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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Lucy Minor quitte le domicile familial afin d'entrer aux services du Baron von Aux comme sous-majordome. Arrivé au château, il découvre un lieu sombre et quasi abandonné où n'y réside qu'une cuisinière incompétente Agnès, un majordome étrange Mr Olderglough et un baron affreusement inquiétant. Non loin de ce manoir, il fait la connaissance de Klara dont il tombe éperdument amoureux et de sa famille, Memel et Mewe.

Au château, Lucy doit jongler entre les étrangetés dans le caractère de Mr Olderglough, et les tâches demandées comme chaque matin, à 9h se rendre à la gare, tendre le bras avec la lettre écrite par le baron à son épouse absente et attendre la récupération de cette dernière par le conducteur de train. Ce pauvre Lucy doit également s'assurer chaque nuit d'avoir mis le verrou à sa porte...


Ce livre est complètement décalé et déjanté.😆 Nous avons une sorte de parodie d'Alice au Pays des Merveilles angoissant. le lecteur est littéralement jeté dans un autre univers complètement décousu avec des personnages atypiques et burlesques ; des événements étranges. Une ambiance digne de Bettlejuice ou de Noces Funèbres voire même d'Edward aux doigts d'argent. C'est sombre, c'est drôle, c'est triste, c'est beau, bref... un petit bout de vie relaté de manière poétique. C'est impossible de le décrire comme je le voudrai étant donné la richesse de contenu de ce livre.


Un roman incroyable et tordu où les personnages sont drôles et inquiétants, les aventures inattendues. Au final, je termine cette lecture plutôt ravie par cette bulle de bizarrerie littéraire.😄
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Tout d'abord, c'est le titre de ce roman qui a attiré mon attention et m'a séduite, et je ne regrette pas de m'y être fiée !
Quels bons moments passés à suivre les aventures du jeune Lucy, mi-ingénu mi-pragmatique, qui se retrouve totalement dépaysé en entrant au service du baron von Aux, figure mystérieuse d'une gloire qui semble définitivement perdue.
C'est dans une ambiance tantôt gothique et mystérieuse, tantôt burlesque que nous sommes emportés avec Lucy et que nous suivons ses rencontres, toutes hautes en couleurs, et ses errances amoureuses avec la belle Karla.
Que les personnages sont attachants ! du majordome dévoué corps et âme à son travail, aux voleurs à la tire si attachants et bons-vivants, en passant même par le si beau soldat, rivale de Lucy, qui mène une guerre absurde dans les montagnes. Tous sont un délice à découvrir, même les plus antipathiques.
Pour finir, ce qui m'a sans doute le plus charmé, ce sont les dialogues : brefs, prestes et francs , les échanges sont exquis, surtout les réparties de Lucy qui a toujours à coeur de satisfaire son interlocuteur et devient ainsi le roi de l'esquive, fournissant toujours les réponses que l'on attend de lui, laconiquement et efficacement.
Les heurs et malheurs des uns font le bonheur des autres, et ce fut mon cas. Ce roman est une belle réussite, à lire absolument.
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Après le formidable, que dis-je l'excellent "Les frères Sisters" (chez Actes Sud, déjà), le canadien Patrick DeWitt récidive avec ce petit bijou de fantaisie, une extravagance gothique comme on aimerait en lire plus souvent.

L'histoire, on sait pas trop où elle se passe, mais ça ressemble pas mal aux Carpates quand même, si tu veux mon avis.

Lucien, Lucy pour les intimes, Minor, c'est une peu l'idiot de son village. Il est gentil, mais tout le monde s'en fout, sa mère la première, alors que Lucy est promis à un avenir radieux, il le sait bien.

D'ailleurs il s'est acheté une pipe, ça fait chic, mais tous ces ploucs ne savent pas l'apprécier.

A leur décharge, faut dire que Lucy a une fâcheuse tendance à raconter n'importe quoi, un peu tout le temps...

Bref, une nuit que Lucy passe à lutter contre une vilaine pneumonie, il est visité par un fantôme qui lui sauve la vie en refilant la maladie à son père, qui meurt, paix à son âme.

Pour notre héros c'est le signe de trop: il doit quitter son village et déployer ses ailes au dessus du vaste monde.

Avec l'aide du curé, Lucy se fait embaucher comme sous-majordome au service du mystérieux Comte von Aux.

