi. Comme il a un an de plus que moi, on a même peut être été copains de lycée… (oui je sais, on s'en fout) Je découvre aussi qu'il a écrit un premier roman qui a été primé et qui parle déjà de découvertes…(Jon l'Islandais)

L'histoire ? Allez lire la critique d'Accalia, elle est bien faite. (je parle de la critique, Accalia j'en sais rien, mais j'aime bien ses chaussures…)

Je vous le fais court, c'est l'histoire d'un cartographe juif espagnol reconverti en médecin catholique portugais qui embarque en 1500 pour confirmer la route des Indes ouverte par Vasco de Gama. Il est malade en mer, il se prend une tempête, le scorbut, les maures et autres calamités. Ils partirent une centaine, ils revinrent une dizaine… C'est la partie la plus passionnante. Au retour, l'ami Joao jure que plus jamais…
Dans une deuxième partie, on a affaire à un trafic autour d'une carte du monde, et la troisième est axée sur la peste et le pogrom des juifs.

Tous ces faits ont réellement existé et l'on apprend plein de choses grâce au « petit précis historique » glissé en fin de livre. C'est peut être un peu scolaire mais très instructif.
On se rend compte à posteriori que la plupart des protagonistes ont réellement existé et ont réellement vécu tout ça. Comme quoi Bruno d'Halluin n'a aucune imagination… ;-)
Je rigoooole Bruno… mon vieux copain de lycée…!!!
Le style n'a rien d'extraordinaire mais léger et fluide, ça passe tout seul.

Au final, une découverte sympa… pas de la grande littérature mais, à l'occasion, j'essaierai de lire Jon l'Islandais parce que, quand même, ces gars qui partaient en mer sur leur coquilles de noix… Oui, je sais, je l'ai déjà dit…
Alors si ça ne vous fait pas peur, embarquez avec Joao, l'égaré de Lisbonne.

« C'était au temps où l'on osa enfin s'éloigner des côtes et s'enfoncer dans la mer ténébreuse »…
Commenter  J’apprécie          498
Un livre hommage aux portugais qui ont découvert le monde malgré les innombrables dangers qui les guettaient sur les océans.
Ici l'auteur s'attarde sur une histoire de vengeance sur fond de cartes maritimes , objets immensément précieux à cette époque. Je me suis attachée à Joao et tous ses malheurs même si la dernière partie du livre était relâchée.
Une vie de anti-héros voyageur très instructif.
Commenter  J’apprécie          180
Je n'aurais jamais pensé qu'une telle aventure pouvait me captiver au point d'en oublier de dormir! Ici on voyage dans le temps ( ça se passe autour de 1500) et dans l'espace ( on découvre des continents, des îles, des cartes...) le roman est bien construit autour d'un personnage central Joao Faras, médecin un peu raté, Il raconte sa vie à Lisbonne, entre sa femme et ses deux jeunes filles, et ses aventures à bord d'une nef sur laquelle il partage découvertes, tempêtes, maladies et autres mésaventures!
A lire absolument même si l'océan nous fait peur!
Commenter  J’apprécie          140
C'est une agréable surprise que la lecture de ce roman historique sur les découvertes et l'établissement des routes maritimes par les portugais. Avec L'égaré de Lisbonne, Bruno d' Halluin s'empare de faits historiques véridiques et très bien documentés pour évoquer les conquêtes âprement disputées entre Espagne et Portugal.
Roman d'initiation qui met en scène Joao Faras, médecin et cosmographe, nouveau converti, qui embarque dans une expédition menée par Diogo Dias. Au travers de cette aventure, on croise Amerigo Vespucci, Pedro Cabral, sont évoquées toutes les découvertes de ce début de seizième siècle. L'intrigue est bien menée, l'écriture très fluide et le héros n'est pas si lisse que cela, ses failles le rendent d'autant plus humain. J'ai aimé également la justesse des réactions des personnages (vis à vis des esclaves considérées à l'époque comme des marchandises) et la petite histoire s'imbrique parfaitement à la grande histoire.
Ce roman peut tout à fait convenir à des amateurs d'aventures et on y apprend énormément sur la voile et la cartographie, domaine exclusif du roi.
Un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          130
Vous en avez assez de la grisaille parisienne ? Embarquement immédiat pour des terres inconnues, au siècle des Grandes Découvertes. Bien sûr, il faudra vous armer de patience (eh oui, il faut plusieurs semaines pour atteindre les Indes en contournant l'Afrique, surtout si on fait une petite escale au Brésil au passage...), de courage (pour affronter les tempêtes, les maladies, la faim, l'ennui, les caprices du pilotes mais aussi les attaques des sauvages, au cas où les marins auraient l'idée saugrenue de débarquer pour se dérouiller un peu les jambes), et d'une bonne dose de foi (en vous-même, en vos instruments - loin d'être précis et fiables à cette époque -, en la solidité de votre rafiot, en l'humanité, en Dieu aussi, ça peut toujours servir en cas de vilaine tempête).

