Les amants de Jésus

L'intelligence de ces jésuites, leur combat pour la justice le séduisait, il tombe en amour du Père Gabriel dans le film Mission, souvenez-vous palmé en 1986.

" J'avais la foi et la prière naïves. Mes idées étaient une maison close, c'est-à-dire un bordel, mais le coeur était large et ouvert. "

Passionné de mathématiques, c'est pourtant , après ses études supérieures, vers la communauté jésuite qu'il fait le choix de cheminer, d'étudier la philosophie et la théologie.

Il revient donc sur tous ses souvenirs, quelques années plus tard, installé au Japon, nous livrant avec pudeur et parfois plus crûment son amour des hommes, cela aurait-il été l'élément moteur pour vivre parmi ces beautés autant spirituelles que physiques ?

J'ai beaucoup aimé le début de cette narration, de découvrir ce début de vie, cette relation à cette science passionnante des mathématiques comme ces premiers pas vers le christ et puis très vite tout est devenu confus dans ma lecture. Les passages se succèdent sans véritable lien, c'est mon ressenti, il faut redoublé de concentration, enfin, déçue de ne lire, au fil des pages,que de sa souffrance face aux désirs, ses pulsions sexuelles .... Étrange tout cela m'a paru al fine.
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Un livre très bien écrit sur un ordre religieux que personnellement, je ne connaissais pas bien. de nombreuses références bibliques, littéraires, mathématiciennes. Un personnage principal assez attachant, une communauté remise un peu en question. L'ensemble manque un peu de rythme pour moi mais ce livre captivera les lecteurs qui s'intéressent de près ou de loin à la religion chrétienne et qui se posent des questions sur le célibat des prêtres et les positions arrêtées de l'église sur des sujets de société comme l'homosexualité, le pacs ou l'avortement. Original et inattendu.

Je me suis retrouvé bien en peine au moment de rédiger cette courte chronique. Une fois ma lecture terminée, je ne savais pas vraiment quoi en penser... J'ai donc pris mon temps pour digérer ce livre et vous faire part de mon ressenti au sujet du roman "Les amants de Jésus" de Paul Auer, aux éditions du Cherche-Midi.

Pour son premier roman l'auteur nous présente un jeune homme féru de mathématiques et admiratif, à plus d'un titre, d'un éminent mathématicien décédé dont l'homosexualité avait jeté le discrédit sur sa notoriété quelques dizaines d'années plus tôt. Troublé, cette jeune âme en peine va se tourner vers la religion pour devenir jésuite. On suit alors son parcours tortueux, ses questionnements multiples, son attirance pour certains de ses pairs au sein de sa communauté, sa volonté de respecter les règles tout en frôlant les limites de l'interdit. On y découvre ceux qui d'ordinaire se cachent. le voile est levé sur une hypocrisie manipulatrice et malsaine. On peut facilement faire le parallèle avec ces hommes politiques qui portent des lois homophobes le jour et qui fréquentent une backroom gay la nuit tombée. le trouble est présent, voire pesant, à chaque page.

J'ai vraiment apprécié certains passages captivants mais le style de ce roman est loin de mes habitudes et je n'ai pas su l'apprécier à sa juste valeur. J'ai également été troublé par cette approche du témoignage sur une époque, sous forme de roman et non de documentaire. Quelle est la part de la libre inspiration et celle du vécu ? Quelle est la proportion de la réalité et celle de l'imagination ? Est-ce dès lors plus un pamphlet ou une biographie, l'un comme l'autre nuancés par la romance ? Ces doutes, ces incertitudes m'ont laissé sur le bord de la page, bien malgré moi.

L'avez-vous lu ? Pensez-vous le lire ? L'avez-vous apprécié ? Échangeons ! J'ai la conviction qu'il n'y a pas de mauvais livre mais de mauvaises rencontres. Il faut dès lors savoir regarder au-delà d'un a priori et essayer d'en apprendre plus. Il en va des livres comme des femmes et des hommes.

Je ne pensais pas arriver jusqu'au bout de ce roman car après avoir péniblement lu un quart j'avais plus ou moins déjà prévu de jeter l'éponge à la moitié, mon équinoxe littéraire, seuil fatidique qui marque soit l'arrêt d'une lecture soit sa poursuite jusqu'à la fin. Croyez bien que je sois donc le premier surpris de l'avoir terminé, sans regrets mais avec un avis assez mitigé tout de même, comme si j'étais un peu passé à côté de ce livre.

Le narrateur est donc un jeune homme fan de mathématiques qui entre dans les ordres pour des raisons un peu obscures, probablement pour y enfouir sa sexualité, et qui raconte près d'une dizaine d'années de sa vie dans la Compagnie des Jésuites dans Paris, mouvement catholique que je ne connaissais peu mais qui est semble-t-il à mi-chemin entre l'Église et un camp de soixante-huitards engagé à gauche toute.

Au coeur de l'épidémie de VIH il s'engagera auprès des malades dans une association de soutien fondée par l'ancien compagnon d'un mathématicien de génie emporté par le SIDA quelques années plus tôt. Son quotidien est quand même globalement fait de plusieurs coloc' entre mecs sans grande pression, de fantasmes sur tout un tas de novices à la sexualité pas claire, de masturbations compulsives et de petites intrigues ou querelles internes au mouvement.

C'est une lecture surprenante, vraiment. D'abord c'est assez monocorde et sans aspérité, et ça ne parle quasiment pas de foi ou de religion mais plutôt de positionnement philosophique, parfois vaguement théologique. le personnage est insaisissable, sa sexualité est étonnante à la fois étouffée par le fantasme et parfois libérée dans des backrooms gays sans qu'on comprenne clairement s'il passe à l'acte ou non, le tout à une période de l'histoire ou le VIH fait des ravages. Je ne regrette pas de l'avoir lu mais je ne saurai pas le conseiller, c'est un livre atypique auquel je ne sais pas trop donner de sens et qui me laisse vraiment sur une impression de rendez-vous raté.

Service de presse numérique obtenu via NetGalley.

Les livres sont des rencontres. Celui-ci attendait sagement son tour dans ma pile de livres à lire. Depuis 1 an, je repousse la lecture du premier roman de Paul Auer aux éditions du Cherche Midi. Tous les mois, je lisais les premières lignes. Cela n'était jamais le bon moment.

Un jour, 𝙇𝙚𝙨 𝘼𝙢𝙖𝙣𝙩𝙨 𝙙𝙚 𝙅é𝙨𝙪𝙨 m'ont comme appelé. Ils ont tendu leurs mains et je les ai attrapées. Instantanément, je me suis fait engloutir par ce récit qui envahit le corps et l'esprit d'un sentiment d'apaisement.

Je suis athée. Pourtant, j'ai eu le plaisir de suivre le parcours du narrateur - qui n'a pas de nom (peut-être l'auteur lui-même ?). le roman retrace la vie d'un jeune homme issu d'une famille très conservatrice, homosexuel, jésuite et qui essaie de se construire. Ce passionné de mathématiques fait pénétrer son lectorat dans le quotidien d'une congrégation catholique masculine dans les années 1990 - 2000.

Ce roman est très érudit et bien documenté. L'écriture est profonde, agréable et d'une belle qualité. Si je me suis parfois égaré dans ce récit, j'ai toujours su trouver la lumière pour retrouver mon chemin. J'en suis sorti serein et prêt pour de nouvelles aventures !