On s'en doute, notre brave Lucy va rapidement réaliser qu'il est bien loin de la vie de château.

La demeure est lugubre, le baron introuvable et il règne un atmosphère étrange que n'arrange pas l'annonce de la mystérieuse disparition du prédécesseur de Lucy...

Heureusement, le bonhomme est un optimiste, et si les villageois ont une morale douteuse, ils ont le mérite de compter parmi eux la belle Klara, qui lui volera un peu plus que son coeur...

Après avoir dégommé le western, DeWitt s'attaque aux contes traditionnels européens et trompe son monde avec des personnages qui ne sont jamais vraiment ceux qu'on croit.

Voleurs charmants, armées de carton et domestiques-famille, les plus vils comportements sont ici sublimés dans une monstrueuse humanité, un mélange de coeurs purs et d'orgies SM.

Avec ce conte initiatique loufoque, l'auteur invente un univers ultra personnel, un peu comme si Tim Burton s'était reproduit avec Wes Anderson.

C'est décalé, mais toujours distingué. Il y a une sorte de digne élégance, même dans les descriptions les plus triviales.

Et puis ces dialogues, bon sang ces dialogues! C'est pas évident de réussir les dialogues, il y a un équilibre subtil à trouver pour qu'ils soient cohérents avec le reste du récit, pour qu'ils soient signifiants.

Patrick DeWitt, il danse sur la corde de l'absurde, sans balancier, et, avec une formidable économie de mots, touche à la grâce d'une folle poésie.

En un mot: spectaculaire!


"-Je ne vais pas rentrer à Bury, mon père.
-Quoi ? Et pourquoi pas ?
-En fait, je cherche à retrouver une fille, mon père. Il se trouve que je suis tombé amoureux."
Le père Raymond se pencha vers lui. "Amoureux, tu dis ?
-Oui.
-Et ça se traduit comment ? Je me suis souvent posé la question ?
-C'est à la fois un moment de gloire et une terrible souffrance.
-Ah bon ? Tu ne recommanderais pas à quelqu'un de le vivre alors ?
-Oh si, je le recommanderais vivement. Ce n'est pas pour les âmes sensibles, c'est tout."
Lien : https://chatpitres.blogspot...
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Lucien Minor dit Lucy est un jeune homme frêle et délicat de dix-sept ans. Méprisé par les gens, mal-aimé par sa mère, il décide de quitter son petit village natal de Bury et de forger son propre destin. Il accepte le poste que lui a dégoté le père Raymond, c'est-à-dire un improbable travail de sous-majordome au service du baron von Aux, dans son lointain château. C'est ainsi qu'il prend le train pour s'y rendre et que commencent ses mésaventures.

Arrivé à la gare, il découvre l'immense château qui surplombe le village et y prend ses quartiers sous la houlette de M. Olderglough, un vieux majordome usé. Très vite il se rend compte que la demeure est lugubre et qu'une atmosphère étrange règne au château. Il n'y a que trois domestiques qui y habitent : Agnès, la cuisinière, M. Olderglough et Lucy ainsi que le baron. M. Broom, le prédécesseur de Lucy, a disparu dans d'étranges circonstances et le jeune homme reçoit pour consigne de toujours fermer sa porte à clef avant de se coucher. La nuit, dans les couloirs du château, il entend un homme rôder, hurlant son désespoir. Un soir, il l'aperçoit même cet homme en pleine crise, nu et en train de dévorer des rats vivants. Lucy comprend que cet homme n'est autre que le baron qu'il n'avait jamais vu jusqu'alors. Il est dans cet état depuis que la baronne l'a quitté préférant aller vivre à la ville. Chaque jour, le baron écrit à sa femme des lettres d'amour enflammées, l'implorant de revenir. Sans jamais recevoir de réponse en retour, ce qui le plonge un peu plus dans la folie. Jusqu'au jour où Lucy décide de prendre les choses en main et d'écrire à la baronne. En parallèle, le jeune homme fait la connaissance des gens du village, Mewe et Memel, deux voleurs invétérés mais surtout de la ravissante Klara dont il tombe éperdument amoureux et d'Adolphus, son gênant fiancé.