Plus sérieusement, voici un roman historique original et très bien documenté, comme l'atteste l'annexe en fin de volume. le travail des éditions Gaïa est également remarquable en ce qui concerne la confection du livre, avec le splendide Padrão Real reproduit en 2e et 3e de couverture. L'auteur parvient sans peine à nous entraîner dans son histoire grâce à sa plume légère et à son style délicieusement suranné, parfaitement adapté à la parlure un peu précieuse de ce cartographe-médecin malgré lui qui fait face avec effroi au manque de raffinement de ses camarades de navigation.

Habilement construit en triptyque, ce roman vous emmène de ce périlleux voyage maritime (dont bien peu reviendront, et pas tout à fait aussi insouciants qu'à leur départ) à l'épidémie de peste qui ravagea Lisbonne et conduisit au massacre des juifs de la capitale (leur implication dans la propagation de l'épidémie ne faisant manifestement aucun doute pour les Lisboètes), en passant par une aventure rocambolesque au cours de laquelle le héros se voit chargé de dérober le Padrão Real, presque aussi bien gardé que les bijoux de la couronne.

Si les personnages secondaires manquent un peu d'épaisseur et d'originalité (l'esclave rusé, le marin bourru, le patron de taverne louche, le soldat débauché...), le héros se révèle assez attachant, bien qu'il puisse aussi se montrer fort agaçant par moments en raison de ses atermoiements et de ses jérémiades répétées. L'intrigue, quant à elle, est plutôt bien construite et rythmée.

Enfin, l'auteur a judicieusement intégré à son ouvrage certains éléments qui ont davantage de résonance à notre époque, par exemple le stress post-traumatique dont semble souffrir le héros, et que, bien évidemment, personne au XVIe siècle ne semble comprendre, la tolérance envers l'adultère, mieux accepté de la part des hommes que de celle des femmes, ou encore la description édifiante du pogrom des juifs, éternelles victimes de l'obscurantisme et de la haine de l'autre.

Ouvrage reçu dans le cadre de l'opération "Masse Critique". Merci à Babelio et aux éditions Gaïa.
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
Commenter  J’apprécie          102
Roman étonnant sur le Portugal du temps des Grandes Découvertes.

Le roman commence par une magnifique description d'une terrible tempête en pleine mer dans laquelle sont prises un certain nombre de caravelles. La description est tellement vivante que l'on tangue en même temps que les marins, que João Faras, cosmographe du roi chargé de dessiner les côtes jamais observées jusqu'alors.
Pour João, les conditions de la traversée entre le Portugal et les Indes est terrible. Il souffre du mal de mer, du mal des marins qui perdent leurs dents. La mer est décha
îinée, les rencontres avec les "noirs" ne sont pas très positives, le manque de nourriture se fait sentir, les maladies se développent, les hommes meurent noyés…
De retour à Lisbonne, il va tenter de revivre coûte que coûte, malgré la déchéance de l'équipage prononcé par le roi.
João va devoir affronter un Portugal atteint par la peste, les tremblements de terre et les frictions entre juifs et chrétiens.
João Faras est un cosmographe qui a réellement existé. Il ne s'est jamais remit de son premier voyage et pourtant…

Ce texte est servit par une belle écriture. L'auteur mélange personnages réels et personnages fictifs. Il décrit admirablement une période trouble durant laquelle les rois européens essaient de se partager les terres à peine découvertes et les terres à découvrir.

En conclusion : Roman d'aventure, roman historique dont le personnage est vraiment attachant.
Lien : http://vepug.blogspot.fr/201..
Commenter  J’apprécie          50
Ayant aimé Jon l'islandais, j'avais de hautes attentes envers L'égaré de Lisbonne... qui ont été assez déçues ! J'ai trouvé qu'il manquait une vraie histoire, un suspense, une trame de fond. le héros est intéressant ; juif espagnol converti ayant fui au Portugal, cosmographe et médecin, mais hormis ses amours brésiliennes, il n'émet pas une pensée ou une parole positive ! le premier tiers du livre raconte son voyage malheureux, le deuxième tiers se concentre sur sa vengeance à travers le vol de la carte, le dernier tiers raconte sa déchéance familiale et finalement sa fuite. Rien de joyeux, rien de la beauté de la découverte du premier roman lu ! le contexte et le héros sont intéressants mais pour le reste, je n'ai pas adhéré, même si c'est bien écrit.
Commenter  J’apprécie          40
Si vous appréciez les romans sur fond de grande Histoire (cf La déesse des petites victoires, Avicenne ou la route d'Ispahan, Je François Villon.....).
Celui ci est pour vous.
Se plaçant à un moment charnière de l'histoire, celui ou les hommes, toujours très curieux, se donnent les moyens (et le courage) de partir à la découverte de mondes inconnus; celui ou l'Espagne après la reconquête, convertissait de force les Juifs et tuait les récalcitrants.
Cette effervescence se traduit au milieu du XV è s par la course aux nouvelles terres que se livrent l'Espagne et le Portugal.
Nous sommes, ici, à Lisbonne (comme le titre eh oui), au basculement du siècle. En partance pour une expédition avec Joao Faras, (médecin et cosmographe), nouveau converti, nous voguons vers des contrées inconnues.
L'auteur nous décrit avec une telle force et une telle précision les mésaventures de cette expédition (qui comporte plusieurs navires) que le 1er chapitre (il y en a 2) nous laisse stupéfait devant l'audace (l'inconscience?) de ces hommes, bravant les intempéries, mourant de maladies....
Des milliers de marins portugais ne sont pas revenus de ces voyages (la plupart ne sachant même pas nager).
"Oh ! combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
Dans ce morne horizon se sont évanouis ?
Combien ont disparu, dure et triste fortune ?
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
Sous l'aveugle océan à jamais enfoui ? "
Merci Victor
Joao, de retour, est complètement bouleversé, traumatisé par son périple.
Le 2ème chapitre, sur la terre ferme, (mais aussi sujet aux désagréments -peste, tremblements de terre, conflit religieux) nous plonge dans un suspens haletant autour d'une carte.
Les tourments et les questionnements de Joao sont extrêmement judicieux, notamment de se demander comment une petite nation comme le Portugal pourra conserver toutes ses conquêtes au regard de la taille des autres nations européennes autrement plus puissantes.
Un vrai plaisir de lecture. Nous sommes vraiment dans les quartiers de Lisbonne (Alfama, Mouraria, Belem..) ou sur le navire en pleine tempête avec Joao. Le personnage est attachant, complexe, comme le monde qui l'entoure.
Un régal.
Commenter  J’apprécie          40
Je remercie tout d'abord Babelio et les éditions Gaia pour cet envoi lors d'un masse critique. Je ne me souviens plus vraiment pourquoi j'avais sélectionné ce livre…mais j'ai bien fait, parce qu'il était très intéressant!