Il est difficile de synthétiser ce roman déjanté et foisonnant, composé de personnages hauts en couleurs. Lucy, le héros est un jeune homme attachant, dont on se prend d'affection à l'instar de M. Olderglough qui dit de lui qu'il possède « un capital sympathie ». Après le western avec Les frères Sisters, Patrick deWitt revisite cette fois-ci le roman gothique pour notre plus grand plaisir. Avec son humour grinçant et ses dialogues absurdes, le lecteur ne peut que se réjouir de suivre les aventures loufoques du sous-majordome Lucien Minor. Sans oublier certains scènes surréalistes telles que la partouze entre aristocrates ou son expédition dans le Très Grand Trou. Je pense que le style de l'auteur est particulier, on aime deWitt ou on déteste, mais pour ma part, j'adore !!!
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Tout aussi enthousiasmant que son précédent ouvrage, "Heurs et malheurs du sous-majordome Minor" révèle cette fois-ci la verve picaresque de son auteur. On se plait à imaginer une adaptation cinématographique par un duo Tim Burton/Wes Anderson, pour l'aspect à la fois terrifiant et drolatique des situations et des êtres peuplant ce roman. Dans un château à l'abandon, entouré d'un village aux habitants pauvres et roublards, avec en fond lointain une guerre absurde dont on ne connait pas la cause, le jeune Lucy Minor tente de trouver sa place et de s'accomplir, dans une version améliorée de lui-même. Difficile de savoir s'il y réussit ou non, cependant il parvient à trouver l'amour et quelques ressources insoupçonnées au fond de lui-même, subséquentes à cet amour. Qu'adviendra-il de lui? Je vous laisse le découvrir, car son aventure vaut le détour !
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Une ambiance sombre et grinçante mêlée à un humour fin et intelligent. On se délecte de l'absurde. Je n'avais jamais rien lu de tel.
J'ai ris souvent, j'ai frissonné parfois d'effroi et parfois de dégoût, le tout donnant une lecture étonnante et addictive.
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Il était une fois Lucy. Lucy n'est pas aimé par sa mère, c'est un menteur né, il trouve un poste de sous-majordome dans un château étrange dans lequel ses tâches semblent inexistantes. Il trouve des voleurs & l'amour, des grattements ont lieu chaque nuit sur la porte de sa chambre. Ce conte sombre & hilarant est à la fois désopilant, effrayant & surprenant. Notre anti-héros se révèle aussi mauvais qu'attachant. Grâce à des dialogues ciselés à la perfection, Patrick deWitt entraîne son lecteur dans une suite illogique de situations rocambolesques. Quand on pense connaître la suite de l'histoire, l'auteur use de subterfuges pour nous emporte dans un tout autre univers. Une scène d'orgie surprenante laisse un malaise évident en bouche, mais offre au lecteur un moment de détente incroyable. A l'image de ce livre à recommander les yeux fermés.
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Petit bijou gothique atypique.... Voilà comment je décrirais ce roman qui m'a emportée, le temps de quelques centaines de pages, dans un monde à la Tim Burton, dans un univers gothique et presque fantastique (bien qu'absence totale de surnaturel ou de magie). Il m'a fait voyager et j'ai pu arpenter, le temps d'un ouvrage, les ruelles de ce petit village et des dédales de ce grand château un peu décrépis. Je me suis prise d'affection pour ces personnages si originaux, pauvres hères si attachants et complexes.
Au final, je sors ravie de cette lecture qui m'a emmenée loin, très loin de mon quotidien. Rien de transcendant ni de spectaculaire, juste un excellent moment de lecture qui fait retourner un peu dans la magie des livres, celle qui pouvait si bien nous transporter quand nous étions enfants. Merci l'auteur! :-)
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Heurs et malheurs, délires et loufoqueries... Quelle aventure et quelle maestria dans l'art de jongler avec les mots, la réalité et la fantasmagorie.
C'est à priori un style de roman que je prise peu et pourtant, l'auteur maîtrise tellement bien son sujet, il sait si bien doser tendresse et violence, réalité et étrangeté, douceur et bestialité que j'ai été vite happée par l'aventure de Lucy. Lucy le sous- majordome Minor qui souhaite que[ "quelque chose m'arrive " ] au milieu des soldats qui "jouent" à la guerre et des hôtes étranges qui résident au château, au bord du Grand Trou dont nul ne ressort à moins que...grâce à l'amour qui est [ à la fois un moment de gloire et une terrible souffrance], on y parvienne.
Un délice...
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