Il m'a fait immédiatement penser au documentaire de Jacques Attali, qui s'appelle 1492. 1492 fut une année décisive, primordiale, où s'est passé énormément de choses : la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, les juifs et les musulmans sont chassés d'Espagne, alors que la Bretagne et la Bourgogne deviennent un territoire de la France. L'imprimerie commence à se faire connaitre, on découvre de nouveaux territoires, de nouveaux aliments…


Ce roman montre cette période, même si elle commence à 1500. L'Amérique est découverte depuis moins de 10 ans, on essaye d'atteindre l'Inde en contournant l'Afrique. C'est la période où on sort du Moyen-Age et on entre lentement dans la Renaissance.


C'est une période absolument passionnante. J'ai appris un tas de choses. Il est difficile de s'imaginer une époque où on ignorait tout du monde, où on découvrait de nouvelles régions, de nouveaux endroits tous les mois, par hasard presque. L'Amérique du Sud a été découverte par hasard d'ailleurs, alors que les bateaux tentaient de trouver un chemin vers le Cap d'Espérance! Ils sont arrivés face à une cote qu'ils ont appelé l'île de Vera Cruz, alors qu'ils avaient débarqué au Brésil (ce qui est loin d'être une île). Je trouve cela vraiment drôle à imaginer maintenant.

Ce roman est composé de trois parties :
1. le voyage en Mer
2. le retour et la carte
3. la peste et les persécutions


Je ne me suis pas réellement attachée au personnage principal. Je l'ai trouvé assez agaçant et parfois même stupide. Être médecin et ne pratiquer qu'avec dégout et de manière complétement aléatoire n'a pas renforcé mon amour pour lui. Je l'ai trouvé en fait assez faible et souvent ridicule. Je me suis bien plus attachée à ce qui se passait autour de lui, aux pays, aux bateaux, à l'époque qu'à lui.


Ce que j'ai trouvé assez drôle, c'est qu'il soit victime du mal post-traumatique qui peut tomber sur les survivants. A présent, avec les guerres qui nous ont ramené des centaines de soldats traumatisés et avec la psychologie, on a appris à connaitre cette maladie, à la traiter. On l'a surtout reconnu. Alors, à la fin du Moyen-Age, un homme atteint de ce mal ne devait vraiment pas être aidé!


Autre chose impressionnante : voir que le Portugal, un pays plutôt minuscule a réussi pendant plusieurs années à conquérir une grande partie du monde. Comment ont-ils fait et ont-ils tenus aussi longtemps? Petit pays, il lui fallait aller chercher beaucoup de choses ailleurs, c'est certainement pour cela (et le fait d'être face à la mer) qu'ils ont développés à ce point leurs flottes. Ils ont eu de la chance aussi que la France et l'Angleterre soient occupés ailleurs pendant ces années-là.




L'histoire de la carte était passionnante aussi. Merci à la maison d'édition Gaia qui l'a mise en couleur dans les rabais de la couverture du roman, c'était vraiment beau à regarder. Une telle carte devait être un véritable trésor!


Ce roman est la description d'une époque assez particulière : la fin d'une époque assez obscure et le début d'une ère un peu plus tolérante…la connaissance va se multiplier grâce à l'imprimerie, l'art, les bateaux vont découvrir le monde entier…mais ils en sont encore très loin, comme l'atteste la ferveur religieuse et le massacre de la communauté juive de Lisbonne


———————————-

Une belle découverte, que je n'aurais jamais découverte sans ce Masse Critique. Je remercie encore une fois Babelio et Gaia pour cet envoi et je vous le conseille!
Lien : http://writeifyouplease.word..
Commenter  J’apprécie          41
Magnifique roman historique dont l'intérêt vient aussi du fait que l'auteur ne soit pas portugais.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (122) Voir plus



Quiz Voir plus

Jon l'Islandais

De quelle contrée viennent les marins qui ont enlevé Jon lorsque celui-ci était enfant ?

Angleterre
Ecosse
France

4 questions
5 lecteurs ont répondu
Thème : Jón l’Islandais de Bruno d` HalluinCréer un quiz sur ce livre

{* *}